Sommet de l'éléphant d'afrique Gaborone, Botswana 2 au 4 décembre 2013. Mesures d'urgence 3 décembre 2013



Documents pareils
Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

Déclaration des Parlementaires africains sur les Objectifs du Millénaire pour le développement et l'ordre du jour du développement post 2015

DEUXIÈME CONFÉRENCE DES MINISTRES AFRICAINS CHARGÉS DE L ENREGISTREMENT DES FAITS D ÉTAT CIVIL

PACTE DE NON-AGRESSION ET DE DEFENSE COMMUNE DE L UNION AFRICAINE

P.O. Box: 3243, Addis Ababa, Ethiopia, Tel.: (251-11) Fax: (251-11)

Proposition de DÉCISION DU CONSEIL

TABLE RONDE DES MINISTRES AFRICAINS CHARGÉS DES TIC EN PRÉLUDE À LA 42 ÈME RÉUNION DE L ICANN. Hôtel Méridien Dakar, SENEGAL.

Le PROGRAMME ENVIRONEMENT D INTERPOL

Réunion préparatoire du groupe d experts de la troisième Conférence des ministres africains chargés de l enregistrement des faits d état civil

DÉCLARATION SUR LES PROBLEMES ET ENJEUX FONCIERS EN AFRIQUE

ENQUÊTE SUR LE COMMERCE D'ESPÈCES SAUVAGES SUR L'INTERNET

Sécurité nucléaire. Résolution adoptée le 26 septembre 2014, à la neuvième séance plénière

NATIONS UNIES J O U R N A L. Commission des stupéfiants Cinquante-septième session Vienne, mars 2014 N 5

Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée

A/RES/55/25 II. Protection des victimes de la traite des personnes

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

DOMAINES D INTERVENTION EN DEMANDE

CADRE DECENNAL DE PROGRAMMATION CONCERNANT LES MODES DE CONSOMMATION ET DE PRODUCTION DURABLES (10YFP) RIO + 20 ADOPTE LE 10YFP

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP)

Le terrorisme et les groups de criminalité organisée présentent tous deux des menaces sérieuses pour la sécurité nationale et globale.

2.5. Pacte mondial des Nations Unies

ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L EDUCATION, LA SCIENCE ET LA CULTURE COMITÉ POUR LA PROTECTION DES BIENS CULTURELS EN CAS DE CONFLIT ARMÉ

CO SEIL DE L'U IO EUROPÉE E. Bruxelles, le 1 er décembre 2011 (OR. fr) 16946/11 Dossier interinstitutionnel: 2011/0343 ( LE)

CADRE JURIDIQUE INTERNATIONAL POUR LA DÉVELOPPEMENT DE PROGRAMMES CONTRE LA CORRUPTION

Copie préliminaire du texte authentique. La copie certifiée par le Secrétaire général sera publiée ultérieurement.

Projet d'accord relatif à l'aide pour la défense mutuelle entre les États-Unis et la CED (Mai 1954)

Avons ordonné et ordonnons:

INVESTIR DANS LA DÉMOCRATIE LE PROGRAMME GLOBAL D APPUI AU CYCLE ÉLECTORAL DU PNUD

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Questionnaire Entreprises et droits humains

UN NEW DEAL POUR L ENGAGEMENT DANS LES ÉTATS FRAGILES

PROTOCOLE D ENTENTE ENTRE LA COMMISSION CANADIENNE DE SÛRETÉ NUCLÉAIRE. (représentée par le président) LE MINISTÈRE DE LA DÉFENSE NATIONALE

Définition et exécution des mandats : analyse et recommandations aux fins de l examen des mandats

LA RéPOnSe COLLeCTive. Adhérez à Tulipe! La plaquette d information pour tout savoir sur notre politique de partenariat

La fraude fiscale : Une procédure pénale dérogatoire au droit commun. Par Roman Pinösch Avocat au barreau de Paris

Cadre général du Forum sur les questions relatives aux minorités

L Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l Environnement (PREMI)

AFRICAN UNION UNIÃO AFRICANA SÉCURITÉ RAPPORT CRISES» EW/rt

Deuxième Examen global de l Aide pour le commerce

PREVENIR LA CORRUPTION

Orientations. gouvernementales. en matière. d agression. sexuelle. Plan d action

LA REFORME DU SECTEUR DE LA SECURITE

La lutte contre le trafic illicite de biens culturels sur Internet : L UNESCO et la réponse de ses partenaires

PROTOCOLE D ACCORD. Pour la création du CODETIC

CONVENTION DE COMPTE

PROPOSITION DE LOI PORTANT PREVENTION ET REPRESSION DE LA CORRUPTION

Conseil économique et social

L appréhension pénale du terrorisme Plan détaillé de la dissertation ENM 2014

de la commune organisatrice ou bénéficiaire, ci-après dénommée «société de transports en commun bénéficiaire». Par dérogation aux dispositions de

Que reste-t-il de la French Connection? Thierry Colombié Docteur es sciences économiques (Ehess)

RÉSEAU MONDIAL DE BANQUES D IMPORT-EXPORT ET D INSTITUTIONS DE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT (G-NEXID) STATUTS. Juillet 2006

Charte de Qualité sur l assurance vie

Déclaration de Lilongwe sur l accès à l assistance juridique dans le système pénal en Afrique

Les autorités judiciaires françaises n ont pas mis en œuvre de politique nationale de prévention dans ce domaine.

LA DECLARATION DES PRINCIPES INTERNATIONAUX

CONVENTION DES NATIONS UNIES CONTRE LA CORRUPTION

Politique de gestion contractuelle de la SHDM

DESCRIPTION DU POUVOIR JUDICIAIRE

RÉSEAU MONDIAL D INFORMATIONS EN LIGNE EN

CONSEIL SIMULATION SPÉCIALE DU CONSEIL

LESPORT ÊTRE VIGILANT POUR PRÉSERVER

Assemblée générale. Nations Unies A/62/163* Le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. Note du Secrétaire général

CONVENTION DE BÂLE SUR LE CONTRÔLE DES MOUVEMENTS TRANSFRONTIÈRES DE DÉCHETS DANGEREUX ET DE LEUR ÉLIMINATION.

La gouvernance foncière Agissons pour sa mise en œuvre!

N'gum, Aminatta Lois Runeni (Gambie)

CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE. Bruxelles, le 28 mai 2010 (OR. en) 9633/10 Dossier interinstitutionnel: 2010/0096 (NLE)

TRAITÉ SUR L'UNION EUROPÉENNE (VERSION CONSOLIDÉE)

Loi n 110/AN/11/6ème L relative à la lutte contre le financement du terrorisme.

DEMANDE D ASSURANCE CHANGE CONTRAT

-1- I. APERCU DE LA SITUATION : PRIORITE A LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT DE L'ARGENT

CONTRAT D ASSURANCE PROSPECTION PREMIERS PAS (A3P)

QU EST-CE QUE LE PLAIDOYER?

La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme

Aperçu du Programme national de lutte contre le crime organisé: MAI 2007

S.A.E.I.F - Bureau d Études

Imprimé par le service de production des documents de l OMS, Genève, Suisse.

Décision-cadre 2002/475/JAI du Conseil (13 juin 2002)

CHARTE AFRICAINE DE LA DEMOCRATIE, DES ELECTIONS ET DE LA GOUVERNANCE

MAURITANIE RAPPORT SUR L OBSERVATION DES NORMES ET DES CODES BANQUE MONDIALE

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

Améliorer la performance environnementale et la conformité à la législation sur l environement

E/CN.6/2010/CRP.9. Compte-rendu de l animateur de la réunion. Distr. limitée 11 mars 2010 Français Original : anglais

Institut d études judiciaires Préparation à l examen d accès au C.R.F.P.A.

POLITIQUE DE GESTION CONTRACTUELLE

Service Level Agreement (SLA)

27. Procédures de l Assemblée concernant la non-coopération (ICC-ASP/10/Res.5, annexe)

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD

Douzième Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale

BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE n 101 (1 er janvier au 31 mars 2006)

PROTOCOLE SUR LES AMENDEMENTS A L ACTE CONSTITUTIF DE L UNION AFRICAINE

LE CONSEIL DES MINISTRES DE L UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE OUEST AFRICAINE (UEMOA)

De l'exploitation forestière illégale au blanchiment du bois

PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE

ANNEXE. L obligation d extrader ou de poursuivre («aut dedere aut judicare») en droit international. Observations préliminaires. (Zdzislaw Galicki)

Les quarante Recommandations du GAFI

Programme de l UICN en Afrique du Nord

PROJET DE BONNE GOUVERNANCE DANS LE SECTEUR MINIER COMME FACTEUR DE CROISSANCE (PROMINES) UNITE D EXECUTION DU PROJET

Diligences professionnelles du réviseur d entreprises qui agit comme domiciliataire de sociétés INDEX

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable

Transcription:

Sommet de l'éléphant d'afrique Gaborone, Botswana 2 au 4 décembre 2013 Mesures d'urgence 3 décembre 2013

Préambule Les représentants des États situés le long de la chaîne de valeur de l'ivoire illégal et des organisations intergouvernementales: RAPPELANT que les États de l'aire de répartition des éléphants ont adopté le Plan d'action pour l'éléphant d'afrique et le Fonds pour l'éléphant d'afrique en 2010, et que ces mécanismes ont été salués par les Parties à la CITES lors de la 16 e session de la Conférence des Parties ; RECONNAISSANT que la conservation de l'éléphant d'afrique nécessite une approche intégrée, telle que celle inscrite dans le Plan d'action pour l'éléphant d'afrique, mettant en lumière les problèmes posés par la fragmentation et la perte d'habitats, l'abattage illégal et le conflit croissant entre les humains et les éléphants ; NOTANT que le braconnage des éléphants et le commerce illégal de l'ivoire sont une préoccupation majeure dans l ensemble du continent africain et ailleurs, qu ils portent atteinte à la sécurité et à l économie et entraînent de graves conséquences politiques et écologiques, à mesure que cette criminalité se fait de plus en plus fréquente et grave et s étend à des populations d'éléphants précédemment à l abri du braconnage ; CONSCIENTS que, dans certains cas, la criminalité organisée transnationale et les groupes armés utilisent des méthodes et un arsenal militaire sophistiqués pour tuer des éléphants et profitent de la corruption des hautes sphères ou du manque de sécurité des frontières pour faire circuler l ivoire à travers les frontières et pour éviter la détection et les poursuites judiciaires ; CONSCIENTS en outre, du fait que la corruption peut alimenter et faciliter le trafic illicite de l'ivoire et qu'une politique de tolérance zéro contre la corruption à tous les niveaux et secteurs, y compris les enquêtes et les poursuites judiciaires, est justifiée à cet égard ; RECONNAISSANT que le braconnage et le commerce illégal de l'ivoire sont des délits graves, souvent transnationaux, qui ont une incidence significative sur la faune mais aussi sur la paix et la sécurité aux niveaux national et international, sur le développement social, culturel et politique et la primauté du droit ; RECONNAISSANT que la nature transversale du problème nécessite la collaboration efficace et une action collective entre tous les organismes, y compris les forces de l ordre, les organes de sécurité et de renseignement, les douanes, la justice, les ministères des affaires étrangères et des finances, ainsi que les autorités de la CITES et les ministères chargés des ressources naturelles, sur le plan national et international ; RECONNAISSANT en outre qu il est nécessaire d agir tout le long de la chaîne de valeur de l'ivoire illégal, à la fois pour conserver les éléphants d'afrique dans leur milieu naturel, et pour endiguer le flux illégal de l'ivoire ; Sommet de l'éléphant d'afrique, Mesures d'urgence proposées 3 décembre 2013 1

CONSCIENTS que les mesures de lutte contre la criminalité envers la faune sauvage doivent respecter les droits et les moyens de subsistance des communautés rurales et chercher à les faire participer comme intervenants importants dans ces efforts ; RECONNAISSANT que l'utilisation durable des ressources naturelles a généré des avantages économiques qui ont contribué directement à la conservation de l'espèce, au développement rural et à la réduction de la pauvreté dans un certain nombre de pays ; PRENANT ACTE des différentes initiatives en cours, des déclarations et des engagements existants aux niveaux national, régional et international. Nous, les délégués réunis, NOUS ENGAGEONS à protéger les hommes et les femmes qui risquent leurs vies pour protéger les éléphants dans la nature, et à rendre disponibles, dans toute la mesure du possible, les ressources humaines, financières et logistiques nécessaires aux niveaux national et régional, afin de répondre au braconnage des éléphants sur le continent africain et au commerce illégal de l'ivoire partout dans le monde, en soutien au Plan d'action pour l'éléphant d'afrique. EXHORTONS tous les donateurs à fournir des ressources et du soutien, en tant que de besoin, pour la mise en œuvre des mesures d'urgence, et à appuyer l'assistance technique, les services consultatifs, le partage des meilleures pratiques et d autres formes d'aide. NOUS ENGAGEONS à fournir un soutien politique au plus haut niveau pour assurer la mise en œuvre des mesures urgentes suivantes, dans le contexte du Plan d'action pour l'éléphant d'afrique et dans le délai convenu. Sommet de l'éléphant d'afrique, Mesures d'urgence proposées 3 décembre 2013 2

Mesures d'urgence Des mesures d'urgence en vue d endiguer et d inverser la tendance à l'abattage illégal des éléphants et au commerce illégal de l'ivoire, sont présentées ci-dessous pour une mise en œuvre ou un lancement d'ici la fin de 2014, mais il est entendu que les mesures resteront pertinentes au-delà de 2014. Les mesures énumérées ci-dessous sont considérées comme urgentes et nécessitent un engagement des représentants politiques de haut niveau présents au Sommet de l'éléphant d'afrique. Mesure d'urgence 1 Mettant en œuvre une approche de tolérance zéro, appliquer et documenter des peines maximales, donc dissuasives, pour la criminalité liée aux espèces de faune sauvage, en utilisant une combinaison de la législation existante et du cadre réglementaire renforcé pour l enquête, l'arrestation, la saisie et la poursuite des auteurs présumés d infractions contre la faune sauvage ; de telles lois peuvent inclure, entre autres, celles relatives à la faune sauvage, à la corruption, au blanchiment d'argent, à la criminalité organisée, aux armes à feu, au droit du travail et au terrorisme. Mesure d'urgence 2 Former et appuyer des Mécanismes Nationaux Inter-organismes afin de permettre de prendre des mesures immédiates contre toute personne impliquée dans - ou complice de - l abattage illégal d éléphants et le commerce illégal de l'ivoire. Mesure d'urgence 3 Renforcer les capacités des services de répression et des organismes de protection de la faune sauvage au niveau national afin de répondre à des groupes de braconnage bien équipés et très organisés. Mesure d'urgence 4 Introduire le braconnage des éléphants et le commerce illégal de l'ivoire comme un point permanent de l Ordre du Jour des Comités de Sécurité Nationale (ou leurs équivalents) dans les pays où le produit de ces activités criminelles est susceptible d'être utilisé pour alimenter les conflits internes, la rébellion armée ou des actes d'agression externe. Inclure, autant que possible, le directeur de l'agence nationale chargée de la faune Sommet de l'éléphant d'afrique, Mesures d'urgence proposées 3 décembre 2013 3

sauvage dans la composition dudit Comité de la Sécurité Nationale (ou son équivalent) dans ces pays. Mesure d'urgence 5 Dans le courant de l année prochaine, afin d étayer la prise de décision basée sur des preuves, mettre en commun les efforts pour améliorer la couverture de la surveillance des : a. populations de l Éléphant d Afrique, en transmettant en urgence les données à l'uicn / CSE Groupe des Spécialistes de l Éléphant d'afrique (GSEAf), le dépositaire de données convenu pour les données relatives aux populations d'éléphants ; b. niveaux de l abattage illégal, en transmettant en urgence les données à CITES MIKE, le programme de surveillance continue reconnu ; c. niveaux du commerce illégal, en transmettant en urgence les données à ETIS, le programme de surveillance continue reconnu. Mesure d'urgence 6 Renforcer la coopération entre les organismes d'application de la loi dans les États de l aire de répartition des éléphants, les États de transit et les pays consommateurs, y compris par la participation dans les activités de l'équipe spéciale de la police de l'ivoire de la CITES, et par le biais de livraisons surveillées, dans toute la mesure du possible, ainsi que d'autres techniques appropriées d'application de la loi, avec l'appui du Consortium international sur la lutte contre la criminalité environnementale (ICWCC). Mesure d'urgence 7 Les États signataires des réseaux régionaux de mise en œuvre de la législation sur les espèces sauvages, notamment la Lusaka Agreement Task Force (LATF), Rhino and Elephant Security Group of Southern Africa (SADC); Horn of Africa Wildlife Enforcement Network; Central African Wildlife Enforcement Network ; ASEAN Wildlife Enforcement Network, et le Wildlife Enforcement Network for Southern Africa récemment proposé, renouvellent leur engagement à appuyer individuellement les objectifs des agences régionales et à s acquitter de leurs engagements en matière de ressources matérielles, financières et humaines. Mesure d'urgence 8 Mobiliser des ressources financières et techniques provenant de diverses sources nationales et internationales, en utilisant les mécanismes existants qui soutiennent le mieux la mise en œuvre du Plan d'action pour l'éléphant d'afrique et les présentes mesures d'urgence approuvées aux niveaux national, régional, et continental. Sommet de l'éléphant d'afrique, Mesures d'urgence proposées 3 décembre 2013 4

Mesure d'urgence 9 Concevoir et mettre en œuvre des études nationales et des programmes nationaux de sensibilisation du public, destinés à tous les secteurs, comprenant des informations sur les conséquences de l'abattage illégal des éléphants et du commerce illégal de l'ivoire sur l'économie, la sécurité nationale, la sécurité publique et les services écosystémiques que fournissent les éléphants. Mesure d'urgence 10 Mettre en œuvre des mesures efficaces pour enregistrer et sécuriser les stocks d'ivoire, y compris le marquage et l'enregistrement complet de l'ivoire stocké, comme convenu dans la résolution CITES Conf. 10.10 (Rev. CoP16). Mesure d'urgence 11 Élaborer et mettre en œuvre des stratégies pour éliminer le commerce illégal de l ivoire, et mettre en place des campagnes de réduction de l offre et de la demande basées sur des preuves à travers des stratégies ciblées, y compris, le cas échéant, des approches conduites par les gouvernements, afin de modifier le comportement des consommateurs. Mesure d'urgence 12 Dans les États de l'aire de répartition de l éléphant d Afrique, engager les communautés vivant avec les éléphants en tant que partenaires actifs de leur conservation, en appuyant les efforts entrepris par ces communautés pour défendre leurs droits et améliorer leurs capacités à gérer les espèces sauvages et les espaces naturels et à en bénéficier. Mesure d'urgence 13 Renforcer la législation existante ou mettre en place un nouveau cadre législatif pour catégoriser le trafic de faune sauvage impliquant des groupes criminels organisés comme une «infraction grave» afin de déverrouiller efficacement la coopération internationale entre les services de détection et de répression prévue par la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, y compris l'entraide juridique, la saisie et la confiscation d'actifs, l'extradition, et d'autres outils servant à incriminer les coupables dans le domaine de la criminalité environnementale. Mesure d'urgence 14 Sommet de l'éléphant d'afrique, Mesures d'urgence proposées 3 décembre 2013 5

Soutenir la mise en place d'un réseau de laboratoires judiciaires accrédités capables de déterminer l'origine de l'ivoire saisi selon des protocoles normalisés au niveau international pour l'adn et l'analyse isotopique et pouvant constituer des preuves admissibles devant un tribunal. Mise en œuvre Chaque pays évaluera son avancement dans la mise en œuvre de ces mesures d'urgence et rendra compte volontairement aux forums régionaux et internationaux appropriés, y compris ceux mentionnés ci-dessous, la liste n étant pas exhaustive: Autres réunions ponctuelles sur la criminalité liée aux espèces sauvages ; Réunions du Comité Permanent de la CITES ; Prochain Congrès mondial de la nature de l UICN ; Sommets annuels de l'union africaine; Forums de coopération économique régionale ; Comité directeur du Fonds pour l Éléphant d Afrique ; Sessions de la Conférence des Parties de la CITES et de la CEM ; Sessions de l Assemblée générale des Nations Unies ; Sessions de l Assemblée des Nations Unies pour l environnement. Sommet de l'éléphant d'afrique, Mesures d'urgence proposées 3 décembre 2013 6