Chapitre F. Les caractéristiques du domaine continental

Documents pareils
Thème Le domaine continental et sa dynamique

Séquence 1. Le domaine continental et sa dynamique : caractéristiques et évolution de la lithosphère continentale. Sommaire. Chapitre 1.

JOURNÉE D ANIMATION TERMINALE S

CHAPITRE 6 : LE RENFORCEMENT DU MODELE PAR SON EFFICACITE PREDICTIVE

L E BILAN DES ACTIVITÉS

Interprétation de l'affleurement 3: a: argilites compactes, b: niveaux oxydés, a: argilites shistées, riches en charbon (bitumineuses)

FORD C-MAX + FORD GRAND C-MAX CMAX_Main_Cover_2013_V3.indd /08/ :12

UTILISATION D'UN RADIOCHRONOMETRE POUR DATER DES GRANITES

Géodynamique. Unité d introduction et de socle commun aux 5 UE optionnelles choisies au second semestre de l'année de Master 1

Poser un carrelage mural

Les calottes polaires Isostasie Champ de température

La fonte des glaces fait-elle monter le niveau de la mer?

Comment les Alpes se sont-elles formées? Jacques Deferne et Nora Engel

Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars H

Introduction. Henri Poincaré

CONCOURS EXTERNE DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS CERTIFIÉS ET CONCOURS D ACCÈS À DES LISTES D APTITUDE (CAFEP)

Fès. Licences Fondamentales. Filière SMC : Sciences de la Matière Chimie Coordonnateur : Pr. Mohammed KHALDI

Référentiel hydrogéologique BD RHF Guide méthodologique de découpage des entités. Rapport final

Presque tout sur le Quartz

GKR. Geological Knowledge Representation Base de connaissances métallogéniques

L Ecole des Sourciers À la Tour Lombarde du Bourg de Conthey

Questionnaire Lycée SALLE DES EAUX DU MONDE

Quel avenir pour l énergie énergie nucléaire?

Processus de rupture dans les roches fragiles : déformations, variations de perméabilité et émission acoustique

[24] Le chronomètre lutetium-hafnium. [1] Le processus de la fusion nucléaire primordiale (le Big Bang)

Formation appliquée aux missions d'expertises sinistres PLAN DE FORMATION

Brochure d information pour le patient

Résumé non technique. Tableaux d estimation

Consolidation des argiles. CUI Yu-Jun ENPC-CERMES, INSTITUT NAVIER

Manuel. Tome 1 : Fondements. de Mécanique des Roches. par le Comité français de mécanique des roches Coordonné par Françoise Homand et Pierre Duffaut

Desclefs pour comprendre l océan : les traceurs chimiques et isotopiques. Catherine Jeandel Des clés pour comprendre l océan :

Grottes et Avens des Grands Causses

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1

Séquence 5. Modéliser la surface de la Terre : frontières et déplacement des plaques lithosphériques

Quel Sont les 7 couleurs de l arc en ciel?

1. IDENTIFICATION ET LOCALISATION GEOGRAPHIQUE 2. DESCRIPTION DE LA MASSE D'EAU SOUTERRAINE CARACTERISTIQUES INTRINSEQUES

Evaluer l ampleur des économies d agglomération

DIAGNOSTIC DE LA QUALITE DES PLATES-FORMES FERROVIAIRES : CAS DU RACCORDEMENT D UNE LIGNE NOUVELLE A GRANDE VITESSE SUR UNE LIGNE CLASSIQUE ANCIENNE

Mécanique des sols I. Chapitre I Propriétés physiques des sols. Chapitre II Hydraulique des sols. Chapitre III Déformations des sols

Parc national du Toubkal Randonnée muletière dans Atlas de Marrakech et ascension du djebel Toubkal 4167m 10 jours / 9 nuits

Commission juridique et technique

LA PARTIE EXTERNE DE LA TERRE EST FORMÉE DE PLAQUES DONT LES MOUVEMENTS PERMANENTS TRANSFORMENT LA SURFACE DU GLOBE.

La mesure du temps en géologie. Jacques Deferne

Que savons-nous de notre planète?

Lecture graphique. Table des matières

Mesurer les altitudes avec une carte

DISS. ETH NO LINKING SERPENTINIZATION, FLUID FLUXES, MASS TRANSFER AND MICROBIAL ACTIVITY AT LOST CITY: GEOCHEMICALAND ISOTOPIC CONSTRAINTS

AVEC ARDEX, vous MORTIERS DE JOINTOIEMENT ARDEX

Moyens de production. Engrais

Matériel de laboratoire

La gestion à long terme des déchets de haute activité et/ou de longue durée de vie. Options

RÔLES DE LA MICROSTRUCTURE ET DE LA COMPOSITION MINERALOGIQUE DE SOLS ARGILEUX DU BASSIN DE PARIS SUR LEUR SENSIBILITE AU RETRAIT - GONFLEMENT


PÉTROLOGIE ET METALLOGÉNIE D INDICES DE NI-CU DE LA SUITE PLUTONIQUE DE «DE LA BLACHE», PROVINCE DE GRENVILLE, QUÉBEC

Se sentir soi-même. Comment la restauration de vos dents peut changer votre vie.

MEMOIRE DE MAITRISE DES SCIENCES DE L ENVIRONNEMENT (Module 3M86SEM)

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL

CLUB DE MARCHE Ballade et Randonnée

Chapitre 2 Caractéristiques des ondes

Bachelors Technologiques

Visualisation des produits de l'alcali-réaction par fluorescence Extension de la méthode au diagnostic sur ouvrage

Etude expérimentale et numérique de la Sédimentation/Consolidation de sols à très forte teneur en eau

Note de présentation du projet de loi n relative aux mines

L énergie grâce à l eau ça coule de source!

Travaux Pratiques. Sondage Radar de Vénus

Dominique Chapellier & Jean-Luc Mari

TABLE DES MATIÈRES. Volume 9

Notre réseau en France 4. Pierre naturelle d intérieur 5 Sols 6 Murs 24 Plan cuisine sur mesure 30

Sommaire buses. Buses

REPUBLIQUE DE LA COTE D IVOIRE ETUDE DE FAISABILITE DES FORAGES MANUELS IDENTIFICATION DES ZONES POTENTIELLEMENT FAVORABLES

Eric Chaumillon UMR CNRS 7266 Littoral Environnement et Sociétés LIENSs Université de la Rochelle

murs de soutènement et dalles patio

L océan, un Eldorado pour les ressources du futur?

Indicateur : population présente tout au long de l année dans les départements littoraux métropolitains

Le changement climatique et le recours nécessaire au stockage géologique du CO

LA ZIRCONE - INFORMATION POUR LE PRATICIEN. La réalité sur ce matériau - questions pratiques et leurs réponses FRANÇAIS

1. Introduction 2. Localiser un séisme 3. Déterminer la force d un séisme 4. Caractériser le mécanisme de rupture d un séisme

Production mondiale d énergie

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE

Fête de la science Initiation au traitement des images

Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S»

Parcours Hydrologie-Hydrogéologie

Isotopes de l environnement dans le cycle hydrologique. Volume IV

Synthèse SYNTHESE DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT. Service du climat et de l efficacité énergétique

Réalisation d un zonage sismique de la plaque caraïbe préalable aux choix de scénarios de tsunamis aux Antilles françaises. Rapport intermédiaire

Est-elle bonne à boire?

Techniques et matériaux Bois - Brique - Pierre - Pisé

La voiture électrique. Cliquez pour modifier le style des sous-titres du masque

Gaz moléculaire et formation stellaire dans les galaxies proches : maintenant et à l'époque ALMA Jonathan Braine

AMTEC RESOURCES MANAGEMENT LTD. CREATION D UNE BANQUE DE DONNEES DONNEES GEOSPATIALES NATIONALE

DM 10 : La fusion nucléaire, l énergie de l avenir? CORRECTION

Plan d action stratégique

Chapitre 5 Mesures géophysiques

Grandes cultures Engrais liquides ou granulaires?

Jean-Marc Schaffner Ateliers SCHAFFNER. Laure Delaporte ConstruirAcier. Jérémy Trouart Union des Métalliers

Règlement numéro LA GESTION DES EAUX DE SURFACE ET LES RACCORDEMENTS AUX SERVICES D AQUEDUC ET D ÉGOUT. Avril 2011

Mario Botta (1943) Le Musée d'art moderne de San Francisco

Réseau SIGAfrique. GISAfrica Network West Pole activities based in UEMOA. Abdoulaye KONE, Emmanuel BALLOFFET

Anne Vanasse, agr., Ph.D. Université Laval. Le chapitre 3. Les rédacteurs

Formation FORÊT Les massifs

Transcription:

Chapitre F Les caractéristiques du domaine continental

I. Les propriétés de la croûte continentale A. Roches et densité Les granites sont des roches magmatiques plutoniques associées à la subduction. GRANITE

I. Les propriétés de la croûte continentale A. Roches et densité Quelques cristaux allongés de biotite (inclusions de zircons présentant une couronne sombre due à la radioactivité). Des minéraux incolores et de formes géométriques sont des feldspaths. Ils présentent en LPNA une surface "sale". Des cristaux de quartz qui remplissent les vides entre les autres minéraux et sont parfaitement limpides en LPNA.

I. Les propriétés de la croûte continentale A. Roches et densité Les calcaires sont des roches sédimentaires d'origine chimique ou biologique de nature océanique. CALCAIRE

I. Les propriétés de la croûte continentale A. Roches et densité Les grès sont des roches sédimentaires. GRÈS

I. Les propriétés de la croûte continentale A. Roches et densité Le gneiss est une roche métamorphique provenant de la transformation d'un granite. Quartz Feldspaths Biotite GNEISS

I. Les propriétés de la croûte continentale A. Roches et densité

I. Les propriétés de la croûte continentale B. Épaisseur et reliefs Moho

I. Les propriétés de la croûte continentale C. L'âge de la croûte continentale

I. Les propriétés de la croûte continentale C. L'âge de la croûte continentale

I. Les propriétés de la croûte continentale C. L'âge de la croûte continentale

I. Les propriétés de la croûte continentale C. L'âge de la croûte continentale

I. Les propriétés de la croûte continentale C. L'âge de la croûte continentale

I. Les propriétés de la croûte continentale C. L'âge de la croûte continentale

I. Les propriétés de la croûte continentale C. L'âge de la croûte continentale pente (a) = (8,69-0,7256) / (1884-4,11) λ (constante de désintégration du 87Rb) = 1,42.10-11.an-1 t = ln (a + 1) / λ = ln ( (8,69-0,7256) / (1884-4,11) + 1) / 1,42.10-11 = 297 Ma

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal A. Les déformations associées Faille normale Faille inverse Épaississement Faille décrochante

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal A. Les déformations associées

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal A. Les déformations associées

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal A. Les déformations associées

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal A. Les déformations associées

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal A. Les déformations associées

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal A. Les déformations associées

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal A. Les déformations associées

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal A. Les déformations associées LA DENT D'ARCLUSAZ 2041 m (SAVOIE)

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal B. Les indices minéralogiques GNEISS Quartz Feldspaths Biotite (mica)

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal B. Les indices minéralogiques

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal B. Les indices minéralogiques Lentilles claires (quartz, feldspath et rares micas). => Granite Gneiss (quartz, feldspath et mica noir) => fusion partielle des minéraux les plus fusibles (quartz et feldspath) => lentilles de composition granitique. Le reste s'est retrouvé, par différence, enrichi en micas noirs et appauvri en quartz et feldspath Migmatite Sable d'olonne (Vendée) 390 Ma

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal B. Les indices minéralogiques Métamorphisme : ensemble des transformations minéralogiques et structurales à l état solide d une roche soumise à des conditions P/T différentes de sa formation. Solidus : courbe P/T de début de fusion d une roche.

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal B. Les indices minéralogiques R1 R2 R3 Migmatite

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal C. Un scénario de formation d'une chaîne de montagnes La Pangée se forme au Permien (- 240 Ma) Au Jurassique moyen, ouverture de la Téthys alpine (-180 Ma) Première croûte océanique au Jurassique supérieur (-140 Ma) Au Crétacé supérieur, début de la compression (- 80 Ma) La subduction fait place à une collision à l'oligocène (- 30 Ma)

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal C. Un scénario de formation d'une chaîne de montagnes HISTOIRE GÉOLOGIQUE DES ALPES

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal C. Un scénario de formation d'une chaîne de montagnes

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal C. Un scénario de formation d'une chaîne de montagnes

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal C. Un scénario de formation d'une chaîne de montagnes

II. Contexte tectonique de l épaississement crustal C. Un scénario de formation d'une chaîne de montagnes

III. La lithosphère en équilibre sur l asthénosphère

III. La lithosphère en équilibre sur l asthénosphère P1 = P1 = P2 = P1 = P2 ρ.g.hauteur = (dcc(h + h + R)) g ρ.g.hauteur = (dcc.h + dm.r) g (dcc( H + h + R)) g = P2 = (dcc.h + dm.r) g dcc(h + h + R) = dcc.h + dm.r dcc.h + dcc.h + dcc.r = dcc.h + dm.r dcc.h = dm.r - dcc.r R(dm - dcc) = dcc.h Donc R = dcc x h / (dm - dcc)

III. La lithosphère en équilibre sur l asthénosphère R= dcc x h / dm - dcc 2,7 x 3 / (3,3-2.7) = 8,1 / 0,6 = 13,5 km Sous une chaîne de montagnes de 3 km, la racine crustale est de 13,5 km de profondeur donc le Moho se situe à : (30 + 3 + 13,5) = 46,5 km de profondeur

III. La lithosphère en équilibre sur l asthénosphère Pression colonne A (P1) = ρ.g.h 2,7 x 9,8 X 46,5 1230,39 MPa Pression colonne B (P2) = ρ.g.h (2,7 x 9,8 X 30) + (3,3 x 9,8 X 13,5) 793,8 + 436,59 1230,39 Donc P1 = P2

III. La lithosphère en équilibre sur l asthénosphère R = dcc.h + dglace x 1 / dm - dcc R = 2,7 x 3 + 0,9 / 3,3-2,7 R = 9 / 0,6 = 15 km Sous une chaîne de montagnes de 3 km recouverte d un glacier de 1 km, la racine crustale est de 15 km de profondeur donc le Moho se situe à : (30 + 3 + 15) = 48 km de profondeur

III. La lithosphère en équilibre sur l asthénosphère La lithosphère repose en équilibre sur l'asthénosphère. => Isostasie Surcharge liée au glacier => Déséquilibre isostasique Subsidence de la lithosphère jusqu'à un nouvel équilibre. Disparition de la surcharge => Déséquilibre isostasique Remontée de la lithosphère jusqu'à un nouvel équilibre.