INSTITUT DE FORMATION DE TECHNICIENS DE LABORATOIRE MEDICAL (IFTLM)

Documents pareils
introduction & sommaire

Fécondation in vitro avec don d ovocytes

INFORMATION GÉNÉTIQUE et REPRODUCTION SEXUÉE

Mais pourquoi je ne suis pas enceinte?

Gènes Diffusion - EPIC 2010

Végétaux Exemples d individus

Chapitre 6 : coloniser de nouveaux milieux

Ce dont on ne parle pas

GUIDE D INFORMATION À L INTENTION DES RÉCIPIENDAIRES DE DON D OVULES DES RÉPONSES À VOS QUESTIONS

GONADOTROPHINE CHORIONIQUE ENDO 5000 U.I./1 ml, lyophilisat et solution pour usage parentéral intramusculaire

CONSERVATION DU PATRIMOINE VIVANT DU MARAIS POITEVIN ENJEUX ET PERSPECTIVES. CREGENE: 2 rue de l église COULON cregene@gmail.

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Campagne. aprem GELAUCOURT. les. à la. août 25. septembre DOSSIER DE PRESENTATION Éditions précédentes Programme prévisionnel 2012

Feuille 6 : Tests. Peut-on dire que l usine a respecté ses engagements? Faire un test d hypothèses pour y répondre.

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles

info ROACCUTANE Brochure d'information sur la contraception destinée aux patientes traitées par Roaccutane Roaccutane

Les débuts de la génétique

1 ère manche Questions fermées

.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203 .(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3 '!%2"+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2" !

Préface. Les étudiants de l Association des Médecins et Pharmaciens du Coeur (AMPC)

BREVET D ÉTUDES PROFESSIONNELLES AGRICOLES SUJET

AC AB. A B C x 1. x + 1. d où. Avec un calcul vu au lycée, on démontre que cette solution admet deux solutions dont une seule nous intéresse : x =

Coordinateur Roland Calderon

CORRIGES Plan de la séance

VIH : Parlons-en franchement!

:Réalisé par BELHASSAN Selma

LA SCIENCE [.. POUR LES NULS!..] LA SCIENCE POUR LES NULS numéro 2 1

Les tests génétiques à des fins médicales

Génétique et génomique Pierre Martin

Information génétique

Les maladies ou infections sexuellement transmissibles (MST)

La notion de croissance (végétale) en sixième et en première S.

Les cancers de la prostate

Le fonctionnement de l'organisme

Fertiliser le maïs autrement

Volume 1 : Epidémiologie - Etudes des facteurs de risques

Protéger notre environnement et notre santé des perturbateur endocriniens

Problèmes liés aux organes sexuels en cas d infection urinaire : colère envers le partenaire sexuel.

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie

P.S.E. 1 ère situation d évaluation

Les OGM. 5 décembre Nicole Mounier

Les méthodes de luttes : De la protection «systématique» à la Protection Intégrée (P.B.I.)

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

Evaluation de cépages résistants ou tolérants aux principales maladies cryptogamiques de la vigne

LES STÉRÉOTYPES, c est pas moi, c est les autres! Lutter contre les stéréotypes pour construire une culture de l égalité

Toxicité à long-terme d un herbicide Roundup et d un maïs modifié génétiquement pour tolérer le Roundup

STRATEGIES DE CONDUITE DE L IRRIGATION DU MAÏS ET DU SORGHO DANS LES SITUATIONS DE RESSOURCE EN EAU RESTRICTIVE

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques?

ROTARY INTERNATIONAL District 1780 Rhône-Alpes Mont-Blanc Don volontaire de cellules souches

Statistiques Canadiennes sur le Cancer, et HMR sur le poumon

Leucémies de l enfant et de l adolescent

vérifiez leur compatibilité avec nos auxiliaires sur notre site web Bulletin d information sur les cultures fraises Stratégie IPM pour les fraises

Nous avons tous un don qui peut sauver une vie. D e v e n i r. donneur de moelle. osseuse

L endométriose. souvent méconnue. Brochure d information destinée aux femmes atteintes et aux personnes

Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

Ce qu il faut savoir sur la chute des cheveux.

Hépatite. ses causes ses conséquences sa prévention

VITICULTURE 2012 V 12 / PACA 02 STRATEGIE D APPLICATION DU CUIVRE EN VITICULTURE

Vivez votre féminité sans souffrir.

L univers vivant De la cellule à l être humain

AUTOUR DE LA MISE BAS

Baccalauréat épreuves anticipées annales zéros

HACCP et sécurité sanitaire des aliments

L évolution des modes de communication, comment adapter les enquêtes en population générale? L expérience de l enquête KABP VIH/sida 2010

Comprendre les phénomènes biologiques et psychologiques du stress

Résistance du VIH-1 aux antirétroviraux dans les compartiments anatomiques et cellulaires

Dr E. CHEVRET UE Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

HERBIER NUMERIQUE COLLABORATIF DE MAURICE. enseignants des établissements à programme français de Maurice

des banques pour la recherche

Tuberculose bovine. Situation actuelle

ETUDE DE MARCHE : LA CONTRACEPTION

& Que choisir. favoriser le bien-être

IST et SIDA : s'informer pour se protéger!

Les contre-indications au don de sang

Nouveau. TRIMAXX, le raccourcisseur qui en fait un MAXX.

Biologie Appliquée. Dosages Immunologiques TD9 Mai Stéphanie Sigaut INSERM U1141

La question du questionnement dans l'évaluation en biologie

L assistance médicale à la procréation en France en Dossier de presse

Reproduction et environnement

A. BONNEFOND Maître de conférences en neuroscience cognitive Laboratoire d imagerie et de neuroscience cognitive Université de Strasbourg

Actualités sur la sélection des pondeuses Prospections futures. Dr. Matthias Schmutz, Lohmann Tierzucht

Inrap / Les étapes de l archéologie préventive

Prostate Une petite glande de grande importance

COMMUNE DE PONT A MARCQ CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES PARTICULIERES

Contraception après 40 ans

Photographie statistique des accidents de travail, des accidents de trajet et des maladies professionnelles en France selon le sexe entre 2001 et 2012

Culture scientifique et technologique

Etablissement Français du Sang

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

kit média HEURE SUISSE / HEURE SCHWEIZ PROMOGUIDE RÉGIE PUBLICITAIRE ANNÉE La référence de la presse horlogère

Des déficiences présentes

LA PERITONITE INFECTIEUSE FELINE

Fiche documentaire FAIRE LES PRODUITS D USAGE DOMESTIQUE SANS DANGER POUR L AIR

Myron S. Cohen, MD (Président) Ouverture de la séance

Cellules procaryotes Service histologie Pr.k.mebarek

Exploration et Prise en charge d un couple infertile

Circulaire relative au monitoring dioxine des produits à risque destinés à l alimentation animale

ESSAI DE CONDUITE DE L'AVOCATIER EN HAIE FRUITIÈR E

Transcription:

INSTITUT DE FORMATION DE TECHNICIENS DE LABORATOIRE MEDICAL (IFTLM) CONCOURS D ENTREE : Vendredi 11 Mai 2012 CALCULATRICES NON AUTORISEES EPREUVE DE BIOLOGIE DUREE : 2 heures Exercice I : 6 points Le sida est une maladie virale mortelle à l origine d une pandémie. A partir du document proposé, expliquez l apparition de maladies opportunistes, chez un individu atteint par le sida, plusieurs années après sa contamination. Un exposé structuré et des schémas légendés sont attendus. Page 1 sur 5

Exercice II : 8 points Chez les mammifères, lorsque plusieurs embryons de sexe différents se développent simultanément dans l utérus, on constate très souvent la naissance de femelles stériles dites «free-martin» chez les bovins présentant un phénotype sexuel plus ou moins masculinisé. Des études réalisées sur des embryons au cours du développement montrent que l inversion du phénotype sexuel est systématiquement associée à l installation de connexions sanguines entre le placenta de l embryon «free-martin» et celui d un jumeau mâle. A partir d une exploitation détaillée des documents 1,2 et 3 et de vos connaissances, expliquez l origine de la masculinisation chez les femelles «free-martin». DOCUMENT DE REFERENCE Le document de référence apporte des données à prendre en compte, mais il n a pas à être exploité. Les femelles free-martin se distinguent par leur forte musculature et leur poitrail qui rappelle celui des taureaux. Les organes génitaux externes sont typiquement féminins mais on constate de profondes modifications au niveau des gonades et des voies génitales : -les ovaires sont généralement d une taille anormalement petite et ne produisent pas d ovules, -dans certains cas, on voit se former au cours du développement embryonnaire des tubes séminifères et des cellules interstitielles, -des organes comme les vésicules séminales ou la prostate peuvent être présents. DOCUMENT 1 Les expériences sont réalisées sur des embryons de 20 jours présentant des voies génitales encore indifférenciées. Les résultats sont observés 8 jours après : -Témoin : développement des voies génitales chez un embryon femelle avec ovaires en place. -Expérience 1 : greffe chez un embryon femelle d un testicule prélevé chez un embryon mâle de même âge. -Expérience 2 : implantation d un cristal de testostérone. 2

DOCUMENT 2 On prélève chez un embryon les voies génitales à l âge de 14 jours (stade indifférencié) et on laisse se développer dans un milieu de culture dans lequel on a ajouté de l AMH (Hormone Antimüllerienne). La photographie représente les canaux de Wolff et Müller en début d expérience. La photographie 2 montre leur évolution après 3 jours. DOCUMENT 3 On prélève sur un embryon en cours de développement les ovaires qu on place dans un milieu de culture enrichi en AMH. On constate après quelques jours : -l absence de différenciation des follicules ovariens, -l apparition de tubes séminifères. Des mesures de la sécrétion de testostérone effectuées sur un ovaire, sur un ovaire placé en présence d AMH et sur un testicule donnent les résultats suivants : Page 3 sur 5

Exercice III : 6 points La reproduction des plantes à fleurs nécessite une pollinisation : du pollen produit par les étamines (organes reproducteurs mâles) se dépose sur des carpelles (organes reproducteurs femelles). Chez les rosiers, chaque fleur possède à la fois des étamines et des carpelles. Dans les conditions naturelles, les carpelles d un individu sont le plus souvent pollinisés par du pollen produit par le même individu (autopollinisation). Coupe schématique d une fleur de rosier Un horticulteur veut créer une variété de rosier «remontants à fleurs roses» qui conserve ce phénotype d une génération à l autre. Pour savoir s il le peut, il réalise plusieurs croisements. Utilisez les croisements réalisés pour montrer si la création d une telle variété peut se faire. Il est précisé qu une variété végétale est une lignée pure. Un tableau de croisement est attendu. DOCUMENT 1 : Expériences d autopollinisation Chez les rosiers, un horticulteur s intéresse à deux caractères : -le caractère «nombre de floraisons» : les rosiers peuvent être remontants (capables de fleurir plusieurs fois par an) ou non remontants (ils ne fleurissent qu une seule fois par an) ; -le caractère «couleur des fleurs» : les rosiers peuvent être à fleurs rouges, blanches ou roses. 4

On admet que chacun de ces caractères est monogénique, c est-à-dire contrôlé par un seul gène. L horticulteur dispose de deux variétés de rosiers : -la variété P1 est non remontante et à fleurs rouges ; -la variété P2 est remontante et à fleurs blanches. L horticulteur réalise une autopollinisation sur des plantes de P1. Il n obtient que des rosiers non remontants à fleurs rouges ; De même, il réalise une autopollinisation sur des plantes de P2. Il n obtient que des rosiers remontants à fleurs blanches. DOCUMENT 2 : Expériences de pollinisations croisées L horticulteur réalise une pollinisation croisée entre P1 et P2 ; il dépose du pollen de rosiers P1 sur des carpelles de rosiers P2. Il obtient la génération de rosiers F1 tous non remontants à fleurs roses. L horticulteur réalise ensuite une pollinisation croisée entre F1 et P2 : il dépose du pollen de rosiers F1 sur des carpelles de rosiers P2. Il obtient les rosiers suivants (génération F2) : -248 rosiers non remontants à fleurs blanches ; -253 rosiers non remontants à fleurs roses ; -249 rosiers remontants à fleurs blanches -250 rosiers remontants à fleurs roses. Page 5 sur 5