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BRICE : Monsieur Maquéquéterie, Monsieur le Maire SCENE II (Madame Grindessel, la secrétaire du Maire entre en scène) GRINDESSEL : Désolé Monsieur le Maire mais ce Monsieur a forcé votre porte. Voulez-vous que j appelle les forces de l ordre? MAIRE : Pensez-vous! Quelle est donc cette affaire si urgente qui vous amène Monsieur Répétita? Brice Répétita, si je me souviens bien. Quant à vous Madame Grindessel, restez je vous en prie ; ça vous évitera d écouter aux portes! GRINDESSEL : Monsieur le Maire BRICE : C est la moumou La moumou MAIRE : La moutarde? (Brice fait non de la tête) GRINDESSEL : La Moustiquaire? (Nouveau signe négatif de Brice) MAIRE : (Légèrement agacé) La moustache BRICE : Non! C est la mou moumoute à René qui a dis.. disparu! MAIRE : (Soulagé) La moumoute à René! Vous m en direz tant! GRINDESSEL : Et c est grave ça? BRICE : (S adressant au Maire) Vous êtes un peu con Con GRINDESSEL : Constipé? MAIRE : Laissez le finir enfin!
BRICE : Comme vous vous êtes un peu con con.. Le chef quoi! Il faut la re..retrouver absolument, Monsieur le Mai..maire! MAIRE : Il est évident qu en tant que 1 er élu, je me dois de sauver la moumoute à René. Madame Grindessel! GRINDESSEL : Oui Monsieur.. MAIRE : Pour mener cette tâche à bien, allez me chercher qui de droit, s il vous plait! GRINDESSEL : Bien Monsieur. (Après deux secondes réflexion) Mais qui? MAIRE : Mais le garde-champêtre bien sûr! GRINDESSEL : Le garde-champêtre oui. Mon Dieu! Je me recoiffe et j y vais. SCENE III (Elle quitte la scène puis revient 2 ou 3 secondes plus tard accompagnée du garde-champêtre) MAIRE : Madame Grindessel, quelle efficacité! Une fois n est pas coutume. Monsieur Cétadir CETADIR : Bonjour Monsieur le Maire. C est à dire.. J ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. MAIRE : Je sais! La moumoute à René a disparu! CETADIR : La moumoute à René a disparu! Et pourquoi ne suis-je pas au courant? BRICE : C est C est GRINDESSEL : Célimène? MAIRE : C est à dire CETADIR : (Au garde-à-vous) Maréchal des logis chef Ernest Cétadir au rapport, Monsieur le Maire! MAIRE : Repos! J avais envoyé Madame Grindessel vous chercher pour vous informer de l importance de la situation. Mais quelle est donc cette mauvaise nouvelle?
CETADIR : C est à dire que Monsieur Lemor n est plus! MAIRE : Mort? CETADIR : Non vivant! MAIRE : Ah! Bon! Me voilà rassuré! J ai cru qu il était décédé! CETADIR : C est bien ce que je dis! Il n est plus! Paix à son âme! MAIRE : Il est donc bien mort! Quelle journée! GRINDESSEL : Il faut prévenir au plus vite le gardien du cimetière. CETADIR : C est à dire que c est lui le gardien du cimetière! MAIRE : Si le gardien du cimetière Monsieur Lemor est décédé ça tombe mal! GRINDESSEL : Et son adjoint Monsieur Lamote? CETADIR : C est à dire Il est introuvable. MAIRE : Mais quelle journée! Donc Monsieur Lamote le terrassier manque à l appel (la pelle) GRINDESSEL : Encore une affaire à creuser! BRICE : Et la mou La moumoute? MAIRE : Chaque chose en son temps! GRINDESSEL : Il faut en avertir Monsieur Duclou, l ancien fakir! MAIRE : Vous avez raison! Monsieur Répétita! BRICE : Oui Monsieur Maqué..quéte Mama.. qué..quéte
MAIRE : Il faut prendre des mesures! Allez informer du drame Monsieur Duclou, le croque-mort avant qu il ne se mette à table! BRICE : B Bien Monsieur (Il quitte la scène) SCENE IV MAIRE : Et de quoi est-il décédé? Le sait-on? CETADIR : Il a malencontreusement avalé une savonnette! Malgré tous les lavages d estomac, on n a pas pu le sauver! GRINDESSEL : Le pauvre, il a du en baver! CETADIR : C est à dire.. Monsieur le Maire de quelle affaire voulez-vous que nous parlions? MAIRE : C est à propos de la disparition de la moumoute à René. Je souhaite que vous meniez à bien cette enquête ardue. CETADIR : C est à dire, que je ne vais pas être en mesure de le faire. MAIRE : Et pourquoi donc? CETADIR : Il faut que j établisse le plan de sécurité pour le concours de belote de ce samedi organisé par «la batterie de casseroles», la chorale locale. GRINDESSEL : Et il y a beaucoup de réservations? CETADIR : C est à dire Pour l instant 6 équipes de 2. MAIRE : Ça fait pas loin d une douzaine! En effet! Donc, je ne peux pas compter sur vous. GRINDESSEL : Et si on utilisait les services d une voyante? MAIRE : C est à dire CETADIR : (Au garde-à-vous) Maréchal des logis chef Ernest Cétadir au rapport, Monsieur le Maire! MAIRE : Repos! CETADIR : C est à dire une voyante J en ai connu une, elle était extra! Lucie qu elle s appelait mais elle était borgne.
GRINDESSEL : Borgne? Et ça ne la gênait pas dans son travail de voyance? CETADIR : C est à dire, à bien y regarder, non. C était un médium très puissant. Tellement, qu elle tournait de l œil durant ses consultations. MAIRE : C est bien beau tout ça mais on avance un peu à l aveuglette GRINDESSEL : Mais j y pense! MAIRE : C est à dire CETADIR : (Au garde-à-vous) Maréchal des logis chef Ernest Cétadir au rapport, Monsieur le Maire! MAIRE : Repos! CETADIR : C est à dire, qu il va falloir que je vous quitte, du travail m attend. MAIRE : Oui le plan de sécurité. CETADIR : C est à dire, au revoir Monsieur le Maire. Mes hommages Madame! (Il lui baise la main de Madame Grindessel et quitte la scène) SCENE V GRINDESSEL : (Rêveuse) Monsieur Cétadir MAIRE : Vous disiez Madame Grindessel? GRINDESSEL : (Encore toute émoustillée) Hein! Quoi! MAIRE : (Il hausse le ton) Vous disiez! GRINDESSEL : Ah! Oui! Il y a, il me semble un détective très connu en ville actuellement. MAIRE : Ah! Bon!
GRINDESSEL : (Fière) Oui c est le célèbre Hercule Carotte! MAIRE : Connais pas. Et pourquoi est-il en ville? GRINDESSEL : Il est là pour la convention. Il va être intronisé grand commandeur des renifleurs de saucisses de Toulouse. MAIRE : Voyez-vous ça! GRINDESSEL : C est comme les cochons avec les truffes. Sauf que là, c est le contraire, c est la truffe qui repère le cochon! MAIRE : Eh bien! Ça promet! GRINDESSEL : Voulez-vous que je le contacte Monsieur le Maire? MAIRE : Evidement! Vous devriez déjà être partie! Du nerf mon petit! (Madame Grindessel quitte précipitamment la scène) SCENE VI MAIRE : (Il s assied à son bureau) Enfin seul! Mais quelle journée! (Brice Répétita entre une nouvelle fois soudainement dans son bureau suivi de Madame Grindessel) GRINDESSEL : Monsieur le Maire, voilà que ça recommence! MAIRE : Laissez! Le détective a-t-il été prévenu? GRINDESSEL : Oui, il est en chemin. MAIRE : Merci Madame Grindessel. Vous pouvez disposer. Ah! Oui! Laissez la porte ouverte, il serait dommage de me coller un énième arrêt maladie pour torticolis! (il se lève) GRINDESSEL : (Outrée) Monsieur le Maire (Elle quitte la scène) BRICE : La mou mou MAIRE : La moumoute à René n a toujours pas été retrouvée mais on y travaille.
BRICE : (Il fait non de la tête) C est la mou mou MAIRE : Moulinette? BRICE : C est la mou moussaka! MAIRE : De René? Elle a disparu elle aussi? BRICE : Non! La mou moussaka de Monsieur Du Duclou était trop é é é MAIRE : Ecarlate? BRICE : E é..picée, du coup, il a des cr..crampes à l esto tomac. GRINDESSEL : (Entre en scène pour se mêler de la conversation) Il faut qu il mange de la confiture d abricot ça adoucit. C est ce que ma grand-mère donnait à mon grand-père quand il mettait trop de tabasco sur la tarte aux pommes! MAIRE : Merci Madame Grindessel, lorsqu on aura besoin de votre avis, nous vous le demanderons, si vous nous en laissez le temps SCENE VII (Au même moment le détective entre en scène, il sort une loupe de sa poche et s adresse à Madame Grindessel ) HERCULE : Taille 42! GRINDESSEL : Comme c est extraordinaire détective Carotte! Rien qu en me regardant vous avez deviné ma taille! MAIRE : Pas si extraordinaire que ça. Vous avez mis votre gilet à l envers, on voit l étiquette qui dépasse! GRINDESSEL : Oh! Mon Dieu! Et Monsieur Cétadir qui m a vu dans cet état (Catastrophée, elle quitte la scène) HERCULE : Je vois! Il y a des ondes négatives dans l air (Avec sa loupe, il observe Brice) Je peux vous dire que Monsieur est Béglais!
MAIRE : Râpé, Carotte! On dit plutôt bègue! Votre français laisse à désirer! BRICE : Le.. le dé..détective a a raison. Je..je suis bien né à.. à Bégles. HERCULE : (Triomphant, il enlève son chapeau, laissant apparaître ses traits féminins) Et voilà! Laissons la vérité faire son chemin! MAIRE : Mais vous êtes une femme! HERCULE : Jusqu à preuve du contraire oui! MAIRE : Mais quelle journée! BRICE : C est la sau sau MAIRE : La solution? BRICE : Non! La sau saucisse de Tou tou Toulouse! HERCULE : Oui, nous nous sommes croisés avec ce Monsieur au petit déjeuner. «La saucisse de Toulouse lorsqu on ne l a pas dans la bouche, on la jalouse!» Et Monsieur Répétita m a expliqué qu il était né à Bégles. D ailleurs ce petit déjeuner me pèse encore. SCENE VIII (Madame Grindessel débarrassée de son gilet refait inopinément son apparition) GRINDESSEL : Dans ce cas là, il faut mâcher des feuilles de cresson, ça facilite le transit, c est ce que ma grand-mère donnait MAIRE : Merci Madame Grindessel pour cette intervention. Et je vous en prie, restez. Cela vous évitera de vous tordre une cheville en multipliant les allées et venues! GRINDESSEL : Mais Monsieur le Maire (Elle tend un papier et un stylo au détective) Puis-je avoir un autographe Monsieur Madame la détective? HERCULE : A quel nom? GRINDESSEL : Hortense Grindessel, s il vous plait. C est pour une cousine qui porte les mêmes nom et prénom que moi! MAIRE : Hum Hum..
HERCULE : Ah Oui! Une petite chose que j ai pu constater en arrivant dans votre ville et qui apparemment a échappé à tout le monde, sauf à moi : vos dauphins sont malades! Ils sont tout noir! BRICE : Non, ce sont des o o otaries! HERCULE : Ne jouons pas sur les mots! Et voilà! A peine arrivée et j ai déjà résolu un mystère! Foi d Hercule Carotte! MAIRE : Je ne vous connais pas mais votre prénom me dit quelque chose. HERCULE : Oui, j imagine que vous voulez parler de ce pseudo détective belge à la moustache audacieuse qui porte le même prénom que moi. Son efficacité ne dépasse guère les performances d un danseur de disco retraité dans des buts de hand-ball! C est pour dire GRINDESSEL : Avec Madame Carotte, l affaire va vite être résolue! HERCULE : Mais au fait, quelle est donc cette mystérieuse affaire? BRICE : C est la mou mou moute à Re René qui a dis disparu! MAIRE : La moumoute à René a disparu et nous souhaitons que vous la retrouviez pour nous. HERCULE: Un cas d école! Ordre et méthode est la devise d Hercule Carotte! GRINDESSEL: Ah Bon! Et vous croyez que Monsieur Livret l instituteur est dans le coup? Dites donc vous avez fait drôlement vite! HERCULE : Je vois. Une enquête se mène de manière précise. (Elle s adresse à Brice) Jeune homme, pouvez-vous prendre pour moi la déposition de ce fameux René, s il vous plait? BRICE : B Bien Sûr Madame. Mais pas pas GRINDESSEL : Paparazzi? MAIRE : Papa Noël? BRICE : Mais pas pas sans vous di..dire merci d a.. d avoir accepté l enquê quête. (Il quitte la scène) Pour connaître la fin de l histoire, contactez-moi. david.defarges17@orange.fr