L analyse des charges de copropriété de l exercice 2012 et l historique des charges depuis l an 2000



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Transcription:

ASSOCIATION des RESPONSABLES de COPROPRIETE L analyse des charges de copropriété de l exercice 2012 et l historique des charges depuis l an 2000 Globalement, l augmentation constatée en 2012 par rapport à 2011 est de 6,2% et résulte principalement : - d une forte augmentation des dépenses de chauffage de 11,5% ; - de la poursuite de l augmentation des primes d assurance de 6,3% ; - de l augmentation des honoraires de syndic et des frais de gestion de 5%. Depuis l an 2000, l augmentation est proche de 50% soit deux fois plus que l inflation constatée sur cette période comme le montre le paragraphe II. Vous trouverez ci-après un dossier très précis et les explications correspondantes. 1

I L évolution des charges de copropriété entre 2011 et 2012 Pour la cinquième année consécutive, l ARC/UNARC publie les résultats de l observatoire des charges de copropriété pour l exercice 2012. Comme l année dernière, nous communiquons un tableau décrivant les amplitudes des ratios de charge (bas, moyen, haut) relevées par notre observatoire pour Paris, le reste de l Ile-de-France et les régions de la Province, réparties selon les 3 grandes zones climatiques H1, H2 et H3 (cf. annexe 1). Cela doit permettre à chacun de savoir d abord où se situent ses charges, poste par poste, et ensuite sur quel poste agir en priorité. 1. Une augmentation beaucoup trop forte On constate de nouveau une augmentation très forte (trop forte!) : - +6,2% entre 2011 et 2012 après les +5% constatés entre 2010 et 2011 ; - soit plus de 15% sur 3 ans ; -c est beaucoup trop quand on compare par exemple à l évolution de l inflation qui est de moins de 7% sur la même période. 2. Le niveau national moyen des charges de copropriété par poste pour 2012 Il dépend forcément de la configuration de la copropriété en matière de services collectifs. Pour une copropriété dotée de tous les services, le ratio annuel global est de 44,4 /m 2 et la répartition selon les principaux postes de dépenses est la suivante : 16,0 14,0 12,0 14,6 10,0 8,0 8,4 7,1 6,0 4,0 2,0 0,0 4,4 4,2 Personnel Frais de gestion Ascenseur Parking Chauffage Entretien Eau froide Assurance Résultats portant sur la France entière en /m2/an 2,6 2,0 0,7 0,4 Impôts 2

Si l on prend comme référence un appartement de 65 m2 (surface moyenne constatée en copropriété), on obtient un montant annuel de 2886 avec la répartition suivante : Résultats pour un appartement de 65 m2 (moyenne France entière) Et en fonction de la localisation géographique, on obtient respectivement 48,9 /m 2 /an pour Paris, 44 /m2/an pour la région IDF hors Paris et 34,8 /m2/an pour la Province avec la répartition par poste de dépenses suivante : Résultats Paris, IDF hors Paris, Province en /m2/an La différence entre Paris et le reste de l IDF est d environ 10%. Entre la Région Parisienne et la Province, l écart est d environ 25% avec des écarts importants pour le chauffage, l eau froide, le gardiennage, les frais de gestion et l assurance. Il est d ailleurs important de chercher à comprendre d où particulièrement vient le differentiel important entre Paris-Ile-de-France d un côté et la Province de l autre, ce que nous allons faire dans le point suivant. 3

3. Étude des écarts entre Paris-Ile-de-France et la Province Les écarts constatés pour les postes les plus importants sont les suivants et s expliquent ainsi : - 3,8 pour le chauffage : ceci tient à la moindre rigueur de l hiver dans les zones climatiques H2 et H3 (cf. annexe) ; - 3,3 pour le personnel : on constate traditionnellement un moindre coût sur ce poste avec la Province, ce qui tient au fait qu il y a beaucoup moins de gardiennes et gardiens hors Paris-Ile-de-France ; - 1,7 pour l eau : ceci traduit le fait que les tarifs au m3 sont bien inférieurs à ceux pratiqués en Région Parisienne (surtout en banlieue parisienne) ; - 1,5 pour les frais de gestion : là encore, en Province les honoraires sont moins élevés pour des copropriétés ayant la même configuration en services collectifs ; par ailleurs on constate qu il y a moins de prestations particulières facturées par les sydncis en dehors des honoraires de base. Heureux provinciaux... 4. L évolution des charges de copropriété par poste de 2011 à 2012 (France entière) L analyse a porté sur les copropriétés qui n ont pas changé de configuration au niveau des services collectifs en 2012. Il est en effet indispensable de travailler à «assiette constante» et d écarter toutes les ruptures concernant les services collectifs du type : suppression du gardiennage, maintenance gratuite des ascenseurs pendant un an après mise en conformité, changement de système de chauffage, gros sinistres, procédures judiciaires lourdes Il en ressort que l augmentation est de 6,2% ce qui est supérieur à celle constatée lors de l exercice précédent (5%). La répartition de cette augmentation par rapport aux principaux postes de dépenses est la suivante : 4

Évolution 2011/2012 des charges de copropriété par poste 5

5. Les amplitudes des charges de copropriété par poste (pour mieux se situer) Charges de copropriété Paris 2012 en /m2/an Bas Median Haut Chauffage 13,8 15,4 16,9 Personnel 8,8 9,7 10,7 Entretien 6,3 7,0 7,7 Frais de gestion 5,1 5,6 6,2 Eau froide 3,9 4,3 4,8 Ascenseur 2,4 2,7 2,9 Assurance 2,2 2,4 2,7 Parking 0,8 0,9 1,0 Impôts 0,6 0,7 0,8 Total 44,0 48,9 53,7 Charges de copropriété IDF hors Paris 2012 en /m2/an Bas Median Haut Chauffage 13,2 14,7 16,2 Personnel 7,0 7,8 8,5 Entretien 7,1 7,9 8,7 Frais de gestion 3,5 3,9 4,2 Eau froide 4,6 5,1 5,6 Ascenseur 2,0 2,3 2,5 Assurance 1,5 1,7 1,9 Parking 0,6 0,6 0,7 Impôts 0,1 0,1 0,1 Total 39,6 44,0 48,4 Charges de copropriété Province 2012 en /m2/an Bas Median Haut Chauffage 10,2 11,3 12,5 Personnel 4,9 5,5 6,0 Entretien 6,6 7,4 8,1 Frais de gestion 2,9 3,2 3,6 Eau froide 2,7 3,0 3,3 Ascenseur 1,9 2,2 2,4 Assurance 1,4 1,5 1,7 Parking 0,6 0,6 0,7 Impôts 0,1 0,1 0,1 Total 31,3 34,8 38,3 6

6. Les enseignements essentiels de l observatoire des charges a)chauffage et Eau chaude (énergie)= +11,5% L évolution des charges de chauffage est liée à deux facteurs : - l augmentation de 6,5% des tarifs des différentes sources d énergie utilisées : gaz (+7,1%), fioul (+6%), électricité (+2%), chauffage urbain (+6,6%) ; - les besoins en ressources de chauffage, d après le bilan des DJU (degrésjours-unifiés), ont augmenté en moyenne de 5%. b) Gardien/Employé d Immeuble= +3,3% La suppression du poste de gardiennage par certaines copropriétés (en très petit nombre) n a pas d impact sur l évolution des charges de ce service. L évolution est essentiellement dépendante de la politique salariale attachée à la convention collective des gardiens et employés d immeuble ainsi que des augmentations des charges sociales. c) Entretien et maintenance= +3,1% On constate une augmentation en volume des dépenses d entretien par rapport à l exercice 2011. Ces dépenses résultent essentiellement du vieillissement des équipements et du bâti ce qui explique, en particulier, les nombreux problèmes d étanchéité et de dégâts des eaux supportés par les copropriétés. Il convient de souligner également que de plus en plus de travaux de sécurisation sont réalisés par les copropriétés : contrôle d accès, dispositifs de surveillance et d alerte (caméras, alarmes) d) Frais d administration et de gestion= +5% Il ressort de l analyse des comptes que les syndics continuent d augmenter leurs honoraires de base, de 2,9% cette année, et surtout facturent de plus en plus de prestations particulières (près de 10% d augmentation cette année) à l instar de ce que nous avions constaté les années précédentes. Cela confirme que l arrêté Novelli n a toujours pas généré de rupture par rapport aux pratiques abusives et illégales des syndics. À souligner que certaines copropriétés supportent une augmentation très forte des honoraires de base (de 30 à 50%) du fait de la mise en œuvre des nouveaux contrats de syndic «tout compris», ce qui est excessif compte tenu que les prestations particulières représentent habituellement moins de 20% du forfait de base. Il est également à souligner la forte augmentation des procédures judiciaires sur la période d analyse de 5 ans, les dépenses correspondantes représentant pour certaines copropriétés jusqu à la moitié des frais d administration et de gestion. 7

e) Eau froide et chaude (hors énergie)= +3,5% L évolution résulte essentiellement d une augmentation des tarifs de fourniture de l eau par les opérateurs et non des consommations qui sont relativement stables et qui ont même baissé globalement sur Paris (-1,1%). L augmentation est surtout sensible dans les copropriétés de la banlieue parisienne (petite couronne) qui en plus supportent des tarifs bien plus élevés qu à Paris (35% d écart par exemple entre les tarifs de SEDIF et ceux d Eau de Paris). f) Ascenseur = +2,6% Il s agit essentiellement de dépenses de maintenance dont les coûts ont évolué selon le rythme de l inflation annuelle. Il est à noter que les dépenses d entretien ont diminué par rapport à l exercice précédent ce qui est une des conséquences de la réalisation de la première phase de mise en conformité des ascenseurs en termes de fiabilité et de disponibilité des équipements. g) Assurance= +6,3% Pour la troisième année consécutive, ce poste a fortement augmenté. Le taux d évolution est la résultante de deux composantes : le taux de sinistralité national qui a progressé d environ 5% et le taux de sinistralité propre à chaque copropriété. Ce dernier ne cesse d évoluer du fait du vieillissement du bâti et des dispositions de la convention CIDRE qui défavorisent les copropriétés (problème qui va évoluer grâce aux négociations qui ont eu lieu mais qui ne seront effectives qu à partir de 2014). h) Parkings= +2,9% Il s agit essentiellement des dépenses d entretien et de maintenance des équipements de contrôle et de sécurisation des accès aux parkings. Il convient de souligner la forte augmentation des actes de vandalisme qui génèrent évidemment des travaux de remise en état et de renforcement de la sécurité des parkings i) Impôts= +3,2% Le taux d évolution dépend bien évidemment de la commune d implantation. L analyse fait ressortir une forte évolution de la taxe foncière au niveau de certaines communes et aussi une forte augmentation de la taxe de balayage pour certaines copropriétés de Paris (jusqu à 70%!). 8

II. L évolution des charges de copropriété depuis l an 2000 En analysant le graphique historique ci-après, on constate que le taux d évolution des charges est supérieur à l inflation à partir de 2002 et se poursuit depuis cette date du fait du chauffage qui a augmenté sur cette période selon une moyenne annuelle d environ 6%. Le graphique montre l évolution réelle des charges totales (courbe bleue) à comparer avec l évolution théorique (courbe rouge) si l augmentation annuelle avait été égale à l inflation. On constate un écart de 7 /m2/an soit une augmentation des charges de 20% sur dix ans par rapport au niveau de l inflation. Évolution des charges totales en /m2/an Le deuxième poste de dépenses qui a le plus augmenté concerne les frais de gestion (honoraires de syndic et prestations particulières) selon un taux moyen de 5% sur cette période. Pour illustrer cette analyse, nous vous présentons plusieurs graphiques. Le graphique ci-après présente l évolution des principaux postes de charges sur cette période : Évolution des différents postes de charge entre 2000 et 2012 9

Le graphique ci-après montre le décalage entre l évolution des DJU, c'est-à-dire des besoins en chauffage, avec l évolution réelle des dépenses de chauffage ce qui traduit bien l effet prix depuis 2008 résultant des augmentations tarifaires du fuel, du gaz, du chauffage urbain et de l électricité. Évolution comparée des charges de chauffage et des DJU (en milliers) 10

Conclusions C est le cinquième exercice successif pour lequel l augmentation annuelle est supérieure à 4%. Pour la période couverte par l observatoire des charges de copropriété Oscar+, soit les exercices comptables 2007 à 2012, cela représente une augmentation proche de 25% qui est à rapprocher de l augmentation de 48% constatée depuis l année 2000. Et aucune rupture déterminante ne semble se dessiner à court terme. Il faudra probablement attendre la mise en œuvre des dispositifs de soutien à la rénovation thermique des bâtiments avant de constater une réelle inflexion de l évolution des charges au profit des copropriétés et donc des copropriétaires. Les résultats fournis par OSCAR+, l Observatoire des charges de l ARC, sont directement exploitables par les responsables de copropriétés et les syndics bénévoles pour évaluer la performance des dépenses supportées par leur propre résidence De plus, cette année, ils ont la possibilité d obtenir en ligne, grâce à OSCAR+, une Étiquette CHARGES fournissant une évaluation allant de A à G, une Étiquette CHAUFFAGE ainsi qu un Diagnostic de Performance des Charges de leur copropriété, dispositif qui s apparente à celui du DPE (Diagnostic de Performance Energétique). Ci-après un exemple d Étiquettes CHARGES et CHAUFFAGE d une copropriété francilienne. 11

Et cerise sur le gâteau, d ici la fin de l année, les responsables de copropriété pourront évaluer la performance de la gestion patrimoniale de leur copropriété au travers d un questionnement qui contribuera à la délivrance d une Étiquette Gestion Patrimoniale selon le diagramme ci-après : Pour tout complément d informations, n hésitez pas à : - consulter OSCAR+ sur le site de l UNARC : www.unarc.asso.fr en vous rendant dans la rubrique Boite à Outils du menu Service&Outils ; - se référer aux guides «Comment Faire?» téléchargeables à partir du site de L UNARC : La boîte à outils de la maîtrise des charges en copropriété. Les Étiquettes Charges et Gestion Patrimoniale 12

ANNEXE : Charges moyennes de copropriété en 2012 par Région et Zones climatiques Région Zone H1 en /m2/an Zone H2 en /m2/an Zone H3 en /m2/an Pour un appartement de 65 m2 ALSACE 37,4 2 431 AQUITAINE 34,6 2 249 AUVERGNE 37 2 314 BOURGOGNE 36,7 2 386 BRETAGNE 35,6 2 314 CENTRE 37 2 405 CHAMPAGNE- ARDENNES 37,2 2 418 CORSE 31,9 2 074 FRANCHE COMTE 37,2 2 418 ILE DE FRANCE 46,5 3 023 LANGUEDOC- ROUSSILLON 32,4 2 106 LIMOUSIN 35 2 275 LORRAINE 37,4 2 431 NORD-PAS-DE-CALAIS 37,9 2 464 NORMANDIE 36,1 2 347 PACA 31,9 2 074 PAYS DE LOIRE 35,6 2 314 PICARDIE 37,2 2 418 POITOU-CHARENTE 35 2 275 RHÔNE-ALPES 37,2 2 418 PROVINCE H1 37,3 2425 PROVINCE H2 35 2282 PROVINCE H3 32,2 2093 (1) Les zones climatiques H1, H2 et H3 correspondent schématiquement : H1 : le nord, l est et le centre de la France H2 : la zone atlantique H3 : la zone méditerranéenne 13