ORIGINE DE LA SALINITE DE LA NAPPE ALLUVIALE DE GUELTA ZERGUA



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Transcription:

First International Conference on saltwater Intrusion and Coastal Aquifers- Monitoring, Modeling, and Management. Essaouira, Morocco, April 23-25,21 ORIGINE DE LA SALINITE DE LA NAPPE ALLUVIALE DE GUELTA ZERGUA Zine N a, Zerouali A a, Krimissa M b, Bouabdallaoui Y. c a : Direction de la Recherche et de la Planification de l Eau, Direction Générale de l Hydraulique, Rabat. b : Centre National de l Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires, 65 Rue Tansift, Agdal, Rabat, Tél. : +212 7 71 2 23, Fax : +212 7 71 19 4, krimissa@cnesten.org.ma c : Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat Résumé La ville de Tantan dont les ressources en eau locales sont très limitées, est alimentée actuellement à partir de la nappe de Guelmim. Dans l'objectif de soulager cette nappe et de répondre aux besoins croissant en eau de la ville de Tantan,un site de barrage a été identifié sur l'oued Draa pour la recharge artificielle de la nappe alluviale de Guelta Zergua. Cette option permettra d'éviter la perte des eaux de crue de l'oued Draa vers la mer et d'exploiter cette ressource par pompage pour le développement socio-économique de la province. la nappe alluviale de Guelta Zergua est constituée par des alluvions sablo argileux du plioquaternaire reposant sur des marnes rouges et vertes du miocène. Les salinités mesurées sont très élevées. La qualité chimique de l'eau de cette nappe est médiocre, de ce fait une étude basée sur des analyses hydrochimiques (Éléments majeurs et éléments traces) et isotopiques (traceurs de l'origine de l'eau: Deutérium et oxygène 18 et traceur de temps:tritium) ont été effectuées dans le but de déterminer l'origine de la salinité de l'eau. Les résultats issus de ces analyses concordent parfaitement avec les conclusions tirés sur le problème posé en se basant sur l'hydrogéologie de la zone. Mot clés : Nappe alluviale, salinité, recharge artificielle, intrusion marine. Contexte géologique et hydrogéologique La nappe de Guelta Zergua est située au nord de la ville de Tan-Tan (Sud du Maroc). Elle est constituée par des alluvions sablo-argileux du Plio-Quaternaire avec présence d évaporites. L ensemble repose sur un substratum marneux du Cénomanien (Figure 1). L épaisseur maximale des formations quaternaires atteint 4m. La productivité de la nappe est importante, elle est de l ordre de 15l.s -1. La pluviosité est très faible, entre 2 et 2 mm.an-1 ; et l évaporation dépasse largement la recharge. L alimentation potentielle de la nappe de Guelta Zergua se fait essentiellement lors des crues de l oued Drâa et probablement aussi à travers les reliefs qui encadrent la nappe. Les venues d eau ont été rencontrées entre 11 et 26m. Le niveau piézométrique varie entre 7 et 3m. Les fluctuations saisonnières sont faibles et varient de à 38cm entre le mois de février et le mois d août. On note une remontée d amplitude maximale égale à 2cm entre la période de marée basse et la période de la marée haute à l exception d un puits où la variation du niveau piézométrique peut atteindre 1cm. La qualité

chimique de l eau de cette nappe est médiocre. La salinité varie entre 13 et 32 g.l -1 et dépasse par endroit celle de l eau de mer. La problématique La ville de Tan-Tan dont les ressources en eaux sont très limitées, est alimentée actuellement à partir de la nappe de Guelmim. Dans l objectif de soulager cette nappe et de répondre aux besoins croissants en eau de la ville, un site de barrage a été identifié sur l oued Drâa pour la recharge artificielle de la nappe alluviale de Guelta Zergua étant donnée la qualité chimique acceptable de d eau de l oued (TDS = 2g.l -1 ). Cet aménagement hydraulique permettra d éviter la perte des eaux de crues de l oued Drâa vers la mer d une part et d exploiter cette ressource par pompage pour le développement socio-économique de la province d autre part. Etant donné l importance des investissements en place pour les aménagements hydrauliques projetés, il était alors important de déterminer l origine de la salinité de l eau de la nappe avant de procéder à toute recharge artificielle. Méthodologie Pour comprendre l origine de cette salinité élevée, une étude hydrogéochimique basée sur l analyse des éléments chimiques (éléments majeurs et certains éléments en traces) et isotopiques (traceurs de l origine de l eau : 2 H et 18 O) et (traceur de temps : 3 H) a été menée par la Direction Générale de l Hydraulique en 1997. Huit points d eaux ont été échantillonnés en octobre 1997. Cinq de ces points ont été prélevés en surface et au fond du puits. Un échantillon de l eau de mer a été également prélevé pour comparaison. 6 5 2 Océan Atlantique Figure 1 : Carte géologique du Cap Draa N Puits ou forage 19 514 Quaternaire récent 56 Quaternaire ancien Oued Draa 511 51 55 54 Cénomano-Turonien 57 Cénomanien 18 556 Infra-Cénomanien 2

Discussion des résultats. D une manière générale, pour les cinq échantillons prélevés en surface et en profondeur, la conductivité électrique, la température et la chimie ne montrent pas de stratification d eaux, exception du puits 56 qui présente un léger contraste. Il a cependant été observé une augmentation de la salinité de l ordre de 1g.l -1 pour le puits 56 et plus d une vingtaine de grammes par litre pour le 57 entre des mesures effectuées en octobre 1993 (DGH,1995) et celles effectuées en octobre 1997 (DGH, 1997). Pour d autres points comme le puits 55, on a relevé une augmentation de la salinité de plus de 5g.l -1 entre des mesures effectuées en avril 2 et les mesures ultérieures. Le faciès chimique des eaux est de type chloruré sodique. Les teneurs en chlorures varient entre 2846 et 27544 mg.l -1. Dans un diagramme Na + en fonction de Cl -, les eaux de puits étudiés, comme l eau de mer, s alignent sur une droite de mélange entre une eau très salée représentée par le puits 57 et une eau ayant pratiquement autant d équivalents moles Na + que de moles Cl - (situation près de la droite de dissolution de la halite). Par ailleurs, la quasitotalité des eaux montrent des rapports Br - /Cl - identiques au rapport marin (Figure 3). Figure 2 : Na + versus Cl - 9 8 7 Droite de dissolution de la halite Na + (meq.l -1 ) 6 5 4 3 2 1 2 4 6 8 1 Cl - (meq.l -1 ) Eau de 3

Figure 3 : Br - versus Cl - Br- (mg.l -1 ) 1 9 8 7 6 5 4 3 2 1 Eau de mer théorique Eau de mer mesurée 5 1 15 2 25 3 Cl - (mg.l -1 ) Dans le digramme classique δ 18 O versus δ 2 H, les eaux sont situées en dessous de la Droite Météorique Mondiale (DMM, Craig, 1961a) (Figure 4) et s alignent sur un segment de droite dont les extrémités sont d une part l eau de mer représentée par le SMOW (Standard Mean Ocean Water, Craig, 1961b) et d autre part l intersection de ce segment de droite δ 2 H ( V-SMOW) -9-8 -7-6 -5-4 -3-2 -1 1 2 DMM Mélange eau de la nappe eau de mer δ 18 O ( V-SMOW) δ 2 H = 6.9δ 18 O +.51 R 2 =.97 SMOW 5-5 -1-15 -2-25 -3-35 -4-45 -5-55 -6 Figure 4 : δ 18 O versus δ 2 H vec la DMM au point de coordonnées δ 18 O = -8.77 V-SMOW et δ 2 H = -6. V- SMOW. Ceci montre donc, comme pour l étude des rapports Na + /Cl - et Br - /Cl - que les eaux correspondraient à des mélanges avec l eau de mer. Sur cette base le pourcentage d eau de 4

mer peut être calculé par un bilan isotopique en 18 O ou en 2 H. L équation du bilan est de type : E mélange = X.E mer + (1-X)E initiale Où X représente le pourcentage d eau de mer, E mélange, E mer et E initiale représentent respectivement l eau résultant du mélange, l eau de mer et l eau de la nappe avant mélange. Les résultats sont donnés dans le tableau 1. Les deux bilans en 18 O et en 2 H fournissent pratiquement les mêmes résultats. Ces pourcentages calculés varient entre environ 3% pour les puits 51 et 511 et 55% pour le puits 56. On remarque par ailleurs que plus on s éloigne de la côte, plus le pourcentage d eau de mer diminue. A partir de ces résultats, il est possible de recalculer les teneurs en chlorures et en sodium avant le mélange avec l eau de mer en utilisant de la même manière des équations de bilans en chlorures et en sodium. Les teneurs recalculées sont représentées dans le tableau 1 et sur la figure 5. Ces teneurs s alignent bien sur la droite de dissolution de la halite et confirment que les eaux de la nappe résultent d un mélange entre une eau très salée, dont la minéralisation est probablement autochtone (dissolution de l encaissant) et l eau de mer. N IRE δ 2 H δ 18 O Bilan 18 O Bilan 2 H Cl - mesuré Na + mesuré Cl - recalculé Na + recalculé ( V-SMOW) (%) mg.l -1 54-33.9-4.97 44 44 659 3282 55-29.4-4.42 5 51 17533 8412 15667 6191 56-26.9-4.6 54 55 13496 715 6397 2995 57-35.6-5.27 4 41 27544 16348 33131 2284 57-34.9-4.83 45 42 27544 16348 33895 2822 51-42.5-6.18 3 29 7533 43 2577 1284 511-41.6-6.2 3 31 1418 8144 11944 792 Tableau 1 : Figure 5 : Na+ versus Cl- 12 Na + recalculé (meq.l -1 ) 1 8 6 4 2 Droite de dissolution de la halite 2 4 6 8 1 12 Cl - recalculé (meq.l -1 ) 5

Conclusion Les résultats des analyses chimiques et isotopiques montrent que la nappe alluviale de Guelta Zergua serait constituée par un mélange entre l eau de mer et d une eau continentale à salinité très élevée. Il est difficile de déterminer si l eau de mer dans le mélange est ancienne ou résulte d une intrusion actuelle bien que les faibles fluctuations piézométriques ne sont pas en faveur d une intrusion actuelle. Dans tous les cas, le taux de mélange en eau de mer calculé à partir d un bilan isotopique ( 18 O et 2 H) varie entre 3 à 55%. A partir de ces proportions de mélange, il a été possible de recalculer les concentrations initiales des teneurs en chlorures et en sodium de la nappe qui se sont révélées très élevées et résulteraient essentiellement de la dissolution autochtone de l encaissant. REFERENCE -Craig, H., 1961a- Standart for reporting concentrations of deuterium and oxygene 18 in natural waters. Sciences133,1833-1934. -Craig, H., 1961b- Isotopic variations in meteoric waters. Sciences, 133, 172-173. -DGH, Note de synthèse des données hydrogéologies sur la nappe alluviale de l embouchure de l oued Drâa,1995.(Note inédite). -DGH, Etude de la qualité des eaux de la nappe de Tan-Tan, 1997.(Etude inédite). 6