MACASSAR THEATRE PRESENTE LE MONTE-PLATS DE HAROLD PINTER Condamnés à expliquer le mystère de leur vie, les hommes ont inventé le théâtre. Louis Jouvet Contact : Macassar Théâtre. Jacques Rebouillat. 42 rue Adam de Craponne 34000 Montpellier. Tel : 06.76.45.44.24 Mail : macassartheatre@gmail.com
La Compagnie Quand trois comédiens chevronnés se rencontrent, que font-ils? Ils créent une compagnie! Le Macassar théâtre est né en 2008 à l'initiative de Jacques Rebouillat qui fait appel à Guy Cabane et Michel Robin pour monter la pièce Pour en finir une bonne fois pour toutes avec la culture, d'après l'oeuvre de Woody Allen. Les trois garçons ouvriront la porte à cette occasion à la gent féminine en invitant Lucie Alidières pour jouer le rôle de l'étudiante. Parallèlement à ce projet, le Macassar théâtre répond à une commande de théâtre forum pour le Lieu Ressources Centre-ville de Montpellier sur le thème : L'association et son assemblée générale. Le Monte-Plats est donc la troisième création de la compagnie montpellièraine. Jacques Rebouillat cède la place de metteur en scène à Guy Cabane. Guy Cabane et Lucie Alidières
La Pièce Ils sont deux tueurs. Ben et Gus. Tout droit sortis d'un film noir. Deux professionnels qui attendent le client dans ce que l'on suppose être une cuisine désaffectée. Une mystérieuse et implacable organisation les emploie pour exécuter les "basses oeuvres". La dernière fois, c'était une cliente... et, de plus, ils ont "salopé" le boulot... ça a giclé partout! Bref, depuis, plus rien n'est tout à fait comme avant. Et tout paraît bizarre à Gus qui pose beaucoup, beaucoup trop de questions. Plongé dans son journal, Ben refuse obstinément de répondre, refusant farouchement de regarder ses démons et puis d'abord... "cela ne se fait pas!" La rituelle et tranquille attente du client, qui n'est pas sans rappeler celle de Godot chez Beckett, va se transformer en cauchemar, tel celui de Joseph K. chez Kafka. Celui-ci prendra la forme d'un monte-plats... "c'était un restaurant, dans le temps!"... déposant des commandes incongrues de plats cuisinés de plus en plus sophistiqués. Toutefois, nous ne sommes ni chez Beckett, ni chez Kafka. Pour Pinter, l'absurde n'est pas une déformation parabolique du monde réel mais bien celui-ci. Ce monde dans lequel nous sommes enfoncés jusqu'au cou. Malgré les questions qu'ils se posent sur l'étrangeté de cette nouvelle "mission", il ne viendra même pas à l'idée de nos deux tueurs de ne pas obéir. De façon dérisoire, ils vont envoyer à ce chef implacable un vieux beignet aux pommes, quelques biscuits rances et un paquet de thé! Cela suffira-t-il à cette autorité pesant comme un couvercle? Cette autorité exigeante, qui en veut toujours plus, qui impose une obéissance sans faille, ne pèse-t-elle pas sur chacun de nous?
L'AUTEUR HAROLD PINTER Né à Londres en 1930, il a d'abord été poète puis acteur (jouant notamment le répertoire shakespeapien en Irlande), avant d'écrire sa première pièce, "The Room" : "tout à fait par hasard" dira-t-il. Cette même année 1957 voit la naissance de "L'Anniversaire" et du "Monte-Plats". Elles seront suivies de 26 autres, de scénarios pour le cinéma et de recueils de poèsies. Il obtient le prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son oeuvre en 2005. Le discours de remise de celui-ci lui permet d'envoyer un brillant plaidoyer au monde pour la paix et l'intelligence des hommes! Il s'éteint le 24 décembre 2008, à Londres. Pour parler de son théâtre, laissons lui la parole: " Il y a deux silences. L un où aucun mot n est prononcé. L autre où un torrent de langage peut être employé. Ce discours parle d un langage enfermé en dessous de lui. Il y réfère sans cesse. Le discours que nous entendons est une indication de celui que nous n entendons pas. C est une esquive nécessaire, une parade violente, sournoise, angoissée ou moqueuse qui tient l autre à distance. Quand le vrai silence tombe, il nous reste un écho mais nous sommes plus près de la nudité. On pourrait dire que le discours est un stratagème sans cesse renouvelé pour couvrir notre nudité. Nous avons souvent entendu ce vieux cliché usé: "le manque de communication"... et on l'applique avec une certaine insistance à mes pièces. Moi, je crois le contraire. Je crois que nous ne communiquons que trop bien, dans notre silence, dans le non-dit, et que ce qui se passe est une continuelle évasion, un combat désespéré d'arrière-garde pour nous protéger. La communication fait trop peur. Entrer dans la vie de quelqu'un d'autre est trop effrayant. Révéler aux autres notre pauvreté intérieure est une possibilité trop terrifiante."
L'Intention du metteur en scène Harold Pinter à l'instar des plus grands, Molière, Shakespeare, est un dramartuge universel. Ce qui me touche particulièrement chez lui sont ses préoccupations humanistes. Dans "Le Monte-Plats", l'humain est au coeur de sa réflexion. Gus et Ben, tueurs de profession, vont prendre conscience supprimer son prochain n'est pas une activité anodine. L'absurdité ordres qu'ils reçoivent sans jamais connaître les tenants et aboutissants de leur commanditaire se révèle brutalement, conscience s'éveille. que des les leur J'ai découvert Pinter dès mes premières expériences théâtrales il y a presque trente ans et il ne m'a jamais quitté. C'est un auteur passionné par "l'humain", le social, contre l'oppression d'où qu'elle vienne. Un auteur qui a beaucoup d'amour pour les petites gens. Un auteur qu'il faut aborder non avec l'intellect, mais avec le coeur. C'est ce que j'ai tenté de mettre en relief dans cette mise en scène en laissant entrer ma sensibilité en résonnance avec la sienne. Guy Cabane
GUY CABANE C'est en 1982, avec Harold Pinter, sous la direction de Suzanne Desmond, qu'il débute sa carrière théâtrale. Il jouera ensuite Racine, Tchekov, Benjamin Britten, Jules Laforgues. Au cinéma, il travaillera avec les plus grands : Lelouch, Jean Yanne, Edouard Molinaro, Milos Forman, Abdellatif Kechich. Le chant le séduira également et, devenu ténor, il chantera Mozart, Verdi, Puccini, Donizetti à l'opéra Garnier, à Montpellier, Rouen, Nîmes, Marseille, Dijon, auprès de Giorgio Shtreller, Georges Wilson, Petrika Ionesco. Il met en scène GUS et BEN dans "Le Monte-Plats".
JACQUES REBOUILLAT Membre fondateur du Pocket Théâtre de Nogent sur Marne en 1981 auprès de Fabienne Gautier (Conservatoire National de Paris). Il y acquiert une formation classique et y interprète Molière, Racine, Tchekov, Sartre, Lorca, Obaldia, Woody Allen pendant plus de vingt ans. Depuis 2003 à Montpellier, il jouera Anouilh, Marivaux, Colette, Avner Perez et aujourd'hui, Harold Pinter! Il tournera avec Marion Sarraut pour France 2 et avec Agnès Jaoui au cinéma. Il est BEN dans "Le Monte-Plats".
MICHEL ROBIN Ce sont tout d'abord le cirque, la Comedia dell'arte et le théâtre de rue qui le séduisent. Il fera ses premières armes dès 1986 à l'école du Cirque de Rosny-sousbois, puis celle de Sylvia Monfort, puis découvrira la Comedia auprès de Carlo Boso, Phlippe Gaulier et surtout Tony Cafiero avec qui il jouera plusieurs années. Il complète et approfondit sa formation de comédien, travaille sur les textes classiques et contemporains, découvre Stanislavsky lors de nombreux stages professionnels à Paris et Marseille. Il jouera Calderon, Pirandello, Woody Allen, J-C. Carrière et, aujourd'hui, Harold Pinter! Au cinéma, il tournera avec J-P. Mocky, S.Clavier,J.Mach, F.Grousset. Il est GUS dans "Le Monte-Plats".
Fiche Technique Durée du spectacle : 1heure 15mn environ. Plateau: 5m x 5m "Boite Noire"- pendrillons de préférence 1 prise 220v. plateau Eclairage : 6 PC 500w (minimum) 3 faces, 3 contres 1 PC 500w face, gélat rouge Matériel : 1 lecteur CD Prix du spectacle : Contact : Conception graphique : Eddy Krahenbuhl. Photos affiche : Elise Cabane. Photos presse : Marc Fouqueray. 1500 euros TTC + frais de déplacement Macassar Théâtre Jacques Rebouillat Tél : 04.99.58.14.63 06.76.45.44.24 Mail : macassartheatre@gmail.com