ETUDE D UNE MUTUELLE D EPARGNE ET DE CREDIT EN MILIEU RURAL - CAS DE LA CAISSE OTIV A AMBOHITRIMANJAKA -



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Transcription:

UNIVERSITE D ANTANANARIVO Faculté de Droit, d Economie, de Gestion et de Sociologie Département de Sociologie ETUDE D UNE MUTUELLE D EPARGNE ET DE CREDIT EN MILIEU RURAL - CAS DE LA CAISSE OTIV A AMBOHITRIMANJAKA - RAVELOJAONA Eric Richard Sous la direction du Professeur RAMANDIMBIARISON Noëline DEA (Diplôme d Etudes Approfondies) Séminaire ESPACE FINANCIER ET DEVELOPPEMENT RURAL COEF Ressources Date de soutenance : 05 Mai 2004

SOMMAIRE SOMMAIRE...2 LISTE DES ANNEXES...8 LISTE DES TABLEAUX...9 LISTE DES FIGURES... 10 REMERCIEMENTS... 11 SIGLES ET ABREVIATIONS...12 INTRODUCTION...13 I.Historique de la création des Institutions de MicroFinances...13 II.Présentation du sujet... 14 III.Définition de la problématique de l étude...15 A. Problématique de l adhésion à une Mutuelle d Epargne et de Crédit...15 B.Etude de l impact de la présence d une Mutuelle d Epargne et de Crédit... 16 IV.Méthodologie...17 A.Approche méthodologique générale...17 B.Recherche et analyse documentaire...17 C.Enquêtes orales...18 1.Catégories de populations cibles...18 2.Echantillonnage (Taux = 20 %)... 19 a)echantillonnage auprès des membres de l OTIV...19 b)echantillonnage auprès des non-membres de l OTIV... 31 3.Méthodologie d enquête... 40 a)techniques d enquêtes... 40 b)contact et approche lors des enquêtes...40 c)outils méthodologiques... 40 D.Limites de l étude...41 PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CHAMP D ETUDE : LE RESEAU OTIV ET LA COMMUNE D AMBOHITRIMANJAKA...43 I. Le réseau OTIV... 43 2

A.Statut et structure...43 B. Extension géographique... 43 C.Zones d intervention à Antananarivo... 44 D. Différents produits proposés... 44 1.Epargne... 44 a)epargne à vue...44 b)epargne spécialisée...45 c)epargne à terme... 45 2.Crédit... 45 E.Campagnes de sensibilisation des produits OTIV... 47 II.La Commune d Ambohitrimanjaka... 47 A.Données géographiques...48 B.Données démographiques...48 C.Activités économiques...51 1.Répartition selon les secteurs d activité (par rapport à la population active)...51 2.Répartition selon chaque secteur... 54 a)agriculture... 54 b)elevage... 60 c)artisanat... 63 d)commerce...66 e)etablissements industriels... 66 D.Traits sociologiques...66 1.Respect des traditions... 66 2.Ouverture vers la modernité...68 E.Problèmes rencontrés dans la région... 68 1.Problèmes économiques...68 2.Problèmes sociaux... 68 3.Problèmes fonciers et géographiques...69 4.Problèmes de l agriculture et de l élevage...69 3

DEUXIEME PARTIE : MOTIVATIONS ET BLOCAGES DE L ADHESION A L OTIV 70 I.Analyse préliminaire du profil des membres actuels de l OTIV... 70 A.Catégories...70 1.Répartition... 70 a)tableau...70 b)graphique...71 2.Commentaires... 71 B.Sexe... 72 1.Répartition... 72 a)tableau...72 b)graphique...75 2.Commentaires... 75 C.Localisation géographique...75 1.Répartition... 75 a)tableau...75 b)graphique...76 2.Commentaires... 77 D.Activités... 77 1.Répartition... 78 a)tableau...78 b)graphique...79 2.Commentaires... 80 II.facteurs d adhésion...80 A.Graphique des résultats... 82 B. Explications des résultats... 83 1.Conditions acceptables...83 2.En vue d épargner...84 3.Sécurité de l épargne...84 4

4.Perspective de recours au crédit...84 5.Existence d épargne...85 6.Incitation par d autres membres...85 7.Proximité géographique...85 III.OBSTACLES à l adhésion... 85 A.Graphique des résultats... 86 B. Explications des résultats... 86 1.Absence d épargne...86 2.Utilisation d autres formes d épargne...86 3.Connaissance insuffisante de l OTIV... 89 4.Attente évolution de l OTIV...89 5.Problèmes fonctionnement OTIV...89 IV.ANALYSE DES facteurs d adhésion et de blocage...90 A.Dimensions psychosociologiques autour de l adhésion...90 1.Connaissance de l OTIV...90 a)remarques concernant les sensibilisations des produits OTIV... 91 b)réticence à l égard de la bureaucratie... 92 2.Confiance à l égard de l OTIV... 92 3.Représentations autour du statut de membre de l OTIV... 94 a)etre membre signifie être «riche» ou être «paysan»... 94 b)discrétion à l égard du statut de membre...94 c) Problématique du statut de mutuelle...95 4.Influence de l entourage... 96 a) Influence des parents et amis... 96 b)influence des autorités locales... 96 B. Dimensions socioéconomiques... 97 1. Difficultés financières...98 a)niveau de vie moyen de la population...98 b)difficultés des travailleurs occasionnels...99 5

2.Motivation à l égard de l épargne...99 3.Motivation à l égard du crédit...100 4.Motivation des associations, groupements et collectivités... 102 C. Dimensions pratiques... 103 TROISIEME PARTIE : EVALUATION DE L IMPACT DE LA PRESENCE DE L OTIV AUPRES DES MEMBRES ET SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE...105 I.Impact de l adhésion a l OTIV...105 A.Graphique des résultats... 106 B.Commentaires et analyses des résultats...106 1.Existence d épargne individuelle/familiale...106 2.Possibilité d achat grâce à l épargne...106 3.Amélioration de la gestion du budget familial...107 4.Aucun impact...107 5.Solution face aux dépenses imprévues... 107 6.Sécurité psychologique... 107 7.Perception taux d intérêt...107 II.ETUDE DE LA présence de l OTIV DANS LA COMMUNE...108 A.Impacts directs ou indirects de la présence de l OTIV... 108 B.Perspectives de développement sectoriel apportées par l OTIV...109 1.Motifs de demande de prêts... 109 a)prêts octroyés...109 b)types de projets envisagés... 109 2.Secteurs considérés : commerce, élevage, construction et services...111 3. Secteurs délaissés : artisanat et agriculture...112 a)l agriculture... 112 b)l artisanat...113 C.Perspectives d évolution de l OTIV...114 1.Portées et limites du système de crédit offert par l OTIV... 114 6

a)recours en cas de demande de crédit... 115 b)recours auprès des usuriers... 116 c)recours auprès d autres organismes... 118 d)investissement, échec, argent... 118 2.Dernières tendances : augmentation croissante du nombre d adhérents... 120 CONCLUSION GENERALE...122 SOURCES ET BIBLIOGRAPHIES... 126 ANNEXES 128 FICHE INDIVIDUELLE... 144 7

LISTE DES ANNEXES ANNEXE 1 : ORGANIGRAMME DE L UNITÉ DE PROMOTION DE L OTIV...128 ANNEXE 2 : PIECES A FOURNIR DANS LE DOSSIER DE DEMANDE DE CREDIT 129 ANNEXE 3 : GUIDES D ENTRETIEN AUPRES DES EMPLOYES DE L OTIV... 130 ANNEXE 4 : GUIDES D ENTRETIEN AUPRES DES AUTORITES LOCALES...132 ANNEXE 5 : QUESTIONNAIRE AUPRES DES MEMBRES DE L OTIV... 134 ANNEXE 6 : QUESTIONNAIRE AUPRES DES NON-MEMBRES DE L OTIV...138 ANNEXE 7 : LISTE DES AUTORITES LOCALES ET AUTRES PERSONNES- RESSOURCES ENQUETEES... 141 ANNEXE 8 : LISTE DES EMPLOYES DE L OTIV ENQUETES...142 ANNEXE 9 : PHOTOGRAPHIES...143 8

LISTE DES TABLEAUX TABLEAU 1 : MEMBRES ACTUELS DE L OTIV...19 TABLEAU 2 : ECHANTILLONNAGE PAR TYPE ET PAR SEXE AUPRÈS DES MEMBRES DE L OTIV... 22 TABLEAU 3 : ECHANTILLONNAGE PAR ACTIVITÉS AUPRÈS DES MEMBRES DE L OTIV 25 TABLEAU 4 : ECHANTILLONNAGE PAR LOCALITÉS AUPRÈS DES MEMBRES DE L OTIV 28 TABLEAU 5 : ECHANTILLONNAGE PAR TYPE ET PAR SEXE AUPRÈS DES NON-MEMBRES...31 TABLEAU 6 : ECHANTILLONNAGE PAR ACTIVITÉS AUPRÈS DES NON- MEMBRES DE L OTIV... 34 TABLEAU 7 : ECHANTILLONNAGE PAR LOCALITÉS AUPRÈS DES NON- MEMBRES DE L OTIV... 37 TABLEAU 8 : TYPES DE CRÉDIT PROPOSÉS PAR L OTIV... 46 TABLEAU 9 : RÉPARTITION DE LA POPULATION PAR TRANCHE D ÂGE...48 TABLEAU 10 : RÉPARTITION DE LA POPULATION PAR FOKONTANY...50 TABLEAU 11 : RÉPARTITION PAR SECTEURS D ACTIVITÉ DE LA POPULATION ACTIVE... 51 TABLEAU 12 : RÉPARTITION PAR SURFACE ET PRODUCTION ANNUELLE DE PRODUITS CULTIVÉS... 54 TABLEAU 13 : RÉPARTITION PAR MODE ET TYPE D EXPLOITATION...57 TABLEAU 14 : TYPES, EXPLOITANTS, EFFECTIFS ET PRODUCTION DE L ÉLEVAGE...60 TABLEAU 15 : RÉPARTITION PAR TYPE D EXPLOITATION DANS L ARTISANAT...63 TABLEAU 16 : RÉPARTITION PAR TYPE DE COMMERCE...66 TABLEAU 17 : RÉPARTITION PAR TYPE DES UNITÉS INDUSTRIELLES...66 TABLEAU 18 : RÉPARTITION PAR CATÉGORIES DES MEMBRES DE L OTIV..70 TABLEAU 19 : RÉPARTITION PAR SEXE DES MEMBRES DE L OTIV...72 TABLEAU 20 : RÉPARTITION PAR LOCALITÉS DES MEMBRES DE L OTIV...75 9

TABLEAU 21 : RÉPARTITION PAR ACTIVITÉS DES MEMBRES DE L OTIV... 78 TABLEAU 22 : AUTRES FORMES D ÉPARGNE PRATIQUÉES PAR LES MEMBRES DE L OTIV... 87 TABLEAU 23 : MOTIVATIONS À L ÉGARD DE L ÉPARGNE... 99 TABLEAU 24 : RECOURS EN CAS DE DEMANDE DE FINANCEMENT...102 TABLEAU 25 : DIFFÉRENTS TYPES DE PROJET ENVISAGÉS... 110 TABLEAU 26 : COMPARAISON ENTRE LE CRÉDIT DE L OTIV ET LE SYSTÈME D USURIER... 117 LISTE DES FIGURES FIGURE 1 : RÉPARTITION PAR CATÉGORIE DES MEMBRES DE L OTIV...71 FIGURE 2 : REPARTITION PAR SEXE DES MEMBRES DE L OTIV...75 FIGURE 3 : RÉPARTITION PAR LOCALITES DES MEMBRES DE L OTIV...77 FIGURE 4 : RÉPARTITION PAR ACTIVITÉS DES MEMBRES DE L OTIV...80 FIGURE 5 : FACTEURS D ADHÉSION...83 FIGURE 6 : MOTIFS DE NON-ADHÉSION...86 FIGURE 7 : IMPACT DE L ADHÉSION À L OTIV... 106 FIGURE 8 : EVOLUTION DU NOMBRE D ADHERENTS A LA CAISSE D AMBOHITRIMANJAKA EN 2003... 120 10

REMERCIEMENTS Ce mémoire, qui entre dans le cadre du séminaire en DEA de Sociologie intitulé «Espace financier et développement rural», n aurait pu être réalisé sans le concours de diverses personnes qui, durant toutes les phases, ont témoigné un esprit coopératif tout au long de notre travail de recherche. Nous tenons ici à exprimer notre profonde reconnaissance à leur endroit, notamment : - Mme le Professeur Ramandimbiarison Noëline, Responsable du séminaire «Espace financier et développement rural», qui a assuré l encadrement pédagogique du mémoire ; - M. Randrianiaina Rakotoarivao, Directeur du réseau OTIV, qui a autorisé la réalisation des enquêtes au sein des bureaux et caisses de l OTIV ; - M. Randria-Manalina Toavina, Responsable Marketing au sein de l OTIV, qui a été notre principal interlocuteur durant la réalisation de l étude ; - Mme Tsimanohitra Nivo, Gérante OTIV Mahasoa, qui a fournit des indications concernant la caisse-mère d Imerinafovoany et la caisse de service d Ambohitrimanjaka ; - Mlle Andriamady Corinne et M. Randriambelomanga Mamy, employés de la caisse OTIV à Ambohitrimanjaka, pour leur accueil et leur collaboration ; - Les autres employés de l OTIV au Siège à Antanimena, dans la caisse d Imerinafovoany ; - Les membres de l OTIV à Ambohitrimanjaka, qui ont accepté cordialement de répondre aux questions et de discuter avec nous ; - Les autorités locales, la population à Ambohitrimanjaka, dont les non-membres de l OTIV, pour leur accueil et leur collaboration ; - Le Cabinet COEF Ressources, de M. Razafindrazaka Désiré, qui a aidé à l identification du sujet ainsi que ses problématiques et qui par la suite a apporté un appui matériel dans la reproduction du mémoire ; - Les membres de ma famille, en particulier ma femme Hanitra, pour leur soutien ; - La 3 ème promotion des étudiants en DEA Sociologie. 11

SIGLES ET ABREVIATIONS APEM CECAM CEM CIDR DID DSRP EAM FAF FERT FRAM IFM IFNM IMF MEC OTIV PSDR TIAVO Association pour la Promotion des Entreprises à Madagascar Caisse d Epargne et de Crédit Agricole au Mutuelle Caisse d Epargne de Madagascar Centre International pour le Développement et la Recherche Développement International Desjardins Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté Entreprendre à Madagascar Fanampiana ho An ny Fampianarana Formation et Epanouissement pour le Renouveau de la Terre Fikambanan ny Ray Aman-dmenin ny Mpianatra Institutions Financières Mutualistes Institutions Financières Non Mutualistes Institutions de Micro Finance Mutuelle d Epargne et de Crédit Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola Programme de Soutien au Développement Rural Tahiry Ifamonjena Amin ny Vola 12

INTRODUCTION Selon les normes internationales de calcul du seuil de la pauvreté monétaire, 69, 6 % de la population malgache se trouvent en 2001 dans la catégorie de celle dite des pauvres. Le seuil de pauvreté à Madagascar est estimé à 988 600 FMG par an et par individu 1. La mesure de la pauvreté revêt donc avant tout un aspect monétaire, même si d autres indicateurs sociaux négatifs entrent en ligne de compte (éducation, santé, accès à l eau potable, etc.). La lutte contre la pauvreté constitue une des priorités du Gouvernement. Le DSRP qui a été finalisé récemment rassemblent les principaux objectifs et stratégies en faveur de la lutte contre la pauvreté. Une des axes stratégiques principal est de «permettre aux pauvres de prendre en main leur destin et multiplier les chances pour chacun d eux de gagner sa vie 2». Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement malgache fournit aux pauvres les moyens d augmenter leur revenu, entre autres en «leur donnant accès aux crédits ( ) pour lancer des petites entreprises» 3. A cet effet, la promotion des Institutions de MicroFinance figure parmi les actions qui sont prévues. I.HISTORIQUE DE LA CRÉATION DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCES La promotion des Institutions de MicroFinances (IMFs) remonte dans les années 90. Les défaillances du système bancaire, surtout en milieu rural, ont incité le Gouvernement malgache à les promouvoir. La fin des années 90 a vu l émergence de ces IMFs, si auparavant, le secteur de la MicroFinance était le privilège de la Banque Nationale BTM (futur BOA). La BTM accordait certes des crédits au paysannat, mais celle-ci n atteignait qu une frange limitée de la population rurale. La création des IMFs a été favorisée par les trois entités qui sont 4 : - Le Gouvernement malgache, par le biais de la mise en place de cadre institutionnel pour le développement et la régulation du secteur de la MicroFinance 5 ; 1 Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté, DSRP, deuxième édition, mai 2003, p. 16. 2 Document Intérimaire de stratégie de réduction de la pauvreté, octobre 2000, p. 23. 3 Idem, p. 24. 4 Site Internet sur la MicroFinance à Madagascar : http://www.madagascar.contacts.com/microfinance 5 La loi 95-030 est un cadre réglementaire pour assurer le développement des initiatives en MicroFinance. La loi 96-020 du 04/09/96 réglemente les activités des IFMs. Par ailleurs, la coordination de la politique générale du Gouvernement en matière de MicroFinance est dévolue au Ministère des Finances et de l Economie, suivant l arrêté n : 3312/99/MIN/FIN-ECO du 8 avril 1999. 13

- Les Bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Programme des Nations Unies/Fonds d Equipement des Nations Unies, Union Européenne, Agence Française de Développement, Coopération allemande, Intercoopération Suisse) ; - Les Agences d Implantation et de Développement (AID) internationaux ou les opérateurs qui assurent l encadrement technique des IMFs, tels que DID (Développement International Desjardins), FERT (Formation et Epanouissement pour le Renouveau de la Terre), IRAM, CIDR (Centre International pour le Développement et la Recherche). La période qui va de 1990 à 1995 a ainsi vu la création de nombreux IFMs, qui peuvent être catégorisées en 2 types : - Les Institutions Financières Mutualistes (IFM) : CECAM, AECA, OTIV, ADEFI, TIAVO ; - Les Institutions Financières Non Mutualistes (IFNM) : SIPEM, VOLAMAHASOA, APEM, EAM, CEM. Depuis 1996, les réseaux de MicroFinances se sont consolidés et étendus dans plusieurs régions de l île. Le réseau OTIV ou «Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola», qui figure parmi les Institutions de MicroFinances Mutualistes, fera l objet de la présente étude. II.PRÉSENTATION DU SUJET L OTIV est une Institution Financière Mutualiste (IFM), appuyée par DID et régie par la loi 96-020 portant réglementation des Institutions Financières Mutualistes. Le premier réseau OTIV a été créé en 1994 à Toamasina et au lac Alaotra. Le réseau a commencé ensuite à s étendre à Antananarivo au cours de l année 2001. La Mutuelle d Epargne et de Crédit OTIV ou MEC-OTIV a pour principal objectif de favoriser l accès de la population, sans distinction d âge, de sexe et de statut professionnel aux services financiers d épargne et de crédit, afin de promouvoir l éducation économique, sociale et mutualiste. Le but de l OTIV est d améliorer les revenus et le niveau de vie des populations membres par un accès aux services financiers d épargne et de crédit de proximité. La caisse OTIV d Ambohitrimanjaka a été ouverte au mois de décembre 2002. Elle est, avec 4 autres caisses de service, rattachée à la caisse-mère d Imerinafovoany. La Commune Rurale d Ambohitrimanjaka est située à 12 kilomètres de la ville d Antananarivo, au croisement de la Route Nationale (RN) 58 A avec la Route d Intérêt Provincial (RIP) 29. Selon le découpage administratif de la Province Autonome d Antananarivo, la Commune d Ambohitrimanjaka fait partie des 27 communes qui composent la sous-préfecture d Ambohidratrimo (Tananarive 105), cette dernière faisant partie de «l Imerina central» avec 8 autres sous-préfectures. 14

Dans le cadre du séminaire de DEA en Sociologie intitulé «Espace Financier et Développement Rural», la présente étude sera axée sur la caisse de service OTIV qui se trouve à Ambohitrimanjaka. Les deux principaux axes problématiques concernent d une part l analyse des facteurs d adhésion et de non-adhésion à une Mutuelle d Epargne et de Crédit, et d autre part l évaluation de l impact de l adhésion et de la présence de l organisme financier auprès des membres et de la Commune d Ambohitrimanjaka. III.DÉFINITION DE LA PROBLÉMATIQUE DE L ÉTUDE A. Problématique de l adhésion à une Mutuelle d Epargne et de Crédit Dans les principes, les services d épargne et de crédit sont parmi les instruments de réduction de la pauvreté car ceux-ci peuvent aider les ménages, qu ils soient urbains ou ruraux, à gérer et augmenter leurs propres ressources 1. Les Institutions de MicroFinance ont été incitées justement depuis les années 90 pour faciliter l accès en particulier des ménages défavorisés et des paysans aux services d épargne et de crédits. La période qui va de 1996 à 2001 est qualifiée de phase d expansion et d extension des réseaux d Institutions Financières Mutualistes et Non-Mutualistes. Selon les statistiques, toutes les provinces à Madagascar disposent actuellement d au moins un réseau, soit un taux de couverture national de 60 %, avec 71 Fivondronana sur 118 2. Toutefois, même si le nombre d adhérents à ces institutions est en constante augmentation croissance de plus 27 % par rapport à l année 2000, plus de 15, 7 % par rapport à 2001, leur taux de pénétration demeure encore relativement faible : moins de 3 % de la population ciblée par ces services financiers de proximité 3. Pour expliquer le recours encore moyen des malgaches à ces Institutions de MicroFinance, des hypothèses ont été avancées. En général, on pense que les conditions offertes sont, malgré une différence palpable par rapport à celles des institutions bancaires, encore difficiles à remplir par les ménages défavorisés et la majorité des paysans 4. Mais ces conditions d accès constituent-elles essentiellement les principaux obstacles? N y a-t-il pas d autres facteurs qui méritent également d être considérés de façon plus approfondie? 1 M. Zeller, M. Sharma, Finances rurales et réduction de la pauvreté, Rapport de politique alimentaire, Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires. 2 Rapport économique et financier 2001-2002, Ministère de l Economie, des Finances et du Budget, Direction Générale de l Economie et des Finances, août 2003, p. 75. 3 Rapport économique et financier 2001-2002, op. cit., p. 75. 4 Résumé de l atelier de concertation nationale pour l amélioration du financement de l Agriculture, organisé par le Ministère de l Agriculture, de l Elevage et de la Pêche. 15

On pose donc au départ comme hypothèse qu en dehors des considérations techniques, des dimensions psychologiques et socioculturelles déterminent également, d une manière ou d une autre, l adhésion aux Institutions de MicroFinance, en prenant le cas de la caisse OTIV à Ambohitrimanjaka. C est cette hypothèse qui constituera donc le premier axe problématique de cette étude. L analyse des facteurs d adhésion, quel que soit l angle d analyse adopté, se justifie dans la mesure où une des actions préconisées en vue de l efficacité de ces institutions est la révision du système de ciblage de ces MicroFinances, en vue de l amélioration de l impact sur la réduction de la pauvreté 1. En effet, malgré les résultats positifs enregistrés par ces Institutions de MicroFinance, il est recommandé «( ) l intensification des efforts, avec comme obligation l atteinte d une couverture spatiale et d un niveau de réalisation qui soient significatifs pour le développement rural 2». B.Etude de l impact de la présence d une Mutuelle d Epargne et de Crédit A long terme, la présence d une Mutuelle d Epargne et de Crédit devrait également favoriser le développement économique d une région. L incitation au développement régional peut se faire par le biais d appuis en crédits aux paysans ou aux producteurs pour que ces derniers puissent améliorer leurs rendements ou étendre leurs activités. Le deuxième axe problématique de l étude sera donc une évaluation de l impact de l adhésion à une Mutuelle d Epargne et de Crédit auprès de ces membres, ainsi que l impact de la présence de cette Mutuelle sur le développement économique actuel et futur de la région où celle-ci est implantée. Le choix de la Commune d Ambohitrimanjaka comme région d étude peut être justifiée de deux manières. D une part, cette région offre de nombreuses potentialités humaines, géographiques et économiques. Une des priorités de la politique en matière de MicroFinance est l extension des interventions dans les zones à forte potentialité 3. D autre part, la politique du Gouvernement en matière de Micro finance est «l adaptation des prestations en fonction des besoins spécifiques des populations rurales ou urbaines concernées ( ) 4». D après les premières enquêtes réalisées sur les lieux, la région d Ambohitrimanjaka présente des traits caractéristiques spécifiques, aussi bien économiques, historiques, géographiques que psychosociologiques. Ces spécificités rendent plus pertinente l étude de la présence d une institution de Microfinance comme l OTIV dans cette région. 1 DSRP, op. cit., p. 119. 2 Plan d Action pour le Développement Rural, Banque Mondiale, 2001. Version Word disponible sur le site Internet du Secrétariat Multi Bailleurs (SMB) Thème «Développement», p. 37. 3 DSRP, op. cit., p. 85. 4 Madagascar, Les défis d un développement durable. Leçons d hier, pour les perspectives de demain, CERIC, août 2002, p. 163. 16

IV.MÉTHODOLOGIE A.Approche méthodologique générale En ce qui concerne l état des lieux par rapport au sujet de recherche proposé, il a été constaté que la plupart des études menées dans le domaine des Institutions de MicroFinance mettent souvent l accent sur les aspects techniques (économie, comptabilité, finance, etc.). Par ailleurs, les réflexions sont surtout focalisées dans le domaine du crédit en faisant ressortir les avantages, opportunités et contraintes du système dans le contexte des pays en voie de développement, dont Madagascar. Ces études sont menées à travers des considérations d ordre général (pour les pays en voie de développement, d Afrique, d Asie et pour Madagascar) ou à travers des études de cas plus précis. En premier lieu, l objectif est donc de se démarquer de cette dimension technique pour privilégier une approche sociologique. Pour mettre en avant cette approche sociologique, l étude offre par exemple une opportunité sans s écarter des deux axes problématiques principaux pour étudier l opinion d un échantillon de population donné par rapport à des notions économiques comme l épargne, le crédit et l argent. Les résultats de ces enquêtes complémentaires seront ainsi exploités de diverses manières, même si la prétention n est pas d en faire une analyse exhaustive. En second lieu, compte-tenu du cadre théorique du séminaire dans lequel l étude est réalisée (Espace financier et développement rural), une approche géographique sera également privilégiée. Ainsi, la Commune d Ambohitrimanjaka sera considérée au cours des différentes analyses suivant les différentes approches de l espace proposées par Pierre George : descriptif ou analytique du point de vue de la géographie, quantitatif du point de vue de l économie et qualitatif du point de vue de la sociologie 1. Toutefois, même si ces deux approches principales sont favorisées, une vision pluridisciplinaire (histoire, économie, psychologie, etc.) par le biais d une approche systémique pour donner plus de consistance aux analyses. B.Recherche et analyse documentaire Notre documentation écrite a été obtenue à partir de différentes sources, qui peuvent être classées de la manière suivante : 1 P. George, Sociologie et géographie, Presse Universitaire de France, Paris, 1972, pp 25-44. 17

- Monographies de la Commune d Ambohitrimanjaka ; - Plan Communal de Développement (PCD) de la Commune d Ambohitrimanjaka ; - Cahiers de recensement des Fokontany ; - Documents internes de l OTIV (Présentation, Plan de Communication) ; - Données statistiques concernant les MicroFinances, l OTIV en général, la caissemère Imerinafovoany et la caisse de service à Ambohitrimanjaka ; - Rapports, études, ouvrages concernant l économie nationale, les Institutions de MicroFinances à Madagascar et ailleurs ; - Mémoires d études axés sur les Institutions de Microfinances ; - Ouvrages généraux et spécifiques concernant différentes disciplines (histoire, géographie, etc.). C.Enquêtes orales 1.Catégories de populations cibles Nous avons eu 4 catégories de populations cibles : Employés de l OTIV (voir liste en annexe) - Au niveau du Siège à Antanimena - Auprès de la caisse mère à Imerinafovoany - Auprès de la caisse de service à Ambohitrimanjaka Personnes-ressources locales à Ambohitrimanjaka (voir liste en annexe) - Autorités locales (Maire, Conseillers, Présidents de Fokontany) - Autres personnes-ressources (Ray aman-dreny, techniciens, notables) Membres de l OTIV à la caisse d Ambohitrimanjaka Non-membres de l OTIV dans la Commune d Ambohitrimanjaka Remarque 18

Dans la situation du 09/09/03, les membres démissionnaires sont au nombre de 16. Même si nous avons envisagé au départ de réaliser une enquête auprès des membres démissionnaires, les raisons de leur démission mentionnées dans le cahier de registre des membres ne nous semblent pas être finalement significatives (décès, migration, problèmes financiers). Ainsi, ces membres démissionnaires ont été écartés de notre échantillon. De toute manière, des questions d ordre pratiques évidentes (décès, migrations) auraient rendu difficile la réalisation d enquêtes auprès de ces démissionnaires. 2.Echantillonnage (Taux = 20 %) a)echantillonnage auprès des membres de l OTIV L échantillonnage normal est de 8 à 10 % par rapport à une population totale. Mais compte tenu du nombre relativement restreint de notre population, soit 274 membres de l OTIV selon le cahier de registre des membres dans la situation en date du 9/09/2003, nous avons choisi le taux de 20 % pour avoir un échantillonnage plus consistant. D ailleurs, il est reconnu que quand la population est plus restreinte, l échantillon doit être plus élevé. Membres actuels de l OTIV (Source : Cahier de registre des membres, du 9/09/2003) TABLEAU 1 : MEMBRES ACTUELS DE L OTIV 19

ADHERENTS NOMBRE Hommes 112 Individu Femmes 136 Groupement Femmes 1 Groupement Hommes - Groupement Mixte 15 Personnalité Morale, Association 10 20

TOTAL 274 21

Echantillonnage réalisé D après ses objectifs, l OTIV ne s adresse pas à une population cible bien particulière, même si les ménages défavorisés sont priorisés. Par ailleurs, les axes problématiques de cette étude (facteurs d adhésion, impact de l adhésion) ne dégagent pas de profil-type de population-cible qui méritent une attention particulière au cours de l échantillonnage. Malgré tout, nous avons autant que possible veillé à respecter un minimum de représentativité au niveau des variables suivants : - Type (Individu ou Groupement) - Sexe - Localisation - Activités Au total donc, nous avons réalisé des enquêtes auprès d un échantillon de membres de l OTIV, qui se répartit comme suit : Type et sexe TABLEAU 2 : ECHANTILLONNAGE PAR TYPE ET PAR SEXE AUPRÈS DES MEMBRES DE L OTIV 22

ADHERENTS Echant. Hommes 23 Individu Femmes 28 FAF (Groupement des Instituteurs) EPP Andrigintana 1 Caisse Fkt Ampanomahitsy 1 FRAM (Groupement des Parents d élève) Beloha 1 Membre du Comité de surveillance 1 23

TOTAL 55 24

Activités (les activités des groupements et personnalités morales ne sont pas prises en compte) Remarques : Les autres activités parallèles qui sont sources de revenus ne sont pas mentionnées par les membres (agriculture, élevage, commerce, etc.) dans le cahier de registre de l OTIV. Ce n est qu au cours des enquêtes qu il a été constaté que la pratique de plusieurs activités est courante. Comment alors classer un employé de bureau qui est en même temps agriculteur? Pour faciliter la catégorisation, nous avons pris en compte uniquement les activités que les membres ont mentionnées dans le cahier de registre, même si cela ne correspond pas toujours aux réalités. Les activités des GM (Groupement Mixte), GF (Groupements de Femmes), GH (Groupement des Hommes) et des Associations et PM (Personnalités Morales) n ont pas été prises en compte car ces groupements sont parfois composés de plusieurs membres ayant chacun des activités différentes. Ainsi, au lieu des 274 adhérents précédemment cités, nous avons un total de 248 dans cette catégorisation selon les activités. Plus précisément, nous avons classé les activités mentionnées dans le cahier de registre dans les 8 catégories suivantes : - Agriculteurs ; - Eleveurs ; - Artisans (Couturière, lapidaire, brodeuse, artisan tout court, etc.) ; - Salariés : activités rémunérées mensuellement (Maire, caissière, infirmière, chauffeur, assistant médical, cuisinière, machiniste, coupeur, tricoteuse, pasteur, agent de sécurité, pâtissier, distributrice de médicaments, etc.) ; - Militaires Gendarmes ; - Retraités Ménagère Sans emploi ; - Etudiants Collégiens ; - Profession libérale (Décortiqueur, mécanicien, sociologue, électricien, maçon, docteur, Docteur-véterinaire, coiffeuse, soudeur, menuisier, livreur-pain, charpentier, commerçant, gargotier, etc.). TABLEAU 3 : ECHANTILLONNAGE PAR ACTIVITÉS AUPRÈS DES MEMBRES DE L OTIV 25