Dossier de Presse Exposition Du 28 mai au 3 octobre 2004 Fourvière Contact presse : Olivia JACQ Tél : 04 72 38 49 27 Mail : olivia.jacq@rhone.fr
Sommaire Page 3 Communiqué de presse Page 4 Les fouilles archéologiques Page 5 géomorphologie du site Page 6 Les barques Page 7/8 La vie quotidienne sur les berges de la Saône Page 9 Intervenants / Livret d exposition Page 10 Renseignements pratiques Fourvière
Communiqué de presse L exposition-actualité Romains d eau douce / Les bateaux de Saint-Georges, restitue au public les premiers résultats des fouilles préventives effectuées d octobre 2002 à avril 2004 sur le site du Parc Saint Georges, place Benoît Crépu à Lyon. Présentée au Musée Gallo-romain de Fourvière, cette exposition apporte une contribution inégalée à la connaissance des installations portuaires à l époque gallo-romaine. Jusqu alors seuls les documents épigraphiques relatifs aux corporations de la batellerie et quelques pièces liées à l activité commerciale permettaient d appréhender ce sujet. La découverte de six barques et de vestiges d un embarcadère en bois accrédite la thèse de la présence d un port dans le quartier Saint-Georges à l époque gallo-romaine et permet également d enrichir nos savoirs sur la batellerie fluviale. L exposition est dédiée, en premier lieu, à la découverte des six embarcations gallo-romaines sur le site, appuyée par de nombreuses illustrations, la présentation d un fragment original (non restauré) de l une des épaves et la reconstitution unique de l épave n 4 à l échelle 2/3. L exposition aborde ensuite l évolution géomorphologique de la Saône et du Rhône de la fin de la Protohistoire (1er et 2ème âge du Fer) aux premiers siècles de notre ère. Enfin, un dernier volet évoque la vie quotidienne dans le port antique de Saint-Georges : activités portuaires (pêche, commerce), batellerie Cette exposition-actualité apporte ainsi une vision renouvelée des ports gallo-romains installés sur les rives de la Saône, dont celui de Saint-Georges. Contact presse : Olivia JACQ Tél : 04 72 38 49 27 Mail : olivia.jacq@rhone.fr Fourvière 03
Les fouilles archéologiques C est en décembre 2000, au cœur du quartier Saint-Georges, secteur classé au patrimoine mondial de l humanité par l UNESCO en 1998, que commencent les travaux d aménagement d un parc de stationnement souterrain (place Benoît Crépu, 5e arrondissement de Lyon). Secteur protégé, témoin d un riche passé historique, une campagne de fouilles préventives est dès lors prescrite par l Etat : menées d octobre 2002 à mai 2004, ces fouilles ont été financées par l aménageur Lyon Parc Auto et conduites, sous la direction de Grégoire Ayala, par l INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives), en collaboration avec la DRAC Rhône-Alpes (Direction Régionale des Affaires Culturelles). Caractère exceptionnel de ces fouilles : près de vingt-neuf siècles d histoire liés à la présence humaine sur les bords de Saône ont pu être retracés, de la Protohistoire à nos jours. La mise au jour de vestiges de batellerie uniques, appartenant à chacune des grandes périodes de l histoire de la ville de Lyon, atteste de la présence d une zone portuaire à l emplacement même de l actuel quartier Saint-Georges. Parmi ces découvertes d exception: une barque du XVIIIe siècle, une pirogue médiévale et six embarcations antiques. Ces dernières, particulièrement bien conservées, apporteront de précieuses informations sur les techniques de construction navale dans l Antiquité. De part leur caractère exceptionnel (dimensions imposantes, trés bon état de conservation) trois des six embarcations antiques dégagées (épaves n 4, 7 et 8) ont été sélectionnées dans le but d'être exposées au public dans un des musées du département (sont préssentis pour les exposer: les musées galloromain de Fourvière et de St Romain-en-Gal / Vienne, et le futur musée des Confluences). Les fouilles du Parc Saint-Georges Il faudra patienter jusqu en 2010-2012 pour découvrir ces barques dans l un des musées : une fois prélevées, les embarcations seront alors immergées jusqu en 2006 avant d être confiées au laboratoire de conservation-restauration ARC-Nucléart de Grenoble pour une longue période de traitement des bois. Le financement de l extraction des embarcations sera assuré par le Grand Lyon et l Etat ; celui des restaurations par l Etat et le Département du Rhône. Quant à la pirogue médiévale et à la barque du XVIIIe siècle, elles seront destinées, après restauration, à enrichir les collections de la Ville de Lyon. Enfin, les fouilles se sont également révélées fructueuses du fait de la découverte de vestiges liés à l activité portuaire et commerciale, à l architecture urbaine et à l ornementation (statues). Fourvière 04
géomorphologie du site Une étude sédimentaire sur le site du Parc Saint-Georges a permis de mieux appréhender l évolution des cours du Rhône et de la Saône depuis la Protohistoire jusqu à leurs tracés actuels : Au premier âge du Fer (800 à 450 avant JC) le Rhône, constitué de nombreux bras soumis à de forts courants, plaque la Saône contre les flancs de la colline de Fourvière : le site du Parc Saint-Georges est alors immergé au confluent de la Saône et d un bras du Rhône. Au deuxième âge du Fer (450 à 50 avant JC) la situation géomorphologique du site évolue : le Rhône se rétractant vers l Est, la pression qu il exerçait anciennement sur la Saône se relâche et ses nombreux bras se colmatent et s assèchent. L actuelle presqu île et le quartier Saint-Georges deviennent alors des milieux terrestres. A l époque de la construction de la ville de Lugdunum (Lyon), le Rhône se stabilise à l Est et la Saône adopte un tracé similaire à celui d aujourd hui. Néanmoins, le bras «Marsaux» ou «Tramassac» demeure comme témoin de son ancien tracé. Le site du Parc Saint-Georges se trouve alors à la confluence de l ancienne Saône et de son nouveau tracé : c est l île Saint-Jean. Au IIIe siècle de notre ère, l île est enfin rattachée à la colline de Fourvière. Fourvière 05
Les barques Les six embarcations antiques extraites place Benoît Crépu datent des Ier et IIe siècles de notre ère. Sur les six barques découvertes, trois ont été sélectionnées (épaves n 4, 7 et 8) du fait de leur très bel état de conservation, afin d'être restaurées puis exposées. Ces embarcations présentent des caractères propres à la batellerie fluviale antique : bateaux de grandes dimensions, fond plat en chêne (bois dur et résistant), flancs peu élevés en sapin et forme élancée. Une des embarcations dispose d une emplanture de mât massive utilisée pour le halage animalier ou humain. Il s agit de chalands exclusivement voués aux transports de marchandises sur voies fluviales. Certains éléments mis au jour sont significatifs de la tradition de construction navale fluviale celtique, enrichie d éléments liés à la romanisation. Différentes analyses sont en cours afin d approfondir l étude des épaves : analyses des essences du bois, des cernes (datations), des techniques d abattage et de construction, ainsi que des différents matériaux assurant l étanchéité (textiles, résines, ). Le résultat de ces analyses permettra de préciser l influence de chacune des traditions culturelles. Les embarcations in-situ Fourvière 06
La vie quotidienne sur les berges de la Saône En plus d avoir mis au jour des éléments exceptionnels liés à la batellerie antique, les fouilles ont également révélé de nombreux vestiges liés au quotidien des hommes en berge de Saône. Dès le Néolithique (5000 avant JC), de nombreux peuples indigènes s installaient près des cours d eau et s en servaient pour les transports liés aux activités commerciales. A l âge du Fer, les lacs et les rivières avaient un rôle primordial dans la conquête économique si bien que les marchands du pourtour méditerranéen les empruntaient pour leur négoce. A l époque gallo-romaine, les voies d eau intérieures sont utilisées pour l acheminement des marchandises. Architecturalement très aboutie la batellerie permet alors le transport de chargements considérables sur les fleuves et les rivières tels le Rhône et la Saône, véritables voies pénétrantes reliant le monde méditerranéen au cœur de la Gaule. Strabon, célèbre géographe grec (58 av.jc 25 ap.jc), rédige la première description raisonnée des voies fluviales et s intéresse particulièrement aux avantages offerts par le Rhône et par la position stratégique de Lugdunum (Lyon), plaque tournante économique du Haut Empire. Il qualifie Lugdunum d emporium : port, place de commerce et centre d affaire. La découverte d embarcations, d aménagements de berge et de rejets de cargaisons sur le site du Parc Saint- Georges évoque une activité portuaire qui résulte de différents courants commerciaux aboutissant à Lugdunum. La découverte au nord du site d un ponton en bois constitué de pilotis et de pieux horizontaux atteste de la présence d un port à l époque gallo-romaine (le site présente alors des facilités pour les chargements et déchargements de marchandises : faible profondeur d eau, remblaiement progressif du site). Les riches corporations des Nautes de la Saône et du Rhône, décrites sur de nombreuses inscriptions du Ier au IIIème siècles de notre ère, confirment l importance de la batellerie et du commerce à Lyon. Les Nautes assuraient le transport des marchandises sur les axes commerciaux fluviaux, chaque corporation étant dotée d une «portion» de fleuve. A ce jour, nous pouvons attester de la présence d au moins quatre ports sur les rives de la Saône : quai Bondy-Pierre Scize, quai Tilsitt (desservant le quartier des Canabae situé à Ainay), quai des Etroits (où se situaient des docks à dolia), et le quartier Saint-Georges. Fourvière 07
Affinant les rares témoignages sur la vie quotidienne des hommes dans un port antique, les fouilles du Parc Saint-Georges s avèrent très fructueuses. Le site servait de dépotoir pour les habitants, permettant ainsi de gagner du terrain sur l eau. C est aussi par là que transitaient tous les produits achalandant les marchés urbains de Lugdunum : l huile et le vin attestés par des tessons d amphores, les produits manufacturés (statuaire, poteries, vaisselle, verre, armes ), les matériaux bruts (bois, matériaux nobles comme le marbre) ou encore les produits miniers (alun). Nous pouvons à présent, grâce à ces découvertes nous représenter la vie au quotidien dans le port antique de Saint-Georges : alimentation, arts de la table, artisanat, décoration D autres découvertes plus originales suscitent de nombreuses questions et enrichissent les connaissances archéologiques: aucune fouille sur le sol lyonnais n avait, jusqu alors, exhumé autant de blocs d architecture : un ensemble de cent blocs entassés et une vingtaine de blocs d un second ensemble dispersés sur le site. Plusieurs fragments appartiennent à un même temple daté du début de l époque impériale (début du Ier siècle ap.jc) : colonnes, dédicace de fronton mais il est actuellement impossible de déterminer l identité de la divinité à qui était dédié le bâtiment, ni de préciser son emplacement originel. Enfin, quatre sculptures ont été mises au jour : un bas-relief représentant un personnage féminin (peut être Coppia, éponyme de Lugdunum, Ier ou IIe siècle ap.jc), le portrait d une jeune orientale d une facture typique d Asie ou du Proche Orient (env. 150 ap.jc), le visage d une jeune fille (Ier siècle ap.jc) et enfin un buste de Minerve. Sculpture élégante d une jeune orientale Tête sculptée de jeune fille Fourvière 08
Intervenants Exposition organisée par le Pôle Archéologie du Département du Rhône et présentée au musée gallo-romain de Fourvière du 28 mai au 3 octobre 2004. Réalisation Elise Bonnefille, chef de projet Matthieu Poux, chef de service Equipe du service des expositions temporaires Responsable d opération Grégoire Ayala, INRAP Rhône-Alpes Consultant Michel Lenoble, SRA, DRAC Rhône-Alpes Organismes prêteurs DRAC Rhône-Alpes et Grand Lyon; Musée Denon, Châlon-sur-Saône ; Musée de la Cour d Or, Metz; Musée Calvet, Avignon Remerciement: Trichelieu Art Production Livret d exposition Délivré gratuitement au visiteur, le livret de 20 pages est une compilation illustrée des textes accompagnant l exposition. Chaque exposition du Pôle Archéologie donne l occasion d en éditer un nouveau, pour fonder ainsi une collection de qualité. Fourvière 09
Renseignements Pratiques Renseignements et Réservations Musée gallo-romain Fourvière 17, rue Cléberg 69005 LYON Tél : 04 72 38 49 30 Fax : 04 72 38 77 42 Mail : fourviere@rhone.fr web : www.rhone.fr Tarifs Horaires Eté (mars à octobre) du mardi au dimanche de 10h à 18h Hiver (novembre à février) du mardi au dimanche de 10h à 17h Fermeture : les lundis et les 1er janvier 1er mai, 1er novembre et 25 décembre Entrée gratuite pour tout public le jeudi Plein tarif : 3.8 Tarif réduit : 2.3 Jeunes de 18 à 25 ans Familles nombreuses (3 enfants et +) Groupes de 10 pers. au moins Visite commentée : prix du billet + 1.5 Animations (sans réservation) LA SAÔNE SE DÉVOILE Visite de l exposition Romains d eau douce, durée 1h. En avant-première, venez découvrir les barques gallo-romaines du Parc Saint-Georges, ainsi que d autres objets issus de la fouille du Parc St Georges illustrant le commerce et la navigation sur la Saône dans l antiquité (à partir du 1er juillet) Les mardis, mercredis et vendredis à 11h Les jeudis à 11h et 15h Les dimanches à 11h Les jeudis au musée (adultes-ados) Visite de l exposition Romains d eau douce, durée 1h Les jeudis 3, 10, 17 et 24 juin à 15h Visite atelier «Embarquement immédiat» (enfants 8-12 ans) sur réservation Les vendredis à 15h, durée 1h30 / réservation : 04 72 38 81 91 (à partir 2 juillet) Contact presse : Olivia JACQ Tél : 04 72 38 49 27 Mail : olivia.jacq@rhone.fr Fourvière 10