RAPPORT DU JURY CONCOURS DE CONTRÔLEUR



Documents pareils
Concours 2008 / 2009 externe et interne réservé d ingénieurs des services culturels et du patrimoine, spécialité «services culturels»

ACTIVITÉS DE COMMUNICATION LANGAGIÈRE ET STRATÉGIES

DOCUMENT PROVISOIRE L ENTRETIEN AVEC UN JURY

Règles d élaboration d une évaluation par Questions à Choix Multiple Joël LECHEVALLIER 1

EXAMEN CRITIQUE D UN DOSSIER TECHNIQUE

Université de Lorraine Licence AES LIVRET DE STAGE LICENCE

Qu est-ce qu une problématique?

Français langue étrangère Savoir-faire - Actes de paroles - Supports d apprentissage -Tâches

Des conditions d accueil privilégiées au lycée Couperin

Demande d admission au Centre pédagogique Lucien-Guilbault Secteur primaire

Atelier rédactionnel

Section 1. Actions de formation organisées ou agréées par l administration en vue de la préparation aux concours et examens professionnels

Dossier de. Année universitaire

Méthode du commentaire de document en Histoire

B I L A N - S E S S I O N

Rédacteur territorial principal de 2 ème classe L ENTRETIEN AVEC UN JURY

LICENCE PROFESSIONNELLE ASSURANCE BANQUE - FINANCE

NOM : Prénom : Date de naissance : Ecole : CM2 Palier 2


LICENCE PROFESSIONNELLE

Spécialité auxiliaire en prothèse dentaire du brevet d études professionnelles. ANNEXE IIb DEFINITION DES EPREUVES

Se former aux métiers de responsable d administration des Finances publiques

Attestation de maîtrise des connaissances et compétences au cours moyen deuxième année

Chapitre 2 LE CAS PRATIQUE

Commerce International. à référentiel commun européen

LES FRANÇAIS ET LA COMPLEMENTAIRE SANTE

LICENCE PROFESSIONNELLE

RAPPORT DES QUESTIONNAIRES ENTREPRISES ET ETUDIANTS EDITION 2008

Baccalauréat technologique

MASTER Mention MEEF. «Métiers de l Enseignement, l Education et la Formation Second Degré». Spécialité : HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Groupe Eyrolles, 2006, ISBN :

Concours du second degré Rapport de jury. Concours : CAPLP externe. Section : économie et gestion option transport et logistique.

INDICATIONS DE CORRECTION

Contrôle des connaissances. Licence professionnelle Notariat

Catalogue DIF. Formations linguistiques

Satisfaction des stagiaires de BRUXELLES FORMATION Résultats 2013

SCIENCES DE L ÉDUCATION

MODALITES DE SELECTION 2011

Concours : CAPET externe et CAFEP. Section : Économie et gestion. Option : E Gestion des activités touristiques. Session 2014 exceptionnelle

Exemple d utilisation des outils MicroSave-Africa au Brésil

COURS CAPITOLE CONCOURS TREMPLIN 2 :

LICENCE PROFESSIONNELLE

Séquence. «Eduquer aux réseaux sociaux : créer, publier, maîtriser»

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

GUIDE DU TUTEUR ACCUEIL D UN ETUDIANT EN BTS MUC. Management des Unités Commerciales. Stage de 1ère année

GUIDE DU CANDIDAT BAC S CONCOURS AVENIR 2015 GUIDE DU CANDIDAT BAC «S» Page 1 sur 6

GRANDES ÉCOLES DE MANAGEMENT

S3CP. Socle commun de connaissances et de compétences professionnelles

MASTER DROIT, ECONOMIE, GESTION Mention DROIT PUBLIC

OUTILS DE GESTION ET D EVALUATION AU POSTE : Collecte/réparation/vente d électroménager. Assistant(e) secrétaire commercial(e)

TERTIAIRES. ( M.U.C., assistant de direction, assistant PME-PMI, comptabilité gestion, N.R.C) Epreuves orales d anglais LV1 et LV2

PLAN D ÉTUDES. école fondamentale

Concours de recrutement de professeurs des écoles. Session 2014-concours rénové. Rapport du jury

Le système d évaluation par contrat de confiance (EPCC) *

REGLEMENT DU DIPLOME DE MASTER DROIT ECONOMIE GESTION MENTION "ECONOMIE APPLIQUEE"

Languedoc - Roussillon

DESCRIPTEURS NIVEAU A2 du Cadre européen commun de référence pour les langues

Compte rendu de la formation

Voici un extrait du guide de rédaction. Le guide complet est téléchargeable sur le lien suivant

CONSEIL DE COORDIN AT I O N DU PROGRAM M E DE L ONUSID A

Deux exemples de paragraphes, donnés en contre-point l un de l autre :

«Une préparation aux concours administratifs»

Niveau linguistique Berlitz 1 CEF Level A 1

LIVRET PERSONNEL DE COMPÉTENCES

PRÉPARER LA PREMIÈRE ÉPREUVE ORALE D ADMISSION OPTION EPS. DEVOIRS SUPPLÉMENTAIRES 1 et 2

QUELQUES CONSEILS AU PROFESSEUR STAGIAIRE POUR ASSEOIR SON AUTORITE

Guide du mémoire de fin d études

Règlement spécifique des examens des Diplômes Européens de Compétences Professionnelles (D.E.C.P.)

Discipline de trading

Concours du second degré Rapport de jury. Session 2011 CONCOURS INTERNE DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS D ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE (CAPEPS)

Session d accompagnement de la rénovation du BTSA GEMEAU Bordeaux, mai Atelier n 4. Formation en milieu professionnel EPREUVE E7- SPV/SPS

LICENCE PROFESSIONNELLE. Systèmes informatiques et logiciels

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

PRÉSENTATION GÉNÉRALE

MINISTÈRE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT

Comment faire parler les chiffres

ecricome tremplin concours CONCOURS 2014 : 1 INSCRIPTION, 3 écoles, 1450 PLACES. Après

«LIRE», février 2015, classe de CP-CE1 de Mme Mardon, école Moselly à TOUL (54)

Modalités de candidature et de certification. Niveau 1. Certification de personnes Expert méthode HACCP/SMSDA

«Dire et écrire» pour réaliser une composition en travail collaboratif en géographie. Agnès Dullin, lycée J. Racine 20 rue du Rocher, Paris

Sommaire. ManuelCandidat

Comment répondre aux questions d un examen en droit qui sont basées sur des faits

Fiche pour les étudiants «Comment répondre à une question à développement?»

Le Président du Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de Lot-et-Garonne,

Les diplômes de français professionnel

Introduction : pour une refonte générale de notre système de retraite

Conseils pour l évaluation et l attribution de la note

Conditions d'utilisation de la plateforme Défi papiers

Diapo 1. Objet de l atelier. Classe visée. Travail en co-disciplinarité (identité et origine académique des IEN)

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

Etude du niveau stress ressenti par les salariés de plusieurs entreprises du tertiaire. Un outil de mesure.

JOURNAL OFFICIEL DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE N 42 11

REGLEMENT DU CONTRÔLE DES CONNAISSANCES FORMATION EN INITIAL, APPRENTISSAGE, FORMATION CONTINUE

Rapport d activité et retours d évaluations du service de coaching en ligne COACHLINE

Technicien principal territorial de 2 ème classe RAPPORT TECHNIQUE AVEC PROPOSITIONS OPÉRATIONNELLES PORTANT SUR LA SPÉCIALITÉ

LE TABLEAU DE BORD DE SUIVI DE L ACTIVITE

Transcription:

Etab=MK1, Timbre=C269, TimbreDansAdresse=Vrai, Version=W2000/Charte7, VersionTravail=W2000/Charte7 SECRÉTARIAT GÉNÉRAL Département des Ressources Humaines Division Gestion des statuts Section Concours et Examens Paris, le 9 juillet 2015 N 661 / DG75-C269 / CM RAPPORT DU JURY CONCOURS DE CONTRÔLEUR INSEE 2015 Ce rapport du jury a été rédigé à partir des contributions des membres du jury, qu ils en soient remerciés.

Sommaire I - CONCOURS EXTERNE... 3 I - 1. DÉROULEMENT DU CONCOURS...3 I - 2. ÉPREUVES ÉCRITES...3 I - 2.1 Épreuve de résumé de texte et de réponse à des questions (durée 3 heures - coefficient 5)... 3 I - 2.2 Épreuve de sciences économiques et sociales (durée 3 heures - coefficient 5)... 5 I - 2.3 Épreuve de mathématiques et statistiques (durée 3 heures - coefficient 4)... 8 I - 3. ÉPREUVES D ADMISSION...9 I - 3-1 Épreuve orale d exposé (préparation 40 min, durée 40 min - coefficient 6)... 9 I - 3.2 Épreuves écrites facultatives... 11 II - CONCOURS INTERNE NORMAL... 12 II - 1. DÉROULEMENT DU CONCOURS...12 II - 2. ÉPREUVES ÉCRITES...12 II - 2.1 Épreuve de résumé d un texte (durée 3 heures - coefficient 4)... 12 II - 2.2 Épreuve de statistiques (durée 3 heures - coefficient 4)... 14 II - 2.3 Épreuve de rédaction administrative (durée 3 heures - coefficient 6)... 14 II - 3. ÉPREUVES D ADMISSION...15 II - 3.1 Épreuve orale d admission (durée 40 mn - coefficient 6)... 15 II - 3.2 Épreuve facultative de langues... 16 III - CONCOURS INTERNE SPÉCIAL... 17 III - 1. DÉROULEMENT DU CONCOURS...17 III - 2. ÉPREUVE ÉCRITE (durée 3h - coefficient 4)...17 III - 3. ÉPREUVE ORALE D ADMISSION (durée 40 mn - coefficient 6)...18 ANNEXES... 20 ANNEXE 1 : Données Statistiques...20 ANNEXE 2 : Arrêté du 27 octobre 2014...27 2

I - 1. DÉROULEMENT DU CONCOURS I - CONCOURS EXTERNE 1 072 candidats se sont inscrits en 2015 soit une très nette baisse par rapport à l année précédente (1 666 inscrits). Le nombre de candidats présents diminue également, mais dans une moindre proportion : 376 candidats se sont présentés à au moins une épreuve écrite et 330 à l ensemble des épreuves écrites contre 473 en 2014 soit une baisse de 30 % des présents. Toutefois le taux de présence est plus élevé 30,7 % des inscrits présents aux trois épreuves contre 28,4 % en 2014. Plus de la moitié des candidats (57,7 %) ont eu au moins une note éliminatoire (inférieure à 5) aux épreuves écrites. Comme pour tous les concours et examens professionnels, les épreuves écrites sont corrigées sous couvert de l anonymat. Les épreuves de résumé et de sciences économiques et sociales ont été corrigées en double correction à l aveugle : chaque correcteur ne connaît ni la note ni les appréciations mises par l autre correcteur. Pour l épreuve de mathématiques et de statistiques, il n y a pas de double correction. L application de barèmes précis a permis de garantir une bonne homogénéité des notes. Les moyennes et dispersions de notes obtenues par les différents correcteurs sont étudiées avec une grande rigueur. Les épreuves écrites obligatoires et facultatives ont eu lieu les 27 et 28 janvier 2015. Pour les épreuves facultatives, seules les copies des candidats admissibles ont été corrigées. Le jury a admis 116 candidats à passer les épreuves orales, pour 48 postes. Les épreuves orales ont eu lieu entre le 1er et le 5 juin 2015. 106 candidats se sont présentés à ces épreuves orales. La moyenne obtenue à l oral par les candidats admissibles est de 10,41. Le jury a retenu 48 lauréats en liste principale conformément à l arrêté fixant le nombre de places pour ce concours. La liste complémentaire a été arrêtée à 20 candidats. Au final, la moyenne des 48 candidats admis est de 12,75 sur la totalité des épreuves (écrites, facultatives et orale). La moyenne globale du dernier candidat admis est de 11,11. I - 2. ÉPREUVES ÉCRITES I - 2.1 Épreuve de résumé de texte et de réponse à des questions (durée 3 heures - coefficient 5) Principe de l épreuve L'épreuve consiste, à travers trois grands exercices, à miniaturiser le texte proposé (résumé de texte), à s approprier le contenu du texte proposé (questions) et à livrer ses propres réflexions sur le sujet (dissertation). En ce qui concerne les recommandations générales, le jury souligne particulièrement le fait que pour le résumé, le candidat doit : respecter l'ordonnancement voulu par l'auteur ; ne pas dénaturer ses propos en les transcrivant ; respecter le nombre de mots (plus ou moins 10 %) imposé pour cet exercice. Le texte proposé pour le concours millésime 2015 - L art d être un bon parent : quelques enjeux des nouvelles normes et pratiques éducatives contemporaines, par Marie-Clémence Le Pape - est extrait du numéro 371 de la revue les Cahiers français de novembre-décembre 2012. Le résumé Rappelons qu un résumé est la miniaturisation d un texte, l image du bonzaï illustre bien ce à quoi il faut parvenir. Dans la restitution du texte, il faut conserver l ordonnancement des idées principales de l auteur et le squelette du texte. Adopter le ton de l auteur est apprécié dans cet exercice. L épreuve de résumé permet d évaluer la capacité d un candidat à comprendre ce qu il lit et à le reformuler sans erreur ni interprétation personnelle. C est ce qu un certain nombre de candidats n ont pas su réaliser. 3

Le texte de cette session traite de l évolution de la place de l enfant dans la société et de la façon dont l éducation est mise en œuvre au fil du temps, selon (ou non) des différenciations par classes sociales. Il expose les difficultés à être parents et les moteurs dans les pratiques éducatives. À la lecture des copies, on dénote une difficulté pour une majorité de candidats à relever toutes les idées essentielles du texte. Certains ne savent pas vraiment structurer la rédaction d un résumé et utilisent l expression «l auteur dit», ce qui est prohibé. D autres font un commentaire du texte ou réorganisent le déroulement des idées de l auteur, voire incluent des idées qui leur sont propres dans le résumé, ce qui est tout autant prohibé. À l instar des années passées, les correcteurs relèvent en outre des imprécisions dans l expression. Pourtant, la précision est révélatrice d une bonne compréhension du texte et de la capacité à retranscrire les idées et les notions développées dans le texte. Certaines copies sont déséquilibrées ; les candidats accordent une large partie à l introduction et à la première partie du texte et deviennent très synthétiques sur la seconde moitié pour tenir dans l épure du nombre de mots imposé. Le nombre de mots utilisés doit être inscrit sur la copie. Cette consigne est généralement respectée. Cependant, les copies ne mentionnant pas le nombre de mots sont pénalisées. Le jury, qui n est pas dupe, déplore le grand nombre de copies pour lesquelles le nombre de mots annoncé est erroné, voire démesurément faux, trahissant un manque de sérieux eu égard au comptage des mots, ou une intention de tromper le jury et n écarte pas la possibilité de sanctionner ce comportement. Les questions L'épreuve consiste à repérer la réponse à une question simple dans le corps du texte. Le candidat doit alors la restituer dans le respect de l'idée exprimée par l'auteur. Dans cet exercice, il s agit uniquement d être fidèle au texte. Certains candidats n ont pas traité ces questions. Néanmoins, la quasi-totalité des candidats ayant su repérer les éléments à identifier, ont reformulé la réponse, bien que l énoncé de l exercice n en demande pas de façon explicite une reformulation. Plus de la moitié des candidats a fourni des réponses incomplètes à ces questions, ce qui a été sanctionné par le jury. La dissertation L'épreuve consiste à évaluer la capacité du candidat à élaborer une réflexion structurée et à donner son avis. Pour cette question, les correcteurs attendent une réponse structurée par un plan, argumentée et rédigée. Ce qui importe dans cette épreuve est la capacité à organiser une réflexion structurée en affichant une opinion personnelle. La longueur de la rédaction importe moins que l organisation cohérente du propos. L absence de plan est sanctionnée, tout comme une qualité de langage laissant à désirer. Compte tenu de la question retenue pour l exercice, peu de copies reprennent des idées issues du texte et l'exercice a bien obligé les candidats à livrer leur réflexion propre. Les copies expriment donc une réelle position du candidat dans une rédaction malheureusement trop peu souvent structurée. Même lorsque les copies sont structurées, il manque souvent une annonce de plan ou une transition entre les différentes parties. Ces dernières sont par ailleurs trop souvent déséquilibrées. Enfin, dans certaines copies, la dissertation est présentée sous la forme d une note de synthèse où le candidat a numéroté et donné un titre à chaque partie et sous-partie de son propos. Ceci est regrettable car c est bien une petite dissertation mobilisant un effort de rédaction (notamment dans la transition entre les idées) qui est attendue ici. Le jury a apprécié les illustrations personnelles utilisées par les candidats pour étayer leurs propos. Le style Un certain nombre de candidats manifeste de grandes lacunes grammaticales et lexicales. La construction des phrases est parfois hasardeuse, le vocabulaire pauvre et des mots a priori simples sont utilisés à mauvais escient. Les correcteurs rappellent que le style est important. Pour cette épreuve, le propos exposé est d autant plus clair que les phrases sont bien construites, quitte à ce qu elles soient courtes. Le langage familier est prohibé dans cette épreuve et les candidats doivent montrer qu ils maitrisent différents niveaux de langage. L orthographe, la grammaire et le soin Certaines copies sont émaillées de fautes élémentaires même sur des mots courants, y compris sur des mots repris du texte à résumer. Les fautes les plus courantes restent l accord sur le pluriel, la conjugaison des verbes ou l accord des participes passés. Les copies sans accents sont bien trop nombreuses, alors que seuls certains accents peuvent être omis aujourd hui dans les règles orthographiques françaises. Il est vraisemblable que les candidats ne relisent pas leur rédaction, soit par manque de temps soit par négligence de cette pratique. Les copies comportant un trop grand nombre de fautes sont sanctionnées. Certaines copies, mal présentées peu lisibles dans certains cas - avec des ratures, sont pénalisées. Les copies manquant de soin sont rares. Toutefois, ce manque de soin traduit une relative désinvolture peu appréciée par le jury. 4

Sur le barème Le résumé était noté sur 10 points. Les questions étaient notées sur 2 points. La dissertation était notée sur 8 points. Le barème est annoncé aux candidats sur le sujet de l épreuve. Les candidats qui ne traitent pas une ou plusieurs parties de l épreuve se pénalisent d autant sur leur note. Or, certaines copies ne comportaient que le résumé de texte ou ne traitaient pas les questions. Conclusion Le résumé de texte est une épreuve difficile qui se prépare grâce à un entraînement adapté. «L amateurisme» ne paie guère. La gestion du temps semble être difficile à respecter pour certains candidats. Les candidats doivent être très vigilants quant au respect des consignes qui figurent sur le sujet. Au total, le niveau d ensemble des copies se révèle faible, et la moyenne est attribuée à trop peu de candidats. Pourtant, cette épreuve est importante pour le recrutement des contrôleurs de l Insee : les travaux effectués par ces agents requièrent des capacités à rédiger et à s exprimer en bon français ainsi que des capacités à comprendre les consignes qui leur seront données. Car si la rigueur scientifique est nécessaire, elle ne peut être l unique qualité d un contrôleur. La moyenne des notes est de 9,07. Il y a eu 68 notes éliminatoires, soit 19,3 % de l effectif des candidats présents. Hors notes éliminatoires, la moyenne des notes obtenues à cette épreuve est de 10,5. I - 2.2 Épreuve de sciences économiques et sociales (durée 3 heures - coefficient 5) L épreuve de sciences économiques et sociales est scindée en trois parties : une première composée de définitions de termes économiques et sociaux, la seconde d analyse et de commentaire de tableaux (deux questions avec deux thèmes différents) et enfin une partie avec une dissertation à caractère économique et social. Cette composition du sujet permet d apprécier les connaissances du candidat dans les parties «définitions» et «dissertation», et sa capacité d analyse et de réflexion dans les parties «commentaire de tableaux» et «dissertation». Concernant les aspects formels de l épreuve, le jury maintient dans l ensemble ses remarques habituelles : - la capacité des candidats à écrire convenablement est une compétence essentielle attendue d un contrôleur de l Insee. En ce sens, le jury rappelle que la multiplication des fautes implique un retrait de point et produit immanquablement un effet très négatif sur le correcteur ; - même si l épreuve de sciences économiques et sociales n est pas une épreuve de littérature, le jury attend des candidats qu ils s expriment correctement. Certains candidats n ont manifestement pas cette exigence et écrivent comme ils s exprimeraient à l oral, ce qui n est pas compatible avec les fonctions que peut exercer un contrôleur de l Insee ; - chaque question, ou chaque partie, indique la longueur attendue de la réponse du candidat. Il s agit d une indication plus que d une consigne ; toutefois le candidat est pénalisé lorsque sa réponse excède largement ce qui a été préconisé. Si sa réponse est bien plus courte que ce qui est conseillé, le jury lui suggère de se demander s il a bien répondu complètement à la question ; - il est inutile de recopier les questions sur la copie. Le candidat n est pas obligé de répondre aux questions dans l ordre du sujet, pour autant qu il indique clairement au début de chacune de ses réponses à quelle question il répond. Dans le cas contraire, la réponse du candidat n est pas lue et il ne reçoit donc aucun point ; - le jury rappelle que les réponses doivent être écrites sous forme de phrases : le style télégraphique ou les énumérations doivent être proscrites. Parfois le candidat peut considérer qu un schéma peut aider à la compréhension : le jury apprécie généralement cette prise d initiative, pour autant que le schéma soit accompagné d une explication textuelle claire. Enfin, le jury recommande aux candidats de prioriser leur travail en fonction des points associés à chaque question, le barème étant indiqué sur l épreuve. Trop de candidats ne répondent pas du tout à la dissertation, perdant ainsi d emblée la moitié des points de l épreuve. Le risque d obtenir une note 5

éliminatoire est alors extrêmement élevé. Le jury suggère aux candidats de consacrer un minimum d une heure et demie à la dissertation. 2.2.1) La partie «définitions» : Elle était composée de cinq questions de cours et était notée sur 5 points. Les réponses attendues se doivent d être courtes et précises, ce qui a été globalement bien respecté cette année. Le jury rappelle qu un candidat qui, de lui-même, ajoute des éléments non demandés dans la question posée ne reçoit aucun point supplémentaire, et s expose inutilement à des sanctions si ces éléments sont partiellement ou totalement erronés. La majorité des candidats n a obtenu qu une note médiocre à cette partie, ce qui a surpris le jury. Les définitions de cette année portaient pourtant sur des notions économiques et sociales basiques, voire de culture générale pour quatre d entre elles (État providence, démocratie, indice de développement humain, types de régime de retraite). 2.2.2) La partie «commentaires de tableaux» : Comme l an passé, la partie «commentaires de tableaux» était composée de deux questions sur deux thèmes différents, l un mêlant économie et sociologie sur le recours au temps partiel sur le marché du travail, et l autre à dominante économique sur la situation économique mondiale mais surtout européenne, notamment à travers le prisme de l inflation. Ces deux questions étaient respectivement notées sur 3 et 2 points. D une manière générale, le jury attendait du candidat dans cette partie une analyse et un commentaire sur les sujets proposés. Le candidat doit démontrer sa capacité à : - lire et interpréter correctement chaque tableau et graphique ; - les analyser conjointement (en faire une synthèse) et en tirer des conclusions ; - mobiliser ses connaissances propres et les articuler avec ses conclusions sur l étude des documents. Trop souvent et en particulier cette année, la plupart des candidats énumèrent et commentent tous les chiffres disponibles dans les tableaux, ce qui n est pas le but de l exercice. Le jury attendait du candidat qu il tire les idées principales répondant aux questions posées, en les illustrant par les chiffres les plus significatifs. Le jury a constaté que le premier sujet (question 2) a été un peu mieux traité que le second (question 3), pourtant plus souvent traité dans l actualité. Toutefois, les sous-questions (notamment sur la surreprésentation des femmes dans le temps partiel) appelant à la réflexion des candidats ont trop souvent consisté en des lieux communs au détriment d une analyse des questions proposées. La question 2 portait sur le recours au temps partiel et ses différentes formes sur le marché du travail français, avec une comparaison européenne. Le jury attendait du candidat dans un premier temps qu il définisse ce concept, commente son évolution en France depuis 1981 en s appuyant sur les secteurs d activité et des éléments de contexte démographiques, et tente d expliquer, grâce à sa réflexion, les différences public/privé et entre les sexes. Ensuite, un commentaire sur les différentes situations en Europe était demandé. Enfin, le candidat était évalué sur ses connaissances sur le temps partiel subi, et il lui était demandé des propositions pour diminuer ce dernier. La question 3 à caractère plus économique traitait de la situation des pays industrialisés en 2013 grâce à des graphiques sur le PIB par habitant. Ensuite la définition de l inflation lui était demandée pour l amener à un commentaire sur l évolution de celle-ci dans la zone euro depuis la crise de 2008. Enfin, ses connaissances et son goût pour l actualité économique étaient testés avec la notion de déflation, ses conséquences néfastes sur l économie et sur les actions entreprises récemment par la BCE pour éloigner ce risque de la zone euro. 2.2.3) La partie «dissertation» : La dernière question sur 10 points était constituée d une dissertation sans documents sur l existence, souhaitable ou non, d un salaire minimum harmonisé au niveau européen. Le jury attendait du candidat qu il s interroge sur un thème souvent en discussion dans l actualité de façon scientifique en 6

mobilisant ses connaissances théoriques en sciences économiques et sociales, et en les organisant de façon synthétique afin d étayer son argumentaire. Elle a été bien trop souvent ratée ou bâclée, alors qu elle comptait pour la moitié des points de l épreuve. Le jury a noté l effort d une majorité des candidats pour fournir au moins formellement les éléments fondamentaux d une dissertation, à savoir : - une introduction avec accroche, définition des termes du sujet, problématisation, annonce du plan ; - développement en deux ou trois parties, scindées en deux ou trois sous-parties ; - conclusion avec ouverture. Trop peu de candidats ont jugé utile de définir, même rapidement, en introduction les termes du sujet (salaire, salaire minimum, harmonisé, Union (monétaire) européenne), alors qu il s agit d un élément incontournable dans une dissertation. Le jury a tout de même noté que quelques candidats ont tenté de définir l Union européenne en présentant l histoire de la construction de l UEM en accroche de l introduction. C était une bonne initiative, à condition qu elle reste succincte puisque ce n était pas le cœur du sujet. Dans le développement, le jury attendait des candidats qu ils expliquent que les pays de la zone euro n ont certes plus la main sur certains pans de la politique économique (monétaire notamment, tenue par la Banque Centrale Européenne), mais qu ils restent souverains concernant la politique sur le marché du travail. Ainsi, certains pays européens possèdent déjà un salaire minimum, et à défaut des salaires minima négociés entre partenaires sociaux par branche professionnelle. Ensuite, le jury attendait du candidat qu il présente les objectifs d un salaire minimum (augmenter le pouvoir d achat des travailleurs les plus pauvres et diminuer leur «exploitation», augmenter l offre de travail, ), qu il énonce ses contreparties théoriques potentiellement néfastes sur le marché du travail d un pays et son économie en général (augmentation du chômage structurel du fait des rigidités à la baisse du salaire minimum, risque d inflation des prix, ), et intègre la dimension d un espace économique et monétaire commun (ici l Union européenne) à travers les risques de distorsion (destruction d emploi dans les pays n ayant pas de salaire minimum au profit des pays l ayant mis en place), pour ainsi en venir à la question de l harmonisation européenne. Enfin, le jury attendait du candidat qu il prenne position (positivement, négativement ou en nuance) pour l harmonisation et non l uniformisation, comme de trop nombreux candidats l ont compris - au niveau européen, en amenant son argumentation plus loin que les lieux communs et en intégrant notamment différents niveaux de réflexion comme les différences structurelles entre les pays, ainsi que leurs différentiels de productivité, de pouvoirs d achat, les niveaux hétérogènes des inégalités. La présence d exemples concrets et bien choisis restent un plus pour illustrer ses arguments. La majorité des candidats n a manifestement pas compris le sens de l épreuve. Il s agissait de poser un état des lieux, de présenter les liens (positifs ou négatifs) empiriques et théoriques entre salaire minimum, marché du travail et économie, de présenter les conséquences (positives ou négatives) d une harmonisation au niveau européen, et de proposer des modalités d application permettant de maximiser l efficacité d une telle mesure. L absence de définition des termes du sujet - qui aurait cadré le sujet et donc la problématique - a conduit un certain nombre de candidats hors du sujet. Au-delà de cette remarque, le jury constate que le contenu des copies reste médiocre cette année : les notes sont à peine supérieures à celles de l an passé, alors que le sujet semblait plus abordable. Le faible bagage théorique dans lequel évolue la majorité des candidats est patent : le jury rappelle à nouveau qu il attend une argumentation s appuyant sur des éléments de théorie économique et sociale et des exemples pertinents. La connaissance (parfois incertaine) de l actualité qui semble être l unique ressource de nombreux candidats - peut être un atout mais ne saurait remplacer une maîtrise des concepts propres aux sciences économiques et sociales. En tout état de cause, elle ne permet jamais d obtenir une note satisfaisante à cette épreuve, pourtant déterminante pour la suite du concours. Le jury ne peut que constater que ses recommandations sont peu suivies d effet sur cette partie de l épreuve. Il en conclut soit que la majorité des candidats ne fait pas l effort d investir le minimum de travail sur cette épreuve (à savoir par exemple la lecture d un manuel de sciences économiques et sociales de terminale ES), ce qui est inacceptable et justifie leur élimination du concours, soit qu ils ne sont pas capables d avoir un raisonnement de nature scientifique, de l organiser et de le restituer de façon lisible, ce qui est très inquiétant pour des candidats à un concours de niveau baccalauréat. 7

Sur le barème : Les questions de cours sont notées sur 5 points. Les questions de commentaire de documents sont notées sur 5 points (3 et 2 points pour les questions 2 et 3). La dissertation (question 4) est notée sur 10 points. La moyenne des notes est de 5,81. Il y a eu 134 notes éliminatoires, soit 40,6 % des candidats présents à cette épreuve. Hors notes éliminatoires, la moyenne des notes obtenues à cette épreuve est de 7,8. I - 2.3 Épreuve de mathématiques et statistiques (durée 3 heures - coefficient 4) Cette épreuve se décomposait en cinq exercices. Nous rappelons aux candidats que la meilleure manière de s entraîner à l épreuve de mathématiques est de traiter les sujets d annales et de réviser à partir du programme de l épreuve. Le sujet de 2015 comportait un questionnaire à choix multiples (QCM), un problème d analyse, un exercice de statistiques, la résolution graphique d un système à 2 inéquations et un exercice de probabilités. L ordre dans lequel les candidats traitent les exercices n a aucune importance. En revanche, nous rappelons qu une copie propre fait toujours un meilleur effet, ainsi que la numérotation correcte des exercices. Sur cette épreuve qui ne faisait pas appel à des notions plus complexes que celles des années précédentes, une justification précise des réponses (hormis lorsqu elle n était pas demandée comme dans le QCM) était attendue. Aussi la qualité de la rédaction s est révélée, cette année encore, très perfectible. Nous rappelons notamment que la lecture graphique d un résultat ne constitue pas à elle seule une justification mathématique satisfaisante. Par ailleurs, le jury relève beaucoup de confusions dans des notions élémentaires de probabilités et surtout de statistiques, qui devraient être parfaitement maîtrisées pour ce concours. Le 1 er exercice (QCM) se décomposait en quatre parties. Il est rappelé aux candidats qu une réponse fausse fait perdre des points, tandis qu une absence de réponse n est pas pénalisée par un retrait de points. Aussi, en cas de doute sur une réponse, un arbitrage doit être fait. Le jury demande également aux candidats d indiquer le plus lisiblement possible leur réponse (par exemple par une lettre capitale) : dans un QCM, une seule lettre illisible peut être pénalisante Cette année les notes aux QCM ont été moins satisfaisantes que les années précédentes. La première partie comprenait quatre questions de probabilités. Les deux premières ont été bien réussies, les troisième et quatrième questions beaucoup moins. La seconde partie de l exercice combinait des connaissances sur la définition d une loi de probabilité et sur la résolution d un système d équations. Le second exercice consistait en l étude de fonctions comprenant des logarithmes. L étude des limites est souvent mal traitée. Le résultat seul ne donne pas de points si des étapes intermédiaires doivent être justifiées comme l utilisation des croissances comparées. La présentation du tableau de variation a une importance : par exemple, les doubles traits lors de variables hors champ de définition doivent être présents pour avoir la note maximale allouée à ce tableau. Le jury regrette que le graphique soit souvent absent, alors qu il s agit de points relativement faciles à obtenir. Le troisième exercice, portait sur un sujet classique de statistiques. Le nuage de points était tracé dans la majorité des copies (attention les points ne doivent pas être liés dans un nuage). Concernant la droite des moindres carrés, le jury n accepte pas le résultat seul, Là encore le candidat doit montrer sur sa copie les différentes étapes de calcul. Nous regrettons qu à la question sur l explication de cette méthode certains candidats donnent l équation alors que nous attendions une explication littérale. L équation de la droite de régression selon la méthode des moindres carrés est souvent exacte, mais elle est trop souvent le résultat d une simple recopie d écran de calculatrice. Or, le détail des étapes est souhaité. Très peu de candidats ont 8

su expliquer que la méthode des moindres carrés consistait à minimiser la somme des distances des points à la droite. Le quatrième exercice consistait en la résolution graphique d un système à 2 inéquations. Cet exercice a été fait par moins de 25 % des candidats. Seul un graphique était demandé avec la zone correspondant aux points vérifiant le système hachurée, coloriée... Des points étaient attribués lorsque les deux droites étaient tracées. Le jury regrette que les candidats se soient découragés sans même essayer. Enfin, le cinquième exercice consistait à maîtriser des notions simples de probabilité. Ces questions relativement basiques doivent permettre aux candidats de prendre des points facilement. La première question a été plutôt bien traitée par les candidats, alors que la deuxième a posé plus de problèmes. La moyenne des notes est de 6,83. Il y a eu 161 notes éliminatoires, soit 42,8 % de l effectif des candidats présents. Hors notes éliminatoires, la moyenne des notes obtenues à cette épreuve est de 10,1. I - 3. ÉPREUVES D ADMISSION I - 3-1 Épreuve orale d exposé (préparation 40 min, durée 40 min - coefficient 6) Cette épreuve consiste en une conversation avec le jury à partir d'un texte extrait de la presse. Les objectifs de cette épreuve sont multiples. Sont notamment évaluées : - la qualité de l exposé (temps, fond, forme) ; - les qualités de réflexion du candidat ; - ses connaissances générales et son argumentation lors de la réponse aux questions ; - ses motivations à intégrer le corps des contrôleurs de l Insee ; - son aptitude à exercer les fonctions de contrôleur de l Insee ; - sa capacité à s intégrer professionnellement dans un service ou dans une direction de l Institut ; - sa capacité à suivre une scolarité de 6 mois au Cefil. Rappel du principe de l'épreuve L'épreuve se déroule en deux étapes : - un exposé de dix minutes d un texte portant sur un sujet d ordre général attribué au candidat ; - une conversation de trente minutes avec le jury. Les téléphones portables sont désormais laissés à l accueil ; un réveil est mis à disposition des candidats pour les aider à respecter le temps imparti à l exposé ; cette nouvelle disposition ne les a pas gênés. I/ L exposé : 10 minutes Après avoir préparé le texte pendant 40 minutes, le candidat en fait une présentation synthétique. Cet exercice consiste à dégager les idées essentielles d un texte afin de les porter à la connaissance d auditeurs. Le candidat doit d abord annoncer le titre du texte et en citer la source (auteur, date, origine du document). Ensuite, il doit organiser les idées du texte selon un plan logique (introduction, annonce du plan, développement, conclusion avec ouverture) et de les présenter oralement à un public qui serait censé ne pas connaître le texte (ce qui n est pas le cas en réalité). Le plan proposé par le candidat peut tout à fait être différent de celui de l auteur. Il est en outre bienvenu, le cas échéant, d intégrer pleinement dans le commentaire le paratexte (encadré, image, graphique ) si les éléments qui le composent apportent des informations supplémentaires pertinentes. Il convient de ne pas paraphraser le texte, ni d apporter des commentaires personnels en cours d exposé. Cet exercice s apparente donc plus à celui de rédaction d un résumé et qu à une dissertation composée à partir de la thématique d un texte. Le candidat peut se servir de notes, en conservant le document étudié sous les yeux. Pendant la préparation, il peut écrire sur le texte, même si ce dernier sera rendu au jury à la fin de l épreuve. Le 9

candidat doit rester neutre et respecter le point de vue de l auteur dont les idées doivent être transmises fidèlement. Dans cet exercice, le jury évalue l aptitude du candidat à comprendre un texte (même lorsque le thème traité par l article est peu familier), à en restituer la substance avec intelligence, clarté et neutralité. Uniquement en conclusion de son exposé, le jury apprécie que le candidat donne son opinion personnelle sur le contenu du texte et sur les idées exprimées par l auteur, ce que tous les candidats n osent pas faire. Respecter le temps L exposé doit se faire en 10 minutes. Si un écart maximal de plus ou moins 30 secondes par rapport au temps imparti est toléré, le jury invite les candidats à faire de cette durée un objectif. Lorsque le jury considère que la durée de l exposé est trop longue, il peut le signaler au candidat qui doit alors conclure rapidement. À 12 minutes, le candidat est interrompu d office afin de ne pas empiéter sur la seconde partie de l épreuve. Cette année encore, plusieurs candidats ont fait un exposé de moins de 8 minutes. Les exposés supérieurs à 12 minutes ont été plus rares. Dans un cas comme dans l autre, ceux qui n ont pas respecté le temps ont été pénalisés. II/ Conversation avec les examinateurs : 30 minutes La conversation avec le jury se compose de deux parties : - la première partie (20 minutes) est composée de questions sur le texte, puis sur des sujets plus généraux de culture générale ; - la seconde partie (10 minutes) porte sur la motivation du candidat à intégrer l Institut en tant que contrôleur. 1ère partie Le jury s appuie sur le texte et rebondit sur ce qu a exposé le candidat. Il peut désirer un éclaircissement sur une expression employée, par exemple. Si le candidat ne l a pas fait en conclusion de l exposé, le jury peut lui demander son avis sur les idées de l auteur afin de mesurer son esprit critique. Le but est d évaluer non pas tant les connaissances approfondies sur un sujet que la capacité du candidat à avoir des notions dans certains domaines de culture générale : économie, faits de société, actualité économique et sociale du moment. Les capacités d analyse, de raisonnement, de déduction et de bon sens du candidat sont évaluées ainsi que son niveau de curiosité, son intérêt pour le monde qui l entoure et sa capacité à élaborer une argumentation. Trop de candidats hésitent à prendre position, de peur d être évalués sur leurs idées personnelles. Le jury rappelle qu il ne juge pas l opinion des candidats mais leur capacité à construire une argumentation étayée sur les questions proposées. 2ème partie Le fait même que le candidat passe ce concours laisse entendre qu il désire travailler à l Insee. Le jury va donc mesurer sa motivation à intégrer la fonction publique et particulièrement une administration spécialisée dans les domaines statistiques et socio-économiques. Il est donc fortement recommandé aux postulants de s informer sur les missions de l Insee, son organisation, son positionnement dans l administration et dans le service statistique public ainsi que son rôle dans la société. Le site Internet de l Insee contient suffisamment d informations pour éclairer le candidat. Les membres du jury souhaitent aussi rencontrer chez les candidats une marque d intérêt pour les métiers de contrôleur. Enfin, ils rappellent aux candidats qu une certaine connaissance du statut de fonctionnaire est appréciée chez de futurs agents de la fonction publique. Comportement du candidat Le jury rappelle que lors de cette conversation, le candidat est également évalué sur son comportement, à savoir : son implication lors de l entretien, sa politesse, sa façon de se présenter et de s adresser aux membres du jury. Une attitude désinvolte ou un langage relâché le desservent fortement. L Insee entend recruter des fonctionnaires sérieux et fiables. La précision et la rigueur sont attendues chez un candidat qui postule à un emploi de fonctionnaire dans la statistique publique. 10

Le jury de 2015 est plutôt satisfait du niveau global des candidats. En particulier, il a constaté avec satisfaction qu une majorité des candidats avait un peu mieux approfondi ses connaissances de l Insee que l an passé. Dans la dernière partie de l entretien, le jury peut interroger les candidats sur leur formation initiale et le cas échéant leur parcours professionnel. Ces éléments ne constituent jamais des critères de sélection, mais doivent permettre au candidat de mettre en valeur sa motivation à passer ce concours et ses compétences professionnelles. À ce titre, le jury s étonne de nouveau du décalage qui existe parfois entre le niveau des candidats lors de l épreuve et les diplômes annoncés, bien supérieurs au baccalauréat. Par exemple, un candidat titulaire d'un master 2 en économie ne peut pas ne pas connaître le PIB français. Il est en outre particulièrement surprenant qu un tel candidat n ait aucune connaissance sur l actualité économique du moment. La moyenne des notes d oral est de 10,41 /20 avec 11,3 % de notes éliminatoires. I - 3.2 Épreuves écrites facultatives Les épreuves écrites facultatives de mathématiques et de langue ont été passées à la suite des épreuves d admissibilité. Seules les copies des candidats admissibles ont été corrigées. I - 3.2.1 Épreuve facultative de mathématiques (durée 1h30 - coefficient 1) Parmi les 116 candidats admissibles, 89 candidats ont passé cette épreuve. Ils ont obtenu une note moyenne de 12,2 et 62 candidats ont eu une note supérieure à 10. Cela leur a permis de bénéficier de points supplémentaires pour l admission. I - 3.2.2 Épreuve facultative de langues Parmi les 116 candidats admissibles, 76 candidats ont passé l épreuve facultative de langue. 58 ont eu une note supérieure à 10. Cela leur a permis de bénéficier de points supplémentaires pour l admission. 11

II - CONCOURS INTERNE NORMAL II - 1. DÉROULEMENT DU CONCOURS 197 candidats se sont inscrits (soit une diminution de 24,5 % par rapport à l année précédente). 160 candidats se sont présentés pour participer aux épreuves écrites, et 157 ont participé aux trois épreuves. L épreuve de résumé a été corrigée en double correction à l aveugle : chaque correcteur ne connaît ni la note ni les appréciations mises par l autre. Pour les deux autres épreuves, il n y a pas de double correction. L application de barèmes précis a permis de garantir l homogénéité des notes. 57 candidats ont été déclarés admissibles. La moyenne aux épreuves écrites des candidats admissibles était de 12,45. Les épreuves orales ont eu lieu entre le 5 et le 10 juin 2015. 55 candidats sur les 57 admissibles se sont présentés à l épreuve orale. La moyenne obtenue à l oral par les candidats admissibles est de 14,6. Le jury a retenu 20 lauréats en liste principale conformément à l arrêté fixant le nombre de places pour ce concours. La liste complémentaire a été arrêtée à 8 candidats. Au final, la moyenne des candidats admis est de 14,47 sur la totalité des épreuves (en résumé de texte, en statistiques, en rédaction administrative et à l oral). La moyenne globale du dernier admis est de 13,75. II - 2. ÉPREUVES ÉCRITES II - 2.1 Épreuve de résumé d un texte (durée 3 heures - coefficient 4) A partir d un texte, le candidat doit rédiger dans un délai de trois heures un devoir en trois parties : construire un résumé de texte, répondre à une question simple sur un passage du texte et rédiger une mini-dissertation à partir d un élément du texte. En général sur l épreuve Le texte ne comportait pas de difficultés majeures : il était assez court, sa structure était relativement linéaire et il ne présentait pas d obstacle à la compréhension. Comme toujours, certains éléments se devaient d être éliminés rapidement et deux ou trois points méritaient une réflexion pour être traités de façon acceptable. Les questions ne devaient pas poser de problèmes particuliers et nous avions choisi cette année de valoriser la question 2 qui était notée sur 7 points. Nous verrons que les réponses n'ont souvent pas été à la hauteur des attentes. Aussi, nous avons tenu compte de la qualité orthographique sur l ensemble de la copie, avec pour certaines productions une sanction pouvant atteindre un point. Comme souvent, nous notons que la différence entre les bonnes copies et les autres se fait sur la question 2 : cela nous amènera une nouvelle fois à préciser les attentes du jury concernant cette partie du sujet. Résumé L'épreuve consiste à miniaturiser le texte proposé. Le candidat doit : respecter l'ordonnancement voulu par l'auteur ; ne pas dénaturer ses propos en les transcrivant ; respecter le nombre de mots imposé (ici 300 mots, plus ou moins 10 %). Les consignes étaient très claires : le nombre exact de mots devait être écrit à la fin du résumé, et compris dans la fourchette des 10% (soit entre 270 et 330 mots). Le non-respect de chaque impératif entraînait un malus de un point cumulable. Le vocabulaire employé par l auteur ne représentant pas de réelles difficultés de compréhension. Le texte était relativement bien structuré. Il y avait bien un ou deux points nécessitant une attention plus soutenue : 12

le barème tenait évidemment compte de ces difficultés et pour le candidat, il était contre productif d adopter une stratégie d évitement. Nous rappelons qu un résumé est un texte original du candidat : la formulation doit être personnelle, une précision dans le vocabulaire est requise et les transitions sont nécessaires. Il ne pouvait donc en aucun cas s'agir d'une suite de paragraphes sans liaison et la paraphrase (partielle ou totale) était à proscrire. Pour quelques copies, les candidats ont repris intégralement des phrases du texte. Des pénalités ont été appliquées pour cette non-reformulation. Globalement, les candidats semblent avoir bien compris l exercice du résumé et dans l ensemble nous avons vu des productions qui répondaient aux critères. Attention tout de même, certains sont sur le fil et l analyse de texte n est pas très loin. Question 1 Comme à l'accoutumée, la question 1 ne présentait pas de difficulté dans la mesure où les éléments de réponse étaient apparents dans le texte. Un petit effort sur la forme, respectant un minimum de structuration permettait aux candidats d obtenir les 2 points annoncés. C'est en moyenne le cas même si nous pouvons regretter, sur la forme, des faiblesses sur les plans de l expression écrite et de la structure du propos. Un dernier conseil aux candidats : ne cherchez pas le piège car il est inexistant. Question 2 Cette question était notée sur 7 points. Le jury avait donc pris l option de valoriser cet exercice de discussion argumentée contraint fortement par le temps. Le jury devait trouver les éléments de réponse à la question mais aussi certaines qualités attendues d'une production écrite : une forme structurée (introduction, plan si possible annoncé, développement respectant le plan initial et conclusion répondant explicitement à la question), un style écrit (avec un vocabulaire approprié se différenciant du langage familier et oral) et des arguments (avec des idées et des exemples). Le jury attendait aussi un équilibre du propos ainsi qu'une distance par rapport au texte proposé. Les éléments du texte pouvaient être repris librement mais l'implication du candidat était attendue puisque l'énoncé de la question sollicitait explicitement un positionnement du rédacteur. Même si des progrès semblent se dessiner, les griefs habituels peuvent encore être formulés : beaucoup trop de copies apparaissent comme décousues (structure faible ou plan annoncé mais pas suivi) et le vocabulaire ainsi que le style employés relèvent plus d une conversation courante que d un écrit argumenté. Si l'originalité ne doit pas faire l'objet d'une recherche effrénée, le formalisme strict n'est pas suffisant. Les idées à développer sur «les différents modes de transports» n étaient pas au rendez-vous. Beaucoup de copies se sont limitées à une analyse centrée sur le transport à vélo. Peu de candidats ont su analyser la cohabitation des différents modes de transport. Aussi nous pouvions attendre le rappel de cette analyse dans l introduction. : le candidat entrant directement dans le vif du sujet perdait en justesse. A contrario, nous avons lu de superbes introductions qui soit étaient aussi longues que le développement soit «bavardaient» beaucoup. Nous attendions davantage de structure et de hiérarchisation mais aussi une mise en perspective dans plusieurs dimensions : le comment, à quelles échéances et les mesures possibles d une bonne cohabitation, devaient permettre un champ de la réflexion dépassant le sujet du texte. Des angles très divers pouvaient être abordés : les enjeux, les mesures préventives, les mesures correctives, les modes de transport et l adaptation des voies de circulation, le comportement citoyen. La quantité n'était pas particulièrement attendue : une argumentation (idée avec des illustrations) développée autour de deux ou trois idées pouvait suffire. De plus, une certaine distance par rapport aux aspects évoqués dans le texte était très bénéfique pour le candidat. Il reste que beaucoup confonde encore l idée et l argument. Nous rappelons avec conviction que l exercice ne consiste pas à enchaîner les idées, opinions et avis : un texte argumenté n est pas un billet d humeur. 13

Pour finir, nous notons avec une certaine déception que malgré un énoncé explicite sur l implication des candidats («Selon vous»), peu de candidats prennent position et beaucoup usent et abusent dans leur rédaction de tournures impersonnelles (un «il» voire un «on»). La moyenne des candidats présents a été de 11,9. II - 2.2 Épreuve de statistiques (durée 3 heures - coefficient 4) L épreuve était composée de 6 exercices indépendants ne présentant pas de difficulté majeure. Les candidats ne prêtent pas suffisamment attention aux consignes écrites et sont de fait sanctionnés. C est notamment le cas lors du non respect de la consigne clairement indiquée en page de garde «Sauf consignes particulières, les résultats seront donnés avec une décimale». De plus, il est essentiel de justifier un résultat numérique. Un exemple de calcul détaillé est suffisant mais trop rarement présent dans les copies. La présentation globale de la copie doit être améliorée. Trop de tableaux ne sont pas tracés à la règle. Les numéros des exercices et des questions sont parfois absents ce qui complexifie la correction pour le jury. Les graphiques ne sont pas assez soignés : l échelle doit être pertinente, les légendes des abscisses et ordonnées doivent être indiquées, le graphique doit avoir un titre, la légende doit être claire. Ces éléments entrent dans la note du graphique. La réalisation d un graphique prend du temps mais le barème est établi en conséquence. Une attention particulière doit également être apportée à l orthographe lors de la rédaction des commentaires. Le programme de l épreuve repose sur les acquis en mathématiques de la classe de troisième. En cas d application d une méthode ou d un outil statistique hors du programme, la démarche est expliquée ou la formule de calcul est donnée (exemple dans l exercice 1). Il est néanmoins demandé au candidat d acquérir une culture des méthodes statistiques et des mécanismes économiques et sociaux afin d enrichir les commentaires demandés au-delà du simple constat descriptif. Cette année les exercices 1, 2 et 3, classiques, ont été relativement bien réussis. L exercice 4, qui amène étape par étape au calcul de la valeur de la médiane, a posé des difficultés à la plupart des candidats à partir de la question 6. Les candidats ont souvent tendance à abandonner trop rapidement, croyant se retrouver face à une notion ou une démarche inconnue alors que le cheminement pour aboutir leur est clairement donné. Les exercices 5 et 6, très courts et rémunérateurs, ont été peu ou mal résolus. Pour conclure, le jury souhaite rappeler, comme les années précédentes, qu il paraît nécessaire de maîtriser les notions suivantes, cette liste n est pas exhaustive : calcul de pourcentages calcul d indices notion de variable résolution d équations simples équation d une droite dans le plan notion de fonction calcul algébrique de base (niveau collège) règles de calcul sur les fractions (notamment règles de priorités) représentations graphiques statistiques usuelles notion de taux de variation calcul de la moyenne arithmétique et géométrique calcul de la variance et de l écart-type et leur interprétation plus généralement, définition des indicateurs statistiques de position et leur interprétation. La moyenne des notes des candidats présents a été de 9,6. Il y a 24 notes éliminatoires. Hors notes éliminatoires, la moyenne est de 10,6. II - 2.3 Épreuve de rédaction administrative (durée 3 heures - coefficient 6) Le concours de contrôleur interne comporte trois épreuves écrites obligatoires dont la rédaction d une note de synthèse à partir d un dossier constitué évidemment d éléments provenant de divers horizons. 14

Cette année le dossier portait sur le tourisme. Les candidats devaient s appliquer à démontrer l importance du tourisme dans l économie française. Il était demandé aux candidats de présenter les atouts et les faiblesses de ce secteur d activité et d indiquer les pistes d amélioration envisagées par l ensemble des acteurs économiques pour l accueil des touristes en France. Dans l ensemble, les copies des candidats sont assez bien structurées : introduction, avec plan annoncé, développement, paragraphe de liaison entre les deux parties à aborder, et pour quelques copies une conclusion. Les copies sont dans l ensemble bien présentées mais il y en a néanmoins quelques unes où la lecture est difficile tant l écriture est illisible. Dans quelques copies, l orthographe et la syntaxe sont très approximatives. Le sujet présenté cette année était assez long mais pas difficile. Nous n insisterons jamais assez sur la nécessité de lire et de relire très attentivement l énoncé proposé. D une façon générale les candidats ont bien cerné quels sont les atouts de la France et les améliorations à apporter pour améliorer l accueil des touristes. En revanche, les faiblesses ont été moins bien appréciées par nombre de candidats. La moyenne des notes des candidats présents a été de 9,68. Il y a eu 4 notes éliminatoires. II - 3. ÉPREUVES D ADMISSION II - 3.1 Épreuve orale d admission (durée 40 mn - coefficient 6) L oral du concours interne normal se déroule en deux parties. Pendant les dix premières minutes, le candidat présente son parcours professionnel à partir de son CV. Puis le jury interroge le candidat sur la carrière qu il vient de présenter, et élargit son interrogation sur sa connaissance générale de son environnement professionnel et de l Insee. Les objectifs de cette épreuve sont multiples. Sont notamment évaluées : - la qualité de l exposé (temps, fond, forme) ; - ses motivations à intégrer le corps des contrôleurs de l Insee ; - son aptitude à exercer les fonctions de contrôleur de l Insee ; - ses qualités de réflexion ; - son ouverture d esprit et son argumentation lors de la réponse aux questions ; - sa capacité à suivre une scolarité de 6 mois au Cefil. Première partie de l épreuve : exposé sur le CV Dans l ensemble, les candidats ont rédigé convenablement leur CV. Une nouvelle forme de CV voit le jour : une mise en lumière des compétences, des qualités et des savoir-faire relègue au second plan une description chronologique des activités professionnelles. Rappelons très clairement que le jury n évalue pas le CV en tant que tel mais se préoccupe de la capacité du candidat à exposer oralement un sujet présenté initialement par écrit. Autre précision d importance : le CV n est pas un descriptif de poste. En effet, il doit décrire une réalité et non une virtualité. Cette année, le respect du temps de présentation du CV (10 minutes) a été plus approximatif aussi bien pour les candidats, agents de l Insee, que pour les candidats, extérieurs à l institut. Rappelons que le non respect du temps est pénalisé. D une manière générale, l exercice de présentation orale est bien maîtrisé autant sur la forme (bonne oralité) que sur le fond (structuration des informations données). Le jury a apprécié que le candidat illustre par des exemples ou des résultats ce qui est mentionné dans son CV. Dans certains cas, l exposé oral se limite souvent à un déroulé du CV, sans plan ni structure et avec peu d'originalité. Enfin on peut noter une très grande différence entre des candidats fonctionnant sans montre ni note, qui respectent la règle du temps imparti avec une grande qualité d'exposé et d'autres, avec notes et montre devant eux qui réussissent moins bien. La récitation est à proscrire : elle est dangereuse car une perte du fil est souvent préjudiciable et d autre part la présentation manque d enthousiasme et de personnalité. 15

Deuxième partie de l épreuve : le questionnement sur le poste occupé, l environnement professionnel et les motivations Candidats de l Institut Les candidats sont interrogés sur leur carrière de niveau C. Ils maîtrisent assez bien les tâches qu ils exercent, mais certains d entre eux n ont pas assez de recul sur leurs travaux et missions ou la finalité de ce qu ils font. Il est clair que l environnement professionnel immédiat du candidat doit être bien connu et maîtrisé mais le jury attend que le candidat prenne un peu de hauteur et soit capable d expliquer dans quel contexte plus global s insère son travail. Certains candidats auraient tendance à s approprier intégralement un travail auquel ils n ont fait que participer ou même qu ils n ont pas du tout réalisé. Le jury les engage à éviter ce type d attitude. Certains candidats affichent un manque de curiosité sur ce qui se passe en dehors de leur environnement immédiat et la culture Insee reste relativement moyenne pour certains d entre eux. Les grands chantiers de l Insee font pourtant partie de l interrogation, surtout si le travail du candidat s y prête. Bien sûr, il est apprécié que les candidats connaissent les grandes missions de l Insee, le cadre juridique dans lequel il les réalise (secret statistique notamment) et ce qui se fait dans les grands services (connaître au moins l organigramme) ; une petite «culture d entreprise» est toujours bien venue et prouve que l on s intéresse à autre chose que le strict environnement professionnel. Par exemple les candidats venant de direction régionale sont censés pouvoir décrire l articulation des différentes unités organisationnelles de la direction générale ; à l inverse, les candidats parisiens ne doivent pas ignorer les principes de l organisation en direction régionale. L intranet de l Insee devrait aider les candidats à s informer sur la vie des services et les travaux de l Insee. Le jury apprécie en outre que les candidats soient capables de porter un regard critique sur les tâches qu ils accomplissent ou leur organisation, même si, en fonction, ils ont peu d occasions de s exprimer sur ces sujets. Le jury est ouvert à tous les points de vue, l essentiel étant de savoir correctement les argumenter. Dans ce contexte, l évaluation ne porte pas sur les services ou organisations mais sur les compétences et les facultés d analyse des candidats. Candidats extérieurs à l Institut Le jury apprécie que les candidats dans cette situation affichent un intérêt marqué pour l Institut par une connaissance suffisante de son organisation, de ses missions, de ses travaux, de son cadre juridique. Le site internet de l Insee leur offre, pour ce faire, les informations nécessaires pour répondre de façon satisfaisante aux questions du jury. Néanmoins, une lecture trop sommaire associée à un grappillage aléatoire d information est une stratégie contre-productive : même si le site peut apparaître riche et même très «touffu», il s agit aussi pour le candidat de faire preuve d un minimum d esprit d analyse et de synthèse. En effet, la hiérarchisation des informations reste une incontournable étape de l analyse de données (quelles qu elles soient) et constitue indubitablement un savoir-faire apprécié à sa juste valeur. Dans un autre registre, «aimer les chiffres» même s il s agit d un penchant louable et tout à fait recevable, ne peut tenir lieu de justification suprême pour une carrière à l Insee. Une des préoccupations du jury est de donner aux candidats un contexte d épreuve le plus favorable possible : le mode conversationnel et une bienveillance de tous les instants doivent permettre aux candidats de mieux réguler le stress et l appréhension inhérents aux épreuves de ce genre. Mais cela n autorise ni le relâchement du langage ni les familiarités. Indéniablement, l'oral est une épreuve qui doit se préparer. Cette préparation consiste sans nul doute en une "digestion" intelligente des éléments du CV, mais également en l'élaboration d'une restitution organisée et bien maîtrisée. Manifestement, des candidats s entraînent efficacement à cette épreuve. II - 3.2 Épreuve facultative de langues Les épreuves écrites facultatives de langue ont été passées à la suite des épreuves d admissibilité. Seules les copies des candidats admissibles ont été corrigées. Ainsi, parmi les 57 candidats admissibles, 31 ont passé une épreuve de langue. Sachant que seuls les points au-dessus de 10 sont pris en compte, 22 candidats au total ont bénéficié de points supplémentaires grâce à cette épreuve. 16

III - CONCOURS INTERNE SPÉCIAL III - 1. DÉROULEMENT DU CONCOURS 94 candidats se sont inscrits à ce concours et 84 candidats se sont effectivement présentés à l épreuve écrite. Il y avait 115 candidats présents en 2014. Comme pour tous les concours et examens professionnels, les épreuves écrites sont corrigées sous couvert de l anonymat. Les correcteurs ont établi un barème très précis pour les premières questions qui sont en simple correction. La question ouverte est en double correction à l aveugle. Les épreuves orales ont eu lieu entre le 5 et le 9 juin 2015. 30 candidats admissibles sur 35* se sont présentés aux épreuves orales. Le jury a retenu 13 lauréats en liste principale conformément à l arrêté fixant le nombre de places pour ce concours. La liste complémentaire a été arrêtée à 4 candidats. * La liste comportait 36 noms, mais après vérification, un des candidats ne remplissait pas les conditions requises, et n a donc pas été convoqué à l épreuve orale. III - 2. ÉPREUVE ÉCRITE (durée 3h - coefficient 4) ÉPREUVE ÉCRITE (durée 3h - coefficient 4) L épreuve écrite consiste en la «réponse à des questions portant sur un ou plusieurs textes à caractère administratif». Le sujet Il portait sur le Défenseur des Droits. Toutes les réponses se trouvaient dans le texte. La prestation des candidats La moyenne des notes est de 10,1 : les copies se sont révélées assez moyennes et même dans certains cas mauvaises puisqu il y a 6 % de notes éliminatoires. Néanmoins, les copies se sont révélées meilleures que les années précédentes, et surtout les candidats ayant répondu à toutes les questions et rédigé une réponse à la question ouverte sont plus nombreux. Les défauts Comme les années précédentes, un des principaux défauts porte sur la citation des références des textes. En effet, l énoncé demande de «préciser chaque fois que nécessaire, (le ou) les articles servant de référence à la rédaction des réponses». De nombreuses candidats ne citent aucun texte ou le font de manière lacunaire ou, même, ou n indiquent que le numéro de la page du dossier où se trouve la référence demandée, ce qui conduit à perdre des points bêtement. On attendait également des réponses claires, des phrases courtes contenant un verbe, un sujet, un complément. Les réponses sous forme de liste sont sanctionnées. Des candidats ont fait du délayage avec un manque de précision dans leurs réponses ou ne répondent que partiellement. De même, le copier-coller du texte n est pas conseillé. Quelques candidats se sont appliqués à reformuler les réponses en évitant le copier / coller des textes, ce qui leur a permis dans la plupart des cas d obtenir le maximum de points. La partie B, réponse à une question a souvent été traitée, mais il y a eu de nombreuses reprises d informations contenues dans le texte. Or, la question était sinon totalement au moins partiellement hors du propos des textes du sujet, la reprise des idées du texte qui plus est sans argumentaire personnel est une erreur. Sur la forme, on demande une petite rédaction, non une juxtaposition d idées et, un plan clair, énoncé dans l introduction et bien suivi dans le corps du texte. 17

De nombreuses candidats, obéissant à une formulation décrite dans des annales de préparation aux concours, utilisent des expressions toutes faites du type : «Force est de constater», «Nous sommes en droit de nous demander», qui lassent le correcteur. Quelques candidats, pour cette rédaction, ont utilisé un «squelette» de réponse avec introduction annonçant bien un plan, 2 parties avec une phrase de liaison, une conclusion mais sans argumentation, un texte vide d idées. Ce qui est souhaité est une rédaction certes avec un plan mais aussi avec des idées. Ont été repérées cette année, des conclusions qui n étaient que des reprises de l introduction. La non-réponse à la partie B pénalise fortement les candidats. La présentation et l écriture sont très importantes, il est nécessaire d aérer la copie et de bien distinguer chaque question par son numéro en tête de ligne. Les conseils Il est recommandé de commencer par lire attentivement les questions avant de lire dans le détail tous les textes fournis. Au passage, il est conseillé de noter les paragraphes où se trouvent les réponses, de manière à ne rien oublier. Par ailleurs, il est impératif de ne répondre qu aux questions posées. De nombreux candidats délayent et en oublient la question posée. Pour ce qui concerne la réponse à la question ouverte (partie B) un avis personnel est demandé, il doit être clairement émis, donné à la première personne du singulier. Les meilleures copies sont celles qui ont donné les références exactes et qui ont répondu à l intégralité des questions, en faisant des phrases courtes et en évitant le délayage ou le hors sujet. Pour la question ouverte, il est impératif de présenter sa réponse sous la forme : introduction, développement, conclusion. III - 3. ÉPREUVE ORALE D ADMISSION (durée 40 mn - coefficient 6) 1- Ce que le jury attend L exposé de 10 minutes : le candidat doit prendre ses responsabilités. La première partie de l épreuve orale est constituée d un exposé de 10 minutes, à partir du CV. Il s agit vraiment d une épreuve à part entière qu il convient de ne pas négliger. En effet, le candidat doit présenter son parcours professionnel et plus particulièrement le poste actuellement occupé suivant un angle qu il est totalement libre de choisir. En revanche, la contrainte de temps est imposée et constitue un impératif strict. Son non respect est pénalisé. Une présentation structurée est attendue, suivant un agencement qui valorise, hiérarchise et souligne les compétences et les aptitudes déployées ainsi que les savoir-faire mis en œuvre ou acquis. Le CV sert au jury d une part de premier contact avec le candidat et d autre part certains éléments décrits viendront alimenter la conversation qui suivra l exposé : rappelons juste qu il n est pas évalué en tant que tel. Enfin, le CV n est pas un descriptif de poste : il doit décrire une réalité (activités et travaux effectivement réalisés) et non une virtualité. La conversation de 30 minutes : le jury doit apprécier différentes dimensions. Cette conversation se déroule en trois temps, d inégales durées en fonction des candidats : le premier concerne l exploration du vécu professionnel afin de cerner le plus précisément possible ce que le candidat réalise et dans quel cadre il le fait (contexte, équipe ). Dans un deuxième moment, le jury va recueillir les éléments lui permettant d estimer la connaissance par le candidat des tenants, des aboutissants, des finalités et des enjeux de ses différentes activités professionnelles. Enfin, la dernière étape est occupée à analyser les connaissances générales sur le service statistique public (SSP) ainsi que les motivations, les attentes et les projections dans le futur du candidat. A l issue de l épreuve, le jury a, en toute hypothèse, les éléments d informations suffisants pour apprécier l autonomie et l initiative des candidats, leur compréhension des tenants et des aboutissants, leur implication, leurs motivations, leurs aptitudes relationnelles, leurs connaissances de la statistique publique ainsi que leurs projets professionnels. 2- Ce que le jury a remarqué Dans l ensemble, les candidats ont rédigé convenablement leur CV, surtout développé sur le dernier poste. Suite probablement à une formation efficace, la grande majorité des candidats maîtrise assez bien cet 18

exercice. Si le CV n est pas évalué en tant que tel, le candidat doit être conscient que le temps passé à obtenir des informations absentes ou trop succinctes est un temps perdu pour valoriser des aspects importants de son parcours. La contrainte du temps (10 minutes) est impérative : certains candidats l ont sans nul doute oubliée faisant des exposés courts, voire très courts. Les bavards sont moins nombreux mais le résultat est le même : une sanction à la hauteur de l exigence. Si la durée n est évidemment pas le seul critère d appréciation, il y a une certaine corrélation entre la durée et la qualité formelle et argumentative. Globalement, les candidats s en sortent bien voire très bien : une préparation efficace leur permet de maîtriser cet exercice. Mais encore une fois il faut prêter attention à un effet de standardisation : le candidat ne doit pas oublier qu il s agit de lui et de son parcours. De même, la lecture appuyée des notes ou la récitation d un discours appris par cœur font souvent perdre à l exposé la force de conviction, la dynamique et l enthousiasme qui sont les gages d un exposé réussi. "Un appris par cœur" enlève tout naturel, fige le candidat et le fait "dérailler" ou perdre le fil de l'exposé dès qu'un petit trou de mémoire intervient. Pour ce qui concerne la conversation avec le jury, nous pouvons affirmer que les candidats sont souvent d excellents professionnels et connaissent assez bien les tenants et aboutissants de leurs activités. Certains candidats affichent un manque de curiosité sur ce qui se passe en dehors de leur environnement immédiat et la «culture Insee» reste relativement moyenne pour certains d entre eux, constat encore plus vrai cette année qu auparavant. Des lacunes pour les uns ou des axes de progrès pour les autres peuvent être mis en relief : l organisation du service statistique public (SSP), l articulation de ses différentes instances (les services statistiques ministériels, le Cnis, l Autorité de la statistique publique), son contexte juridique (le secret statistique notamment), ses thématiques actuelles de réflexion sont non seulement à connaître mais aussi à comprendre pour donner du sens et de la qualité aux propos. Par exemple, l activité «Études et Diffusion» d un établissement régional ne peut se définir uniquement par l énoncé du sigle SED. De même, la connaissance des directions de la Direction Générale et de l organigramme ne dit rien sur l articulation des différentes sphères fonctionnelles (démographie, entreprises, action régionale, comptabilité nationale, conjoncture, relations internationales) ni sur leur inscription concrète au cœur des missions de l Insee. Dans un autre registre, «aimer les chiffres» même s il s agit d un penchant louable et tout à fait recevable, ne peut tenir lieu de justification suprême pour une carrière à l Insee. Pour tous les candidats, l essentiel des informations à savoir est sur le site internet insee.fr. Néanmoins, une lecture trop sommaire associée à un grappillage aléatoire d information est une stratégie contre-productive : même si le site peut apparaître riche et même très «touffu», il s agit aussi pour le candidat de faire preuve d un minimum d esprit d analyse et de synthèse. En effet, la hiérarchisation des informations reste une incontournable étape de l analyse de données (quelles qu elles soient) et constitue indubitablement un savoir-faire apprécié à sa juste valeur. Enfin, la critique argumentée reste une dimension appréciée du discours tenu par les candidats parce qu elle révèle une prise de distance, des mises en perspective et une réflexion. Les bons et très bons candidats viennent toujours sur ce terrain et produisent des constats étayés autant que des propositions constructives. De même, s il est plutôt positif d avoir défini un projet professionnel, il doit être réel et consistant avec un minimum de précisions : il ne peut s agir de scenarii hypothétiques aux contours incertains. En l absence d un tel projet, il faut pouvoir expliquer, simplement, pourquoi il n existe pas et, éventuellement, dans quelles conditions il pourrait voir le jour. 19

ANNEXES ANNEXE 1 : Données Statistiques CONCOURS EXTERNE 2015 EVOLUTION DU NOMBRE DE CANDIDATS de 1996 à 2015 Année Inscrits Présents Taux de Taux présence Admissibles Admis admissibilité admission 1996 3106 441 14,2% 38 10 8,6% 2,3% 1997 1747 493 28,2% 33 11 6,7% 2,2% 1998 2820 736 26,1% 40 13 5,4% 1,8% 1999 3337 632 18,9% 40 14 6,3% 2,2% 2000 2806 1090 38,8% 45 14 4,1% 1,3% 2001 1401 524 37,4% 62 17 11,8% 3,2% 2002 1729 458 26,5% 79 34 17,2% 7,4% 2003 1365 418 30,6% 92 32 22,0% 7,7% 2004 2005 661 33,0% 84 33 12,7% 5,0% 2005-1 2200 791 36,0% 103 38 13,0% 4,8% 2005-2 2051 693 33,8% 92 38 13,3% 5,5% 2006 910 348 38,2% 76 38 21,8% 10,9% 2007 923 348 37,7% 83 40 23,9% 11,5% 2008 1810 430 23,8% 100 49 23,3% 11,4% 2009 1478 391 26,5% 121 53 30,9% 13,6% 2010 1756 529 30,1% 138 50 26,1% 9,5% 2011 2331 715 30,7% 154 50 21,5% 7,0% 2012 1607 499 31,1% 123 40 24,6% 8,0% 2013 2093 532 25,4% 83 27 15,6% 5,1% 2014 1666 473 28,4% 99 28 20,9% 5,9% 2015 1072 330 30,8% 116 48 35,2% 14,5% 20