Les conséquences reliées aux ITS



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Transcription:

Bulletin d information de santé publique MAURICIE ET CENTRE-DU-QUÉBEC VOLUME 12, NUMÉRO 2 AVRIL 2003 NUMÉRO SPÉCIAL SUR LE VIH/SIDA ET LES ITS Voici un numéro spécial du bulletin La Santé contagieuse portant sur le VIH/sida et les infections transmissibles sexuellement (ITS).La prévention demeure au cœur de nos interventions et nous continuons d y croire plus que jamais! D ailleurs, à l automne 2003, vous serez invités à une journée d échanges dont l objectif est de nous outiller davantage en prévention auprès des clientèles les plus à risque. Vous savez,tout comme nous,que cela représente de gros défis! C est donc avec la volonté d être SOLIDAIRES DANS LA PRÉVENTION en VIH/sida et ITS que nous vous invitons à lire ce numéro spécial. Bonne lecture! Les conséquences reliées aux ITS Marie-Paule Gauthier Infirmière B. Sc. Environ 70 % des femmes atteintes de chlamydiose génitale et 50 % des hommes infectés ne présentent pas de symptômes et une grande partie de ces infections ne serait pas diagnostiquée. Cette situation peut entraîner une atteinte inflammatoire pelvienne de l ordre de 20 à 25 % chez les femmes qui ne sont pas traitées. Des douleurs pelviennes chroniques, une salpingite, une grossesse ectopique et une infertilité tubaire sont d autres conséquences qui peuvent survenir suite à une infection gonococcique et à une chlamydiose génitale nontraitées. Soulignons que la probabilité de l infertilité tubaire peut atteindre jusqu à 60 % selon le nombre d épisodes d atteintes inflammatoires pelviennes. Membres de l équipe MTS-sida Direction de santé publique Quant au virus du papillome humain, des études ont démontré l existence d un lien entre cette infection et des lésions précancéreuses du col de l utérus et des organes génitaux chez l homme. L herpès génital peut entraîner des répercussions psychosexuelles chez certaines personnes comme la phobie d infecter l autre ou l abandon de toutes relations sexuelles. Une autre conséquence importante reliée aux ITS virales et bactériennes est que celles-ci facilitent la transmission du VIH. Leur présence chez des personnes qui ont le VIH augmenterait la quantité de virus dans leurs sécrétions génitales, tandis que les personnes qui n ont pas le VIH mais qui ont une ITS seraient plus sujettes à contracter le VIH en raison de l inflammation ou de l ulcération de la muqueuse. Les coûts d hospitalisation, de traitements, de services, la perte de revenus sont d autres conséquences reliées aux ITS. Enfin, les ITS peuvent être transmises aux nouveaux-nés. 1

Savez-vous ce que sont les ITS? Les ITS, ce sont les maladies transmissibles sexuellement (MTS) renommées au goût de la nomenclature internationale. L acronyme ITS veut donc dire «infections transmissibles sexuellement». L utilisation du mot «infection» plutôt que «maladie» convient mieux puisque toutes les personnes infectées ne sont pas malades. La chlamydiose génitale, la ITS à déclaration obligatoire la plus fréquente La chlamydiose génitale est la ITS à déclaration obligatoire la plus fréquente au Québec et dansla région de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Les jeunes femmes de 15 à 19 ans sont les plus touchées. Au Québec, bien que le taux d incidence ait diminué entre 1992 et 1995, on observe une augmentation de 63 % des cas déclarés de chlamydiose entre 1996 et 2002. Les femmes (72 % des cas), particulièrement âgées de 15 à 24 ans, sont touchées par cette ITS. Cette situation est comparable dans notre région. Chlamydiose génitale Taux d incidence (nombre de cas par 100,000 personnes), région de la Mauricie et Centre-du-Québec et province de Québec) Le condom, plus que jamais! Inciter les personnes à adopter et à maintenir un comportement sécuritaire est, il va sans dire, le principal défi que les médecins et les intervenants ont à rencontrer. Une fois le climat de confiance installé, il est primordial d accompagner la personne dans cette démarche en : créant ou renforçant chez la personne le besoin d utiliser le condom ; discutant des facteurs qui favorisent ou qui font obstacle à l utilisation du condom ; échangeant avec la personne sur des solutions qui favoriseraient un changement progressif de comportement ; Nombre de cas de Chlamydiose génitale par sexe et par année en Mauricie et Centre-du-Québec assurant un soutien et un suivi en ce qui a trait aux efforts exigés pour le maintien du comportement. Marie-Paule Gauthier Infirmière B. Sc. 2

La détection de C. trachomatis Le test d amplification des acides nucléiques selon la méthode PCR est recommandé pour le dépistage de C. trachomatis (et l infection gonococcique) en raison des avantages définis ci-après. La performance du test : sensibilité entre 94,4 % et 95,5 % et spécificité entre 99,8 % et 100 %. Le test peut être effectué sur un prélèvement urinaire. Le dépistage est ainsi plus facile à réaliser particulièrement chez les hommes qui sont plus réticents à se faire tester. Notons que ce test peut se faire également à partir des sécrétions génitales (col chez la femme, urètre chez les deux sexes). Le test est disponible dans la région (CHRTR). Le traitement de la chlamydiose génitale Le traitement de choix chez les adolescents et adultes qui présentent une infection urétrale, endocervicale et rectale est l Azithromycine, 1 g p.o. en une dose. Les alternatives sont Doxycycline, 100 mg p.o. bid x 7 jours ou Ofloxacine, 300 mg p.o. bid x 7 jours. Chez les femmes enceintes ou qui allaitent, Amoxicilline, 500 mg p.o. bid x 7 jours ou Azithromycine, 1 g p.o. en 1 dose sont les traitements recommandés. Références : Article de l Actualité médicale du 12 février 2003, «Prévention en pratique médicale», adapté d un bulletin de la DSP de Montréal- Centre. Stratégie régionale de lutte contre le VIH/sida et les MTS, Direction de santé publique de la Régie régionale de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec, 2 e trimestre 2001. Marie-Paule Gauthier Infirmière B. Sc. Les ITS bactériennes resurgissent en force Andrée Côté Médecin-conseil en collaboration avec Guylaine Belzile, infirmière-conseil L observation de cette augmentation du nombre de cas de gonorrhée a entraîné une surveillance accrue de la part du MSSS et la production du rapport d analyse Enquêtes épidémiologiques réalisées suite à une déclaration d infection gonococcique, 1 er mars au 31 décembre 2001. Voici les principales conclusions : Nombre de cas de gonorhée génitale par sexe et par année en Mauricie et Centre-du-Québec L infection gonococcique : le retour Depuis 1996, le nombre annuel de cas de gonococcie a augmenté de 85 %. Au Québec, cette hausse a été de 112 % alors qu elle a été de 69 % dans la région de Montréal. Parmi les cas déclarés en 2002, 76 % sont des hommes pour la plupart âgés de 20 à 39 ans. Dans notre région, le nombre de cas de gonorrhée semble aussi en hausse, particulièrement chez les hommes, avec 20 cas en 2000, 12 en 2001 et 15 en 2002. 3

Les infections gonococciques semblent être rarement détectées dans un contexte de dépistage. En effet, 87,7 % des cas ont eu un prélèvement dans un contexte de diagnostic défini par la présence de symptômes. Il est donc probable que des personnes infectées, mais asymptomatiques, ne soient pas détectées par les activités de dépistage, particulièrement les hommes ayant des relations sexuelles avec d autres hommes (HARSAH) de plus de 25 ans. L intensification de la recherche de facteurs de risque et du dépistage ciblé serait à considérer. En général, le traitement prescrit respecte les lignes directrices canadiennes, mais des améliorations seraient souhaitables La présence continue d infections gonococciques résistantes aux quinolones met en lumière l importance de proposer la céfixime (suprax) comme le traitement de premier choix d une gonococcie.de plus,en présence d une gonorrhée, il est important de donner un traitement concomitant pour l infection à chlamydia. Les données sur les facteurs de risque indiquent clairement que les HARSAH constituent une clientèle prioritaire pour les activités de dépistage et pour la promotion de comportements sexuels sécuritaires.. La détection du N. gonorroeae Toutefois, avec cette méthode, il n est pas possible d établir le profil de résistance aux antibiotiques de la souche de N. gonorrhoeae. Syphilis en phase contagieuse : éclosion au sein de la communauté gaie La syphilis fait un retour explosif depuis l année 2000. La situation est particulièrement préoccupante à Montréal où le nombre de cas déclarés a triplé en 2002 (35 cas) par rapport à 2001 (11 cas). Tous ces cas sont survenus chez des HARSAH, sauf un cas. L augmentation du nombre de cas déclarés au Québec (en dehors de Montréal) laisse présager une extension à partir du foyer épidémique de Montréal. Face à ces augmentations, il faut : promouvoir l adoption de comportements sécuritaires (utilisation du condom, vaccination contre les hépatites A et B, etc.) ; reconnaître la présence de facteurs de risque et faire les tests de dépistage pertinents ; traiter rapidement les personnes infectées ; évaluer et traiter tous les partenaires sexuels rapidement. Références : article de l Actualité médicale du 12 février 2003, «Prévention en pratique médicale», adapté d un bulletin de la DSP de Montréal- Centre et rapport d analyse Enquêtes épidémiologiques réalisées suite à une déclaration d infection gonococcique 1 er mars - 31 décembre 2001, Sylvie Venne. L infection gonococcique peut être détectée par la méthode PCR sur prélèvement génital ou urinaire comme pour la détection de C. trachomatis. Traitement du N. gonorroeae Infection gonococcique-adolescents et adultes Infection urétrale, endocervicale, pharyngée, rectale Traitement de choix Alternatives Femme enceinte ou qui allaite Céfixime, 400 mg p.o. en 1 dose Ceftriaxone 125 mg IM en 1 dose ou Céfixime 400 mg p.o. en 1 dose ou Ciprofloxacine 500 mg p.o. en 1 dose Ceftriaxone 125 mg IM en 1 dose Plus traitement contre la chlamydia Plus traitement contre la chlamydia Plus traitement contre la chlamydia 4

Les services de dépistage anonyme du VIH : vers des services de dépistage intégrés du VIH, des MTS et des hépatites virales. Où en sommes-nous? En juin 2001, le ministère de la Santé et des Services sociaux a publié un document intitulé Les services de dépistage anonyme - Vers des services intégrés de dépistage du VIH, des MTS et des hépatites virales - Orientations. Il propose un virage concernant les services actuels de dépistage anonyme du VIH. Pour ce faire, il met en place les nouvelles orientations visant à améliorer les services de dépistage offerts aux populations vulnérables, à développer la polyvalence des services et à favoriser la continuité des soins des personnes infectées. Voici donc un rappel de ces nouvelles orientations concernant le dépistage anonyme et la lutte contre les MTS. Guylaine Belzile Infirmière-conseil Représentante de la DSP au groupe de travail pour les SID Maintenir l accessibilité au test de dépistage anonyme du VIH. Rejoindre les populations vulnérables ou à risque là où elles sont. Offrir les différents types de test de dépistage du VIH, des autres ITS et des hépatites virales (A, B et C). Assurer un soutien à l adoption et au maintien de comportements sécuritaires. Offrir un service de soutien à l intervention préventive auprès des partenaires (ex. : NOPA). Être en relation avec les services de première ligne des CLSC. Être partie intégrante de l éventail de services du réseau et maintenir un lien avec les organismes communautaires. Assurer une formation continue aux intervenants et aux intervenantes. Développer et mettre en œuvre des stratégies et des outils de sensibilisation adaptés aux populations vulnérables ou à risque. Développer et harmoniser des mécanisme d évaluation. Un groupe de travail provincial a été formé, composé de représentants du CQCS, des directions de santé publique, des CLSC et d organismes communautaires, pour faciliter l implantation des services de dépistage du VIH (SID), des ITSS (infections transmissibles sexuellement et par le sang) et des hépatites virales. Son mandat est de déterminer quels seront les services à offrir à la clientèle des SID, les besoins de formation, les mécanismes d évaluation, les stratégies et outils de sensibilisation. L implantation de ces services nécessitera pour certains établissements un réarrangement des plages horaires afin de rejoindre les clientèles vulnérables et de permettre une intégration des services de dépistage liés au VIH, aux ITS et aux hépatites virales. Il faudra également consolider le réseau des partenaires en place et le développer. Pour ce faire, une formation aux intervenants en quatre modules sera diffusée dans toutes les régions vers l automne 2003. Cette formation tiendra compte de l expertise du milieu en offrant des volets obligatoires et optionnels. Le groupe de travail poursuit présentement les travaux en matière d évaluation de ces services, de conception d outils provinciaux de collecte de données, d outils de promotion et de sensibilisation.au cours des prochains mois, les répondants des établissements concernés auront plus de détails sur les formations offertes à l automne. C est à surveiller. 5

Colloque sur la promotion et la prévention en VIH/sida et ITS 2003 Marie-Claude Drouin Agente de planification Le 6 octobre 1999 avait lieu une première journée régionale en VIH/sida et ITS sous le thème «Partenaires dans l intervention». Quatre ans plus tard, nous vous invitons à participer à une journée axée davantage sur la prévention et qui s intitulera «Solidaires dans la prévention». En effet, au cours des derniers mois, la majorité des territoires de CLSC ont amorcé des travaux afin de planifier un projet concerté en VIH/sida et ITS. Dans le cadre de la préparation de ces Lors de cette journée colloque qui aura lieu le 3 octobre 2003 à Trois-Rivières, nous souhaitons outiller davantage les intervenants, non seulement dans le cadre des projets concertés, mais aussi pour leurs interventions préventives individuelles ou collectives en VIH/sida et ITS. La journée régionale «Solidaires dans la prévention» en VIH/sida et ITS sera donc une occasion d échanger et de s inspirer sur la façon et les moyens de prévenir le VIH/sida et les ITS. Veuillez réserver cette date à votre agenda.vous recevrez le programme complet et l'inscription en mai 2003. Message très important! De gauche à droite, 1 ère rangée : Marie Claude Drouin, RRSSS MCQ, Mélanie Lavallée, Refuge La Piaule. 2 ème rangée : André Beaudry, Bureau local d intervention traitant du sida (B.L.I.T.S.); Suzie Matteau, Centre de santé Wôlinak; Annie Bournival, Maison RE-NÉ inc.; Marie-Paule Gauthier, RRSSS MCQ, René Bellerose, Direction des services correctionnels sécurité publique. projets, nous retrouvons autour de la table des partenaires impliqués et, surtout, préoccupés par l importance de la prévention en VIH/sida et ITS. Actualisation du programme de formation LE TRAITEMENT À LA MÉTHADONE POUR LES HÉROÏNOMANES s adressant aux médecins. Cette formation se tiendra le 30 mai 2003 au Best Western Hotel Universel à Drummondville. Vous trouverez les informations complémentaires dans la lettre d invitation qui accompagne ce numéro. Si vous êtes intéressés(es) à suivre cette formation, n oubliez pas de remplir le couponréponse le plus tôt possible. Pour en savoir davantage vous pouvez communiquer avec madame Marie-Paule Gauthier au numéro de téléphone suivant : (819) 693-3924. 6

La prévention des hépatites et du VIH chez les UDI Johanne Milette Infirmière-conseil Malgré les actions entreprises ces dernières années, l infection au VIH et les hépatites B et C demeurent à l état épidémique chez les usagers de drogues par injection (UDI). Les UDI, dont le nombre est estimé à 23 000 au Québec, constituent actuellement l une des populations où l incidence des infections au VIH est la plus élevée. De plus, de 50 à 90 % des UDI de Montréal seraient porteurs d un ou plusieurs marqueurs de l hépatite B. En ce qui concerne les infections au virus de l hépatite C (VHC), elles se transmettent à un rythme encore plus élevé que le VIH au sein de la clientèle UDI. Certaines études ont rapporté un taux de séroconversion de plus de 60 % après un an d injection et 90 % après cinq ans d injection. Ils souffrent également d une foule d autres problèmes de santé tels les abcès, les cellulites, les endocardites, les embolies, les surdoses, etc. Grâce à la collaboration de Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec, certains CLSC et organismes communautaires, nous pouvons suivre l évolution du VIH chez cette clientèle. En effet, notre région participe au réseau de surveillance des infections au VIH chez les UDI (réseau SurvUDI ). Ainsi, nous pouvons avoir une idée du taux de prévalence chez les UDI de notre région, soit 4 %, alors que pour l ensemble du Québec, il est de 14 % et 16,5 % pour Montréal. Nous avons aussi accès à d autres types d information comme les produits consommés, la fréquence de consommation, le partage, la disposition des seringues, etc. Plusieurs programmes et services sont offerts dans notre région pour prévenir les hépatites et le VIH chez les utilisateurs de drogues injectables : le programme de distribution et d échange de seringues, la distribution du magasine FX sur l injection à risques réduits, la vaccination gratuite contre les hépatites A et B, le dépistage, l accessibilité gratuite aux condoms ainsi que la formation des intervenants sur la réduction des méfaits. En 2002, grâce à la collaboration des centres hospitaliers, des CLSC et de certains organismes communautaires, plus de 10 000 seringues ont été distribuées gratuitement dans le cadre du programme de distribution et d échange de seringues. Les intervenants peuvent aussi offrir d autres services comme le dépistage des ITS et du VIH ainsi que la vaccination contre les hépatites A et B. La vaccination contre les hépatites A et B est offerte à la clientèle UDI dans les maisons de désintoxication, à Domrémy Mauricie/Centre-du- Québec ainsi qu au CLSC. Nous souhaitons que de nouveaux projets voient le jour pour rejoindre cette clientèle par le biais des projets concertés, subventionnés par la Direction de santé publique. 7

La campagne jeunes «Parler, c est grandir» «Parler, c est grandir», cela vous dit-il quelque chose? C est la toute dernière campagne du MSSS visant les jeunes de 11 à 17 ans et qui regroupe, sous un même chapeau, des problématiques auxquelles ils peuvent être confrontés durant l adolescence : ITS-sida agression sexuelle dépendance (jeu excessif et toxicomanie) détresse tabagisme Nous sommes présentement dans la deuxième année de cette campagne triennale. Dans le cadre de la thématique ITS-sida, deux projets retiennent notre attention cette année. Projet bal : distribution d une pochettecondom ayant pour thème «J capote pour toi» pour tous les jeunes finissants du secondaire (pour l après-bal). Trucs pour amoureux futés : distribution d un petit livret d information à tous les jeunes du deuxième cycle du secondaire. Ce livret comprend de l information sous forme de jeux. De plus, un site Web a été créé pour les jeunes. Nous vous invitons également à le consulter à l adresse suivante : www.jcapote.com. La campagne jeunes se réalise avec plusieurs partenaires tels que le milieu de l éducation et les organismes communautaires concernés. Elle vise à rejoindre les jeunes dans l environnement où ils évoluent.ainsi, mises à part les publicités à la radio, à la télévision et au cinéma, des événements ont lieu dans la région : pièces de théâtre, exposition itinérante et concours dans les maisons de jeunes. Ainsi, un grand nombre d adolescents a la chance de participer à l une ou l autre de ces activités. Marie-Claude Drouin Agente de planification en MTS-sida Fanny Houle Conseillère en communication Responsable Martine Fréchette, Conseillère en communication Collaborateurs Guylaine Belzile, infirmière-conseil Andrée Côtée, médecin-conseil Marie-Claude Drouin, agente de planification Marie-Paule Gauthier, infirmière-conseil Fanny Houle, conseillère en communication Johanne Milette, infirmière-conseil Pour joindre la santé publique Déclaration dans les 48 heures : Par la poste : Secrétariat des MADO Direction régionale de la santé publique 550, rue Bonaventure Trois-Rivières, G9A 2B5 Par téléphone : Secrétariat des MADO 819-693-3943 Par télécopieur : Nouveau numéro unique : 1-866-DSP-MADO 1-866-377-6236 8