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Transcription:

Hiver 2010 L APPROCHE DIAGNOSTIC DE SHUR-GAIN: pour des qui rapportent! Nos réalisations en 2009 et notre engagement pour 2010. Projet MPR Les meilleures pratiques d alimentation des reproducteurs : la suite! Porc à l engrais, coûts d alimentation sous surveillance. Mise à jour en santé porcine.

Renald Mercier, agronome Directeur, production porcine Shur-Gain Québec COUP D ŒIL HIVER 2010 ÉDITORIAL Nos réalisations en 2009 et notre engagement pour 2010 Inutile de vous rappeler combien le contexte est difficile depuis un bon moment pour vous, producteurs et productrices de porcs. L application du nouveau modèle ASRA, entraînant une diminution de près de 11,00 $/porc pour un naisseur-finisseur, et le prix du porc très bas tout au long de l année 2009 ne vous ont pas facilité la tâche. Au contraire! L approche diagnostic : pour un plan d action efficace On s attendait à ce que la situation soit très difficile et c est pour cela que dès le début de 2009, l équipe Shur-Gain s est engagée à accompa gner les producteurs dans une approche diagnostic de leur entreprise. En d autres mots, Shur-Gain a mis à votre disposition une méthode simple et structurée afin de vous aider à dresser un portrait actuel de votre entreprise. L objectif ultime est de cerner les faiblesses et de mettre en place un plan d action rapide pour les corriger. Que l on aime ou pas, comme producteur, on n a pas le choix si l on veut récupérer une partie ou la totalité des pertes engendrées par ces compressions. Il faut s attaquer de front aux éléments clés qui nuisent à la profitabi lité. Une chose est certaine, l équipe Shur-Gain a l expertise et les outils pour vous aider dans cette démarche. «WATSON se veut un allié fiable, prêt à vous aider à PLANIFIER STRATÉGIQUEMENT vos affaires et à vous fixer des objectifs précis.» 0,78 $/porcelet. Le deuxième projet, dans le secteur des truies avec le programme MPR, a permis de générer des économies de 3,50 $/truie. De plus, d autres éléments clés de ce programme seront prochainement présentés et continueront d améliorer les marges bénéficiaires. Ce qui s en vient pour vous en 2010! Vous connaissez déjà WATSON dans sa version originale, n est-ce pas? Un outil exceptionnel de gestion et de résolution de problèmes qui vous permet de mieux comprendre les facteurs limitant la rentabilité de votre élevage. En tenant compte de la nutrition, de la santé, de la génétique, des bâtiments et de la régie propres à votre élevage, Watson vous aide à déterminer les domaines dans lesquels vous pourriez faire les améliorations les plus rentables. Des solutions qui rapportent Par ailleurs, par ces temps difficiles, les producteurs doivent compter sur des entreprises qui s engagent dans la recherche et la création de nouvelles solutions qui amélioreront la marge bénéficiaire des fermes porcines. Encore une fois, Shur-Gain a rempli ce mandat en 2009. Deux importants projets de recherche ont entraîné un transfert technologique concret pour nos clients. Le premier projet, le programme alimentaire pour porcelets Impact 4e, a permis d améliorer le GMQ de 20 g/j (ou de 1 kg/49 j) et la marge de VOUS AVEZ DES COMMENTAIRES OU QUESTIONS? CONTACTEZ-NOUS : Alain Lafortune, Shur-Gain, 450 799-5011; alain.lafortune@nutreco.ca WATSON se veut un allié fiable, prêt à vous aider à planifier stratégiquement vos affaires et à vous fixer des objectifs précis. Suivez de près nos prochaines communications puisqu il y aura de grandes nouveautés concernant cet outil unique. Ce qui s en vient ne pourra que vous impressionner!

ARTICLE TECHNIQUE Francis Simard, agronome Directeur nutrition et développement, production porcine Shur-Gain Québec Projet MPR la suit Lors de la dernière édition, nous avions discuté des besoins en vitamines et minéraux des truies, ainsi que de l alimentation à la dérobée des porcelets. Les meilleures pratiques dans l alimentation des reproducteurs Évidemment, le projet MPR s est également attaqué aux besoins en acides aminés des truies en lactation. Premièrement, il est important de préciser que les besoins en acides aminés d une truie en lactation sont déterminés par deux facteurs : 1. Les besoins d entretien de la truie : ce dont elle a besoin pour vivre. Dans le cas d une truie en lactation, cette partie du besoin est faible. 2. Les besoins pour la production laitière : ce dont elle a besoin pour produire le lait consommé par les porcelets. Pour une truie en lactation, ce facteur compose la majeure partie du besoin total. Comment détermine-t-on la production laitière d une truie? Comme on ne trait pas les truies, la façon de déterminer la production laitière de cet animal passe par l évaluation du gain de portée. Très simplement, le gain de portée est la différence entre le poids de sevrage et le poids de naissance que l on multiplie par le nombre de porcelets sevrés, puis qu on divise par l âge au sevrage. À titre d exemple, prenons la situation suivante : 10,5 porcelets sevrés, poids de sevrage : 6,5 kg, poids de naissance : 1,4 kg, âge au sevrage : 19 jours. Le calcul est le suivant : 6,5 kg 1,4 kg = 5,1 kg 5,1 kg x 10,5 porcelets sevrés = 53,6 kg 53,6 kg/19 jours au sevrage = 2,82 kg/j Niveau de lysine (%) Le gain de portée indique que la portée grossit en moyenne de 2,82 kg/j. Comme cette croissance provient de la consommation de lait des porcelets, il est possible de transformer ce gain de portée en production laitière et ainsi déterminer les besoins quotidiens des truies en acides aminés, et plus spécifiquement en lysine, nécessaires à la production de ce lait. Comme le démontre le tableau 1, le besoin en lysine des truies en lactation est directement lié à la vitesse de croissance des porcelets sous les mères. Tableau 1 Besoin en lysine des truies en lactation en fonction du gain de portée des porcelets 200 180 160 140 120 100 2,00 2,25 2,50 2,75 3,00 3,25 3,50 Ainsi, chaque augmentation du gain de portée de 1 kg/j nécessite une consommation supplémentaire de lysine par la truie de 57 %. Il est donc primordial de connaître le gain de portée des porcelets de notre ferme, car il nous permet d établir le besoin quotidien des truies en acides aminés. Il est important de noter que si les besoins ne sont pas comblés par l alimentation, la truie puisera dans ses réserves corporelles. Sa production laitière sera touchée et elle subira en plus une perte de poids. Lorsque cette perte de poids est importante et si ses réserves sont déjà compromises, les rendements relatifs à la reproduction et à la longévité diminueront. Le gain de portée est d autant plus intéressant puisqu il permet d évaluer la capacité des truies à sevrer des porcelets et à produire du lait. Il s agit d un critère de rendement qui devrait faire partie de l évaluation de chaque maternité. Gain de portée (kg/j)

ite L autre point à considérer dans l évaluation de l aliment lactation est la consommation moyenne quotidienne des truies durant toute la lactation. On ne le répétera jamais assez, il est impératif de tout faire afin de maximiser la consommation des truies en lactation. Pour y arriver, il faut mesurer et «challenger» les truies. C est en mesurant que vous allez pouvoir évaluer la courbe d alimentation ainsi que la quantité totale de nourriture consommée par vos truies. Vous pourrez ensuite comparer les résultats et les objectifs à ceux obtenus par d autres troupeaux. C est également en essayant différentes courbes d alimentation en lactation que vous allez connaître la capacité de vos truies à consommer de la moulée durant la lactation. Sans entrer dans les détails, lors de l évaluation de la consommation des truies, il est également important de considérer les paramètres qui peuvent l influencer. Par exemple : la quantité de moulée servie en gestation, la préparation de la cochette, la température des chambres de mise bas, la consommation d eau, le nombre de repas par jour, etc. De plus, la connaissance et la maximisation de la consommation des truies en lactation permettent de préciser la quantité d acides aminés nécessaire à la moulée afin de répondre aux besoins des truies, et ce, à moindre coût. En résumé, afin de bien évaluer les besoins de vos truies en lactation, il y a deux choses à connaître : 1. Le poids de sevrage des porcelets 2. La consommation moyenne de moulée des truies en lactation Top Dressing Truie XP, qu en est-il? Le supplément Top Dressing Truie XP permet de répondre aux besoins des truies qui, avec la moulée seulement, n optimiseraient pas leur rendement. Ainsi, un projet de recherche nous a permis de démontrer que les truies qui n atteignaient pas un seuil critique de consommation obtenaient un bénéfice de l utilisation du Top Dressing Truie XP par une réduction de la perte de poids et une augmentation du gain de portée des porcelets. Ainsi, à l intérieur d un troupeau mature, les truies de première parité devraient toujours en recevoir compte tenu de leur capacité inférieure de consommation de moulée par rapport aux truies adultes. De plus, les truies ne consommant pas suffisamment à un moment stratégique de la lactation devraient en consommer également. Finalement, je vous incite à peser vos porcelets au sevrage ainsi que votre moulée lors de la période de lactation. Ainsi, vous pourrez faire une bonne analyse de votre alimentation en lactation. De plus, je vous suggère de valider votre stratégie d administration du Top Dressing Truie XP. Pour vous aider avec ces différentes suggestions, je vous invite à consulter votre représentant Shur-Gain qui saura bien vous guider dans le cadre de cette démarche. Erratum Alimentation à la dérobée Lors du dernier numéro, le tableau 1 qui présentait les résultats de l alimentation à la dérobée contenait certaines erreurs. Vous trouverez ci-dessous le tableau exact qui démontre que l alimentation des porcelets sous les mères, une semaine avant le sevrage, permet d augmenter le poids à la sortie de la pouponnière de près de 1 kg, moyennant un coût d alimentation supplémentaire inférieur de 0,08 $/porcelet. Nous nous excusons de l ambiguïté ainsi causée. Tableau 1. Effet de l alimentation à la dérobée sur la croissance post-sevrage des porcelets Contrôle Délice 4e P Poids de sevrage 6,02 6,08 P > 0,10 Poids 1 semaine (p.s.) 6,56 6,66 P > 0,10 Poids 5 semaines (p.s.) 19,99 20,88 P < 0,004 Consommation sous la mère (g) 55 Coût ($/porc) 0,077 $

Chantal Simoneau, agronome, MSc. Conseillère en Nutrition porcine ARTICLE TECHNIQUE Porc à l engrais, coûts d alimentation sous surveillance! Les prix des ingrédients sont élevés tandis que le prix du porc tarde à remonter. Ce contexte économique difficile exerce une énorme pression sur la rentabilité des entreprises porcines. Comment réduire davantage vos coûts d alimentation? Réduire les coûts d alimentation, c est plus complexe qu on pourrait le croire! Il ne suffit pas d utiliser des moulées moins chères. Cette méthode pourrait réduire la profitabilité de votre entreprise. La solution : ajuster les aliments pour obtenir des rendements qui maximiseront la marge par porc vendu. Bien des facteurs ont une incidence sur le coût d alimentation. Mais par où commencer? La première étape est de vérifier le programme alimentaire actuel de votre engraissement. Il doit être adapté à la génétique du troupeau, à vos conditions d élevage et à votre style de gestion. Un programme alimentaire non adapté à votre ferme est moins rentable et ne permettra pas d obtenir des rendements optimaux. Par exemple, si vos porcelets sont plus lourds à l entrée parce qu ils sont sevrés plus vieux, on pourra ajuster les phases de poids du programme pour mieux répondre aux besoins ou, le cas échéant, changer l aliment de départ. Le respect des phases de poids du programme alimentaire est primordial. On doit y porter une attention particulière et s assurer que tout le personnel comprend son importance. Un aliment de finition donné à des porcs trop légers augmentera la variation des poids et l expédition s étalera sur une plus longue période. Programme optimal et phases de poids respectées. Que faire ensuite? Le niveau énergétique des aliments est un élément dispendieux dont il faut se préoccuper. Est-ce que des aliments à densité énergétique plus basse permettraient des économies? Afin de pouvoir répondre à cette question, vous devez estimer la marge par porc qui sera générée par un tel programme. Pour ce faire, en utilisant Watson, nous avons comparé les rendements zootechniques et économiques de porcs nourris avec des aliments à différents niveaux d énergie (Tableau 1). Les rendements obtenus étaient prévisibles : les aliments à densité énergétique inférieure ont généré une conversion alimentaire plus haute, tandis que les aliments à haute concentration énergétique ont réduit la conversion alimentaire (2,63 comparativement à 2,54). Cependant, à un coût moyen supplémentaire de 21,00 $ par tonne d aliment pour tout l élevage (Tableau 1), il est difficile de récupérer ces coûts uniquement par une meilleure conversion alimentaire. D ailleurs, la marge par porc est supérieure de 1,43 $ pour les aliments à basse énergie, comparativement à ceux à haute énergie. Pourtant, la conversion alimentaire est plus élevée de 0,09! Tableau 1. Influence de la densité énergétique sur les paramètres technico-économiques. Gain Moyen Quotidien Conversion Alimentaire Coût moyen des aliments Marge/porc vs Basse Energie Basse Énergie 882 2,63 304 $ 0,00 $ Énergie Intermédiaire #1 885 2,61 309 $ -0,41 $ Énergie Intermédiaire #2 882 2,59 313 $ -0,86 $ Haute énergie 882 2,54 325 $ -1,43 $ * Programme alimentaire 3 phases : ces données s appuient sur le prix des ingrédients au début novembre 2009, aliments en comprimés, prix du porc 1,00 $/kg Dans le contexte actuel, le coût élevé des aliments, le prix du porc peu élevé et des aliments à basse énergie vous permettront de diminuer le coût d alimentation tout en augmentant la marge par porc. On ne peut plus fonder nos décisions uniquement sur des critères individuels de rendement et sur le coût par tonne des aliments. La rentabilité de l entreprise est assurée par la marge par porc. Tout doit être mis en œuvre pour estimer correctement cette rentabilité et l augmenter. Des occasions se présentent? Parlez-en à votre conseiller en nutrition Shur-Gain. Il vous appuiera dans votre démarche en utilisant des outils uniques tels que Compiporc, Watson et Rentaporc. COUP D ŒIL HIVER 2010

D re Marie-Claude Germain Vétérinaire COUP D ŒIL HIVER 2010 SANTÉ Mise à jour en santé porcine Le virus SRRP et le Mycoplasma Hyopneumonia (pneumonie enzootique ou MHyo) ont une incidence importante sur les rendements technicoéconomiques des élevages porcins. Les sujets d actualité discutés dans cet article seront : l évaluation des filtres d air pour prévenir la contamination SRRP et MHyo et l évaluation de la transmission sur de longues distances du SRRP et du Mycoplasma Hyopneumonia. Évaluation des filtres d air pour prévenir la contamination SRRP et MHyo Sur un site de recherche de l Université du Minnesota, le D r Scott Dee et ses collaborateurs ont mesuré l efficacité de deux différents systèmes de filtration d air pour prévenir la contamination SRRP et MHyo de porcs dans différents bâtiments expérimentaux (Tableau 1). Tableau 1. Efficacité de systèmes de filtration d air pour prévenir la contamination SRRP et Mycoplasma Hyopneumonia (MHyo) du porc Filtre Nb de Répétitions SRRP-PCR MHyo Bio essai Camfill MERV 14 5 (14 à 18) 0/85 0/85 n. d. Noveko 5 (14 à 18) 7/85 3/85 0 Aucun filtre 6 (15 à 20) R15 +,- R16 -,+ R17 +,+ R18 +,+ R19 +,+ R20 +,+ Les résultats ont démontré que les filtres Camfill MERV 14 et Noveko ont été efficaces pour prévenir la contamination des porcs contre le SRRP et le MHyo. Des traces du virus SRRP et du MHyo ont été détectées par PCR avec les filtres Noveko. Le PCR détecte le matériel génétique des pathogènes. Puisque les filtres Noveko contiennent un désinfectant, les échantillons positifs par PCR administrés à des porcs sains afin de vérifier si les pathogènes étaient vivants (bio essai) se sont avérés négatifs. Évaluation de la transmission sur de longues distances du virus SRRP et du MHyo Le D r Scott Dee et ses collaborateurs à l Université du Minnesota ont infecté des porcs au SRRP et au MHyo à des fins expérimentales. Des capteurs d air ont été installés à différentes distances (1,7; 2,3; 3,3 et 4,7 km) et dans différentes directions autour de la population infectée afin d évaluer si ces pathogènes pouvaient se transmettre sur de longues distances (Schéma 2). Au cours des journées de prélèvement, des variables météorologiques ont également été évaluées. Schéma 2. Positionnement des capteurs d air L étude a démontré que la propagation aérienne du virus SRRP et du MHyo peut survenir jusqu à une distance de 4,7 km. Certains modèles climatiques tels que les systèmes basse pression, le vent voyageant à faible vitesse et la couverture importante de nuages étaient présents lors des épisodes où les transmissions aérosols sur de longues distances sont survenues. Les travaux de recherche du Swine Disease Eradication Center de l Université du Minnesota nous apportent des réponses aux questions que nous avons concernant la transmission du virus SRRP et du MHyo. Bien que la transmission soit possible sur de longues distances, l application de bonnes mesures de biosécurité s impose sur les fermes afin de prévenir la contamination des élevages contre le SRRP et le MHyo. SG91154 Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 2002. Bibliothèque nationale du Canada, 2002.