La Fontaine et ses fables
JEAN DE LA FONTAINE Il est baptisé en 1621 dans l Aisne (près de Reims). Son père est «conseiller du roi et maître des eaux et forêts». Etudes de théologie, puis de d r o i t. S e c o n s a c r e à l a littérature. Mariage d affaires avec Marie Héricard (1647), dont il aura un fils, Charles (1653). Sa maison natale à Château- Thierry
AVANT LES FABLES : Il fait partie d une académie littéraire. Il admire Montaigne, Cervantes, lit Malherbe. Il écrit des pièces de théâtre comme «Les amours de Psyché et de Cupidon» et des essais. Il devient le protégé de Foucquet, ministre des finances de Louis XIV, mais n obtient pas les faveurs du roi : Foucquet est arrêté pour malversations Il publie des Contes jugés licencieux (1665-1666)
UN ÉCRIVAIN RENOMMÉ Fréquente les salons raffinés de Paris, rencontre Boileau, Racine, Charles Perrault. Publication du premier recueil de fables (Livre I à VI) qui connaît un grand succès : 1668 2ème recueil de fables (Livre VII à XI) : 1678 Il est élu à l Académie Française en 1683. Il meurt en 1695. Son tombeau se trouve au cimetière du Père Lachaise à Paris
L ORIGINE du genre de la fable : Les premières fables sont celles du grec Esope (VIème siècle av. JC), qui inspirera ensuite Phèdre (Ier siècle av. JC) à Rome. Genre populaire, composé d un récit court qui alimente une morale. A la renaissance, on continue à perpétuer le genre de la fable, utilisé comme outil didactique. Au XVIIème siècle, genre sans dignité littéraire.
L OBJECTIF DES FABLES INSTRUIRE et PLAIRE : apparence d un conte + une morale : «Je me sers d animaux pour instruire les hommes» Ecrite pour les enfants et les adultes : «L apparence en est puérile, mais ces puérilités s e r v e n t d e n v e l o p p e à d e s v é r i t é s importantes» (Lettre au dauphin, 1668) Critique du pouvoir politique et du pouvoir des seigneurs. Dénonciation des vices de la société. Pessimisme de La Fontaine.
Quelques fables...et leur influence dans notre culture.
La cigale et la fourmi Grandville, vers 1830 La cigale a chanté tout l été et se trouve sans un sou lorsqu arrive l hiver. La fourmi, avare, refuse d héberger la cigale chez elle. Cette fable dénonce l avarice et l égoïsme des membres de la société.
I l y a d e n o m b r e u s e s adaptations de la Cigale et la fourmi, comme le poème de R aymond Quenaud ou la chanson de Pierre Perret. Il existe même une pub pour l eau gazeuse BADOIT qui s i n s p i r e d e c e s d e u x personnages! Boîte de chocolats Buvard collector
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Le lièvre et la tortue La tortue défie le lièvre de gagner la course. Celui-ci méprise ses paroles et s attarde sur le chemin : Tel est pris qui croyait prendre! C est la tortue qui gagne! «Rien ne sert de courir, il faut partir à point» : Il ne faut jamais sousestimer son prochain.
Avez-vous vu le court métrage de Disney sur le lièvre et la tortue? On peut aussi trouver ces deux personnages sur l étiquette du munster!
Concours de dessin 3D sur le thème des fables.
Le corbeau et le renard L e c o r b e a u s e l a i s s e flatter par le renard et l a i s s e t o m b e r s o n fromage : «Tout flatteur vit au dépens de celui qui l écoute» : Critique de la l hypocrisie en société.
La morale du Corbeau et du Renard, selon Pierre Perret : «Apprends mon gars Que si tu ne veux point tomber dans la panade* N'esgourde* point celui qui te passe la pommade...» esgourder (argot) : écouter la panade (argot) : la misère
La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf L a g r e n o u i l l e e s t e n v i e u s e. A f i n d e devenir comme le boeuf, elle se grossit, s enfle, et trouve la mort. «Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs, tout prince a des ambassadeurs, tout marquis veut avoir des pages»
Le loup et l agneau Un agneau devient la proie du loup, qui l accuse arbitrairement de troubler sa tranquillité. L agneau finit par être mangé par le loup. «La raison du plus fort est toujours la meilleure» Grandville, vers 1830 Marc Chagall, Le loup et l agneau
Le rat des villes et le rat des champs Gustave Doré, 1867 Le rat des villes invite le rat des champs à manger, mais ils sont surpris par l arrivée des habitants. Le rat des c h a m p s r e f u s e d e poursuivre ensuite son repas et proclame : «Fi du plaisir que la crainte peut corrompre» : Il n y a pas de vrai plaisir sans tranquillité. Grandville, vers 1830
Maintenant, c est à vous de redonner vie aux fables, en créant votre propre pastiche d une fable... BONNE CHANCE! Laurie