"Communiquer pour résister"



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Transcription:

"Communiquer pour résister" Collège Willy Ronis Année scolaire 2012 2013 1

Sommaire du dossier : Page 2 Pages 3-4 Pages 5-6 Sommaire Préface Introduction Première partie : Recherches autour du thème. Pages 9-11 Notre démarche Pages 6-7 Notre travail au fil des séances Pages 11-12 Les plaques de rues de résistants Page 13 Notre page Facebook sur le CNRD Pages 14-16 Conférence et visite au musée Jean Moulin Page 17 Un exemple de travail sur le CNRD Page 18-19 Lise London, agent de liaison Page 20 André Kalke, imprimeur inconnu? Pages 21-27 La répression au Mont Valérien Pages 28-30 Etudier le thème au musée de l armée Deuxième partie : Communiquer pour résister à Champigny. Pages 31-36 Des résistants à Champigny-sur-Marne Page 32 La mémoire : le Monument aux morts Pages 38-42 Des imprimeurs : La famille Limpens Pages 43-44 La presse clandestine :Le patriote campinois Troisième partie : Écrire pour résister. Pages 45-47 Page 48 Page 49 Pages 50-51 Pages 52-53 Penser pour résister : Georges Politzer Poèmes pour résister Conclusion Bibliographie Remerciements Annexes : Poèmes de la Résistance étudiés en classe. 2

"Le Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD) a été créé officiellement en 1961 par Lucien Paye, ministre de l'éducation Nationale, à la suite d'initiatives d'associations et particulièrement de la Confédération Nationale des Combattants Volontaires de la Résistance (CNCVR). Ce concours a pour objectif de perpétuer chez les jeunes français la mémoire de la résistance et de la déportation afin de leur permettre de s'en inspirer et d'en tirer des leçons civiques dans leur vie d'aujourd'hui. Pour l'année 2013, le jury national a arrêté le thème "Communiquer pour résister (1940-1945)". Site du Ministère de l Education Nationale Le groupe C.N.R.D du collège Willy Ronis est composé d une quinzaine d élève de 3 e répartis sur plusieurs classes, encadré par un professeur d histoire et un professeur de français. Nous nous réunissons chaque vendredi pour présenter nos projets, nos découvertes, faire le point et avancer ensemble sur le concours. Nous avons établi des groupes et avons commencé à chercher de notre côté des informations sur plusieurs résistants campinois, tout en restant dans le thème "Communiquer pour résister". En réfléchissant et à partir des informations recueillies, le groupe a retenu plusieurs lieux comme le collège George Politzer, et des plaques de rues portant le nom de résistants campinois comme Augustin Taravella ou Pierre-Marie Derrien. Nous avions au départ le projet de reporter tout cela au fur et à mesure sur de grandes cartes de Champigny-sur-Marne obtenues auprès de l office du tourisme. Nous avons également visionné le montage vidéo d un collège d une autre commune ayant remporté un prix l année dernière sur le thème "Résister dans les camps nazis". Nous souhaitons que notre dossier ne "reste pas dans un placard" ou qu il soit fait uniquement pour le concours. Nous allons donc le diffuser largement et en communiquer une exemplaire au maire de Champignysur-Marne, à la bibliothèque municipale, au Musée de la Résistance Nationale, en laisser un exemplaire au CDI de notre collège et un à l école primaire Politzer. De plus, pour les élèves de cette école, nous avons confectionné un Power Point simple et ludique qui leur permettra 3

de mieux connaître Georges Politzer, qui a donné son nom à cet établissement scolaire (voir page 46). 4

Introduction : Dès mai 2012, nos professeurs d histoire nous parlent du concours. Ils nous résument très clairement ce dont il s agit et nous proposent une sortie au Musée de la Résistance Nationale (MRN) pour nous permettre de plonger dans l univers de la Résistance et ainsi de nous en faire une idée plus précise. Ce sont près de trente élèves de 4 e qui viendront à cette sortie, fin juin 2012. Là-bas, l équipe du MRN nous accueille et, par groupe, nous fait visiter le musée. Nous rencontrons ensuite le conservateur, Guy Krivopissko. Il nous fait lui aussi une rapide présentation du concours et invite tous les élèves intéressés par la période de la Résistance à y participer. Cette sortie a permis à tous de mieux comprendre le sens du mot "résister" et a suscité chez certains d'entre nous l envie de continuer cette aventure. Ici, Guy Krivopissko présentant la plaque du parc Vercors au groupe de juin 2012 en visite au musée. 5

Le concours peut se préparer dans plusieurs catégories pour les collèges Quatrième catégorie pour les devoirs individuels. Cinquième catégorie pour la confection de dossiers collectifs, c est la catégorie que nous avons retenue. Sixième catégorie pour les Dossiers collectifs audiovisuels Nous avons donc fait un dossier en trois parties, la première retracera nos recherches, nos découvertes, quelquefois nos difficultés. La deuxième évoquera l histoire de résistants campinois qui ont "communiqué pour résister" et enfin dans la troisième partie, nous étudierons la façon qu'ont eu certains d'écrire pour résister, comme Georges Politzer, dont la mémoire est présente dans notre commune et les poètes de la Résistance. 6

Première partie : Recherches autour du thème A) Notre démarche : Dès la rentrée en 3 e de septembre 2012, les professeurs d histoire ont demandé à toutes les classes d éventuels participants pour le CNRD. Près de quinze élèves se sont portés volontaires et ont ensuite participé de près ou de loin à la conception du dossier tout au long de l année. Lors de la première réunion, la principale du collège Willy Ronis, madame De Sousa, vint à la rencontre du groupe fin septembre 2012. Elle résume ce qu elle attend de nous, et nous souhaite bonne chance pour la suite des évènements. Elle nous quitte ensuite et nous commençons nos hypothèses sur les lieux qui pourraient nous être utiles pour la suite du concours. Des brochures dont celle de la Fondation de la Résistance, qui nous guidera tout au long de l année pour la rédaction du dossier et dans l orientation de nos recherches, nous sont alors remises. Nous retenons bien évidemment le MRN, mais aussi le Mont Valérien et l école primaire Georges Politzer. Une partie sera consacrée à ce dernier. En effet, beaucoup d entre nous ont été élèves dans cette école primaire qui porte son nom, mais ils ne connaissaient que peu de chose sur lui, même si certains se souvenaient vaguement avoir eu un peu d information le concernant en CM2. Or, lors de notre visite au MRN, nous nous sommes aperçus qu il avait été résistant, et qu il avait rédigé et publié des revues clandestines. Son action illustrait donc parfaitement le thème du concours de cette année. Il était donc intéressant pour nous de faire le lien entre notre ancienne école et lui. Tout au long du dossier, un certain nombre de notes personnelles seront insérées, présentant le ressenti des membres du groupe tout au long de cette expérience, et pour transmettre les émotions et la subjectivité des uns et des autres. 7

Boris : "Mme De Sousa a très bien rappelé ce pour quoi nous étions là. Nous sommes tous réunis ici dans le but d honorer la mémoire de la Résistance française, et avons conscience des enjeux du concours. C est pourquoi nous partons dès le début sur le fait de vouloir représenter le collège Willy Ronis et aller le plus loin possible dans le concours. Tout au long du dossier, nous allons essayer de faire de notre mieux pour élargir nos connaissances sur le sujet, et retenir l attention du jury, même si au final notre plus grosse récompense sera d avoir découvert la vie de certains résistants. Nous souhaitons perpétrer la mémoire de ces derniers et fouiller dans les archives pour en extraire une des plus importantes chose que le monde ait connue : l histoire". 8

B) Au fil des séances : Nous avons choisi la cinquième catégorie du concours et avons commencé notre parcours. Tout au long de l année, nous avons rassemblé des informations au MRN, pris connaissance de certains faits en nous référant par exemple à certains livres trouvés à la médiathèque Jean-Jacques Rousseau de Champigny-sur-Marne. Façade de la médiathèque Jean- Jacques Rousseau sur la place Lénine à Champigny-sur-Marne. Nous y avons passé du temps pour chercher les ouvrages et revues utiles à notre recherche. Deux livres consultés à la médiathèque pour prendre connaissance du contexte. Nous avons en fait utilisé beaucoup d autres ouvrages et aussi des revues sur la Résistance à Champigny. 9

Nous avons même pu accéder aux archives du MRN grâce à Xavier Aumage, archiviste au musée. Ce dernier s est mis à notre disposition durant plusieurs après-midi. Grâce à lui, nous avons trouvé de nombreuses informations et surtout des documents d époque comme des attestations de participation à la Résistance : Attestation de Marie-Mathilde Politzer, l épouse de Georges Politzer. 10

Nous avons appris qu après la guerre, les mouvements et les réseaux de résistance délivrent des attestations d'appartenance à leurs membres, pour que les familles obtiennent des pensions ou des reconnaissances de la nation (par exemple pour les orphelins, le titre de "pupille de la nation") à titre posthume, ou bien pour que les membres survivants puissent faire valoir des droits à retraites ou pensions (ce qui explique que souvent leur soit donné un grade militaire en fonction de leurs responsabilités durant leur participation aux actions de la Résistance.) Dès octobre 2012, nous établissons, grâce au numéro de la revue de la société d histoire de Champigny consacré à la vie pendant l occupation dans notre commune d histoire, une liste de quatre résistants campinois fusillés au Mont Valérien. Nous remarquons que quatre rues portent désormais leurs noms à Champigny. Nous les avons localisées sur un plan, puis nous sommes partis, par petits groupes, photographier les plaques. Nous avons également cherché à recueillir le plus d informations possibles sur eux (voir pages 31 à 36). 11

12

Dès novembre 2012, Boris a l idée de créer une page Facebook. Cette dernière permettrait à tous les membres du groupe de communiquer et de se partager des informations tout au long de l année. Suite à cela, la page est créée peu de temps après, et tous les membres la rejoignent. Sur cette page seront partagées les photographies et sites pratiques pour le concours ; par la suite, il nous permet d échanger nos points de vue sur certaines sorties. Page Facebook du CNRD Willy Ronis. La dernière publication n est pas très récente car à partir de là, nous avions tous les éléments nécessaires pour la constitution du dossier. 13

Le 13 octobre 2012, le groupe est invité au musée Jean Moulin pour assister à une conférence. Nous avons rencontré Pierre Morel, du réseau SOE et Jacqueline Fleury qui appartenait au mouvement "Défense de la France", ainsi que des responsables du Concours National de la Résistance et de la Déportation. Après la conférence de deux heures, nous avons visité une salle du musée où étaient exposés plusieurs objets (lettres, machines à écrire, radios...) qui avaient servi aux résistants entre 1939 et 1945, et qui illustraient bien le thème "Communiquer pour résister". Nous avons pu parler avec Pierre Morel et Jacqueline Fleury, même si nous étions un peu impressionnés par ces deux grands résistants. Pour leur rendre hommage et pour mieux les connaître, nous avons rédigé une biographie de chacun d entre eux à partir des informations notées sur le site d une association d amis de la Fondation de la Résistance. Nous avions rencontré un de ses responsables lors de notre sortie au musée Jean Moulin. Pierre Morel est né en 1923, et fait ses études au lycée de Rennes jusqu'en 1939, la même année, son père fut nommé Chef d'atelier des Réparations de l'armée de l'air à Clermont-Ferrand. En Octobre 1939, Pierre rentra au lycée Blaise Pascal. En 1941, ils rentrent en Bretagne puis son père est nommé en tant qu inspecteur du ''Comité d'organisation d'automobiles'' à Poitiers. Sa mère acheta un hôtel à Hédé- Bazouges et Pierre retourna au lycée de Rennes. Il y resta jusqu'en 1942 puis entra à la Faculté des Sciences de Rennes où il entama des études de médecine qu'il abandonna un an plus tard. Il consacra tout son temps à la Résistance avec laquelle il a eu un premier contact à Clermont-Ferrand en 1941. Il fut recruté par un camarade de lycée, dans un début de réseau (Périclès). En novembre, il rentre en contact avec des camarades qui forment un groupe de résistants à Rennes, sous la direction de Mme Prod'homme. En 1942, il intègre un groupe dirigé par Robert Tiercey ''Fred'', puis le réseau Oscar- Parson. Quand ce réseau est détruit par la Gestapo, il tente à plusieurs reprises de partir vers l Espagne, il réussi enfin et rejoint Londres en 1944 où il intègre le Bureau Central de Renseignements et d'action (BCRA). 14

Jacqueline Fleury, née Marie, voit le jour le 12 décembre 1923 à Wiesbaden. Elle passe son enfance à Strasbourg où son père est officier. En 1939, ils s'installent à Versailles où Jacqueline poursuit ses études secondaires et entame une formation d'assistance sociale. Dès 1940, les troupes allemandes occupent la France. Ses parents, son frère et elle s'engagent dans la Résistance. Elle rejoint le mouvement ''Défense de la France'' et est chargée avec quelques amis étudiants du transport et de la diffusion de leur journal clandestin, qu'elle distribue à Versailles. Le 29 juin 1944, elle est arrêtée avec ses parents et mise au secret à Fresnes. Ils sont tous les trois déportés en Allemagne, sans nouvelles des uns des autres. Jacqueline retrouve sa mère le 21 août, lorsque leur convoi de femmes arrive à Ravensbrück. Le 4 septembre elles sont envoyées dans des "kommandos" (unités de travail forcé) extérieurs pour femmes du camp de Buchenwald où elles travaillent pour l'industrie de guerre allemande. Lors d'une marche de la mort en direction de la Tchécoslovaquie, non loin de la forteresse de Königstein, elles parviennent à s'échapper. Elles sont soignées puis regagnent la France le 30 mai 1945. En 1946, Jacqueline se marie et devient mère de cinq enfants. Dès son retour, elle s'implique dans les associations issues de la Résistance et de la Déportation, et particulièrement pour développer le Concours National de la Résistance et de la Déportation, témoignant dans les collèges et les lycées. Elle est également très active au sein d'amnesty International et a présidé l'association Nationale des Anciennes Déportées et Internées de la Résistance. Memoresist, site de l'association Mémoires et Espoir de la Résistance 15

Photographie du groupe CRND Willy Ronis présent lors de la conférence au musée Jean Moulin, avec Jacqueline Fleury. Jessica : "J ai été très impressionnée de rencontrer monsieur Morel et madame Fleury. Ils ont été très gentils avec nous et ont pris la peine de nous expliquer leur participation à la Résistance. Nous étions tous très fiers d être photographiés avec eux et de garder ainsi un souvenir de cette rencontre". 16

Nous avons assisté à la projection d un DVD sur le concours de l'année 2011-2012, ''Résister dans les camps nazis'', proposé par Marie- Thérèse, une surveillante de notre collège qui avait participé au concours avec le collège Victor Hugo de Noisy-le-Grand. Ce DVD nous a donné des idées pour préparer notre dossier et nous montre le travail exécuté au cours de l'année par les élèves de 3 e de ce collège. Il nous fait comprendre aussi, avec les nombreuses images et vidéos du camp de concentration de Buchenwald en Allemagne où ces élèves se sont rendus lors d'un voyage et les risques pris par ceux qui, pendant l occupation, "communiquaient pour résister", comme par exemple Jacqueline Fleury qui fut déportée à Ravensbrück. Sur cette photo, on peut voir le DVD gagnant de l année 2011-2012 par le collège Victor Hugo de Noisy-le-Grand, sur le thème "Résister dans les camps nazis". Le groupe l a visionné en entier et a pensé faire, au début du projet, un montage audio-visuel. Cependant, devant les difficultés apparues pour tourner et élaborer un DVD, nous nous sommes reportés sur un dossier écrit. 17

Lors d une autre visite au Musée de la Résistance Nationale, Xavier Aumage, archiviste du musée, nous fit le plaisir de nous faire visiter les locaux des archives du musée, Nous sommes tous descendus, un peu impressionnés, dans les pièces où sont conservés des objets et des cartons. La température nous étonne, elle est assez basse, pour mieux conserver les documents. Les étagères amovibles où sont classés les cartons d'archives nous frappent aussi, elles sont difficiles à bouger. Notre intérêt grandit quand Xavier Aumage nous montre un simple sac à main qui est en fait, nous explique-t-il, un "outil de communication" pour la Résistance. Ce sac a appartenu à Lise London, qui était un agent de liaison de la Résistance. Il avait un double fond, extrêmement bien dissimulé, qui ne pouvait s'ouvrir que grâce à un petit clou caché dans la poignée du sac. Dans ce double fond pouvaient donc être cachés des documents et des messages utiles à la Résistance. Ce système très ingénieux nous a beaucoup intéressés et nous a permis de comprendre les moyens utilisés par les résistants pour communiquer entre eux. Lise London : Née en 1916, elle est membre du parti communiste. Elle épouse Artur London en 1935 et participe à la guerre d'espagne dans le camp des républicains. Elle entre dans la Résistance pendant la guerre, est arrêtée en 1942 par la police de Vichy, livrée aux nazis et déportée dans les camps de concentration de Ravensbruck et de Buchenwald. Lise London est décédée en 2012. Xavier Aumage présentant au groupe le fameux sac de Lise London, qui venait à l époque de tout juste arriver aux archives. 18

19 Vue détaillé du sac de Lise London.

Nous sommes allés plusieurs fois au Musée de la Résistance Nationale et avons eu accès à leurs archives grâce à Xavier Aumage. Parfois pour peu d'information, voire aucune. Mais c'est souvent le cas lorsque l'on fait des recherches dans des archives. Nous y avons trouvé notamment des fiches de renseignement de familles de fusillés qui ont adhéré après 1945 à une association pour la mémoire des personnes tuées et pour qu'ils ne soient pas oubliés. Durant nos recherches aux archives, nous avons découvert le nom d un imprimeur, André Kalke, mort dans un maquis de province le 15 mars 1944. Nous supposons qu'il ne voulait pas faire le STO (Service du Travail Obligatoire) et qu'il a dû aller se réfugier au maquis d Auxerre. Malgré plusieurs recherches, nous ne récoltons que peu d'informations sur cet homme. Nous savons qu'il a une fille, Chantal Kalke, née le 17 février 1943, comme signalée sur la fiche des archives. Nous savons aussi qu André Kalke est né le 17 février 1921 à Joinville-le-Pont. Cet ouvrier imprimeur campinois reste donc en grande partie inconnu, comme d autres résistants. Fiche de renseignements sur André Kalke. Source : archives MRN, fond de l association des familles de fusillés. 20

Le jeudi 21 mars 2013, nos deux professeurs organisent avec une partie du groupe une sortie au Mont Valérien à Suresnes, lieu emblématique de la Résistance où un peu plus de mille otages et résistants furent fusillés entre 1941 et 1944. Sur ce mont fut construit de 1840 à 1846 la Forteresse du Mont Valérien en forme de pentagone, l un des seize forts du programme de fortification de Paris. Aujourd hui ce fort abrite notamment la structure centrale du 8 e régiment de transmissions de l armée Française. Dès notre arrivée, nous sommes impressionnés par la hauteur des murailles. Si l on ajoute à cela le fait que la forteresse se trouve à un des points les plus culminants de la région, on peut alors vraiment penser que cette forteresse est un lieu impénétrable. Personne ne peut ainsi y entrer, ou en sortir Nous arrivons ensuite au Mémorial de la France combattante. Ce monument se trouve sur une gigantesque place en forme de "V", principal symbole de la Résistance française et des alliés, qui signifie "Victoire". Il est représenté par une croix de Lorraine de 12 mètres de haut, autre symbole de la Résistance. A chacun de ses côtés, huit sculptures sont accrochées au mur d enceinte sud de la forteresse. Chacune représente un moment de la Libération sous forme de multiples allégories. Sculpture représentant un homme qui fait du morse. Derrière lui, on aperçoit les griffes d un rapace, qui symbolise l Allemagne nazie, voulant lui arracher son casque pour l empêcher de communiquer. Cette photo est intégrée au dossier car elle renvoie au thème du concours. 21

Photo prise d un des côtés de la place, où l on peut voir une partie du groupe devant le mémorial. Suite à ce passage sur la place, nous sommes allés dans un bâtiment près du monument où une guide nous a accueillis. Nous avons patienté dix minutes, le temps de visionner sur des bornes audio-visuelles des petits reportages de cinq minutes sur les résistants fusillés (images prêtées par l'établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense : ECPAD). Notre guide nous a amenés au mémorial pour nous expliquer de manière plus précise la signification des seize sculptures. Elle nous a ensuite amenés vers un petit chemin longeant l intérieur de la forteresse et nous sommes arrivés dans une ancienne écurie rénovée pour accueillir une exposition permanente consacrée à la répression de la Résistance et aux fusillés d'île-de-france. On y trouve de nombreux documents comme les dernières lettres de certains fusillés. Elles sont remplies de courage et d amour pour leur famille et leur pays. Sortis de l exposition, nous sommes entrés dans une chapelle juste en face des écuries. Elle abritait les futurs fusillés juste avant leurs exécutions. On y trouve des inscriptions gravées sur les murs par les condamnés mais également les poteaux d exécution retrouvés après la Libération. Il y a aussi une plaque résumant la vie de l abbé Franz Stock, Le 10 juin 1941, Stock est nommé aumônier à titre de fonction secondaire par les autorités militaires allemandes. Il est chargé de prendre soin des 22

détenus dans les prisons parisiennes et de préparer et accompagner les condamnés à mort jusqu au lieu de leur exécution. Des élèves du groupe en train de visionner les bornes audiovisuelles dans le bâtiment d accueil. Chapelle du Mont Valérien abritant plusieurs objets récupérés après la Libération. 23

Nous sommes enfin arrivés devant le Monument à la Mémoire des Otages fusillés au Mont Valérien entre 1941 et 1944. Réalisé par Pascal Convert, il s'agit d'une cloche en bronze de 2,18 m de haut. Elle a été déposée sur une dalle de béton devant la chapelle. Y figurent, par ordre chronologique de décès, les noms et prénoms des 1 008 résistants et otages fusillés au Mont-Valérien entre 1941 et 1944 qui ont pu être identifiés. Une inscription sur la base de la cloche perpétue la mémoire de "tous ceux qui n'ont pas été identifiés". On se retrouve devant cette cloche dont on avait tant parlé et nous sommes impressionnés par le nombre de personnes qui figurent sur le monument. Elle témoigne de l ampleur de la répression contre la Résistance mais aussi de la plus belle manière de se souvenir de ces hommes et femmes morts pour la France. Après nous être attardés sur les diverses sections, nous arrivons enfin à retrouver les noms d Auguste Taravella, Pierre Derrien, Jean Savu, Maurice Pirolley, et Georges Politzer, sur lesquels nos recherches avaient porté. Nous avons ainsi pris plusieurs photographies : 24

La visite s est poursuivie et nous sommes arrivés à La clairière des fusillés. En contrebas, une plaque commémorative a été posée. On peut y lire "1940 à 1944, ici tombèrent plus de 4500 résistants fusillés par l ennemi pour leur indomptable foi dans les destins de leur pays". Les chiffres ont depuis été revus et portés à près de 1000 fusillés. C est un lieu de recueillement pour les familles de fusillés, et nous n y avons pas eu un plein accès, néanmoins une autre plaque est posée pour tous les visiteurs. On peut y lire l extrait de la dernière lettre d un otage écrite avant son exécution. La guide nous demande ensuite une minute de silence, en souvenir de tous les fusillés. Le calme tomba d un seul coup sur la clairière. Le silence fut respecté et chacune de nos pensées alla aux morts du Mont Valérien. Ce fut très émouvant. Plaque commémorative en contrebas, dans la clairière des fusillés, où viennent se recueillir leurs familles. Clairière des fusillés. 25

La visite est presque terminée. Nous sommes ensuite conduits dans la crypte, derrière les portes que l on pouvait apercevoir de chaque côté de la croix de Lorraine. Le groupe arrive à l intérieur, où se trouve les corps de dix-sept combattants morts pour la France. Les dix-sept caveaux sont disposés en arc de cercle. Au centre se trouve une urne contenant des cendres recueillies dans des camps de concentration, ornée d'une sculpture en métal représentant une flamme. Là encore, nous prenons le temps de nous recueillir. Nous sommes ensuite conduits juste derrière la salle, où figure un livre d or, signé de tous les présidents de la République Française depuis la création de la crypte. Il y a aussi un livre d or pour les visiteurs et le groupe tient à laisser une trace de notre passage ici. Crypte où sont disposés les dix-sept caveaux, ainsi que l urne sur la droite de la photo. Message laissé dans le livre d or par le groupe CNRD du collège Willy Ronis. 26

Deux photographies de la Croix de Lorraine du Mémorial de la France combattante pendant sa construction en 1960 et aujourd hui, en 2013. Le lieu demeure imposant. Myriam : " Lorsque nous sommes arrivés, j'ai été surprise par la grandeur et la sagesse de cet endroit, je ne m'attendais pas du tout à cela. En découvrant les lieux et en écoutant la guide, j'ai ressenti de la compassion envers les familles de ces résistants et en même temps j étais révoltée devant autant d horreur et devant cette tragédie inhumaine. Cette sortie m'a permis de mieux comprendre l'histoire de la Résistance et ainsi de continuer le concours". Pierre : "La visite au Mont Valérien était une visite pour se souvenir de la mort de ces résistants et otages. Il est émouvant de penser que leur exécution s est passée juste ici et que ce sont pour leurs convictions et leurs résistances contre l'occupant allemand qu ils sont morts. C'est pour cela qu'il ne faut pas les oublier". 27

La visite s est terminée en fin de matinée. Nous sommes tous ressortis du Mont Valérien avec beaucoup d émotion et un sentiment de fierté mêlé de tristesse. En effet, nous sommes heureux d avoir foulé le sol de ce lieu de mémoire où tant d hommes sont morts. D un autre côté, nous étions tristes de n avoir que des lettres et un mémorial aux morts pour perpétuer le souvenir de toutes ces personnes. Nous sommes néanmoins ressortis avec des connaissances supplémentaires pour le concours et une expérience personnelle des plus sublimes. En début d après-midi, nous sommes ensuite allés à l Hôtel des Invalides, à Paris. Ce lieu accueille entre-autre le musée de l Armée, et c est là que se poursuivit notre journée. Nous nous sommes rendus dans la section sur trois étages, retraçant l'histoire des guerres de 1870, 1914-1918 et 1939-1945 avec de nombreux objets et documents d'époque. Nos professeurs nous donnèrent de nombreuses informations à chaque fois que l on passait devant quelque chose d intéressant, et tout ces petits cours nous permirent de nous remettre avec beaucoup de précisions dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Micro BBC-Marconi Type A, du même modèle que celui ayant servi lors de l appel du 18 juin 1940 par Charles de Gaulle.[ Radio clandestine portable. 28

Exemple de différents supports de propagande en faveur de la Résistance, comme des tracts. Cette chaise retrouvée avenue Foch à Paris dans un local utilisé par la police allemande porte, sous le siège, une inscription laissée par un résistant anonyme. Elle illustre les risques pris par les résistants et leur besoin de témoigner de leur patriotisme. 29 Multiples supports en rapport avec la presse clandestine, et donc avec le thème du concours de cette année. Il y a de nombreux exemplaires de journaux clandestins à tirages limités, des tracts et même un exemplaire de Le Silence de la Mer, de Vercors (Jean Bruller), qui possède une plaque en son nom juste à côté du MRN.

Nous avons ainsi évoqué dans cette première partie notre démarche et nos initiatives pendant cette année. Nous aurions pu aussi raconter notre vente de gâteaux lors d'une réunion de parents à la fin du premier trimestre pour pouvoir financer nos sorties! Nous allons maintenant faire le bilan de nos recherches sur nos concitoyens de Champigny sous l'occupation et étudier la façon qu'ils ont pu avoir, pour certains d'entre eux, de communiquer pour résister. 30

II) Communiquer pour résister à Champigny : Cette partie se concentre davantage sur la Résistance à Champigny-sur-Marne et sur l importance de l impression et de la diffusion des journaux clandestins dans la Résistance. En effet, la Résistance, dès 1940, a voulu informer les Français, dénoncer le nazisme et le régime de Vichy, appeler toutes et tous à participer à ses actions. Nous n avons pas voulu faire un résumé de l action de la Résistance dans le domaine de la presse clandestine. En effet, nous avons lu et compris ce qui était expliqué sur ce sujet dans les deux brochures de la Fondation de la résistance et du Musée de la Résistance nationale. Il nous a semblé plus intéressant de faire des recherches sur les journaux clandestins diffusés sur notre commune, de voir si les résistants campinois avaient "communiqué pour résister" et de quelles façons ils avaient pu le faire. A partir des noms de rues de résistants locaux, la recherche effectuée à partir de la revue de la société d histoire de Champigny et des renseignements communiqués par les auteurs du dictionnaire du mouvement ouvrier, nous en avons retenu les résultats suivants : Quatre résistants campinois ont donné leurs noms à une rue. Bien sûr, d autres rues ou bâtiments publics portent des noms de résistants (comme l école Georges Politzer que nous étudions dans la partie III). Ces quatre résistants sont Pierre-Marie Derrien, Maurice Pirolley, Augustin Taravella et Jean Savu. Voici un résumé de la biographie de chacun d entre eux. Nous retenons surtout leur profession, leurs appartenances à un mouvement de résistance, leurs activités de résistants quand elle est connue et leur mort. 31