PRÉ Argument de la diagonale 2005 Performance avec Jean Gaudin, université de Paris X, Nanterre
PRÉ Conférences/performances UVRES Euristique du Virtuel 2005 Conférence donnée au Musée des Beaux-Arts de Nancy ; colloque «Chercher sa recherche» sous la direction d Antonio Guzman Extraits du film de la conférence réalisé et monté par Alban Delacour et Stanislas Schoirfer
PRÉ Conférences/performances UVRES Actualités 2002 Conférence performance donnée au Centre National de la photographie, Paris
PRÉ Conférences/performances UVRES Viaduc 2004 Performance avec Virginie le Touze et Joseph Mouton donnée au Frac Paca, Marseille Photographies Frac Paca
PRÉ Conférences/performances UVRES Argument de la diagonale 2005 Performance avec Jean Gaudin, université de Paris X, Nanterre
PRÉ Conférences/performances UVRES Critique du couple 2005 Performance avec Joseph Mouton à Annecy
PRÉ Conférences/performances UVRES Le chant des villes 2005 Performance avec Joseph Mouton, Théâtre de la photographie et de l image, Nice
PRÉ UVRES Cette installation comprend une vidéo de cinq minutes trente et dix tableaux. Dans cette vidéo, je me mets dans la peau d un vague rapper mal embouché qui fait déferler sur le nom du grand philosophe allemand un chapelet d insultes françaises et anglaises tout à fait déplacées (dans le débat philosophique). Ce déplacement saugrenu est le ressort comique de la vidéo. Les tableaux jouent sur un registre différent : ils reprennent des images issues de la vidéo, dans la moitié supérieure, et des éléments de vocabulaire allemand, dans la partie inférieure. Le rapport est le même que dans Masse sur comptable. Les images du haut sont focalisées sur les chaussures rouges du faux rapper. Le flou de l image en mouvement est rendu en gardant la texture de l image vidéo et le caractère aérien des prises de vue. Les lettres détachées du texte du bas ont la pesanteur des choses dénombrables. Elles renvoient à l absurdité des insultes accolées au nom d un philosophe. Kant 2000 Musique Olivier Lukaszczyk Vidéo DVD, 6 mn
PRÉ UVRES Une autre chanson avec vidéo. C est une chanson dont je me demande si ceux qui ont réussi à se débarrasser de la cigarette comprendront quelque-chose. Les fumeurs de cigarettes, en effet, savent que les briquets jetables sont sujets à une circulation erratique : personne n arrive à leur attribuer de propriétaire. Ils sont between us (entre nous). C est à ce titre paradigmatique que le Lighter (le briquet) figure en premier dans la chanson. Tout le reste est à l avenant. Avec quelques exceptions, histoire de confirmer la règle. On termine par Love (l amour), pour conclure qu on n en sait pas plus à ce propos qu à celui des propriétaires de briquets jetables, même si je soupçonne que ce n est pas la même chose. La vidéo alterne des images prises dans mon atelier en plein déménagement et des images du chanteur dans le studio d enregistrement. J hésite à dire que ce chanteur, c est moi. Mais je suis bien obligé de le reconnaître. Autour de cette vidéo gravitent des dessins sur paper-board, des pastels, des travaux d infographie qui reprennent des détails des dessins inspirés par la chanson. L ensemble a été conçu à l occasion d une invitation d Albert Baronian, à Bruxelles, et de mon déménagement de Paris vers Nice. Albert et Nice ont beaucoup de charme. Assez différents cependant. Between us 2001 Vidéo, 4 mn
PRÉ UVRES Cette vidéo de douze minutes est composée des trois parties : la première est un plan fixe qui montre dans son intégralité l exécution d une chorégraphie fantaisie, que j ai composée et que j exécute devant la caméra ; la deuxième est une ponctuation, une sorte d interlude très accéléré, où l on me voit répéter sommairement le déroulement de la danse (un «filage technique»), plus le rembobinage rapide de la bande ; la troisième est un montage de plans fixes et de plans pris à l épaule, dans lequel le son intervient de manière plus travaillée. Cette vidéo-danse est accompagnée d une série de pastels qui figent sur un fond blanc quelques positions du danseur. Ces dessins introduisent à une autre temporalité plus contemplative l exercice résolument scandé et situé de la vidéo. Je pense poursuivre ce travail de détourage, d isolation et de suspension avec des outils informatiques. Le germe de ce travail réside dans mon agacement presque général devant le genre artistique qu est devenue la vidéo-danse. Pour comprendre ce qui me dérange, j ai pensé que la meilleure procédure était de m y engager à fond. Je l ai fait assez joyeusement, avec toute ma bonne volonté, mais aussi toute mon incompétence de chorégraphe et de danseur. Le résultat, assez cocasse, reflète bien cette démarche. À ce que je sais, les danseurs professionnels ne savent trop de quel rire on peut la recevoir. R.D.F.D. 1997 Vidéo 11mn
PRÉ UVRES R.D.F.D. 1997 Pastel sur papier, 5 x (77,5 x 112,5 cm) Collection Frac Bourgogne Photographies André Morin
PRÉ UVRES How to draw a square. 1999 Bloc note géant, crayon, lecteur DVD, vidéoprojecteur, 180 x 134 x 100 cm Photographies François Lagarde Une mini vidéo-conférence. Grand plaisir de parler un anglais dont j identifie vaguement l accent comme issu de l Europe centrale ou de l Inde. (La pièce a été conçue pour une invitation à la Tate Gallery de Londres.) La vidéo est projetée sur un grand paper-board, et la démonstration est déclinée sur un paper-board identique. Beaucoup de façons de dessiner un carré, sans aucun doute. Ces façons nous sont tellement spontanées ici, je pense croquis rapide plutôt que Descartes qu elles restent inanalysées. Elles le restent aussi dans ma vidéo, mais s enrichissent d une approche de la façon de dessiner un carré sur ordinateur. Dans le croquis rapide, le corps doit trouver un moyen de mimer son objet, avec l ordinateur, en revanche, le corps n a qu à faire un mouvement diagonal avec la souris. Un mouvement qui ne mime rien de son objet. Ce mouvement serait le même pour dessiner un rectangle, un rond, une ellipse. Est-ce que la pratique de l ordinateur pour dessiner des formes comme celles que je viens d évoquer change quelque-chose dans notre cerveau? Je n en sais rien et, d ailleurs, je m en fiche. L important est de rendre l évidence drôle et problématique à la fois.
PRÉ UVRES How to draw a square 1999 Pastel sur papier plastifié, 4 x (100 x 130 cm) Collection Frac Bourgogne Photographies François Lagarde
PRÉ UVRES The Dummy s lesson Next Appointment 2000 Avec Jean-Pierre Khazem Chevalet, acier, projecteur diapositive, marionettes The Dummy s Lesson est une œuvre qui s énonce sur quatre modes : un film de 5 minutes 30, une sculpture, une série de dessins et une série de photos. Avec Jean-Pierre Khazem Le film. Le «dummy» désigne la marionnette du ventriloque : le titre évoque une hypothétique leçon de dessin donnée par le dummy à son manipulateur. En réalité, il s avère que le dummy est le psychothérapeute du manipulateur et que celui-ci ne s en rend pas compte! Le dialogue frise l absurdité, sans y tomber. Le malentendu en est le ressort. Les dessins réalisés par le manipulateur se situent entre le gribouillis enfantin et l art abstrait. Tout le projet flirte avec la tradition burlesque de la ventriloquie. Les dialogues sont en anglais; sous-titrage français. Le manipulateur a la tête recouverte d une tête en silicone, légèrement surdimensionnée; elle est très réaliste et représente ma tête. Le dummy a aussi mes traits. (On peut voir de ces têtes en silicone dans des films ou sur des photos de Jean-Pierre Khazem : elles produisent un effet indéfinissable d inquiétante étrangeté.) La sculpture, Next Appointment, reprend de manière réaliste le ventriloque et sa marionnette. Elle permet de «sentir» mieux que dans le film les qualités exceptionnelles de la matière et de la réalisation de la tête des personnages. Elle introduit la fixité, le silence. En outre, une vidéo-
PRÉ UVRES The Dummy s lesson Next Appointment 2000 Chevalet, acier, projecteur diapositive, marionettes projection fait apparaître, comme par magie, un dessin de labyrinthe crétois sur le paper-board des deux compères. Les dessins sont ceux qui ont été réalisés sur plexiglas pendant les séances de tournage de The Dummy s Lesson. Ils prolongent l absurdité ou l étrangeté de la leçon, tout en s inscrivant dans les interrogations sur le dessin dans l art d aujourd hui. Les photos, indépendantes du tournage, proposent une autre vision de la «leçon». Elles prolongent en profondeur les questions d identité qui se posent entrent les deux personnages («Qui est qui?»). Leur hiératisme, leur extrême perfection, la grande dimension des tirages entre en dialogue avec le caractère sommaire des dessins. Elles évoquent aussi un univers de lumières électriques et acides qui fait ressortir l étrange intimité qui réunit le manipulateur et son double. Le fait de travailler avec Jean-Pierre Khazem m a appris qu on n était pas toujours tout seul dans la création. C était une fête.
PRÉ UVRES The Dummy s lesson What? 2000 The Dummy s lesson Who? 2000
PRÉ UVRES The Dummy s lesson Where? 2000 The Dummy s lesson Which? 2000 Photographies couleur sur aluminium 4 x (62 x 75 cm)
PRÉ UVRES La Boucle 1996 Acier, bois, matériaux divers, 200 x 700 x 100 cm Collection Frac Champagne-Ardennes Photographie André Morin La boucle matérialise dans l espace l enchaînement d analogies de type : «A est à B comme C est à D» (A/B=C/D). Un enchaînement d analogies prend la forme suivante : A/B=C/D=E/F=...Y/Z. J ai voulu que cet enchaînement d analogies se boucle. X/Y=A/B : on voit par là qu au moment où l enchaînement s achève, il recommence à son point de départ. La boucle d analogies fait s enchaîner des objets, des formes, des figures. Tous ces éléments sont colorés et placés sur leur armature comme des notes de musique sur une partition. Il n est pas indispensable de connaître la construction intellectuelle sousjacente pour en comprendre le fonctionnement plastique, rythmique, harmonique. Cette pièce prend la forme d un 8 horizontal. Elle renvoie au signe mathématique de l infini. L omniprésence de l analogie dans la connaissance et dans les arts pose la question de savoir si, pour les êtres humains, la réalité ne se présente pas comme un enchaînement infini d analogies sans début ni fin. La boucle s inscrit dans un travail d exploration du geste artistique par des moyens qui lui sont a priori étrangers : ici, les mathématiques, les sciences cognitives. Comme toujours, cette approche côtoie les frontières du non-sense et de l humour. L universalité de la figure de l analogie l a rendue suspecte aux yeux des philosophes et des logiciens. Ma boucle d analogies est une sorte de réhabilitation extravagante. J avais déjà abordé la problématique de l analogie dans Analogy, installation vidéo exposée à la biennale de Venise (On Board, 1995) et au Frac Languedoc-Roussillon (Aperto, 1995). Elle figure dans la collection du Frac Languedoc-Roussillon. La Boucle a été construite et exposée au Frac Champagne-Ardenne (Reims, 1996) ; elle figure dans cette collection. La confiance de Nathalie Ergino dans un projet artistique qui semblait irréalisable a été déterminante.
PRÉ UVRES La Boucle 1996 Acier, bois, matériaux divers, 200 x 700 x 100 cm Détails Collection Frac Champagne-Ardennes Photographies André Morin
PRÉ UVRES Pomme, banane... 1997 Bois, métal plastique, objets divers, 57 x 158 cm Photographie Marc Domage Les analogies, qu elles soient en 8, en cercle, en ligne sont toujours des énigmes. Je formulerais cette énigme de la manière suivante : comment se fait-il que l on comprenne les analogies? C est un paradoxe très joyeux de voir l hétérogène devenir homogène quand nos facultés esthétiques et intellectuelles sont mobilisées. Un rouleau à pâtisserie est à un gonfleur comme un prisme réducteur est à une loupe. C est simple. Et la roue hydraulique, la toupie, l aimant, le gyroscope, la boussole, la planète terre impression que tout ça se tient, sans trop savoir pourquoi. Vraiment pas de quoi se plaindre.
PRÉ UVRES Rouleau à patisserie 1997 Bois, métal plastique, objets divers, 80 x 40 x 16,5 cm Roue hydrolique 1997 Bois, métal plastique, objets divers, 40 x 112 x 16,5 cm Photographies Marc Domage
PRÉ UVRES La Main à 2 pouces Base 12 1993 Plâtre, écran vidéo, bois, 147 x 60 x 33 cm Collection privée Trois séquences d environ cinq minutes. La première, Base 12, défend l idée que dans le passé lointain les hommes avaient effectivement six doigts et deux pouces. On s appuie sur des arguments de paléontologie et sur l examen du système duodécimal. La deuxième, Corpus Callosum, part de l hypothèse que l évolution va conduire l humanité à la main à six doigts et deux pouces, plus commode pour la pratique de la peinture. Le personnage envisage les modifications que cette évolution devrait faire subir au cerveau. La troisième, Chercheur cherchant, met en scène un chercheur au travail, qui répond avec beaucoup de réticence à un interviewer imaginaire. Il remet en cause la possibilité de vulgariser ses recherches sur la main à six doigts et deux pouces, en dénonçant de manière quelque peu condescendante le souci du grand public pour les applications pratiques de la recherche. Un tournage dans la galerie d Emmanuel Perrotin avec des étudiants de la Femis. Ces étudiants, habitués à des tournages cinéma un peu lourds, ne se rendaient pas compte qu il était inutile de hurler les «Moteur!», «Ça tourne!» ou «Action!», dans le cadre de mon travail. C était assez rigolo. Un peu comme l importation inattendue d un signe culturel donné dans une culture qui lui serait étrangère. La fabrication des mains à deux pouces en plâtre m avait demandé une bonne semaine dans l atelier d Erhard Stiefel, très enrichissante en raison du plaisir éprouvé à manipuler la matière. Des spectateurs peu avertis m ont demandé s il était vrai que l humanité évoluait vers la main à deux pouces. Ça fait toujours plaisir.
PRÉ UVRES La Main à 2 pouces Base 12 1993 Détail
PRÉ UVRES La Main à 2 pouces Chercheur cherchant 1993 Vidéo, plâtre, 40 x 20 x 20 cm Collection privée La Main à 2 pouces Radiographie 1993 Plâtre, radiographie, métal, 50 x 70 x 23 cm Collection FNAC Photographies Marc Domage
PRÉ UVRES La Main à 2 pouces Hypothèse à 5 doigts 1993 La Main à 2 pouces Ancien versus nouveau 1993 Crayon et pastel sur photocopies couleur, 4 x (50 x 65 cm), vue de 2 dessins Collection Fnac Photographies Marc Domage
PRÉ UVRES La Main à 2 pouces Information? Insulte? Grivoiserie? Superstition? 1993 Dessin sur papier, 55 x 27,5 cm Photographies Marc Domage
PRÉ UVRES La Main à 2 pouces 1993 Pastel sur papier, 24 x 32 cm Collection Fnac La Main à 2 pouces Ciseaux (b) 1994 Pastel sur papier, 24 x 32 cm Collection privée Photographies Marc Domage
PRÉ UVRES Hegel ou la vie en rose 1993 Édition L Arpenteur