PARCOURS PEDAGOGIQUE FICHE DESCRIPTIVE la maison a remonter le temps public CONCERNE École primaire : cycles 1, 2 et 3 objectif L activité a pour objectif de faire découvrir aux élèves différents objets liés à la vie quotidienne des Romains. Conçue de manière volontairement ludique, elle s efforce de leur montrer que les différents objets qu ils trouvent chez eux et qu ils manipulent quotidiennement sont, pour la plupart, très proches de ceux que les Romains utilisaient autrefois. duree 1h à 1h30 selon le niveau de la classe. Le parcours proposé peut s effectuer dans le cadre d une visite autonome dirigée par l enseignant responsable de la classe aidé de ses accompagnateurs. localisation Ce parcours se déroule au 2 e étage du musée. Il s appuie à la fois sur les mosaïques de Saint- Rustice exposées au sol et sur différents objets présentés principalement dans les 4 vitrines verticales (V1 à V4) qui entourent les mosaïques. Les amphores (A) exposées dans la montée d escalier ainsi que le portrait romain (T) qui se trouve à gauche de l entrée de la salle sont également à observer V1 V2 V3 T A MOSAIQUES AU SOL V4 tarif Gratuit. service educatif du musee saint-raymond, musee des antiques de toulouse Anne Dattler, professeur chargé de mission.
preparation de la visite et reservation Pour disposer de la mallette pédagogique correspondant à cette visite en autonomie, vous devez tout d abord réserver en appelant le 05 62 27 49 57. Cette réservation vous donne un accès gratuit au musée pour préparer votre visite et consulter la mallette. Cette dernière se présente sous la forme d une grande boîte en plastique comportant 5 tiroirs. Vous trouverez, dans le premier de ces tiroirs, la présentation du parcours proposé ainsi qu une série de fiches intitulées > Culina : la cuisine > Tablinum : le bureau > Cubicula : les chambres > Balneum : la salle de bain Chacune de ces 4 fiches énumère et commente le contenu des 4 autres tiroirs. À l issue de la visite, merci de vérifier que tous les documents et objets ont été remis dans la boîte. Si vous effectuez cette visite pour la première fois, nous vous proposons une rencontre gratuite avec l enseignant chargé de mission par la DAAC (le calendrier des rencontres programmées est consultable sur le site internet du musée Saint-Raymond à l adresse suivante : http://www.saintraymond.toulouse.fr) PRESENTATION DE LA MALLETTE L enseignant a à sa disposition une boîte plastique composée de 5 tiroirs : elle symbolise une maison (domus en latin) composée de quatre pièces renfermant chacune un certain nombre d objets de la vie quotidienne d aujourd hui. On trouvera ainsi : > 9 objets appartenant à la cuisine, culina en latin. > 9 objets habituellement rangés dans le bureau, tablinum. > 10 objets trouvant place dans la chambre des enfants ou celle des parents, cubicula. > 10 objets contenus dans les tiroirs d une salle de bain, balneum. Parmi les objets de chaque tiroir, la plupart ont leur équivalent dans la civilisation romaine tandis que 2 sont des objets modernes que les Anciens ne pouvaient ni connaître ni utiliser et qui n ont donc pas leur équivalent romain. deroulement possible > L enseignant divisera la classe en 4 groupes et confiera à chacun d eux un des tiroirs de la boîte. Chaque groupe aura pour mission de : - retrouver au 2 e étage l équivalent romain des 9 ou 10 objets modernes mis à sa disposition. - mettre de côté les 2 objets intrus. > Il est conseillé d adjoindre à chaque groupe un accompagnateur : celui-ci sera chargé - de présenter au groupe les différents objets contenus dans le tiroir ; - de guider les élèves les plus jeunes dans leur observation des objets exposés ; - de corriger leurs éventuelles erreurs en lisant les informations contenues dans les cartels. Les élèves lecteurs pourront effectuer l activité de manière plus autonome. > Certains objets, signalés par un astérisque, sont plus difficiles à exploiter que d autres. L enseignant pourra, selon le niveau de sa classe, décider ou non de les distribuer aux élèves. Si les élèves ont des difficultés à retrouver dans le musée l équivalent romain de tel ou tel objet, l enseignant pourra leur donner une photographie de l objet antique à retrouver. > À l issue du jeu, chaque groupe pourra présenter à l ensemble de la classe les différents objets modernes et leurs équivalents romains. Les fiches rangées dans le premier tiroir fournissent à l enseignant quelques pistes de commentaire autour de chaque objet antique.
la maison a remonter le temps tiroir 2 CUISINE - CULINA Le tiroir n 2 comporte 9 objets que l on peut trouver aujourd hui dans une cuisine. 7 de ces objets ont leur équivalent dans la civilisation romaine : Objets modernes Objets romains Une poêle Un poêlon noirci par le feu (Inv. 98.6.12) Une assiette Deux assiettes grises (Inv. 97.2.8) Un verre Un petit gobelet à bec en terre cuite intact (Inv.98.6.9) mais dont la forme est plus éloignée de celle d un verre d aujourd hui est exposé dans une des vitrines. Dans une autre se trouve un gobelet en verre, plus facile à retrouver pour les élèves du fait de son matériau. (Inv. D.78.4.1) * Une tasse Un fragment de tasse (Inv. 97.17.1) permet encore de retrouver la forme arrondie de l objet. Une cuillère Inv. 1879-19 Un couteau Le couteau (Inv. 97.1.3) présenté dans une des vitrines possède un manche en os et une lame en métal. Il est très proche d un couteau moderne type Opinel. Une fourchette Une serviette en papier Une petite bouteille de vin Plusieurs amphores sont exposées dans la montée d escalier. service educatif du musee saint-raymond, musee des antiques de toulouse Anne Dattler, professeur chargé de mission.
Comme les cuisiniers (cocus en latin) étaient en général des esclaves, la cuisine (culina) occupait une place moins importante dans la maison romaine que dans la nôtre. C était le plus souvent une petite pièce équipée d un fourneau, d un évier et probablement d étagères au mur. Le fourneau n avait rien de commun avec nos cuisinières modernes : il s agissait d une construction maçonnée de forme rectangulaire, semblable à une table et dotée d un espace inférieur voûté où l on stockait le combustible. Un petit foyer était allumé sur le dessus et les plats à cuire reposaient sur des trépieds métalliques. Il existait également des grilles. Le dossier «Culina» comporte une planche illustrée que l enseignant pourra montrer à ses élèves : elle donne une idée de ce que pouvait être une cuisine à l époque romaine. La vaisselle Les habitants de Tolosa utilisaient de la vaisselle en terre cuite de plusieurs types : > des vases, noirs ou gris, de forme haute, façonnés par des potiers locaux. > des marmites, poêlons et assiettes à pâte claire et recouverts d un lait d argile jaune qui assurait leur étanchéité. > de la céramique sigillée venue des ateliers de la Gaufresenque et de Montans. > des vases à boire à paroi fine, des coupes et des gobelets à dépression produits par l atelier de Galane. Les amphores La quantité d amphores découvertes sur l emporium de Vieille-Toulouse et Tolosa prouve l importance du commerce du vin aux deux derniers siècles avant notre ère. Celles exposées dans la montée d escalier contenaient sans doute du vin venu d Italie. Elles arrivaient par bateau dans le port de Narbonne d où elles étaient expédiées jusqu à Tolosa. Les amphores ovoïdes à fond plat contenaient, quant à elles, de l huile d olive qui provenait d Apulie ou de Bétique. Une fois vidées de leur contenu, les amphores étaient jetées mais pouvaient également être recyclées et utilisées comme matériau de construction.
la maison a remonter le temps tiroir 3 bureau - tablinum Le tiroir n 3 comporte 8 objets que l on peut trouver aujourd hui sur un bureau. 6 de ces objets ont leur équivalent dans la civilisation romaine : Objets modernes Objets romains Un stylo Un stylet (Inv. 98.6.54) Un bloc de papier * Un tampon encreur Un sceau de propriété au nom de L(ucii) COELI CRISPINI (Inv.29 279) Un trousseau de clés Une clé (Inv. PC1461-1) Une lampe de bureau miniature Une lampe à huile, par exemple celle en forme de canard : Inv. 25 517 * Un verre à l effigie du Stade Un gobelet en verre avec la représentation Toulousain d une course de char (Inv. D.78.4.1) --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Une petite horloge Un cadre photo abritant le portrait Le portrait romain de «Tolosanus» (Inv. 2013.1.1) d un homme On trouvait dans les riches demeures une pièce appelée tablinum. C est là que le maître de maison (dominus) gérait ses affaires et recevait ceux qui venaient lui rendre visite. Le plan cicontre en indique l emplacement habituel. Le materiel d'ecriture Les Romains utilisaient, en guise de papier, des tablettes de cire (l enseignant trouvera dans le premier tiroir de la «maison» un fac-similé de tablette qu il pourra montrer aux élèves.) : de fines planchettes de bois étaient recouvertes de cire sur laquelle on écrivait au moyen de stylets en os ou en bronze. Certains comportaient, à l une de leurs extrémités, une partie épatée qui permettait d effacer. Certains corps de métier, comme les potiers par exemple, utilisaient des sceaux en bronze pour «signer» leurs productions. On les utilisait comme on utilise aujourd hui un tampon encreur. Celui exposé au musée est un sceau rectangulaire muni d un anneau de préhension portant les initiales GEC, à l envers. On peut y lire, sur deux lignes, l inscription suivante : L(ucii)COELI CRISPINI. Le sceau appartenait donc à un certain Lucius Coelius Crispinus. service educatif du musee saint-raymond, musee des antiques de toulouse Anne Dattler, professeur chargé de mission.
Les lampes a huile Les lampes à huile étaient utilisées pour l éclairage intérieur des habitations. Elles étaient le plus souvent en céramique ou en bronze. De forme généralement circulaire ou ovale, leur corps est percé d un trou par lequel on versait l huile. Une de celles exposées au musée se distingue cependant par sa morphologie qui reproduit celle d un canard. (Inv. 25 675) Une anse circulaire, placée à l arrière et parfois perforée, permettait de tenir l objet. Certaines encore pouvaient être suspendues par une chaînette. La fumée s échappait par le bec arrondi placé sur le devant. Les lampes à un seul bec étaient les plus courantes mais il existait également des lampes à trois, cinq ou même huit becs. Dans les pièces de réception, il n était pas rare d en voir plusieurs regroupées sur des lustres. Les lampes étaient lisses ou décorées de motifs géométriques, mythologiques ou de scènes diverses. Gobelet en verre Le musée expose un objet familier célébrant les jeux du cirque : il s agit d un gobelet en verre soufflé (Inv. D.78.4.1) dont le décor, réparti sur trois registres, représente une course de chars dans un cirque. > Sur la partie basse du gobelet, on peut voir un quadrige en plein galop se dirigeant vers la droite. Il est suivi d un second char dont les chevaux sont encore visibles. > Sur la partie médiane, on reconnaît les éléments qui ornaient traditionnellement la spina, petit massif construit au centre du cirque et séparant les deux pistes. Elle supportait plusieurs monuments reconnaissables sur le gobelet : - une colonne terminée par une boule, appelée meta : les chars en compétition devaient contourner cette borne en la serrant au plus près. - un autel qui rappelle le caractère sacré des jeux. - le portique compte-tours, au centre de la composition, avec ses 7 œufs levés. Une autre lampe à huile (Inv.97.2.1) montre ce même portique compte-tours avec, cette fois, 7 dauphins. > Sur la partie haute du verre se développe une inscription dont les fragments, plus nombreux lors de la découverte, avaient permis de lire : «CE[CA]S VA [PY]RAM[E VA]», ce qui signifie : «Vas-y, Gegas! Vas-y Pyrame!». Les deux conducteurs Gegas et Pyrame étaient de célèbres auriges. Les élèves pourront rapprocher un tel objet du mug à l effigie du stade toulousain. Le portrait romain De même qu aujourd hui l on nous prend en photo très régulièrement, les Romains faisaient réaliser leur portrait, le plus souvent en marbre ou en terre. Jusqu à l arrivée de la photographie, il n a probablement jamais existé de civilisation aussi présente à travers le portrait que le monde romain. L usage du portrait était étendu à toutes les provinces de l Empire et dépeignait les hommes de toutes les classes sociales : du sénateur à l esclave, du simple soldat au chef de légion, des hauts magistrats des grandes villes à ceux des petites agglomérations. Outre les portraits impériaux exposés au deuxième étage, le musée présente le portrait d un citoyen anonyme désigné par le terme latin Tolosanus, «le Toulousain». Il s agit d une tête masculine découverte à Toulouse même, sur les bords du canal. C est la plus ancienne représentation d un Toulousain. Le personnage devait sans doute être un citoyen important et sa fortune lui permit de faire appel à un bon atelier de sculpteur. Le matériau utilisé, un marbre blanc venu de Saint-Béat, est de grande qualité. Le bouchon d encastrement situé à la base du portrait, laisse supposer que l individu était représenté en pied. Sa tête devait être recouverte de la toge comme l étaient les statues funéraires qui ornaient les tombeaux des principaux protagonistes des villes romaines
la maison a remonter le temps tiroir 4 salle de bain - balneum Le tiroir n 4 comporte 10 objets que l on peut trouver aujourd hui dans une salle de bain. 8 de ces objets ont leur équivalent dans la civilisation romaine : Objets modernes Objets romains Un coton-tige Un cure-oreille (Inv. 98.6.46) Une pince à épiler Une pince à épiler (Inv. 98.10.120) * Un rasoir Un manche de rasoir en forme d aigle (Inv. 98.6.52) Un peigne Un peigne en os (Inv. 98.4.47) Une barrette Des épingles à cheveux (Inv. 98.6.37) Une palette à maquillage Une palette à fard (Inv. 97.19.3 / 97.1.2) * Un tube de crème Un pot à onguent (Inv. DEL.1897.2) --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Une pince à linge Un carreau de carrelage Les mosaïques de Saint Rustice de salle de bain Une brosse à dents service educatif du musee saint-raymond, musee des antiques de toulouse Anne Dattler, professeur chargé de mission.
Le maquillage se mélangeait dans de petites assiettes, souvent avec la lanoline provenant de la laine de mouton non lavée. Le rouge pour les lèvres et les joues provenait de l ocre, d une sorte de lichen appelé ficus ou de certains mollusques. L eye-liner, préparé à base de suie ou d une poudre faite d antimoine, servait parfois aussi à épaissir les sourcils. Le miroir faisait partie des accessoires essentiels : il s agissait d une feuille de métal hautement polie, ornée souvent au dos. Les coiffures et la barbe Dans le domaine de la coiffure, la mode, comme aujourd hui, non seulement changeait selon les époques mais variait également selon le rang social et l âge. Aux coiffures assez simples de la République succédèrent des coiffures plus sophistiquées, comme en témoignent les portraits ci-après. Pour obtenir des boucles durables, les élégantes utilisaient un sorte de fer à friser, le calmistrum. Il s agissait d un instrument métallique creux en forme de tige que l on chauffait sur des charbons ardents. Des épingles à cheveux, des rubans, des filets et de minuscules peignes permettaient de maintenir les cheveux en place. Les têtes d épingle étaient généralement décorées d un simple bouton en fuseau plus ou moins travaillé ou, plus fréquemment, d une main, paume fermée, tenant entre le pouce et l index, un œuf ou une pomme de pin, symboles d immortalité. On recourait même parfois à des postiches. Ces coiffures se préparaient à l aide de peignes : on en trouvait en ivoire, en corne comme celui exposé au musée, en bronze, en écaille ou même en or. Chez les riches, un poste permanent était réservé au coiffeur (ornator) et au peigneur (pectinator). Les hommes, quant à eux, confiaient l entretien de leur barbe au tonsor. La lame en fer des rasoirs était retenue par un manche en bronze ayant la forme stylisée d une tête de lion, de griffon ou d oiseau : le manche exposé en vitrine, fabriqué en ivoire d éléphant, est ainsi orné d une tête d aigle. Le barbier utilisait une sorte de cataplasme appelé dropax, composés de diverses cires résineuses. Mais on pouvait également utiliser une pince à épiler, forcipes aduncae. La mode de la barbe, d influence grecque, fut véritablement lancée par l empereur Hadrien. Produits dentaires Les Romains ne connaissaient pas la brosse à dents. Ils blanchissaient leurs dents avec des produits abrasifs fabriqués à base de corne ou de coquilles d œuf. Des pastilles parfumées et des bains de bouche à base de vin aromatisé permettaient de masquer la mauvaise haleine. Les mosaiques Parmi les objets enfermés dans le tiroir n 3 figure un morceau de carrelage de salle de bain. Les élèves pourront le rapprocher des mosaïques exposées au deuxième étage. Ces dernières proviennent de la villa gallo-romaine de Saint Rustice situé à 25 kilomètres au nord-ouest de Tolosa. L ensemble décorait une immense salle. On a suggéré qu il pouvait s agir là de l apodyterium (vestiaire) des thermes d une vaste villa. Les artisans mosaïstes ont emprunté leurs motifs à l univers marin : on reconnaît au centre la tête du dieu Oceanus. De fortes chutes d eau se déversent de sa bouche tandis que de ses larges oreilles s échappent des serpents marins. Deux dauphins sortent également des ondulations de sa barbe. On pourra demander aux élèves d observer ou de retrouver ces différents éléments marins.
la maison a remonter le temps tiroir 5 chambre - cubicula Le tiroir n 5 comporte 10 objets que l on peut trouver aujourd hui dans une chambre à coucher. 5 d entre eux appartiennent à une chambre d enfants tandis que 5 se trouveraient plutôt dans celle des parents. 8 de ces objets ont leur équivalent dans la civilisation romaine : Objets modernes Objets romains P A R E N T S E N F A N T S Des cartes à jouer --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Une figurine animalière Des figurines animalières : lion (Inv.25 680) représentant un sanglier aigle (Inv.25 693) panthère (Inv. 25 745) ou sanglier miniature -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- * Un hochet Un hochet en forme de cymbale (Inv. 19 491) --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Un dé à jouer Un dé (Inv. 98.4.36) -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Des ballons de baudruche --- Des aiguilles à coudre Aiguilles à coudre en os --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Un petit sac à bijoux contenant - une bague - bague (Inv.73.3.1) - un bracelet - bracelet en bronze (Inv. 98.6.43) - des boucles d oreilles - boucle d oreille (Inv. 25 134) -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Une grosse épingle à nourrice Une fibule (Inv.98.6.36) pouvant servir de broche -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- service educatif du musee saint-raymond, musee des antiques de toulouse Anne Dattler, professeur chargé de mission.
Les jeux Les enfants les plus petits s amusaient avec des hochets appelés crepundia que l on enfilait sur un fil de fer : on les passait au cou de l enfant pour servir d amulette. Le mot latin est dérivé d un verbe latin (crepitare > crépiter en français) dont les sonorités évoquaient le bruit du hochet. Pour les enfants plus âgés, il existait une grande variété de jouets et de jeux dont certains nous sont encore familiers. Un des jeux de société les plus appréciés était le jeu du latroncule (ludus latrunculorum, «le jeu des petits voleurs») qui comportait plateau de jeu et jetons. C est en quelque sorte l ancêtre de notre jeu d échecs. Les Romains appréciaient également les jeux de dés, passe-temps favori des clients des tavernes et des soldats en garnison. Les figurines animalieres Le monde romain nous a laissé des centaines de figurines d animaux les plus variées. Lorsqu elles sont séparées de leur contexte archéologique, il est difficile de connaître leur destination première. Elles étaient fréquemment le décor d un objet utilitaire, manche d un couteau, poignée d un coffre par exemple. Mais certaines d entre elles pourraient être aussi des objets à part entière avec lesquels les enfants jouaient comme on joue aujourd hui avec des figurines représentant les animaux de la ferme. Une des vitrines en présente un certain nombre réalisé en bronze : - une panthère - un lion - un aigle tenant dans son bec un œuf - un chien occupé à dévorer un lièvre - un sanglier miniature Les bijoux et ElEments de parure Peu de campagnes de fouilles archéologiques portant sur des structures d habitat, de thermes ou de nécropoles romaines, lieux privilégiés pour les objets personnels, ont été jusqu à présent programmées à Toulouse. Les objets exposés proviennent donc de trouvailles fortuites ou sont le résultat de fouilles de sauvetage, par définition partielles et hasardeuses. On sait cependant que les Romains, hommes et femmes, appréciaient beaucoup les bijoux pour lesquels certains n hésitaient pas à dépenser, comme aujourd hui, beaucoup d argent. Les femmes portaient des colliers (monilia) agrémentés ou non de pendentifs, des bracelets confectionnés dans différents matériaux (or, fer, bronze, ivoire, corail, verre ou ambre), des boucles d oreilles (inaures), des bagues ou des diadèmes. Tous possédaient des fibules, broches qui permettaient d accrocher un pan de vêtement. La fibule comportait une épingle que l on piquait dans le vêtement et un fermoir. Formes et matériaux variaient grandement. Travaux de couture Si aujourd hui le tricot ou la broderie sont des passe-temps appréciés (raison pour laquelle des aiguilles ont été mises dans le tiroir de la chambre), la couture était à l époque romaine un travail d esclaves ou d artisans spécialisés dans la confection des vêtements. Le musée expose plusieurs aiguilles à coudre facilement identifiables par les élèves.