Newsletter n 6 06 mai 2014



Documents pareils
Auxiliaire avoir au présent + participe passé

La petite poule qui voulait voir la mer

Compréhension de lecture

Formulaire Inscription Jeunes

Distinction entre le pronom leur et le déterminant leur

1. La famille d accueil de Nadja est composée de combien de personnes? 2. Un membre de la famille de Mme Millet n est pas Français. Qui est-ce?

37 DEUX VOYAGES. Votre break entre filles! 100% girly Destination Croatie 3 7 D E U X V O Y A G E S. C O M

«J aime la musique de la pluie qui goutte sur mon parapluie rouge.

Thomas Dutronc : Demain

Les monstres de là-bas

LE SEJOUR. La réalité rattrape rapidement l émerveillement, et les estomacs parlent :

Learning by Ear Le savoir au quotidien Les SMS, comment ça marche?

TEST QUEL VOYAGEUR ETES-VOUS?

CARAMAPS, Votre guide de voyage en camping-car. Dossier de presse - Avril 2015

Subordonnée circonstancielle de cause, de conséquence et de but

Vous présente ses produits sport. RUGBY FINALE TOP 14 PARIS 1 er JUIN 2013 EVENTEAM, «Agence agréée Hospitalités Finale 2013 du TOP 14»


LE Module 04 : SOMMEIL Module 04 :

Dossier de presse Holimeet

C est dur d être un vampire

TÂCHE 1 - INTERACTION FICHE Nº 1

UN AN EN FRANCE par Isabella Thinsz

Rapport de fin de séjour

LES RÉSEAUX SOCIAUX ET L ENTREPRISE

FICHE TECHNIQUE avril Un excellent point de départ pour un séjour d affaires ou touristique

Montage d une pompe solaire à la ferme ZOB d Antsirabé Financement : Touraine-Madagascar. Réalisation : Francis et Maryse MENANTEAU Sept.

Visuel non contractuel OFFRES GROUPES & SÉMINAIRES

Le prince Olivier ne veut pas se laver

Séance 1 : 1 ère séance concernant cet album.

Prix de vente : Euros

Et avant, c était comment?

Variante : Accompagnés de leurs parents, la mariée & le marié sont heureux de vous convier à leur mariage et vous invitent

PROCÉDURE POUR LES DÉPLACEMENTS

LES RESEAUX SOCIAUX SONT-ILS UNE MODE OU UNE REELLE INVENTION MODERNE?

01 - BRIGITTE, Battez-vous

Bienvenue - Welcome. Parc de Nature et de Loisirs en Berry

Mademoiselle J affabule et les chasseurs de rêves Ou l aventure intergalactique d un train de banlieue à l heure de pointe

OLIVER L ENFANT QUI ENTENDAIT MAL

S ickness Impact Profile (SIP)

V3 - LE PASSE COMPOSE

Questionnaire ERASMUS

Je les ai entendus frapper. C était l aube. Les deux gendarmes se tenaient derrière la porte. J ai ouvert et je leur ai proposé d entrer.

Les contes de la forêt derrière l école.

New Famille Abgottspon-Schell

Quelle journée! Pêle-mêle. Qu est-ce que c est? DOSSIER Écoutez les phrases. Écrivez les mots de la page Pêle-mêle que vous entendez.

Dis-moi ce que tu as fait, je te dirai qui tu es 1

Rapport de fin de séjour Mobilité en formation :

MENU. Chacun de vos événements est essentiel.

Sommaire. 1ère Partie: L analyse. 2ème Partie: Le concept. 1. Etude du rosé et de la concurrence. 2. Etude du Bordeaux rosé 3.

Plein Ciel Hôtel d altitude -1800m

Activités autour du roman

AGNÈS BIHL, Elle et lui (2 14)

Liste de vérification des exigences Flexfone

Où en sommes-nous? Dans ce document, le genre masculin est utilisé comme générique, dans le seul but de ne pas alourdir le texte.

La téléassistance en questions

Organisation de dispositifs pour tous les apprenants : la question de l'évaluation inclusive

TOUT SAVOIR SUR LES DEPLACEMENTS DES PATIENTS AVEC LEUR MATERIEL

Ça me panique, pas question de le nier. Mais c est ma seule carence, le dernier point encore sensible entre elle et moi, ce fait que, dès qu elle

Indications pédagogiques C3-15

Épreuve de Compréhension orale

THE FRENCH EXPERIENCE 1

Après votre chirurgie à la rétine

Compte rendu : Bourse Explora Sup

FAites de Votre événement une AVeNture résolument différente

Le conditionnel présent

L électricité intelligente, c est maintenant.

Carnet de stage. en vue de l obtention du certificat de culture générale. Domaine socio-éducatif. Nom :... Prénom :... Classe : 3...

LEARNING BY EAR. «Les personnes handicapées en Afrique» EPISODE 10 : «L histoire d Oluanda»

Convention Foyer des Jeunes Travailleurs Institut de Formation de l Artisanat

INFORMATIONS UTILES À DESTINATION DES ÉTUDIANTS VENANT À MALTE ET GOZO POUR APPRENDRE L ANGLAIS

PROGRAMME GÉNÉRAL. VENDREDI 27 MAI Accueil des chœurs participant au concours international Soir : Concours International : Programme imposé

Adopter une attitude adaptée à la situation : Langage et paralangage (notions étudiées dans le chap 1)

Exercices Objectifs Points obtenus

Catalogue des nouveautés du printemps 2014

TECHNOLOGIES DU DÉVELOPPEMENT DURABLE CANADA Politique de remboursement des frais de déplacement et d accueil

Interview de Hugo, coordinateur de l espace de coworking de La Cordée Perrache (Lyon)

UN PORTAIL DE STYLE DE VIE DÉDIÉ AUX VOYAGES À TRAVERS LE MONDE

Les transports en commun Vocabulaire Mots 1

VISITE DE L EXPOSITION AU THÉÂTRE DE PRIVAS :

Un été à Paris. Activités. Corrigés

L enfant du toit du monde

Lorsqu une personne chère vit avec la SLA. Guide à l intention des enfants

Réceptions. Le Phare des Baleines. Océan Authentique. Séminaires. Vos événements au bord de l océan. Professionnel. Conférences. Réunions de travail

25 stratégies efficaces pour enfin tenir vos résolutions du Nouvel An

Recommandez Sunrise. Un partenaire de confiance.

Utilisez les mots-ressources pour identifier les parties de la tête selon les numéros.

LA E-REPUTATION LES SITES D AVIS CLIENTS. Mardi 25 mars 2014

Si vous aviez une voiture, que cela changerait-il dans votre vie?

La petite poule qui voulait voir la mer

SUIVANTE! FARCE SATYRIQUE

DOSSIER DE SPONSORING

Ministère des Affaires étrangères et européennes. Direction de la politique culturelle et du français. Regards VII

PRÉSENTE. Alimentée par GUIDE DES COUREURS

Newsletter Saison 2013/14

AVERTISSEMENT. Ce texte a été téléchargé depuis le site. Ce texte est protégé par les droits d auteur.

Communiqué de presse gratuit : écrire, publier et diffuser gratuitement son communiqué de presse.

Marseille et la nuit européenne des musées Exploitation pédagogique et corrigés

Merci de lire ce merveilleux magazine. Romane M. directrice du magazine.

des Anciens de la Cité

Transcription:

L essentiel de la semaine en un coup d œil Après l échec bulgare, le passage de la frontière turque est tendu. Trois contrôles sont nécessaires et selon les rumeurs les turcs ne rigolent pas. Angoissés, nous stoppons la voiture. Les douaniers prennent nos clefs et nous demandent d ouvrir les portes. Le responsable prend position au volant et subitement explose de rire en s écriant : «Super! Great car!». Même le directeur se déplaça pour admirer Ginette. Hoş geldiniz! L'anecdote «You have passports, the car also has a passport» nous explique sèchement le douanier. A la frontière bulgare, nous découvrons que ne n avons pas l original de la carte grise de Ginette. Cette erreur stupide nous coûte cher puisque nous avons été obligés pour la première fois de rebrousser chemin. Le pire c est que le douanier n a même pas lâché un sourire à Ginette qui est repartie toute peinée en direction de la Roumanie. La galère Un article sur nous Vidéo Paris-Istanbul Carnet de route (Bucarest - Istanbul) Nous quittons Bucarest l esprit léger. La journée qui commence rappelle les airs de vacances où le vent chaud ébouriffe les cheveux. Dans deux jours nous serons en Bulgarie et dans la voiture nous débattons des deux ITInéraires qui s offrent à nous : rejoindre la côte en passant par la station balnéaire de Constanța ou longer la frontière bulgare sur de petites routes de campagnes. Notre quête d aventures nous fait pencher pour la dernière option ; moins de touristes et plus d authenticité. Après tout, nous longerons la mer Noire pendant près d un mois quand nous serons en Turquie Dernier reportage La plupart des villages que nous traversons ne figurent pas sur la carte. Certains sont uniquement habités par les Roms. Dans ce pays qui les exclut, ils ont construit leurs maisons à l écart. Le contraste avec les villes roumaines est frappant, ici les charrettes remplacent les voitures. La recharge de Ginette s annonce difficile. Dernier portrait

La nuit tombant, nous inspectons les environs à la recherche d une maison qui nous interpelle. Là-bas, assis confortablement sur le seuil de leur maison, trois anciens papotent doucement. Enthousiastes, nous les abordons équipés de notre prise électrique mais aucun ne parle anglais. Après des échanges de rires confus et de gestes divers, ils finissent par comprendre notre problème mais ne semblent pas pouvoir nous aider. Malgré tout, ils nous conseillent de nous rendre un peu plus loin et de frapper à la porte de la dernière maison du village. La particularité de ce voyage est de ne jamais savoir chez qui nous sonnons. Vont-ils être accueillants? Pourront-ils nous comprendre? A ce petit jeu, il nous est arrivé un peu plus tôt dans la journée de rencontrer trois personnages bien imbibés de liqueur. Pendant près d une heure, nous étions bloqués avec eux, bien obligés à écouter en boucle les quelques bribes de français qu ils connaissaient : «Parlez-vous le français?», «Charles de Gaulle!» ou encore «Sur le pont d Avignon on y danse». Dans la dernière maison du village, l atmosphère est tout autre. Depuis la route, nous apercevons Marianna et Aurel qui travaillent dans leur jardin. Comment expliquer qu en 5 minutes à peine nous voilà assis à leur table, nos bagages dans une chambre à l étage, savourant une ratatouille maison et du fromage de chèvre? Le naturel de leur hospitalité est contagieux et nous nous sentons vite à l aise. Ginette y est sûrement pour quelque chose, voir des voyageurs en voiture électrique jusqu en Iran n est pas courant mais cela n explique pas tout. Marianna et Aurel sont très ouverts sur le monde, d ailleurs leur fille, médecin, a vécu deux ans en France et travaille actuellement au Luxembourg. Dans leur bibliothèque trône un des livres préférés de Marianna, «L usage du Monde» de Nicolas Bouvier dans lequel il raconte son périple en voiture de Genève jusqu au Khyber Pass, dans les années 50. Au cours du repas, nos échanges sont interrompus par une coupure de courant. Inquiets et gênés, nous proposons de débrancher Ginette mais Aurel ne veut rien entendre, il semble plus contrarié par l efficacité de son réseau électrique que par la mise en route de son générateur. Malgré les 7 coupures de courant tout au long de la soirée, Ginette chargera jusqu au bout! Au matin, après nous avoir offert un petit déjeuner copieux, il est temps de faire nos adieux à ce couple attachant. Sur le départ, Marianna nous raconte en riant aux éclats son rêve de la veille : nous y étions les acteurs principaux jouant le rôle de tueurs en série prêts à la découper dans son sommeil. Prochaine étape : la Bulgarie. Varna semble être le meilleur point de chute pour continuer notre route vers Istanbul. Le guide décrit ses quartiers animés, sa plage longue de 8km et ses thermes romains. Sans interviews prévues pendant cette semaine, nous nous y voyons déjà! L arrêt au poste de douane nous apparaît comme une formalité malgré l antipathie du douanier. Mais très vite, l entretien prend une tournure fortement désagréable. Nous n avons pas l original de la carte grise Par miracle, aucun douanier ne nous l avait demandée précédemment. Pourquoi n avons-nous pas vérifié les documents de la voiture? Abattus par cette erreur stupide, nous tentons malgré tout de faire changer d avis le douanier et lui expliquons le but de notre voyage. Pour toute réponse, il nous indique sèchement le chemin inverse nous contraignant à faire demi-tour et attendre patiemment l envoi de la carte grise par courrier.

Nous expliquons la situation à Roy, notre interlocuteur chez Mia, qui part sans tarder la chercher dans ses locaux. En attendant, nous nous rendons dans un hôtel où nous enchainons les parties d échecs d un air moribond. Ecrire nos articles nous remonte un peu le moral. Deux jours plus tard, l arrivée du coursier nous apparaît comme une bénédiction. A peine l avis de réception signé, nous lançons nos bagages dans le coffre, prêts à prendre la route. Cette fois ci, la tension monte à mesure que nous nous rapprochons de la douane. Premier point rassurant, notre cher douanier n est pas là. A sa place, nous sommes reçus par un grand sourire intrigué. L homme nous pose mille questions sur la voiture, vérifie rapidement que nos papiers sont en règle et nous fait signe de passer en riant. Un véritable soulagement! Avec le retard accumulé, nous nous imposons de quitter la Bulgarie au plus vite, en deux arrêts seulement. Le premier à Varna, dans un petit hôtel central et le second à Lozenets, un petit village en bord de mer. A Lozenets, toute la côte est soulignée par de grands blocs aménagés en appart-hôtel pour accueillir les touristes à la belle saison. Déserté en avril, le village a un air désolé et triste. Pour nous, il n est pas question de dormir une nouvelle fois à l hôtel. Un peu décontenancés, nous apercevons au loin une des rares maisons habitées. Nous y sommes accueillis par Plamon, un petit monsieur rond à la barbe blanche et aux yeux rieurs. Une fois la voiture branchée, Plamon entreprend de discuter avec nous mais ses trois mots d anglais l en empêchent. Aucun problème, il dégaine sans attendre son téléphone et appelle ses amis anglophones. Les minutes suivantes, nous échangeons dans nos mains le téléphonetraducteur pour lui expliquer que nous souhaitons passer la nuit au village en attendant que la voiture charge. Assez rapidement, certains signes nous font comprendre que Plamon désire nous aider. Dès qu il entend la traduction, il se met à rire et emploie le seul mot bulgare que nous sommes arrivés à comprendre «Sympatich!». A l autre bout du fil, nous comprenons que Plamon ne pourra pas nous loger chez lui mais qu il a imaginé un plan exprès pour nous. Il a dans le village un ami hôtelier et, ayant compris que nous disposions d un budget réduit il s est arrangé pour nous y héberger gratuitement. L affaire validée, Plamon nous emmène là-bas en voiture et programme de venir nous chercher le lendemain matin à 7h pour récupérer Ginette. A l hôtel, Plamon nous présente Aman, le gérant, fumant en continu sa cigarette électronique. Les deux compères nous montrent notre chambre en déclarant chaleureusement : «No budget for you!». Non content de leur geste généreux, Plamon nous propose d aller acheter des pizzas et des bières pour notre dîner et s en va les commander sans attendre la réponse. Dans cet hôtel en construction, la ville, en apparence si triste, prend un tout autre visage. Dans les chambres, les ouvriers logés parlent fort, regardent la télé à s éclater les tympans et font claquer les portes. Au rez-de-chaussée, nous retrouvons Aman dans une ambiance plus tranquille. Avec lui, nous découvrons l application «Google Translator» du Bulgare à l Anglais. L application n est pas encore au point entrainant à chaque phrase des fous rires interminables. Le pauvre Aman, s est retrouvé à nous dire «I am going to sleep, I am tired babe» alors qu il s excusait simplement de ne pas avoir eu le temps de se raser. Les traducteurs virtuels ont encore du travail!

Après une bonne nuit de sommeil et avoir remercié nos hôtes, nous reprenons la route. Une dernière recharge nous retient avant de franchir la frontière turque. Installés depuis 5 heures dans un petit restaurant familial bulgare, la gérante nous présente à notre plus grande surprise une note astronomique. Celle-ci veut nous faire payer 10 euros d électricité pour Ginette sans même nous en avoir parlé. Vainement, nous tentons de lui expliquer que le coût de l énergie est bien plus faible, qu elle nous vole! Mais son visage fermé nous fait comprendre que ne nous n arriverons à rien. Sur cette note amère, nous rejoignons la Turquie sans encombre. Nous arriverons à temps pour nos rendez-vous à Istanbul. Le 30 au matin, nous avons prévu de présenter ITI devant une classe d un lycée français et le 2 mai, nous rencontrerons les fondateurs d une association (CISST) luttant pour les droits des prisonniers. Mais Istanbul est encore loin et nous devons trouver un logement. Une petite maison proche de la route nous attire. A notre arrivée, de grands cris intimidants jaillissent de la maison. Un homme et une femme apparaissent sur le seuil. Nous comprenons que nous les dérangeons en plein repas mais avec une simplicité étonnante l homme saisit notre câble et le branche à une prise. Puis, chacun retourne à son affaire. Nous nous réfugions dans la voiture jusqu à l arrivée de Burcu de retour de son travail. Celle-ci parle anglais : l homme est son père et la femme sa grand-mère. Une fois déchaussés, elle nous invite à entrer. L hospitalité turque est chaleureuse, à tel point que nous avons le sentiment de faire partie de leur famille. Nous partageons leur repas composé d un nombre incalculable de plats, participons à nourrir poules, dindons et canards et nous rendons finalement chez leurs voisins pour partager un «çay» 1. Le lendemain, nous avons même emmené la grand-mère de Burcu chez le médecin, situé sur notre chemin. Quelques heures après l avoir déposée, nous arrivons à Istanbul émerveillés par les mosquées et le dynamisme qui y règne. Tout proches du but, nous sommes surpris par son immensité et contraints de nous arrêter 30 minutes pour ne pas tomber en panne sèche. Un restaurant de kebab fera très bien l affaire! Officiellement 15 millions d habitants ont été recensés mais les Stambouliotes parlent plutôt de 20 millions. Dans cette ville chargée d histoire, nous sommes reçus pendant une semaine dans un lycée français situé dans le département de Kadiköy, sur la rive asiatique. De nombreux rendez-vous nous y attendent : rencontre du fondateur de CISST, d un ex-prisonnier et d un activiste pour le droit des Roms. Un grand merci à nos partenaires

La photo de la semaine Découvrez, écrivez et partagez les initiatives qui inspirent le monde Sur Dailymotion Sur notre site Sur Facebook Sur L'Express Sur Nova Sur Youphil