LES LIENS SUFC/GRETA-DAFCO-GIP : Quels types de collaborations existent à ce jour? Sur quoi portent-elles? Rapport final présenté dans le cadre du Colloque national CDSFUC 2008 «Les politiques partenariales de la FCU» Toulouse 11-13 juin 2008 Claudine Bacou Laure Ben-Moussi Christiane Rivière Nicolas Tariel
RESULTATS DE L ENQUETE SUR LES RELATIONS UNIVERSITES/GRETA-DAFCO-GIP Préalable Lancée dans le cadre de la 3 ème promotion de la formation des responsables de services universitaires de formation continue organisées, cette enquête a pour objectif essentiel de présenter une photographie de la nature des liens qui unissent les services des universités, des GRETA, des DAFCO et des GIP. Même si un bilan globalement positif est constaté à l issue de l étude, il importe d insister sur le fait que l enquête ne prétend tirer aucune conclusion tendant à conduire les différents acteurs à agir plutôt dans un sens que dans un autre. Les présents travaux donnent simplement une idée de ce qui peut être proposé et n ont pour seule ambition que de servir de tremplin à une discussion qui permettra d alimenter plus qualitativement le sujet. Eléments de méthodologie Cette enquête a été lancée par le biais d une application informatique en décembre 2007. Un certain nombre d éléments ont été sélectionnés comme étant susceptibles d influer ou de porter un éclairage sur les activités conduites dans le cadre des partenariats entre les universités/dafco/greta/gip. Ainsi, à côté de l identité de l établissement, les informations sollicitées portaient sur les éléments suivants : - Le nombre d étudiants globaux dans l établissement - La nature de l établissement (université, GRETA ) - La nature du service de formation continue universitaire et plus précisément, son organisation : service centralisé, mixte ou décentralisé - L initiateur de l action - Le début de l action : de 1985 à 2008 - Le nombre de personnes mobilisées par l action - Le nombre de personnes visées par l action - Le chiffre d affaires dégagé par l action - La nature de l action - Les raisons du succès et de l échec Afin d améliorer la vision que l on peut avoir sur ces partenariats, l agrégation de certains éléments a été opérée. C est ainsi que les initiateurs ont été associés au nombre d actions, la nature des actions a été corrélée au chiffre d affaires et le nombre de personnes mobilisées relié à celui des publics visés. Ces options permettent de dégager quelques grandes lignes. Une première remontée des informations a été présentée en janvier 2008 dans le cadre de la session de formation précitée. Toutefois, en raison du peu de réponses des GIP/GRETA/DAFCO, il a été convenu, d un commun accord avec la DGESCO, de relancer une deuxième fois l enquête fin janvier 2008.
Résultats de l enquête Approximation de l enquête Globalement, les réponses restent modestes. Ainsi, 28 structures ont répondu, dont 12 universités, 2 DAFCO, 7 GIP et 7 GRETA ou lycées. 72 actions sont globalement recensées pour l ensemble de ces structures et sur un nombre d années s étalant de 1985 à 2008. Les résultats concernant la taille des universités, la nature du service de formation continue ainsi que le nombre d actions conduites ne peuvent, à ce stade de l enquête, constituer des éléments déterminants pour caractériser le dynamisme, voire la pérennité des partenariats qui ont pu être mis en place. A titre d information, s agissant de la taille, nous nous en tiendrons qu aux seules universités, cette réponse n ayant pas d intérêt pour les GIP ou DAFCO. Un seul GRETA a mentionné la présence de 4800 élèves. Sur les 12 universités ayant répondu à l enquête, 9 affichent une population globale d étudiants égale ou supérieure à 20 000. Le nombre d étudiants pour les 3 autres établissements est compris entre 7 500 et 18 000. A titre indicatif, il convient de rappeler que sur 82 universités, 21 comptent moins de 10 000 étudiants, 36 en comptent entre 10 000 et 20 000 et 25 en comptent plus de 20 000. Ce constat laisse penser que le partenariat avec les DAFCO/GIP/GRETA existe d autant plus que l établissement présente une population importante. En fait, on peut imaginer que le nombre de formations et d enseignants est également plus conséquent, ce qui peut constituer un terrain plus propice aux initiatives. En ce qui concerne la nature des services de formation continue, 7 universités disposent d un service mixte, 3 d un service centralisé, 1 d un service décentralisé et 1 sans identification. Les services mixtes apparaissent donc plus dynamiques. Mais là encore, cette situation découle probablement du fait que l action peut tout aussi bien être portée par le service de formation continue ou par une composante de l université. Cette variété de lieux où la prise de décision est possible contribue à augmenter les opportunités. Comme le montre le graphique relatif au nombre d actions par année, on constate un pic sur l année 2007, avec 22 actions sur les 72 cumulées entre 1985 et 2008. Ce constat semble moins découler d une activité particulièrement dense durant cette année que du fait que l enquête a porté précisément sur cette année. Les résultats des années 1985 à 1999 sont à la fois faibles et constants (1 action par an). C est à partir de 2000 qu on assiste à une légère augmentation (3) avec un accroissement plus sensible à partir de 2007 (7). L analyse serait plus pertinente à partir d une enquête régulière sur plusieurs années Les initiateurs et leur dynamisme Parmi les initiateurs, l application avait identifié : les services universitaires de formation continue, les DAFCO, les GRETA, les GIP, «autres», «sans objet». Sur les 72 actions, 24 ont été initiées par les universités, 13 par les GIP, 11 par des GRETA. 14 ont été identifiées par «autres» et 2 par «sans objet». Une analyse plus approfondie, montre que sur les 72 actions conduites, 44 d entre elles ont été initiées par les structures qui ont répondu à l enquête, pendant que 28 (y compris les «autres» et les «sans objet») ont été initiées par d autres structures. A priori, une même action n a jamais été présentée par deux acteurs différents. L importance des universités est somme toute assez logique. Il serait toutefois intéressant de connaître qui sont «les autres» (l Etat, la Région?)
Parmi les structures ayant participé au questionnaire, certaines se révèlent particulièrement dynamiques. Ainsi, une université et un GIP signalent jusqu à 7 actions à titre individuel. A noter, chacune des structures a effectué au minimum deux actions. A titre anecdotique, la majorité des universités ayant répondu à l enquête se trouve au nord de la Loire (sauf une), alors que l ensemble des GIP/GRETA/DAFCO se trouve au sud Nature des actions et chiffre d affaires Les partenariats conduits portent en majorité sur des actions communes de formation continue. Viennent ensuite et de manière plus modeste : - les salons (salon de la formation continue de l éducation nationale, présentation de l offre de formation), - les actions de communication (création d un numéro unique pour la VAE, élaboration de plaquettes), - des projets futurs (mise en place de jury VAE à distance, mise en place d une formation au DAEU, formation de tuteurs pour l alternance). En ce qui concerne le chiffre d affaires, on note que 5 actions présentent un chiffre d affaires de plus de 100 000 euros, 25 sont supérieures à 10 000 euros et inférieures à 100 000, 9 sont inférieures à 10 000 euros et 33 sont qualifiées «sans objet». Parmi les actions de plus de 100 000 euros ont peut citer : - accès à la plateforme technologique ainsi qu aux compétences des enseignants d un lycée pour une licence professionnelle en alternance ; - action en vue de la reconnaissance du métier d aide soignant ; - développement de parcours de professionnalisation pour des acteurs de la formation et de l insertion dans une perspective de filière de certification. Dans les actions supérieures à 10 000 euros : - formation de tuteurs pour l alternance ; - formation au diplôme universitaire «design» ; - partenariat avec l ambassade d Arabie Saoudite en vue de préparer des jeunes Saoudiens au concours d entrée médecine. Pour les 9 actions inférieures à 10 000 euros : - rencontres annuelles à l intention de tous les enseignants et formateurs d adultes ; - couverture territoriale du DAEU ; - dialogue entre DAFCO, université, représentant jeunesse et sport, agriculture, AFPA, CNAM pour améliorer les pratique VAE. Personnes mobilisées et publics visés D une manière générale, l enquête montre qu 1 à 10 personnes interviennent le plus souvent dans le montage de ces partenariats. Entre autres actions, on peut citer les suivantes : - expérimentation sur le développement de la VAE en entreprise, - mise en commun des budgets de communication VAE de deux universités et de la DAFPIC, - montage d une LP en alternance, - apport de compétences humaines par le lycée dans des domaines technologiques très spécifiques, - présentation d une offre de formation, - couverture territoriale du DAEU, - formation des formateurs en FOAD, - mise en place d un jury VAE à distance, - mise en place d un master ERASMUS MONDUS, - contrat européen avec la Moldavie.
Un nombre plus important de personnes est observé dans les actions suivantes : - projet FSE portant sur la revalorisation territoriale des compétences (15), - reconnaissance du métier d agent thermal (15), - montage d une licence professionnelle avec l IUT (25), - dans le cadre du «continuum» des formations : proposition d une offre de formation intégrée du niveau V au niveau I (50), - apport des différents partenaires : l IUT, ses diplômes, ses enseignants et des candidats issus du DUT ; le lycée, son réseau ciblé de relations professionnelles, des candidats issus de BTS et des plateformes technologiques complétant celles de l IUT (50) ; Assez naturellement, le nombre de personnes mobilisées est plus important dès lors qu il s agit d une action d information (100, 200, 1000, 2000). Les publics se révèlent plus réduits dès lors qu il s agit d action de formation (6 à 50). A noter, deux actions se caractérisent pas un nombre plus important de personnes mobilisées, 15 et 12, au regard du nombre de personnes visées, respectivement de 10 et de 6. Bilan En premier lieu, la collaboration SUP/SCO est une réalité. Les collaborations évoquées sont très diverses et laissent entendre une réelle capacité à travailler ensemble sur des thèmes aussi différents que des projets européens dans le domaine de l insertion que la présence commune à des salons ou l élaboration de publications. Ces partenariats sont globalement positifs. Sur les 72 actions, peu se soldent par un échec. Ainsi, sur les 13 commentaires figurant dans la rubrique échec, 8 portent sur des échecs patents liés au non renouvellement d une habilitation, à l aspect concurrentiel de l action, à un abandon (sans commentaire), à l absence de retour du service partenaire, à un défaut de motivation des partenaires. Parmi les raisons faisant simplement état de difficultés on peut noter un problème d effectif dans les formations mises en œuvre (en plus ou en moins), un projet qui s est révélé non indispensable, une action inadaptée : niveau trop élevé de la formation et déplacements trop longs pour les usagers, un écart de culture entre le supérieur et le scolaire, un décalage entre les objectifs du projet et ceux du service de formation continue universitaire. Parmi les causes de la réussite : Du point de vue des partenaires : Petite région et beaucoup de dialogue, répartition équilibrée et respectée des tâches (complémentarité), objectif commun, soutien de la branche professionnelle, volonté politique, coopération historique, nouveauté et motivation. Du point de vue des usagers : simplification et meilleure lisibilité, adéquation avec les besoins. Quelques orientations pour le débat - Analyse des causes (voire des conséquences) d une absence de partenariat? - Où se situent les blocages? - Comment les lever?