Commune de SAINT-JEAN-MIRABEL Note d'enjeux en vue de l'élaboration du Plan Local d'urbanisme Une unité géographique partagée par 3 départements Enjeux transversaux La commune de Saint Jean Mirabel appartient à une unité géographique circonscrite dans un triangle dont les sommets correspondent aux villes de Maurs (Cantal), Figeac et Decazeville (Aveyron). Il s'agit d'un plateau «pris en sandwich» entre le Lot et le Célé. Ce territoire est idéalement placé par rapport aux pôles d'emploi de l'est du département, notamment Figeac, Capdenac et Bagnac sur Célé La proximité de Figeac induit une pression foncière qui se traduit par l'extension des zones pavillonnaires en tâche d'huile. Le positionnement par rapport aux bassins d'emploi proches confère une vocation résidentielle au secteur. enjeux et questionnements La nécessaire prise en compte de l'évolution urbaine de ce plateau situé en périphérie de Figeac, et des influences auxquelles il est soumis. La complexité paysagère des marges du massif central Cette unité correspond à des terrains, très affectés par la tectonique du massif central (plissements, failles, volcanisme, métamorphisme). Il en résulte une grande complexité géologique donnant lieu à de subtiles variations paysagères. Ces communes aux sols variés partagent toutefois : un caractère agricole très prégnant avec prédominance de l'élevage bovin des paysages marqués par la présence de l'eau et le motif de la châtaigneraie une architecture typique de la marge sud du Ségala lotois des volumes simples parallélépipédiques à étage sur rez-de-chaussée, construits avec des matériaux locaux : roche magmatique de couleur roux clair à Saint Jean Mirabel, roche métamorphique foncée dans les autres villages. Les constructions sont généralement couvertes d'un enduit clair. des toits à 4 pans à larges débords couverts de tuiles canal un motif architectural récurrent : la galerie couverte en bois des petites dépendances type four à pain ou séchoirs ou granges proches autour du corps d'habitation absence de clôture pour marquer les propriétés enjeux et questionnements Les paysages sont fortement marqués par l'activité agricole. Comment anticiper leur évolution en évaluant le devenir de l'agriculture locale? L'architecture rurale très typée de ce secteur peut-être menacée par l'activité agricole ou par des poussées pavillonnaires sans lien avec le territoire. Il importe d'en préserver les éléments remarquables et de s'inspirer des formes et des modes d'implantation de la culture bâtie locale pour les nouvelles constructions.
Enjeux territorialisés La vallée du Célé et ses versants Dans la traversée du territoire, elle correspond à la rive gauche du Célé taillée dans des terrains métamorphiques, le lit de la rivière formant limite entre les communes de St Jean Mirabel, Bagnac sur Célé, Linac et Saint Perdoux. Elle présente un profil encaissé avec un versant d'exposition nord très dénivelé, couvert de cépées de châtaigniers. Le caractère des lieux est sauvage, impropre à la construction. L'accès reste difficile depuis le chef lieu de commune mais la vallée bénéficie d'une desserte excellente depuis les autres communes entre Figeac et Bagnac sur Célé. L'ancienne voie ferrée Figeac/maurs/Aurillac se fraye un chemin en pied de coteau et passe en tunnel sous Listours Listours est un éperon rocheux qui brise la linéarité du tracé de la vallée et introduit un peu d'ouverture paysagère. Le fonctionnement à part de la vallée pour la commune de Saint Jean Mirabel l'enclavement relatif du secteur de Listours Enjeux et questionnements Quelle place prend cette portion de vallée dans le projet de la commune? : à ce titre, il importe d'établir une définition claire du devenir de Listours et la vocation récréative qu'il peut prendre à une échelle intercommunale
Les pentes du plateau Saint Jean Mirabel partage avec St Félix un secteur de plateau bordé au nord par le Célé, au sud par le Donazac. La route de Rodez matérialise la ligne de crête et la limite entre les deux communes. A St Jean Mirabel, le plateau présente une exposition globale au nord. Il est animé par les nombreux vallonnements imprimés par les affluents du ruisseau d'engurand, qui se jette lui même dans le Célé sous St Rames. Chaque départ de combe forme une échancrure profonde, colonisée par les boisements et de franchissement difficile. Des difficultés d'accès au coeur de la commune et des liaisons difficiles entre les hameaux de nombreuses fontaines et sources dont certaines sont valorisées par un circuit de promenade les visibilités sur le territoire communal (depuis la route départementale 13) et une exposition qui permet des vues panoramiques lointaines vers le nord Les paysages du plateau sont marqués par l'activité existante et passée d'élevage bovin conduite sur sol acide : exclusivité des pâturages au parcellaire souligné par les barbelés ou par des haies d'arbres à hautes tiges; quelques noyers isolés et bosquets viennent ponctuer les prairies. A Saint Jean Mirabel, l' architecture rurale est représentée par quelques éléments remarquables : domaine des Aubresquies, pigeonnier et corps de ferme à Cirgagnol, corps de ferme à Lasserre... La dénaturation des corps de ferme anciens par des hangars agricoles L'intérêt architectural et le site du domaine des Aubresquiès La topographie a conditionné l'urbanisation répartie ici en 6-7 hameaux et quelques fermes isolées. Les hameaux occupent souvent des balcons présentant une exposition sud et situés en partie supérieure du plateau. Contraint par son site d'implantation, le chef-lieu de commune reste déconnecté du hameau ancien du Périé comme des derniers développements de l'urbanisation : lotissement, équipements publics. Sur le territoire, les zones pavillonnaires se développent par contamination en limite de Felzins et Lunan à Panacard. un chef-lieu de commune au développement compromis par les contraintes de relief et le passage de la route? La silhouette ramassée des hameaux anciens, leur visibilité et leur présence dans le paysage Enjeux et questionnements Il importe de mener une réflexion spécifique sur les abords de la route départementale au droit de st Jean Mirabel et sur le fonctionnement de ce secteur coincé entre le trafic routier et le village ancien. Quel poids, quel rôle peut-on lui faire jouer? Comment l'aménager? La commune de Saint Jean Mirabel doit s'interroger sur le modèle urbain qu'elle souhaite promouvoir et sur la localisation des secteurs à développer. Le développement peut être envisagé dans la partie accessible et équipée du sud ouest de la commune, en confortement des lieux bâtis existants (Panacard, le Périé). La préservation de la silhouette des hameaux constitue un enjeu patrimonial fort dont la prise en compte passe par la protection des premières pentes et, si besoin, par l'étude fine de leur extension
Commune de Saint-Jean-Mirabel contribution du SDAP au point de vue de l'etat dans le cadre de l'élaboration du PLU Les unités paysagères de la commune 1a - Les pentes du plateaux Paysage Visibilité de crête à crête : vue sur Cirganiol Paturages sous Montplaisir Vues panoramiques vers le nord et l'est 1b- Le réseau de ruisseaux affluents du Célé Buron engagé dans la pente d'un vallon 2 - La vallée du Célé et ses versants Ruisseau de croix La vallée vue depuis la route nationale 122 La rivière Célé Une vallée encaissée
LES UNITES PAYSAGERES DE SAINT JEAN MIRABEL Motifs et enjeux paysagers les vues panoramiques vers le nord et l'est depuis les pentes du plateau et chaque lieu habité la silhouette dégagée et ramassée des villages en balcon sur les vallées affluentes du Célé l'intérêt écologique et paysager du réseau hydrographique qui entaille le plateau : ruisseau de Cirganiol, ruisseau de Croix, ruisseau de Pech Merle et ruisseau d'engurand
Typologie d'habitat traditionnel Maison à un niveau sur rez-de-chaussée et comble volume Architecture corps principal de construction comportant un niveau sur caves et un petit espace sous comble réservé au séchage. Premier niveau desservi par un escalier. Silhouette compacte et haute du bâti. emprise du bâti correspondant à un rectangle de forme courte, largeur avoisinant 6m toiture à faible pente (35%) à 4 pans ou deux pans avec croupes, à débords larges (50cm) matériaux murs de moellons de granit ou de gneiss enduits au mortier de chaux coloré par des sables locaux (couleur ocre blond). couverture tuiles canal en terre cuite motifs architecturaux galerie de bois aménagée dans la prolongation du toit, aménagement caractéristique du sud ségala implantation dépendances et annexes de dimensions inférieures à l'habitation, soit accolées, soit groupées autour de la construction principale absence de clôture et implantation en limite des voiries (privées ou publiques) Corps de ferme à La Croix Les Cabrouliès La Neulie Patrimoine architectural diversité des galeries bois localement appelées «plancadou» accolement ou forte proximité des dépendances toitures en tuiles canal à larges débords qui chapeautent les volumes de maçonnerie
Patrimoine agricole... Quelques éléments remarquables buron Sécadou à Lasserre Grange début 20ème aux Brauches Patrimoine et paysages d'eau... Puits au Périé Fontaine à la Neulie Ensembles ruraux et domaines agricoles Lasserre Patrimoine cultuel Pigeonnier Cirganiol Les Aubresquiès Croix à saint Jean Mirabe Tympan sculpté de l'église paroissiale La vayssière