INSTITUT DE FORMATION DE TECHNICIENS DE LABORATOIRE MEDICAL (IFTLM) CONCOURS D ENTREE : Vendredi 11 Mai 2012 CALCULATRICES NON AUTORISEES EPREUVE DE BIOLOGIE DUREE : 2 heures Exercice I : 6 points Le sida est une maladie virale mortelle à l origine d une pandémie. A partir du document proposé, expliquez l apparition de maladies opportunistes, chez un individu atteint par le sida, plusieurs années après sa contamination. Un exposé structuré et des schémas légendés sont attendus. Page 1 sur 5
Exercice II : 8 points Chez les mammifères, lorsque plusieurs embryons de sexe différents se développent simultanément dans l utérus, on constate très souvent la naissance de femelles stériles dites «free-martin» chez les bovins présentant un phénotype sexuel plus ou moins masculinisé. Des études réalisées sur des embryons au cours du développement montrent que l inversion du phénotype sexuel est systématiquement associée à l installation de connexions sanguines entre le placenta de l embryon «free-martin» et celui d un jumeau mâle. A partir d une exploitation détaillée des documents 1,2 et 3 et de vos connaissances, expliquez l origine de la masculinisation chez les femelles «free-martin». DOCUMENT DE REFERENCE Le document de référence apporte des données à prendre en compte, mais il n a pas à être exploité. Les femelles free-martin se distinguent par leur forte musculature et leur poitrail qui rappelle celui des taureaux. Les organes génitaux externes sont typiquement féminins mais on constate de profondes modifications au niveau des gonades et des voies génitales : -les ovaires sont généralement d une taille anormalement petite et ne produisent pas d ovules, -dans certains cas, on voit se former au cours du développement embryonnaire des tubes séminifères et des cellules interstitielles, -des organes comme les vésicules séminales ou la prostate peuvent être présents. DOCUMENT 1 Les expériences sont réalisées sur des embryons de 20 jours présentant des voies génitales encore indifférenciées. Les résultats sont observés 8 jours après : -Témoin : développement des voies génitales chez un embryon femelle avec ovaires en place. -Expérience 1 : greffe chez un embryon femelle d un testicule prélevé chez un embryon mâle de même âge. -Expérience 2 : implantation d un cristal de testostérone. 2
DOCUMENT 2 On prélève chez un embryon les voies génitales à l âge de 14 jours (stade indifférencié) et on laisse se développer dans un milieu de culture dans lequel on a ajouté de l AMH (Hormone Antimüllerienne). La photographie représente les canaux de Wolff et Müller en début d expérience. La photographie 2 montre leur évolution après 3 jours. DOCUMENT 3 On prélève sur un embryon en cours de développement les ovaires qu on place dans un milieu de culture enrichi en AMH. On constate après quelques jours : -l absence de différenciation des follicules ovariens, -l apparition de tubes séminifères. Des mesures de la sécrétion de testostérone effectuées sur un ovaire, sur un ovaire placé en présence d AMH et sur un testicule donnent les résultats suivants : Page 3 sur 5
Exercice III : 6 points La reproduction des plantes à fleurs nécessite une pollinisation : du pollen produit par les étamines (organes reproducteurs mâles) se dépose sur des carpelles (organes reproducteurs femelles). Chez les rosiers, chaque fleur possède à la fois des étamines et des carpelles. Dans les conditions naturelles, les carpelles d un individu sont le plus souvent pollinisés par du pollen produit par le même individu (autopollinisation). Coupe schématique d une fleur de rosier Un horticulteur veut créer une variété de rosier «remontants à fleurs roses» qui conserve ce phénotype d une génération à l autre. Pour savoir s il le peut, il réalise plusieurs croisements. Utilisez les croisements réalisés pour montrer si la création d une telle variété peut se faire. Il est précisé qu une variété végétale est une lignée pure. Un tableau de croisement est attendu. DOCUMENT 1 : Expériences d autopollinisation Chez les rosiers, un horticulteur s intéresse à deux caractères : -le caractère «nombre de floraisons» : les rosiers peuvent être remontants (capables de fleurir plusieurs fois par an) ou non remontants (ils ne fleurissent qu une seule fois par an) ; -le caractère «couleur des fleurs» : les rosiers peuvent être à fleurs rouges, blanches ou roses. 4
On admet que chacun de ces caractères est monogénique, c est-à-dire contrôlé par un seul gène. L horticulteur dispose de deux variétés de rosiers : -la variété P1 est non remontante et à fleurs rouges ; -la variété P2 est remontante et à fleurs blanches. L horticulteur réalise une autopollinisation sur des plantes de P1. Il n obtient que des rosiers non remontants à fleurs rouges ; De même, il réalise une autopollinisation sur des plantes de P2. Il n obtient que des rosiers remontants à fleurs blanches. DOCUMENT 2 : Expériences de pollinisations croisées L horticulteur réalise une pollinisation croisée entre P1 et P2 ; il dépose du pollen de rosiers P1 sur des carpelles de rosiers P2. Il obtient la génération de rosiers F1 tous non remontants à fleurs roses. L horticulteur réalise ensuite une pollinisation croisée entre F1 et P2 : il dépose du pollen de rosiers F1 sur des carpelles de rosiers P2. Il obtient les rosiers suivants (génération F2) : -248 rosiers non remontants à fleurs blanches ; -253 rosiers non remontants à fleurs roses ; -249 rosiers remontants à fleurs blanches -250 rosiers remontants à fleurs roses. Page 5 sur 5