L échéance des 40 ans du parc nucléaire français

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L échéance des 40 ans du parc nucléaire français Processus de décision, options de renforcement et coûts associés à une éventuelle prolongation d exploitation au delà de 40 ans des réacteurs d EDF Yves Marignac Directeur de Rapport commandité par Greenpeace France Conférence de presse Palais Brongniart, Paris 25 février 2014 1

Points abordés Introduction Objectif de l étude Méthode et contenu du rapport État des lieux Caractéristiques du parc nucléaire Âge technique et réglementaire Sûreté, vieillissement et post-fukushima Enjeux Exigences de sûreté Processus de décision Calendrier Scénarios Construction de scénarios contrastés Caractérisation technique des scénarios Estimation des coûts associés Conclusion Constats et recommandations Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris 25 février 2014 2

Introduction Objectif de l étude Un contexte d urgence sur le dossier L échéance des 40 ans des réacteurs approche massivement EDF a annoncé dès 2008 une stratégie de prolongation au delà de 40 ans poussée depuis avec les annonces du «grand carénage» Des alertes sont lancées sur le choix implicite (Cour des Comptes, 2012) de prolongations qui ne sont pas acquises (ASN, 2013) L engagement présidentiel de ramener le nucléaire à 50 % à 2025 ne s accompagne d aucune trajectoire claire de gestion du parc nucléaire L incertitude règne sur les exigences et les coûts d une prolongation Il y a urgence à poser les bases d un débat éclairé Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 3

Introduction Méthode et contenu du rapport Démarche proposée dans l étude Rappel de la problématique PLEX et de ses enjeux financiers Examen des caractéristiques du parc français sur le plan réglementaire et technique par rapport à l échéance des 40 ans Discussion des enjeux de sûreté attachés au vieillissement et aux réévaluations de sûreté post-fukushima Analyse des renforcements déjà engagés ou prévus dans le cadre des prescriptions de l Autorité de sûreté nucléaire Réflexion prospective sur les scénarios de renforcement envisageables Déclinaison technique et évaluation économique de ces scénarios, pour mettre en évidence les enjeux Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 4

État des lieux Caractéristiques du parc nucléaire français Un parc standardisé : 58 réacteurs sur 19 sites un seul exploitant EDF Même filière (REP), répartis en 6 paliers : - 34 unités / 3 paliers 900 MWe - 20 unités / 2 paliers 1.300 MWe - 4 unités / 1 palier 1.450 MWe (plus l EPR en construction) Un traitement générique des enjeux techniques de la prolongation Un risque de problème générique dans la stratégie de prolongation Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 5

État des lieux Âge technique et réglementaire du parc Une pyramide des âges critique 29 ans de fonctionnement en moyenne (depuis le couplage au réseau) Un effet «falaise» : 80 % des réacteurs mis en service en 10 ans (1977-1987) Une gestion par réexamens décennaux applicables réacteur par réacteur Un glissement de l âge réglementaire par rapport à l âge technique 5 réacteurs de plus de 30 ans sur 27 ont passé l échéance réglementaire des 30 ans (en moyenne à 34 ans) Pas de définition claire d une date «40 ans» - ni calendaire (par rapport à un point de départ) - ni technique (par rapport à un seuil d usure) Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 6

État des lieux Sûreté, vieillissement et post-fukushima Problèmes de sûreté Limites irréductibles du dimensionnement initial - pour 40 ans de durée de vie au maximum (tenue des gros composants) - hors accidents graves (réacteurs conçus avant Three Mile Island et Tchernobyl) Problèmes inéluctables de vieillissement - sur les gros composants, y compris non remplaçables (cuve, enceinte) - sur les équipements diffus (par ex. tuyauteries enterrées, câbles électriques) Défaillances majeures de la «défense en profondeur» mises en évidence par le retour d expérience post-fukushima - dimensionnement contre les agressions - réévaluation du risque d accident grave sur les réacteurs - mise en évidence du risque d accident grave sur les piscines Prescriptions en cours par l ASN : VD3, ECS, ND mais processus long où les questions majeures restent ouvertes Sur environ 55 prescriptions post-fukushima, 8 directement applicables Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 7

Enjeux Exigences de sûreté Une problématique triple Compenser la dégradation liée au vieillissement par des renforcements Relever les exigences de sûreté (post-fukushima) Gérer une incertitude croissante entre l état théorique et l état réel ans Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 8

Enjeux Exigences de sûreté Position ASN : se rapprocher des exigences de sûreté de nouveaux réacteurs (EPR) Questions ouvertes Aléas : niveau de protection contre les agressions Limites du dimensionnement Critères sur les marges Noyau dur : périmètre, niveau d indépendance, robustesse Alignement piscines / réacteur 2013 Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 9

Enjeux Processus de décision Principes constitutionnels : accès à l information et participation non respectés dans le processus actuel Processus de décision applicable (VD3 + ECS) Le post-40 ans, modification «notable» (TSN) - critère cuve, - critère enceinte, - redimensionnement, - marges, etc. Prolongation assimilable à un Décret d autorisation de création (DAC) Impliquerait notamment une enquête publique Plus de 300 M de dépense implique saisine de la CNDP Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 10

Enjeux Processus de décision Cohérence des décisions Nécessité d articuler les décisions par réacteur avec la trajectoire énergétique En cas de fermeture à 40 ans, chute de moitié de la production en huit ans Un gap de capacité qui apparaît dès 2019 et augmente rapidement Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 11

Enjeux Calendrier de réalisation Délais des décisions Risque de glissement calendaire (glissement visible sur VD3) Temps long de déploiement (20 ans pour VD2 -> VD3 sur paliers 900 MWe) Sujets lourds à instruire avis générique ASN prévu en 2018-2019 Problème du phasage des décisions et des actions (renforcements) Délais de mise en œuvre Incertitude sur les délais pour valider des solutions Pic de charge à venir pour l ASN (et l IRSN) Pic de charge à venir pour EDF Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 12

Scénarios Construction de scénarios contrastés Démarche prospective Explorer des visions possibles en termes de prolongation en balayant l ensemble des questions ouvertes Ni prévisions, ni prescriptions mais projections cohérentes Cinq facteurs discriminants Référentiel de sûreté Conformité (maintenance) Orientation technique Processus de décision Délais de réalisation Trois scénarios contrastés selon l équilibre trouvé entre dégradation et renforcement S1 : sûreté «dégradée» S2 : sûreté «préservée» S3 : sûreté «renforcée» Sur la base d une orientation générale de chaque scénario - caractérisation technique des opérations de renforcement associées - estimation des coûts et évaluation des coûts agrégés par scénario Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 13

Scénarios Construction de scénarios contrastés S1 S2 S3 Sûreté «dégradée» Sûreté «préservée» Sûreté «renforcée» Référentiel Évolution limitée Évolution forte Nouveau référentiel Conformité Priorité maintenance corrective Approche mixte Priorité maintenance préventive Orientation technique Érosion des marges, renforcement a minima Limitation vieillissement, ajout noyau dur Redimensionnement et renforcement poussés Processus de décision Continuité du processus actuel VD + ECS Renforcement de la procédure Processus type DAC + débat public Délais de réalisation Mise en œuvre VD4 / fil de l eau Mise en œuvre engagée avant VD4 Travaux conditionnels à la prolongation Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 14

Scénarios Démarche systématique Sur la base de l analyse des enjeux et des positions de l ASN sur les points ouverts Prévention et limitation des conséquences d accidents graves - en bâtiment réacteur (BR) - en bâtiment combustible (BK) Répartition dans 9 catégories Détail de 36 postes Pour chacun, orientation technique fixée pour chaque scénario dans la limite d un réalisme technique mais sans préjuger de la faisabilité A B C D E F G H I Caractérisation technique Catégories de renforcement Protection contre les agressions source froide, alimentation, inondation, séisme, incendie Robustesse diffuse équipements hydrauliques, électriques, génie civil Prévention accident BR (réacteur) cuve, circuit primaire, générateurs de vapeur Gestion accident BR risque hydrogène, évacuation puissance Confinement BR filtration, enceinte, récupérateur de corium Prévention accident BK (piscine) entreposage complémentaire, tenue piscine, circuit Gestion accident / confinement BK risque hydrogène, renforcement enceinte Moyens ultimes de secours noyau dur source froide, groupe diesel Contrôle et gestion de crise contrôle-commande, salle commande, local crise Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 15

Scénarios Estimations des coûts Précautions sur la méthode Manque de données publiques détaillées sur des opérations existantes Difficulté à estimer les coûts d opérations inédites (ampleur, technique) Travail en ordres de grandeur Analogie et extrapolation prudente à partir des données existantes Traitement homogène entre les postes et entre les scénarios Utilisation de fourchettes d incertitude larges (jusqu à facteur 3) Valeur médiane ~ moyenne entre fourchette basse et fourchette haute Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 16

Scénarios Estimations des coûts Précisions sur le périmètre Opérations comptabilisées : renforcements liés à la sûreté (sur les postes des scénarios pas nécessairement exhaustif) Coûts directs : coûts d investissement et coûts d intervention Opérations non comptabilisées - coûts spécifiques liés à la sécurité (sur des opérations non liées à la sûreté) - coûts de jouvence sur la partie conventionnelle (turbines, alternateurs ) Coûts indirects non pris en compte - constitution de stocks (gestion de l obsolescence) - limitation possible des règles d exploitation (suivi de charge, combustible ) - perte de productivité liée aux arrêts Coûts hors coûts financiers - sans incidence si travaux «tranche en marche» ou en arrêts d exploitation - lourd si immobilisation du réacteur pendant plusieurs années pour gros travaux Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 17

Scénarios Estimations des coûts Estimations pour un réacteur Des coûts qui sont la projection d une application systématique (ni prévision ni prescription) Des ordres de grandeur par réacteur hors variations locales Scénario S1 : ~ 350 M ± 150 M Scénario S2 : ~ 1350 M ± 600 M Scénario S3 : ~ 4350 M ± 1850 M Les fourchettes d incertitude - ne modifient pas l ordre des scénarios (pas de croisement) - ne modifient pas les ratios entre les scénarios Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 18

Scénarios Estimations des coûts Analyse de sensibilité S1 : 5 postes font 50 % de l incertitude (moyens ultimes) S3 : 4 postes font 50 % de l incertitude (bunkerisation) S2 est plus réparti 1/4 des postes constituent 2/3 de l écart de coûts entre les scénarios La plupart sont aussi des points cruciaux pour un niveau de sûreté élevé (autour d efforts plus ou moins poussés de «bunkerisation») Ce sont aussi les coûts les plus incertains (ex. de 500 M à 1,5 Md pour l enceinte BK) A contrario, les résultats sont robustes à l incertitude sur les coûts plus diffus Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 19

Conclusion Constats et recommandations L échéance des 40 ans est très proche (même si elle n est pas définie) et l effet «falaise» impose une action urgente et massive Le risque est grand d aller vers des prolongations par défaut et fait accompli dans un cadre réglementaire et politique insuffisant L engagement par EDF d investissements post-40 ans sans visibilité est une mauvaise pratique, porteuse de risque industriel et financier La prolongation au delà de 40 ans sort du dimensionnement actuel et la faisabilité de la sûreté dans cette perspective n est pas acquise Il semble incontournable, pour maintenir des exigences élevées, de fixer un nouveau référentiel de sûreté spécifique au post-40 ans Les modifications «notables» et le principe de participation conduisent à considérer la prolongation comme une nouvelle «création» Les coûts liés à la prolongation restent très incertains et pourraient atteindre 4 fois les estimations actuelles pour respecter des exigences fortes Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 20

Merci de votre attention et à votre disposition pour les questions Plus d information : Yves Marignac, Directeur E-mail : yves.marignac@wise-paris.org Tel : 06 07 71 02 41 Conférence de presse - Palais Brongniart, Paris - 25 février 2014 21