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LE WEB-DOCUMENTAIRE CANAL + associe au documentaire «Une idée simple et révolutionnaire» un travail multimédia interactif et complémentaire avec le web-documentaire «Le challenge». 10 jours avant la diffusion sur Canal+, le site de la chaîne, www.canalplus.fr, invite les internautes à mener l enquête sur une des plus grandes tragédies écologiques de ce siècle : L affaire Chevron-Texaco implanté en Equateur de 1972 à 1992. De preuves en témoignages, l internaute-enquêteur se forgera son opinion sur le procès Chevron-Texaco, toujours en cours d instruction. A l issue de cette enquête, il rencontrera le juge chargé de l affaire qui lui indiquera que la même catastrophe pourrait se reproduire dans le parc Yasuni. Il fait ainsi le lien avec le documentaire qui sera diffusé à l antenne de Canal+. Le documentaire «Une idée simple et révolutionnaire» diffusé à l antenne reviendra sur la démarche du président d Equateur, qui souhaite faire appel à l aide des grandes puissances mondiales afin d éviter l exploitation des gisements pétroliers au Yasuni. Web-documentaire interactif de 15 à 45 Réalisé par Laëtitia Moreau Produit par What s up Films et Honkytonk Films avec la participation de Canal+ Interactive. Un projet de web-documentaire à la façon des «films dont vous êtes le héros». Il s agit d inviter les internautes à se mettre dans la peau d un journaliste indépendant et d enquêter sur l exploitation du pétrole dans l Amazonie équatorienne.

LA PROBLÉMATIQUE L Amazonie est considérée depuis longtemps comme le poumon de la planète. Un poumon atteint d un cancer qui chaque jour lui coûte des hectares de forêt et des vies humaines. Ce cancer, c est l exploitation de son sous-sol. En Equateur, la compagnie pétrolière Texaco a exploité pendant presque 30 ans la région de Lago Agrio sans observer les normes minimales de respect de l environnement. Elle y a déversé l équivalent de 30 fois la cargaison de l Exxon-Valdez. UN PROCÈS AU CŒUR DE L AMAZONIE Même si la pollution est visible à l œil nu, Chevron maintient qu elle a déjà nettoyé les lieux entre 1993 et 1995, et qu elle a produit des études de toxicité qui prouvent que les lieux ne sont pas dangereux. Ce sont les deux principaux points de litiges entre les deux parties. Les plaignants affirment pour leur part que les 916 piscines utilisées pour entreposer les déchets n étaient pas aux normes et que les produits chimiques et les métaux lourds qu elles contenaient ont contaminés les fleuves et les nappes souterraines. Pour eux, cette pollution sur 30 ans est la cause des nombreux cas de morts par cancer, leucémie et avortements spontanées. La compagnie affirme qu il n existe pas de liens entre l exploitation du pétrole et les problèmes de santé des 30 000 habitants de la zone et invoque un problème d hygiène des indigènes. C est un procès sous haute tension qui dure depuis 17 ans. LE YASUNI : LA PROCHAINE BATAILLE A 100 kilomètres de là, les habitants du Yasuni, un parc national, savent qu ils sont les prochains sur la liste des compagnies pétrolières y compris la compagnie nationale PetroEcuador qui n est pas un modèle de respect de l environnement. Les réserves en pétrole du parc sont immenses. Déjà au cœur du parc, le bloc 16, attribué dans les années 80 à la compagnie espagnole Repsol, est en exploitation. Et les pressions sont grandes pour autoriser d autres compagnies à entrer dans le parc. Notamment dans la zone ITT (Ishpingo-Tambococha-Tiputini) qui détient 20% des réserves totales du pays, mais aussi les deux dernières tribus d indigènes non-contactés, les Taegeri et Taromenane, dont l existence est une certitude. Les compagnies prétendent qu aujourd hui une exploitation propre est possible, sans risque pour la nature et les populations. Les habitants sont sceptiques et se mobilisent pour faire échouer les projets d exploitation. Le gouvernement de Rafael Correa a repris à son compte leur idée radicale : laisser le pétrole sous terre et obtenir une indemnisation pour protéger la forêt. Le parc du Yasuni et ses habitants connaîtront-ils le même sort que Lago Agrio? Existe-t-il une alternative? La réponse est entre les mains du gouvernement équatorien et de la communauté internationale.

INTENTIONS DE RÉALISATION UN FILM COMPLÉMENTAIRE En tant que réalisatrice de documentaire, l idée de réaliser un web-documentaire m a tout de suite séduite car il y a toujours des parties de l enquête de préparation du documentaire que l on doit sacrifier à l heure d écrire son synopsis et de tourner pour la télévision. Ce support me permet donc de développer un point important, le scandale de la Texaco, et d apporter un complément d information au documentaire qui passera sur Canal+. Je l ai pensé comme un documentaire à part entière et non comme une version un peu modifiée du film réalisé pour la télévision. L écriture du synopsis a été un exercice nouveau et créatif. Un exercice de mise en scène d un travail qui normalement ne se voit pas dans les documentaires que je réalise : celui de l enquête journalistique. Une mise en scène possible par l utilisation de tous les supports du web (photos, texte, musique, vidéo et lien interactif) mais dans le cadre d une contrainte forte : le respect de la réalité des faits et des propos. UN SUPPORT GLOBAL POUR UN PROJET GLOBAL D autre part, il y avait de la part des personnes filmées en Equateur comme une frustration que la diffusion soit uniquement en France. C est un sujet global qui mérite une diffusion globale ce que nous offre évidemment le webdocumentaire. INTERNAUTE ET CITOYEN DU MONDE J aimerais évidemment qu il connaisse la diffusion la plus large possible pour faire connaître les enjeux qui traversent l Amazonie équatorienne. Sur ce sujet spécifique, le web permet à l internaute de prendre conscience et position sur un sujet qui a priori est éloigné de lui. Cet aspect «citoyen du monde» est aussi très motivant dans ce projet. Laëtitia Moreau CRÉDITS Une enquête interactive réalisée par Laëtitia Moreau Produit par Matthieu Belghiti et Pierre Carrique, What s Up Films Coproduit par Arnaud Dressen et Guillaume Urjewicz, Honkytonk Films Images : Rémy Revellin et Laëtitia Moreau Montage : Axel Ramonet Création Sonore : Leandro Guffanti Développement Flash : Eric Prioux et Emmanuel Garnier Création Graphique : Jérôme Pidoux et Guillaume Urjewicz Direction de production : Sarah Trévillard En coproduction avec CANAL+ Avec la participation du Centre National de la Cinématographie

INTERFACE DU WEB-DOCUMENTAIRE Le Challenge : le procès du pétrole en Amazonie - Dossier de presse Février 2010

LE DOCUMENTAIRE UNE IDÉE SIMPLE ET RÉVOLUTIONNAIRE Documentaire réalisé par Laëtitia Moreau - 65 Produit par What s up Films avec la participation de Canal+. Un petit pays, l Equateur donc, dont les ressources économiques dépendent du pétrole, est prêt à renoncer à l exploitation de ses gisements les plus importants. Car ces gisements sont au milieu du Yasuni. Un parc qui abrite une richesse et une biodiversité exceptionnelle, classé par l UNESCO, réserve mondiale de la biosphère. En contrepartie l Equateur demande une compensation financière au titre de sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Rafael Correa propose aux pays riches un marché gagnant/gagnant. D un côté faire un premier pas dans l ère post-pétrole et une action concrète contre le réchauffement climatique. De l autre trouver les moyens pour ce pays pauvre de préserver son capital naturel et développer un modèle de développement durable notamment en investissant dans les énergies renouvelables. Mais l Equateur est un pays pauvre, instable, plein de contradictions, puisqu il vit de la rente pétrolière donc convaincre le monde de la viabilité du projet relève du tour de force. De la tribune de l Onu, en passant par Quito, Berlin, Madrid, Oslo, Bruxelles, Paris, Washington, mais aussi Copenhague, le film retrace la folle course des émissaires de Correa pour convaincre la planète mais aussi leur propre gouvernement que cette idée, simple et révolutionnaire, est viable. En restant au plus près des émissaires du Président, au plus près de leurs engagements face aux pressions politiques, de leur combat devant des compagnies pétrolières qui ont cruellement besoin de ressources. En filmant leurs attentes, leurs doutes, leurs déceptions nous sommes au cœur d un processus passionnant. C est un film aux enjeux politiques et géopolitiques forts qui dessine le portrait d un pays dont les utopies et des contradictions nous parlent et nous concernent aussi.

ENTRETIEN AVEC LAËTITIA MOREAU Pendant plus d un an, Laëtitia Moreau a filmé les émissaires du président équatorien, Rafael Correa, essayant de convaincre les pays riches de les aider à réaliser un projet fou. Une première dans l histoire de l humanité. Comment vous êtes-vous intéressé à cette initiative équatorienne? J ai commencé à m intéresser à l Equateur en septembre 2008 lors du vote de la nouvelle constitution qui était alors la première au monde à garantir les droits de la nature. Loin d être un accessoire, cette nouvelle constitution correspond à la vision profonde de la nature qu ont les peuples indigènes d Amérique Latine. C est alors que j ai pris connaissance de l initiative Yasuni-ITT (ITT pour Ishpingo, Tambococha et Tiputini, nom des trois gisements de pétrole). Le projet de l Equateur m est apparu d emblée hors du commun. Quoiqu il advienne, il marquera un avant et un après dans les relations internationales concernant le thème du réchauffement climatique et la gestion des ressources naturelles. Tout simplement parce ce projet vient d un petit pays, sous développé, qui demande à changer les règles du jeu. L Equateur fait le pari que dans 50 ans, et peut-être même avant, la biodiversité vaudra plus que les ressources fossiles. 2010 étant l année de la biodiversité nous verrons si ce pari trouve un écho. D autre part, c est une révolution dans les rapports nord-sud dans la mesure où l Equateur propose une solution concrète au problème du changement climatique. La non-exploitation des ressources fossiles. Une solution qui n est pas envisagée par le protocole de Kyoto. N est-ce pas une proposition totalement utopique? Les Equatoriens ne sont pas déconnectés de la réalité. Ils ne proposent pas d arrêter du jour au lendemain l exploitation du pétrole dans le monde. Ils proposent de mettre dans la balance les bénéfices à courts et longs termes pour la planète lorsqu il s agit d exploiter le pétrole dans des zones riches en biodiversité et/ou en forêt. Ce que disent les Equatoriens, c est que la nature a une valeur intrinsèque. Sans elle, sans l eau, l air, les saisons, aucune activité économique n est possible. Si nous ne changeons pas notre perspective économique, alors nous allons droit au collapse. C est déjà arrivé à d autres civilisations qui n ont pas respecté la nature comme sur l île de Pâques ou encore les Mayas. Mais cette fois-ci le collapse sera plus grave car il sera à l échelle planétaire. C est pour cela qu à la tribune des Nations Unies quand il a présenté le projet Yasuni, Rafael Correa, a parlé d un changement de logique économique pour le 21ème siècle. La seconde idée que met en avant l initiative équatorienne, c est qu un accord post-kyoto, s il finit par voir le jour, doit nécessairement prendre en compte la dette écologique des pays riches et mettre en place des mécanismes non seulement de réductions des GES, mais aussi de justice environnementale. De compensation pour les pays les plus pauvres. Surtout s ils font un sacrifice comme celui que propose l Equateur. Comment avez-vous démarré ce projet? J ai tout simplement téléphoné au responsable du petit groupe d experts mis en place par le président Correa. A l époque c était Francisco Carrion, un diplomate de haut vol et ancien ministre des Affaires Etrangères. C est l homme qui a fait la paix entre son pays et le Pérou. Je lui ai dit que je voulais le filmer dans toutes les négociations et l accompagner dans ses voyages. Je pensais qu il allait poliment me dire de rappeler plus tard. Et en fait, il m a coupé la parole et m a dit «oui» tout de suite. J étais prise de court Il partait dix jours après en Europe. Je n ai pas réfléchi plus que ça et je l ai suivi avec ma caméra. Nous avons voyagé pendant un an. Avec lui, mais aussi les trois autres membres de cette petite commission. Des personnalités passionnantes et sincères dans leur engagement. Leur mission et le tournage se sont achevés en décembre dernier à Copenhague.

Quelles sont vos motivations personnelles? Personnellement, mes liens sont très forts avec l Amérique Latine car ma famille est franco-argentine. J ai donc un regard et une attention toute particulière sur ce continent. C est un continent où la nature est puissante et généreuse. C est un continent en mutation profonde et rapide : monoculture du soja qui ruine les terres, déforestation de l Amazonie, privatisation de l eau Les menaces ne manquent pas. Le plus souvent, les gouvernements sont complices ou limitent les dégâts sans avoir vraiment de politique nationale. Ca commence à changer avec des pays comme le Costa Rica bien sûr, mais aussi le Brésil, la Bolivie et l Equateur. C est enfin un continent où le renouveau du mouvement indigène est un facteur politique fort. Dans le fond, les leaders indigènes du continent disent la même chose que les professeurs d économie environnementaliste. Mais ils le disent avec une perspective spirituelle, ce qui donne une autre dimension au propos. Vivre en harmonie avec les hommes et la nature, en Quechua se dit : Sumak Kausai. C est un mot d ordre de la résistance indienne face au matérialisme occidental. Donc pour ces raisons personnelles, je me sens concernée par le fait qu un petit pays d Amérique Latine défie «el primer mundo» avec un projet aussi utopique. J espère à travers ce film sensibiliser un large public à ces questions car, elles ne sont pas l affaire d un petit pays, elles nous concernent tous. BIOGRAPHIE ET FILMOGRAPHIE DE LAËTITIA MOREAU BIOGRAPHIE Laëtitia Moreau travaille pour des chaînes publiques et privées en France. Entre 2003 et 2008, elle réalise sept documentaires sur des thèmes de société en France et à l étranger. Auparavant, elle a été assistante du réalisateur Daniel Karlin et reporter à la rédaction de Canal+. En 2008, elle voyage en Amérique Latine et commence à tourner Une Idée Simple et Révolutionnaire. A la fois comme réalisatrice et chef opératrice pour la première fois. FILMOGRAPHIE «Qu allons-nous faire de nos parents?» 90 mn sur la vieillesse - Production Canal+ / Les Poissons Volants - «Des mots pour se quitter» 52mn sur la médiation familiale Production France5 / Zadig Prod. 2006 «Ni Putes Ni Soumises : le combat en permanence» 90 mn sur la permanence de Valence (26) de «Ni Putes Ni Soumises» Production Canal+/ Maha Prod. - 2005 Finaliste du Prix Albert Londres en 2006 «Vallon des Pins : Liberté, Egalité, Fraternité» Série de trois documentaires (Un film de 90mn et deux de 52mn) sur un collège de Marseille (France) - Prod. France5/ 2P2L - 2004 Prix du meilleur programme éducatif 2005 «Les Passeurs» 52mn sur l immigration clandestine entre le Maroc et l Espagne Prod. France5/RTBF/TSR/Little Bear Prod. Prix Mitrani FIPA 2004 Sélectionnée au Cinémed de Montpellier 2004

A PROPOS D HONKYTONK FILMS Honkytonk Films, société de production audiovisuelle indépendante fondée en 2007 par Arnaud Dressen et Benoît de Vilmorin. Spécialisé dans la création de web-documentaire, Honkytonk développe un double savoir-faire, à la fois dans la production de documentaires et la conception de contenus interactifs. DERNIÈRES PRODUCTIONS Le Challenge (Laetitia Moreau- en coproduction avec What s Up Films, Canal + avec le soutien du CNC) lechallenge.canalplus.fr L obésité est-elle une fatalité (Samuel Bollendorff et Olivia Colo - en coproduction avec Curiopshere.tv / France 5 - avec le soutien du CNC) Mention spéciale Prix Europa, Innovation Award à Sheffield International Documentary Festival www.thebigissue.fr Voyage au bout du charbon (Samuel Bollendorff et Abel Ségrétin diffusé sur lemonde.fr avec le soutien du FAEM et de la SCAM, en partenariat avec Amnesty International et Reporters Sans Frontières) Prix 2009 de l œuvre multimédia de la Société Civile des Auteurs Multimédia www.voyageauboutducharbon.com LES PRODUCTIONS EN COURS I-Rock Festival (Lionel Brouet - en coproduction avec les Eurockéennes de Belfort) Boomtown Babylon (multi-auteurs - avec le soutien du fond MEDIA interactive) Journal d un Photographe Parisien (Samuel Poisson - avec le soutien du CNC) POUR EN SAVOIR PLUS www.honkytonk.fr lechallenge.canalplus.fr WEB DOC / LE CHALLENGE A partir du lundi 22 février 2010 / sur www.lechallenge.canalplus.fr DOC / UNE IDEE SIMPLE ET REVOLUTIONNAIRE Le mercredi 3 mars 2010 22h45 Contact CANAL+ / Direction de la Communication Danièle Maisonnasse 01 71 35 24 73 danièle.maisonnasse@canal-plus.com Aude Boussarie 01 71 35 20 64 aude.boussarie@canal-plus.com Contact HONKYTONK FILMS Sarah Trévillard 01 73 71 68 44 sarah.trevillard@honkytonk.fr Arnaud Dressen 01 73 71 68 44 arnaud.dressen@honkytonk.fr