Tâche complexe 1ère : Comment placer son épargne? Tâche complexe réalisée par : Marie-Camille Renard et Daniel Parant (Lycée de la Chimie Albert Camus, Mourenx) Thème : Monnaie et financement Durée estimée : 1h30 (maximum) Caractéristiques générales de la tâche complexe Circonstances Activité en classe entière ou en demi groupe ; par groupe de 2-3 Lien entre l'activité et le programme Niveau : 1ère Thème : Monnaie et financement Question : 4.2. Comment l activité économique est-elle financée? Activité en aval du cours Pré-requis nécessaires : épargne bancaire, actions, obligations, performance des placements (volatilité et rendement) Objectifs : les élèves devront distinguer les caractéristiques, les risques et les opportunités associés aux trois types de placement retenus (livret A, actions, obligations). Présentation possible sous forme de brochure (fournie aux élèves ou non Cf.ressources). Vous venez d obtenir votre Master en Banque-Finance, et avez été embauché comme conseiller financier dans une banque commerciale. L un de vos clients vous téléphone en vous disant qu il a lu un article de journal parlant de la récente émission d actions de l entreprise «Sungsam». Par ailleurs, il a vu au journal télévisé que l Etat «Ecoland» allait émettre des obligations. Il ne comprend pas la distinction entre ces deux types de titres. D autre part, il détient un livret A rémunéré avec un taux d intérêt à 1%. Il se demande donc s il n existe pas des placements plus intéressants pour lui. Au vu de toutes les questions de votre client, vous lui proposez de venir à la banque pour un entretien au cours duquel vous lui fournirez les réponses à ses questions. Afin que vos explications suscitent l intérêt et la compréhension de votre client, vous décidez de préparer une brochure d information. [Pour faciliter votre travail, un étudiant en stage dans votre banque vous a préparé un dossier documentaire sur les aspects à aborder avec votre client, ainsi qu un modèle de brochure que vous n aurez plus qu à compléter.] * * *
Document 1 : Evolution des performances des principaux actifs financiers de 1988 à juin 2013 en France Document 2 : La distribution de dividendes multipliée par 7 en vingt ans Globalement stable sur la période, le taux de distribution des bénéfices est repassé au-dessus de 30 % depuis 2010, d'après une de l'institut français du gouvernement des entreprises et de MiddleNext. Le montant de dividendes distribués par les entreprises françaises a été multiplié par 7 en vingt ans. C'est ce qui ressort d'une étude de l'institut français de gouvernement des entreprises (IFGE) publiée en partenariat avec l'institut de recherche MiddleNext. De 1991 à 2011, l'échantillon d'entreprises cotées retenu a versé plus de 550 milliards d'euros de dividendes. L'augmentation du volume de dividendes n'a pas été linéaire. «Les dividendes moyens distribués stagnent entre 1992 et 1999, ils doublent de 1999 à 2006, puis bondissent de 83 % jusqu'en 2008, avant de décliner et de se maintenir au niveau d'avant-crise», souligne l'étude de l'ifge. 2008 reste une année record avec 58 milliards d'euros distribués, contre 43 milliards en 2011. Globalement, les entreprises n'ont pas accru la part de bénéfices distribués aux actionnaires au cours des deux dernières décennies, mais, depuis la dernière crise, la part des profits distribués a significativement rebondi. Ainsi, le taux de distribution des résultats a d'abord décliné fortement : de 40 % en 1992, il est tombé à 21 % en 2001. Il a ensuite évolué aux environs de 25 % jusqu'en 2009, avant de remonter au-dessus de 30 % depuis 2010. Le secteur «gaz et pétrole» le plus généreux D'où viennent ces dividendes? Sans surprise, principalement (85 %) des très grandes entreprises - celles qui dégagent plus de 7,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires. «Plus les entreprises font appel au marché, plus elles doivent maintenir des dividendes élevés», souligne l'étude. D'ailleurs, cette tendance est de plus en plus marquée : entre 1992 et 2010, ces dernières ont multiplié leurs dividendes par 5, tandis que celui des PME a été divisé par 5. De même, alors que les très grandes entreprises affichent des taux de distribution moyens de 36 % (46 % en 2010 et 2011), les dividendes des PME (taux de distribution de 8 % en 2010 et 2011) ne cessent de décliner depuis la fin des années 1990. Les entreprises du secteur «gaz et pétrole» ont été les plus généreuses avec leurs actionnaires ces vingt dernières années, distribuant 74 milliards d'euros, juste devant les groupes de services aux collectivités (64 milliards) et les banques (58 milliards). La structure actionnariale n'est pas non plus neutre pour la politique de distribution. L'étude met en évidence que les entreprises dont l'actionnariat est dispersé - ce sont aussi les plus grandes - ont versé de 3 à 8 fois plus de dividendes que les autres. Source : Sophie Rolland, 28 mai 2013 http://business.lesechos.fr/directions-financieres/0202787732558-la-distribution-de-dividendes-multipliee-par-7-en-vingt-ans- 6993.php?CHjPed56siqTivsh.99
Grille d autoévaluation : Capacités et connaissances évaluées A ECA NA Je suis capable de mobiliser des informations des documents permettant de répondre à la question. Je suis capable de mobiliser mes connaissances afin de répondre à la question Je suis capable d effectuer des calculs (coefficient multiplicateur, taux de variation ) et interpréter les valeurs. Je suis capable de construire un raisonnement. Les ressources A donner aux groupes en fonction des difficultés rencontrées Aide n 1 Volatilité La volatilité d un titre ou d un fonds indique dans quelle amplitude le prix de ce titre ou de ce fonds peut varier, à la hausse comme à la baisse, par rapport à son prix moyen, sur une période de temps donnée. La volatilité d un actif sera d autant plus forte que les cours des marchés sont instables. La volatilité est une dimension très importante du risque : plus la volatilité d un produit est grande, plus fort est le risque associé à ce produit. C est normal : si le prix d un produit varie beaucoup, on n est pas sûr de pouvoir le revendre avec profit ou même sans perte. Selon la catégorie d actifs, et la période de référence, la volatilité est plus ou moins forte. Les actions constituent un titre financier volatile pouvant être sujet à des mouvements de prix significatifs. A court terme, elles connaissent ainsi une plus grande volatilité que d autres actifs. Mais si on prend une période de référence plus longue, de plusieurs années, la volatilité des actions diminue et peut même être inférieure à celle d autres actifs. D une manière générale, les obligations sont moins exposées à la volatilité des marchés que les actions. C est le cas par exemple des obligations d Etat de courte durée ou des bons du Trésor. Cela est valable dans une moindre mesure pour les obligations de plus longue durée (10, 20 voire 30 ans). Même si on connaît à l avance leur valeur de remboursement, ces titres restent sensibles à la fluctuation des taux d intérêt. [ ] Pour les épargnants, il est bon de rappeler que plus la volatilité d un actif est forte et plus il y a des risques ou des incertitudes sur les conditions de vente. Les plus aventureux peuvent espérer en tirer profit. Les autres auront intérêt à s en protéger en adaptant le type de placement à sa durée. Il est dangereux de choisir un placement volatile quand on veut réaliser une épargne de précaution (c est-à-dire disponible à tout moment pour des coups durs plus ou moins imprévisibles). Source : http://www.lafinancepourtous.com/decryptages/mots-de-la-finance/volatilite
Aide n 2 Les Français ont-ils raison de vider leur Livret A? A l heure où les épargnants désertent ce support de placement, L Argent & Vous fait le tour de ses avantages/inconvénients et des alternatives envisageables... Le Livret A et le LDD s'enlisent. 3,15 milliards d euros en ont été sortis en septembre, auxquels sont venus s'ajouter 3,8 milliards d'euros en octobre, et encore 1,63 milliard d'euros en novembre. Jamais depuis 1996, une telle fuite n avait été observée. Il faut dire qu avec un taux de 1% depuis août, le rendement du Livret a de quoi refroidir. Mais faut-il vraiment vider son Livret A? Une épargne de précaution Le Livret A n est pas un outil destiné à enrichir son détenteur. Il est avant tout un support d épargne de précaution. Son but est donc de protéger le capital de l inflation tout en le laissant disponible en cas de besoin. Si l on s en tient à ce principe, le Livret A continue à jouer son rôle. Sur l ensemble de 2014, une somme placée sur un Livret A rapportera 1,15% (1,25% jusqu en juillet et 1% depuis août). C est peu mais face à une inflation de 0,5%, le rendement réel sera encore de 0,65%. Autrement dit, le capital placé se revalorisera de 0,65%. A titre de comparaison, en dépit de taux affichés plus élevés, le rendement réel du Livret au cours des 5 dernières années a été en moyenne de 0,59%. Source : www.boursier.com Aide n 3
Aide n 4 Le court terme Prenons quelques exemples. Si on épargne en cas de coup dur, on considère qu il s agit d un placement à court terme, même si le pépin n arrive pas tout de suite. Dans ce cas, il est recommandé de placer son argent sur des produits d épargne «liquides» c'est à dire disponibles immédiatement. Cela peut être, entre autres, le livret A que tout le monde connaît, mais aussi un livret de développement durable, etc. Mais si ces placements sont disponibles immédiatement, leur rendement n est souvent pas très élevé, juste un peu plus que l inflation. Le moyen terme A moyen terme, on peut envisager une épargne en vue d un achat important, un logement, par exemple. Cette épargne se constitue en général sur 3 à 8 ans, par exemple sous forme de livrets d épargne logement ou d obligations. Plus la durée de votre engagement est longue, plus les intérêts que vous toucherez sont élevés. En contrepartie, si vous voulez récupérer votre argent en cours de route, vous serez pénalisé. Le long terme Si vous épargnez pour vous constituer un capital permettant d augmenter vos revenus à votre retraite, il est préférable de faire un placement à long terme, par exemple en actions. Cependant, le rendement n est pas garanti. En effet, il faut prendre en compte la variation du prix des actions. Or ces variations peuvent être importantes en fonction des performances des entreprises ou de l économie en général. On peut donc gagner ou perdre beaucoup. Toutefois, sur de longues durées, ces hauts et ces bas s équilibrent et le rendement moyen annuel est généralement plus élevé sur le long terme avec un placement en actions qu avec un livret.
Brochure d information Les différents placements pour votre épargne Caractéristiques Opportunités et Avantages Risques et Limites IONS OBLIGAT ACTIONS LIVRET A