Rapport de fin de séjour universitaire à New York Aout 2014 Mai 2015 Anna Chatelain
Etudiante à l IAE de Lyon 3, j ai réalisé mon année de Master 2 à l université de Baruch College à New York. New York est une ville dont le niveau de vie est élevé mais où la bourse Explora Sup m a permis de réaliser plusieurs choses. I. Vie pratique 1. Loyer Le marché des appartements en location est très rude dans une ville comme NYC. Je m étais renseignée au préalable et je savais qu il fallait que je compte entre $1000 et $1500 si je voulais espérer vivre dans Manhattan. Mes cours ayant eu lieu le soir jusqu à 23h parfois et étant une fille, je ne souhaitais pas être trop éloigné de mon école pour des raisons de sécurité. Après avoir passé une dizaine de jours sur le site Craigslist (l équivalent de Leboncoin aux U.S.) et à visiter des appartements insalubres, j ai finis par trouver une chambre dans un appartement correct en colocation dans un quartier agréable de Manhattan. Cependant, une fois l appartement trouvé, le périple ne s arrête pas la. Comme pour la plupart des appartements à NYC, mon colocataire me demandait 1 mois de loyer ainsi que l équivalent d un mois de loyer pour la caution mais le tout en cash. A ce moment la, on était le 15 aout et les banques étaient toutes fermées en France donc il m était impossible d obtenir près de $2000 en liquide (sans compter que les transfert internationaux prennent toujours plus de temps que les transferts domestique). Heureusement mes parents se trouvaient en France et pouvaient me faire un virement d argent par Western Union, où le transfert d argent est immédiat. Lorsque j étais en fin installée dans mon appartement, j étais soulagée de vivre dans un appartement propre, sans cafards ni souris (très courant à NY) avec un colocataire plutôt normal. 2. Argent Dès mon arrivé à NY, j ai ouvert un compte à la Bank of America (BOA) car BOA est la banque partenaire de BNP Paribas, où j avais mon compte en France. Toutes les transactions entre les banques sont gratuites, ainsi que les retraits dans toutes les agences BOA. En revanche, les frais bancaires sont très élevés : $20/mois et $34/transactions si on est à découvert. J ai très rapidement fermé ce compte la qui était dangereux car il m était difficile de contrôler les virements automatiques entre celui du loyer, du téléphone portable etc. J ai donc demandé à ma banque en France de me délivrer une carte internationale ce qui me permettait de retirer un certains montant en début de mois à la BOA sans avoir de frais. 3. Santé Afin d obtenir le visa, il fallait préalablement soumettre une extension de couverture sociale pour les Etats Unis. J ai souscris au Pack Monde de la SMERRA qui coute 37 /mois et qui permet de prendre en charge la plupart des frais médicaux. Souscrire à une complémentaire santé est fortement recommandé et obligatoire au vu des prix déconcertant des frais médicaux aux Etats Unis.
4. Télécommunication Les forfaits de téléphone sont relativement chers aux U.S. comparé à la France. Pour un smartphone, il faut compter environ $60/mois pour appels et SMS illimités mais seulement 3GB pour internet. Verizon est l opérateur qui détient la majeure partie de la couverture téléphonique. 5. Vie universitaire La vie universitaire aux Etats-Unis n est en rien comparable à la vie universitaire en France et ce, encore plus à New York. Baruch College ne dispose pas d un campus traditionnel américain comme on a l habitude de s imaginer par manque de place. L université est située au cœur de Manhattan et comprend trois bâtiments : 2 pour les classes et 1 pour la bibliothèque. Le rythme scolaire est très différent de celui en France car le master que j ai suivi correspond à un MBA. Aux Etats Unis, pour pouvoir suivre un cursus MBA, il faut pour la plus part du temps avoir 3 à 5 ans d expérience professionnelles. Pour satisfaire les personnes qui travaillent, le MBA peut soit se suivre à plein temps ou à mis temps. N ayant pas la possibilité de travailler à cause du visa, j ai suivi mon master à plein temps. Plein temps signifie 4 cours soit 12 heures par semaines. Les cours durent maximum 1h15 mais demandent énormément de travail personnel. Tous les élèves arrivent préparés en cours. Pour la majeure partie de mes cours, il a fallu que j achète entre 2 à 4 livres par matière. C était la première fois que j ai lu autant de livre en si peu de temps. C est très impressionnant, car lire des livres demande énormément de temps mais je me suis toujours posée la question comment font les étudiants qui travaillent à coté pour lire la même quantité de livre. La dose de travail est très lourde et demande beaucoup d organisation afin de prioriser les taches. Etant donné que les classes ont des petits effectifs, la plupart des cours sont basé sur une discussion de classe entre les élèves et les professeurs à propos d un sujet donné. La participation est très importante et permet de gagner des points. Une fois de plus, c était la première fois que je participais autant en cours depuis que je suis à l université. Les relations professeurs-étudiants sont très informelles. Les professeurs sont disponibles avant et après les cours pour nous aider, que ce soit pour une question en lien avec le cours comme pour nous aider pour d autres devoirs (type mémoire). Les professeurs partagent énormément leurs expériences et leur vécu et essayent d inclure tout le monde dans la discussion. 6. Vie quotidienne Il m a fallu quelques mois d adaptation avant de réellement apprécier la vie newyorkaise. En effet, tout va plus vite à NY : les gens qui marchent dans la rue, les transports en commun, les files d attente dans les magasins etc. Les gens n ont pas de temps à perde. Pendant pas mal de temps j étais suffoquée par ce «speed» constant car même si je n étais moi même pas attendue quelque part, je me pressais constamment. Il faut quelques mois avant de trouver son rythme à soit, entre la vie à l université et la vie de tous les jours. Cependant, ce qui est très pratique à NY c est que tout est faisable en
une journée. Les horaires d ouvertures sont tellement larges qu on a toujours le temps d aller à la gym, d aller faire des courses, d aller boire un verre mais si on en a encore le courage après une journée de travail! NY est une ville où l on apprend à optimiser autant que l ont peut, ce qui justement, est fatiguant. En terme de climat, j ai eu la «chance» de voir NY sous toutes ses facettes. New York est une ville qui vie ses saisons entièrement. Je suis arrivée en aout, où il faisait plus de 35 degrés avec une humidité à ne pas vouloir sortir de chez soit. Lorsque le mois d automne arrive, le paysage change complètement et Central Park devient rouge orangé. L hiver en revanche était relativement long cet année, avec des ressentis -27 C qui nous forcent à rester enfermé chez soit. Et finalement le printemps, qui redonne espoir après un hiver de 4 mois où les températures ne sont pas encore trop élevées. Pour me rendre en cours, je prenais le métro tous les jours. J ai pris un abonnement au mois qui est très cher ($116/mois). Aux Etats Unis il n y a pas de segmentation pour les prix pour les étudiants donc tout est plein tarif. Mes cours ayant lieux le soir, cela me laissait la journée entière pour préparer les cours. Selon mes besoins, je travaillais soit directement depuis la bibliothèque, soit depuis chez moi. Sachant que pour chaque déjeuné à l extérieur il faut compter à chaque fois $10, je faisais en sorte de travailler le maximum chez moi pour limiter mes frais. En terme de nourriture, c est ce qui m a le plus manqué à NY où les produits français sont très limités à cause des restrictions douanières ou simplement hors de prix. En général, je faisais des grosses courses pour le mois dans un supermarché et j achetais les produits frais dans les petits supermarchés de quartier. II. Bilan et suggestions 1. Bilan Ce séjour à l étranger m a permit non seulement d élargir mes horizons professionnels mais aussi de créer un réseau avec les personnes que j ai pu rencontrer à l issu de cette année. Une année scolaire aux Etats-Unis m a donné une nouvelle perspective sur le monde économique et m a permit de comprendre deux modèles économiques complètement différents, à savoir celui de l Union Européenne et le géant mondial que sont les Etats-Unis. Ce séjour m a également fait réaliser les atouts que présente l Europe face à un bloc comme les Etats Unis, ne serait-ce que pour l aspect qualité de vie. L un des plus gros challenge auquel j ai fait face a été celui de rentrer dans mes frais en faisant un compromis sur le logement et sur les autres dépenses quotidiennes à NY. L université d accueil a su très bien nous prendre en charge dès le premier jour. L association des étudiants en échange s est très vite occupée de nous dès notre arrivée et nous a mis en relation avec les autres étudiants internationaux. Avant mon départ, je me suis renseignée auprès des anciens étudiants, afin de connaître quel budget ils avaient alloué à telle ou telle dépenses. Je me suis également renseignée au préalable sur les cours disponibles afin de savoir lesquels seraient les plus intéressants et en lien avec mon cursus scolaire. Avant le départ, j ai rencontré les autres étudiants de Lyon 3 qui
allaient partir avec moi. Nous sommes restés en contact toute l année et parfois nous avions des cours en commun. 2. Suggestions Parmi les différentes suggestions que j ai a apporter à la fois aux futurs étudiants internationaux mais aussi pour moi même si j étais amenée à partir à nouveau à New York, je conseillerai fortement aux étudiants de prendre une location type AirBnb pour les 10 premiers jours afin d avoir le temps de trouver l appartement adéquat. Les loyers sont tellement élevés qu il est important de se sentir bien dans sa chambre tout comme dans son quartier. Beaucoup d autres étudiants avec qui j étais en échange cette année ont pris un appartement pour le semestre complet ou à l année à l avance (trouvé sur internet ou par agence) et qui se sont fait avoir. Effectivement, bien que c est l un des aspect les plus stressant quand on part à l étranger de savoir où l ont va habiter et que les gens ont tendance à se précipiter sur la première opportunités, New York est une ville où tout se trouve tant qu on y met de l énergie. Mieux vaut passer 10 jours à chercher non stop que passer son échange à payer un loyer supérieur au prix actuel, ou à détester ses colocataires. Une erreur que j ai faite au premier semestre est celle d avoir acheté les livres pour les cours avant même le début des classes. En effet, avant de démarrer le semestre, chaque professeur transmet un syllabus à ses élèves en expliquant qu est ce qui sera abordé à chaque cours, le but étant d arriver en cours préparé. Dès le premier cours, il faut généralement avoir déjà lu le premier chapitre (ou 2) du livre requis. Le prix des livres peut aller jusqu à 250$. Mais beaucoup de livres peuvent se trouver sur Amazon ou à la bibliothèque, ou encore même en format Ebook ce qui permet de pouvoir l acheter à plusieurs et partager donc le prix. Conclusion Cette année à New York a été très riche sur le plan personnel comme sur le plan professionnel. En effet, je suis actuellement en stage dans une start-up allemande et je travaille au quotidien avec des équipes multinationales. Je reste à disposition de tout futur étudiant pour de plus amples informations qui souhaite aller faire ses études à New York ou dans le reste des Etats-Unis.