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Transcription:

Le magazine de la filière électriquemagazine N 12 - JUILLET - AOUT 2007 ISSN 1779-9899 Profession installateur/ prescripteur Spie développe ses compétences d ensemblier Profession fabricant Soulé-Hélita, le spécialiste de la protection contre la foudre Profession négociant Radiospares se positionne comme le leader de la VPC «B to B» en France Technologie Éclairage des locaux d enseignement : efficacité énergétique et qualité de lumière Produits et nouveautés Gewiss veut doubler son chiffre d affaires d ici 3 ans en France

sommaire n 12 JUILLET - AOUT 2007 Editorial 5 p. 10 Gilles Brazey directeur d activités «électricité tertiaire» au sein de la filiale Ile-de-France Nord Ouest de Spie. p. 14 Christian Mennesson directeur du pôle foudre Soulé-Hélita d ABB France p. 15 Jean-Noël Duval directeur commercial «éclairage général» d Osram. Les actualités de la filière 6 Changement climatique : des conséquences sur la conception des bâtiments 6 Recylum fait le bilan de ses activités 6 mois après son lancement 7 Le GIMES fête ses 30 ans d existence 8 Brèves 8 Profession installateur/prescripteur 10 Spie développe ses compétences d ensemblier 10 Une évolution intéressante 12 Brèves 13 Profession fabricant 14 Soulé-Hélita, le spécialiste de la protection contre la foudre 14 Osram : l innovation comme accélérateur de croissance 15 Sarlam, spécialiste de l éclairage du cheminement et du balisage 16 Brèves 17 Profession négociant 18 Radiospares se positionne comme le leader de la VPC «B to B» en France 18 Partelec réunit ses partenaires fabricants 20 Le distributeur Approvisionnement électrique fête ses 50 ans 20 Réglementation 22 Quelles conséquences pour la directive européenne RoHS? 22 p. 16 Gaëtan Guiller directeur de Sarlam (groupe Legrand). p. 18 Didier Goguelin PDG de Radiospares France Formation 23 Ferraz Shawmut accompagne ses clients distributeurs 23 Ce qu il faut savoir sur la sécurité des portes et portails automatiques 24 Technologie 26 Éclairage des locaux d enseignement : efficacité énergétique et qualité de lumière 26 Technologie «Push In» : une révolution dans le câblage 30 Chantier 32 Des panneaux solaires pour le chauffage... et la climatisation 32 Publi-reportage : Vortice 34 Visite d usine 36 Wago multiplie les produits innovants 36 p. 22 Linda Lescuyer directeur général de la société Codde. Produits et nouveautés 38 Gewiss veut doubler son chiffre d affaires d ici 3 ans en France 38 Publi-reportage : Wieland 39 Vu à Lumiville 40 Produits et nouveautés 42 Agenda 44 p. 38 Daniel François directeur commercial de Gewiss France. Service-lecteurs 45 Abonnement 45 Ce numéro contient un encart jeté représentant la carte des grossistes de la filière électrique électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007 3

édito D.R. L objectif du Syndicat SVDI est de fédérer tous les intervenants de la filière sur des métiers transversaux Le Syndicat français des professionnels de la sécurité-voix-données-images (SVDI) fédère les professionnels impliqués dans l installation, l intégration et la maintenance des systèmes de réseaux de communication : sécurité incendie, détection d intrusion/contrôle d accès, les réseaux VDI, la GTB supervision. Il propose aux entreprises spécialisées, à leurs clients et aux partenaires impliqués, d agir ensemble pour la reconnaissance des compétences et des services. Quels sont les objectifs de ce syndicat transverse? Il s agit de fédérer tous les intervenants de la filière de ces métiers, pour avoir un espace : - de dialogue et de concertation, - de formation, - de reconnaissance du savoir-faire et des compétences - d attribution d un agrément à la suite de formations validées par un test de sortie SVDI par activité, - de veille technologique, normative et réglementaire. En ce qui concerne les moyens mis en œuvre, le Syndicat a mis en place une communication offensive pour promouvoir les entreprises membres qui passe par la publication des Flash Infos, la participation à des salons ou tout type de manifestation. Par ailleurs, une commission technique par métier se réunit régulièrement et travaille notamment à l élaboration d un référentiel en vue d une certification de haut niveau d installations en VDI. De plus, un Club SVDI réunit les responsables techniques des entreprises afin de leur assurer une formation continue. Les priorités du Syndicat peuvent être classées selon trois axes : - assurer un renouvellement du personnel par la formation, - clarifier les missions et les spécialisations des différents acteurs de cette filière, - mettre en place un contrat d assurance permettant de garantir la meilleure couverture possible des entreprises. Nous sommes engagés dans différents partenariats afin d atteindre ces objectifs avec plusieurs organisations. C est pourquoi le Syndicat SVDI apporte un prolongement naturel à plusieurs métiers transversaux qui sont ceux de l électricité, des télécommunications, de l électronique voire de l informatique qu il est nécessaire aujourd hui de fédérer pour assurer le développement du marché, en garantissant une qualité de services aux clients. Bernard Laurent est président du Syndicat français des professionnels de la sécurité-voix-données-images (SVDI). électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007 5

ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE Changement climatique : des conséquences sur la conception des bâtiments Il n y a pas de jour qui se passe sans que nous entendions parler du changement climatique. Mais quelles en seront les conséquences dans le domaine de la conception et de la réalisation des bâtiments? D ores et déjà, des pistes de réflexion peuvent être dégagées. Les scientifiques du Groupe d experts intergouvernemental sur l évolution du climat (GIEC) annoncent que le changement climatique dont les gaz à effet de serre sont en grande partie responsables, est inéluctable. Or, les derniers relevés tendraient à prouver que l évolution serait conforme au scénario le plus défavorable. Selon ces hypothèses, une évolution de seulement 3 à 4 degrés signifierait pour la France, que le climat de Lille deviendrait grosso modo celui qui prévaut actuellement à Marseille. Sauf si, comme certains experts l affirment, le Gulf Stream se déplaçait concomitamment, entraînant plutôt une chute des températures, en France. Alors qu elles peuvent être les conséquences sur la conception des bâtiments sachant que des réglementations plus contraignantes se mettent en place notamment dans le domaine de la construction (voir en encadré)? L exemple du Sud de l Europe Tout d abord, il suffit de regarder comment sont conçus les bâtiments dans le Sud de l Europe pour essayer de tirer quelques enseignements : des chauffages ponctuels, de faible puissance, des murs à forte inertie pour garantir une certaine fraîcheur tout au long de la journée, des occultations omniprésentes et pas ou peu de surfaces vitrées au Sud ni à l Ouest mais plutôt au Nord ou à l Est. La réponse constructive doit donc s orienter des matériaux à inertie de type «Monomur» terre cuite et béton cellulaire ou une isolation placée à l extérieur, contrairement à ce qui se pratique aujourd hui en France. D une façon générale, l isolation serait renforcée limitant considérablement les déperditions thermiques. Des exemples existent déjà comme avec le label «Passivhaus», en Allemagne, le label «Minergie» en Suisse et, plus récemment, le label «Effinergie» en France. En ce qui concerne le chauffage, on s orienterait vers des radiateurs électriques pour des besoins ponctuels type «sèche-serviettes ou mieux encore, des systèmes basés sur des pompes à chaleur air/eau ou air/air (planchers chauffants à eau chaude, ventilo-convecteurs, systèmes «gainables»). On peut même imaginer que l on aille plus loin en rendant les bâtiment producteurs d énergie : c est le concept du bâtiment à «énergie positive» développé par le CSTB. On pourrait non seulement utiliser des panneaux solaires pour la production d eau chaude sanitaire et/ou le chauffage (voire la climatisation comme le montre notre chantier présenté en page 32-33 de ce numéro), des capteurs photovoltaïques pour la production d électricité (réinjectée sur le réseau), une pile à combustible, la micro-cogénération,...on peut se reporter à notre maison à «énergie renouvelable» présentée dans «électro magazine» N 10 p 28. Doc. CSTB/Daniel Quenard ÉNERGIE Dans les bâtiments passifs, les économies d énergie vont de pair avec une meilleure qualité d habitat et des économies financières. Ils consomment 80 à 90% de moins en énergie de chauffage que les bâtiments «conventionnels» et offrent à leurs occupants le confort de températures toujours agréables été comme hiver - dans des ambiances lumineuses. la réglementation thermique 2010 va t elle interdire le chauffage électrique par effet Joule? Lors des dernières «rencontres techniques» organisées par la CSEEE au mois de juin, Solène Crepel du cabinet Cardonnel Ingénierie a rappelé le contexte général qui est de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre, d ici 2050. Selon elle, les Pouvoirs publics vont mettre en place une réglementation thermique dans les bâtiments existants et renforcer la réglementation thermique dans le neuf avec de nouvelles exigences tous les 5 ans avec comme objectif global de ne pas consommer plus de 50 kwh d énergie primaire/m 2, soit moins de 10 kg de gaz à effet de serre (CO 2 )/m 2». Or, comme le chauffage électrique par effet Joule est pénalisé par un coefficient de 2,58 (rapport entre l énergie finale consommée et l énergie primaire produite en tenant compte des pertes par génération et des pertes par transport), on peut se demander s il sera encore possible d y recourir avec la future réglementation thermique 2010 en cours de gestation. D autant que les Pouvoirs publics laissent entendre que la référence pour le chauffage électrique serait en 2010 la pompe à chaleur. Et Solène Crepel d ajouter «que le plancher chauffant électrique ne permettrait de gagner en performance que 3 % environ par rapport au panneau rayonnant, actuel référence de la RT 2005 pour le chauffage électrique». La solution passera sans doute par des bâtiments «surisolés» par rapport à la référence réglementaire, l adjonction d un chauffe-solaire... ou le choix de la PAC. Mais il faut bien se rendre compte que pour une maison de 100 m 2 neuve, la consommation finale d un chauffage électrique est de l ordre de 8 000 kwh et bien moins encore pour un logement. Résultat : une facture comprise entre 500 et 1 000 euros/an. Dans ces conditions, gagner des kwh reviendra cher sans compter les coûts d investissement que devront supporter les maîtres d ouvrage. Doc. : Patrick Lambouroud 6 électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007

LES ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE Récylum fait le bilan de ses activités 6 mois après son lancement L éco organisme se montre satisfait des premiers résultats et vise pour 2007, un taux de collecte de 38 % des lampes à économie d énergie arrivées en fin de vie. Michel Touzeau, président du conseil d administration de l éco-organisme agréé Récylum vient de présenter après 6 mois de fonctionnement de la filière d enlèvement et de recyclage des lampes usagées, les premiers chiffres qui laissent apparaître des débuts encourageants, (voir encadré sur les premiers chiffres). En effet, depuis novembre 2006, le décret 2005-829 «DEEE» (voir Electro magazine N 5 p 27) indique que les lampes à économie d énergie telles que les tubes fluorescents ou les lampes fluo-compactes contenant des substances dangereuses, doivent être recyclés en fin de vie. A contrario, les lampes classiques doivent être jetées à la poubelle avec les déchets ménagers et surtout pas dans les conteneurs de verre ou les conteneurs pour lampes à économie d énergie car, le recyclage deviendrait alors impossible (voir encadré). Aussi, Récylum qui est né de la volonté de quatre fabricants de lampes (General Electric, Osram, Philips et Sylvania) a comme objectif d assurer pour ses producteurs adhérents, l enlèvement et le recyclage des lampes collectées sur le territoire national. Contrôlé par les Pouvoirs publics et soumis à un agrément renouvelable, cet écoorganisme est une société anonyme (SAS), mais sans but lucratif. Des objectifs ambitieux L objectif de Récylum comme l ont annoncé Michel Touzeau et le directeur général Hervé Grimaud, est «d ici la fin 2007 de comptabiliser 5 000 points de collecte, 100 t hebdomadaires enlevées, un taux de collecte de 38 % voire plus, par la suite. Pour ce faire, en 2007, Recylum engage plus de 3 millions d euros dans les opérations de communication, notamment auprès des collectivités locales et des installateurs électriciens, en partenariat avec les distributeurs professionnels et grand public». Car la directive DEEE impose de porter le taux de collecte à 4 kg/an/habitant, soit environ 30 % du gisement, (il était de 20 % en France, en 2006). Pour mémoire, 92 millions de lampes ont été mises sur le marché en 2006 et 80 millions de lampes devraient arriver en fin de vie en 2007. Il s agit essentiellement de détenteurs professionnels (artisans, PME, collectivités locales...) puisque les particuliers n en auraient que 15 %. En ce qui concerne le financement, l éco-contribution fixée à 0,25 euros ht par lampe est intégralement versée par les producteurs aux éco organismes puis répercutée jusqu à l utilisateur. Elle permet de financer la fourniture de conteneurs, l enlèvement, le transport et le recyclage des lampes ainsi que la communication et les moyens humains et techniques nécessaires au bon fonctionnement de la filière. Son montant sera révisé régulièrement en fonction de l évolution des coûts de fonctionnement de la filière d élimination des lampes. Les conteneurs ont été spécialement étudiés pour la collecte des lampes à économie d énergie. (doc. Recylum) LES PREMIERS CHIFFRES - 378 producteurs soit 92 millions de lampes mises sur le marché en 2006 sont déjà adhérents. - 3 605 points de collecte dont 807 déchetteries on déjà rejoint la filière. Plus de 8 000 conteneurs ont été livrés pour les équiper. - 4 millions de lampes ont été collectées soit plus de 600 t. Le taux de valorisation atteint 93 %, dépassant le taux de 80 % fixé par la directive. RECYCLAGE Les lampes recyclées et celles qui ne le sont pas Le symbole «poubelle barrée» qui figure sur la lampe signifie qu elle ne doit pas être jetée avec les ordures ménagères, parce qu elle contient des substances dangereuses qu il faut éliminer. C est le cas des tubes fluorescents dits «néons» (65 % du gisement), les lampes fluocompactes (35 % du gisement), les lampes sodium haute et basse pression, les lampes à vapeur de mercure, les lampes aux iodures métalliques (dites «halogénures métalliques»), les lampes techniques (génération d UV, de vidéo-projection...), les (doc. Recylum) lampes LED. En revanche, les ampoules classiques à incandescence et les lampes halogènes doivent être jetées à la poubelle avec les déchets ménagers et surtout pas dans les conteneurs pour le verre (car elles contiennent des métaux lourds qui empêchent le recyclage lors de la phase de fusion du verre). De même, ces lampes classiques ne doivent pas être jetées avec des lampes à économie d énergie car elles empêcheraient leur recyclage. électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007 7

LES ACTUALITÉS DE LA FILIÈRE ACTUALITÉS Le GIMES fête ses 30 ans d existence Fort de ses 33 adhérents, le Syndicat professionnel qui réunit les fabricants de matériels électroniques de sécurité contribue à créer un environnement favorable au développement de la filière. Membre de la FIEEC (Fédération des industries électriques, électroniques et de communication), le GIMES couvre à la fois les activités des systèmes de détection d intrusion, de contrôle d accès, de sécurisation des fonds, de télésurveillance et de vidéo surveillance. Le pôle «systèmes de vidéosurveillance», créé en avril 2007, permet de répondre spécifiquement aux besoins des huit sociétés adhérentes spécialisées dans ce domaine et de les impliquer dans une action commune afin de garantir aux utilisateurs une qualité des produits conforme aux nécessités de leur sécurité. Le marché est en effet en forte croissance (+5 % par an) et bénéficie aujourd hui des avancées des technologies développées ces dernières années. Ces nouvelles fonctionnalités (transmission par voie IP, gestion numérique des images, détection automatique d événement, tracking, grande capacité de stockage des images, facilité d exploitation), permettent désormais l intégration de plus en plus fréquente de la vidéosurveillance dans les systèmes de sécurité. Le marché du contrôle d accès, concentré essentiellement sur l équipement des petits collectifs privés, a connu une croissance de près de 10 % en 2006 et les premiers mois 2007 laissent clairement une progression analogue. De même, le marché des portiers audio/vidéo électroniques et interphonie, s est caractérisé par une croissance de 3 % en ce qui concerne les portiers vidéo et 1 % pour l audio. Outre les vecteurs d informations édités récemment comme le «Guide des solutions de mise en sécurité électronique des bâtiments» paru en 2006, le GIMES est présent au salon Expoprotection sous la bannière fédératrice «Avenue du GIMES», qui représente une campagne d information sur la certification des produits. Il ne faut oublier non plus les actions dans le domaine de la formation. Le bac professionnel «Systèmes électroniques numériques», lancé en 2005, en partenariat avec l Education nationale, comptera 150 lycéens à la session de juin 2007. BRÈVES Doc. : Joel Fresnod Déduction d emprunt : une bouffée d oxygène pour le marché de l immobilier 15 millions de Français sont aujourd hui propriétaires (ou en voie d accession) de leur résidence principale, soit un taux de 56,7 % qui situe la France à l avant-dernier rang européen, juste devant l Allemagne (42%). A l inverse, le pourcentage de propriétaires atteint 84 % en Espagne, 78 % en Belgique et 71 % en Grande- Bretagne. Par ailleurs, la moitié seulement (54 %) des propriétaires de leur logement possède une maison individuelle, alors même que «cette acquisition représente un rêve pour de nombreux Français, notamment ceux aux revenus modestes». Les mesures prises par le gouvernement de déduction fiscale des intérêts d emprunt, dont le détail devrait être connu dans les prochaines semaines, devraient avoir un impact positif. Chez les professionnels l heure est à l optimisme. Ainsi, la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles (FFC) estime «que les mesures de déduction fiscale des intérêts d emprunt vont dans le bon sens». Son président, Maurice Penaruiz, indique même que «les mesures vont permettre de «resolvabiliser» les ménages et sont très favorables aux «primo-accédants» car elles bénéficieront même aux moins aisés, les foyers non imposables étant remboursés». L installation d équipements pour les ENR donnera droit à un dépassement du COS Introduite dans la Loi de programme fixant les orientations de la politique énergétique du 13 juillet 2005, la bonification du coefficient d occupation des sols (COS) va permettre aux communes, par simple décision du conseil municipal, d autoriser un dépassement de ce COS dans la limite de 20 %. En clair, il s agit d autoriser à construire 20 % de surface supplémentaire que ce que prévoit le Plan local d urbanisme (PLU). L arrêté du 3 mai 2007 précise que pourront être éligibles à la bonification du COS les constructions à très haute performance énergétique ou comportant des équipements de production d énergies renouvelables : biomasse, solaire thermique ou photovoltaïques, pompes à chaleur. Cet arrêté concerne les construction neuves, quel qu en soit l usage mais également, les rénovations dans l habitat. Par exemple, une famille limitée par le COS et désireuse d agrandir son habitation, pourra tout de même le faire en isolant les combles de sa maison et en installant 3 m 2 de panneaux solaires thermiques ou une surface de capteurs photovoltaïques égale à 10 % de la surface hors œuvre net (shon) de la maison. 8 électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007

PROFESSION INSTALLATEUR/PRESCRIPTEUR doc. SPIE Gilles Brazey est directeur d activités «électricité tertiaire» au sein de la filiale Ile-de-France Nord Ouest de Spie. Spie développe ses compétences d ensemblier Capable de prendre des affaires de A à Z depuis la conception jusqu à la maintenance en passant par la réalisation, l entreprise revendique un devoir de conseil vis-à-vis de ses clients sur un large éventail de techniques. électro magazine - Quels types d affaires traitez-vous dans le cadre de l activité «électricité tertiaire»? Gilles Brazey - L activité «électricité tertiaire» constitue un marché dynamique avec des affaires dont la taille peut atteindre 10 millions d euros, pour de grands projets immobiliers en région parisienne, et descendre à quelques centaines de milliers d euros, par exemple dans le cas de rénovations. En fait, les phénomènes des fusions acquisitions et, également, de réduction des frais généraux, amènent les entreprises à déménager plus souvent. Il peut s agir de bâtiments neufs ou de bâtiments anciens qu il faut remettre à niveau. Car, aujourd hui, des locaux qui ne disposent pas de nouvelles technologies ne valent pas grand-chose. Nous intervenons donc sur les courants faibles, la sûreté, la VDI, le précâblage, la détection incendie puisque nous sommes certifiés APSAD et, d une façon générale, sur la mise aux normes. Nous sommes capables en tant qu ensemblier de prendre des affaires de A à Z, depuis la conception jusqu à la maintenance en passant par la réalisation. Comment décidez-vous s il vaut mieux rénover que construire un nouveau bâtiment? Gilles Brazey - C est au cas par cas. Il faut en effet effectuer un calcul qui est du ressort de nos clients qui sont de plus en plus sensibles à la réduction des coûts énergétiques, à la haute qualité environnementale, à la réglementation thermique et, plus généralement, à la réduction des coûts d exploitation. D ailleurs, nous sommes de plus en plus sollicités par nos clients sur ces thématiques. Nous avons un devoir de conseil pour apporter à nos clients la meilleure solution au meilleur coût. Répartition des activités de l entreprise LES CHIFFRES CLÉS - Structure : Entreprise détenue essentiellement par le fonds d investissement PAI - Métier : Offre «multitechnique» allant des installations électriques générales aux activités nucléaires en passant par le process industriel et les automatismes - Organisation : 9 filiales (5 pour la France, 1 pour le Bénélux, 3 de spécialité) - Chiffres d affaires : 2,7 milliards d euros, en 2006 - Effectifs : 23 000 personnes - Chiffre d affaires Spie Ile de France Nord Ouest : 400 millions d euros dont 70 millions pour l activité «électricité tertiaire» - Effectifs : 350 personnes - Implantation : Saint-Denis (93) doc. SPIE 10 électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007

INTERVIEW Quelles technologies attendent vos clients? Gilles Brazey - Nos clients attendent que nous installions des systèmes intelligents afin de pouvoir s adapter aux évolutions futures des entreprises. Il veulent que les installations soient «adressables», c est-à-dire que l on puisse reconfigurer les équipements sans pour autant tout casser. Que pensez-vous de l évolution des nouvelles technologies? Gilles Brazey - C est vrai que les nouvelles technologies bougent beaucoup mais ce n est pas la principale difficulté que nous rencontrons. Je dirai qu en tant que spécialiste, nous maîtrisons la situation! Non, la vraie difficulté tient aux délais de décision qui sont de plus en plus courts. Résultat : il faut effectuer des cotations très rapides. Ainsi, nous faisons des propositions que l on croit enterrées puis, un jour, elle ressortent et là, il faut tout de suite réagir ; on est presque en retard avant d avoir même commencé! Pourquoi les délais sont-ils à ce point raccourcis? Gilles Brazey - Il faut que l argent tourne. Or, construire un bâtiment coûte de l argent. Il faut donc qu il soit terminé le plus rapidement possible pour limiter son immobilisation. Le fait d avoir une croissante forte, par exemple dans le domaine de la maintenance, entraîne des problèmes de recrutement. Comment vous démarquez-vous de la concurrence? Gilles Brazey - Une de nos principales forces c est de pouvoir réaliser des «macro lots». Sur certaines opérations, alors même que nous travaillons avec des entreprises générales, les lots techniques peuvent représenter jusqu à 60 % du montant total des travaux. En fait, nous misons sur notre cœur de métier : la conception, un bureau d études techniques musclé, une cellule chiffrage et exécution réactive, un bon encadrement de chantier. Cela nous permet de traiter le cœur des installations avec le génie climatique, la régulation, la gestion technique du bâtiment, la haute tension, les courants faibles. En revanche, nous externalisons les petits travaux de génie civil, la métallerie, le tirage de câbles et la pose de chemins de câbles, la manutention des gros éléments tels que les postes et TGBT. Ces opérations ne présentent pas une valeur ajoutée suffisante pour nous et peuvent présenter des risques en terme de sécurité. Gilles Brazey - Nous avons signé des contrats cadres avec les fabricants de matériels mais nous passons près de 50 % de nos commandes par la distribution, notamment à travers les deux acteurs majeurs que sont Rexel et Sonepar. En fait, c est un jeu à trois entre le distributeur, le fabricant et l installateur. Nous stockons le moins possible de pièces ce qui veut dire que lorsque nous passons commande le matin chez le distributeur nous voulons avoir les produits dans la journée. A Saint-Denis, nous disposons tout de même d un petit stock pour l activité maintenance mais qui représente moins de 100 000 euros! Rencontrez-vous des problèmes de recrutement? Gilles Brazey - Le fait d avoir une croissante forte, par exemple dans le domaine de la maintenance, entraîne des problèmes de recrutement. Car, souvent, les jeunes préfèrent participer à l acte de construire plutôt que d accomplir des taches qu ils considèrent moins nobles. C est pourquoi nous formons les jeunes en alternance afin de les fidéliser, du CAP à l ingénieur en passant par le BAC PRO. Ils représentent aujourd hui environ 7 % de nos effectifs. Quels sont vos principaux critères d embauche? Gilles Brazey - Nous essayons de comprendre quelle est la motivation de ces jeunes ce qui nous amène parfois à rencontrer leurs parents. Pour les BAC+2 et les ingénieurs, nous avons moins de problèmes pour le recrutement car Spie constitue une entreprise attractive où l on peut faire carrière. La difficulté que nous rencontrons cependant concerne la fonction bureau d études. Les jeunes pensent que la voie royale pour progresser passe par une fonction commerciale avec comme objectif de devenir chargé d affaires puis de faire du management. Il y a donc une dévalorisation de la fonction bureau d études. Nous essayons de changer les choses en douceur en donnant plus de responsabilités, par exemple à un projeteur, et en revalorisant les salaires. Nous nous sommes ainsi aperçus que dans les bureaux d études il y avait beaucoup de tâches subalternes à accomplir et qu il avait un écart important entre ce que nous pensions que les gens faisaient et la réalité. doc. SPIE Une de nos principales forces c est de pouvoir réaliser des «macro lots». Propos recueillis par François Sagot Répartition des marchés de l entreprise Comment effectuez-vous vos achats de matériels? électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007 11

PROFESSION INSTALLATEUR ACTUALITÉS Doc. DR Patrick Besombes PDG de la société Celec Prefa. Une évolution intéressante Patrick Besombes a cinquante-trois ans, il a trente années de métier, trois décennies consacrées à la profession d électricien. Les évolutions normales que tous les jeunes connaissent l ont fait passer de l arpette au débutant puis du compagnon au responsable de chantier. Et, comme de nombreux jeunes avant de devenir quadra, c est-à-dire après environ quinze à vingt années de travail sous le contrôle d un patron, Patrick Besombes pris la décision de devenir - lui-même - patron! Artisan seul, artisan aidé d un compagnon puis de deux, de trois, Patrick Besombes a pris la décision d être chef d entreprise. Son entreprise, une EURL, a été créée en 2000. Et, actuellement, huit personnes travaillent avec lui. électro magazine - Il s agit d évolutions que l on peut qualifier de logiques, mais n y a-t-il rien d autre? Patrick Besombes - Tout est logique, il suffit de se mettre à jour, de trouver des réponses aux difficultés rencontrées et de les gérer! Dans nos petits locaux de la rue des Rigoles (Paris 20 ème ) nous étions serrés. Il était indispensable de trouver - hors Paris pour des raisons financières - un local complémentaire. Notre activité principale était, tout simplement, l installation électrique des locaux neufs, ou éventuellement, à rénover. Soyons précis cela est toujours vrai, en installation nous travaillons à plus de 60 % dans le neuf. Notre zone de chalandise couvre l Ile de France, c est parfois gênant. Nous sommes parfois loin de nos bases logistiques : Paris et Montry (77). En ce moment, nos chantiers les plus éloignés l un de l autre vont de Meaux à Poissy. Nous orientons nos compagnons vers les chantiers les plus proches de leur domicile. Nous organisons la préparations des tâches qui est une source importante de gain de temps, car notre principe d organisation est simple : préparons nos travaux avec sérieux! Vous auriez donc pris des locaux - éloignés de Paris - pour un simple stockage? Patrick Besombes - Absolument pas! Une gestion sérieuse s impose. Certes nous avions besoin de place, mais nous avions un autre problème. Seuls deux ou trois fabricants de pieuvres sont sur l Ile de France capables de nous fournir à des prix raisonnables et des délais respectés les commandes que nous leur confions. Nous avons souffert de non respect des délais et, trop souvent, d erreurs de câblage. Nous avons créé avec ma fille Valérie et de mon gendre Philippe dans des locaux plus vastes que ceux de Paris, deux activités différentes qui profitent de cet espace : un magasin de stockage et un atelier de fabrication de pieuvres. Nous maîtrisons ainsi la qualité et les coûts de nos produits. Quelle est votre arrière pensée en ce domaine? Patrick Besombes - Elle n est pas cachée! Nous souhaitons développer cette dernière activité. L entreprise originelle s appelle Celec... ne cherchez pas la signification, élec est suffisant. Nous avons créé Celec Prefa, son but est simple : nous fournir des ensembles de qualité, contrôlables techniquement et strictement conformes aux normes, bien évidemment à des prix sérieux. Qui plus est, nous souhaitons fournir aux marchés intéressés les pieuvres indis- Valerie, la fille, secrétaire et responsable du suivi d Autocad pensables aux installations électriques dans le neuf ou dans la rénovation lourde. Nous avons l espace, nous avons les équipements primordiaux, les appareils de contrôle ; nous avons le personnel, tant pour les fabrications que pour les études, il ne nous manque, je l avoue, qu une personne. Un responsable devrait développer cette évolution de l entreprise. Nous travaillons sur ce sujet, avec un réel optimiste. www.celecprefa.com Pjhillippe, le gendre, l'homme qui conçoit les pieuvres Propos recueillis par Jean Leprince Celec Prefa, est une équipe de professionnels qui réalise l étude et la faisabilité d une installation. Elle met au service de l installateur, quel qu il soit, le savoir-faire professionnel et propose à l intéressé, en partant des plans sa maison et de ses exigences particulières, en un seul kit, prêt à poser, la pieuvre demandée. Les projets sont réalisés pour répondre aux normes en vigueur tout en prenant en compte l ensemble des besoins : positionnement des interrupteurs, des prises, des radiateurs, des prises de téléphone et de télévision L ensemble des plans de l installation est réalisé avec le logiciel AUTOCAD afin de fournir une installation électrique préfabriquée correspondant exactement aux besoins. 12 électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007

ACTUALITÉS PROFESSION INSTALLATEUR BRÈVES Certification HQE pour un immeuble ancien C est la première fois, en France, que la rénovation d un ensemble immobilier en pierre de taille datant du 19 ème siècle est certifiée «haute qualité environnementale». Cette certification HQE a été décernée à l opération de restructuration du 103, rue de Grenelle, dans le VII ème arrondissement de Paris, pour les phases programmation et conception. Le projet prévoit le développement d un centre d affaire moderne de très haut standing sur 17 500 m 2, incluant un parking de 96 places, au coeur du quartier administratif de la rive Gauche. La livraison de cet ensemble immobilier est prévue pour fin 2008. L obtention de cette certification rentre dans le cadre d une politique environnementale exigeante, mise en œuvre par la Société Foncière Lyonnaise depuis plusieurs années sur la totalité de son patrimoine. Un traité pratique de sécurité incendie Le Centre national de prévention et de protection (CNPP) vient d éditer la 9e édition de son «traité pratique de sécurité incendie». Les objectifs de cet ouvrage sont multiples : optimiser l organisation de la sécurité, intégrer les dispositions constructives, maîtriser les techniques, retrouver la réglementation applicable et les recommandations des assureurs. Cet ouvrage comprend 940 pages et 290 fiches de synthèses regroupées en 6 parties. Existe en livre ou en CD-ROM. 143 euros TTC Renseignements : CNPP, tél. : 02 32 53 64 34, www.cnpp.com Un cahier pratique «installations thermodynamiques» Promotelec vient d éditer des «cahiers pratiques» sur les installations thermodynamiques dont le but est d expliquer les règles techniques à respecter pour la conception et la mise en œuvre des installations de pompes à chaleur. L ouvrage se compose de trois parties : les règles techniques générales comme le principe de fonctionnement, les règles techniques spécifiques suivant le type de PAC (air/air, air/eau...), les points essentiels de contrôle présentés sous la forme de fiches d autocontrôle. Cet ouvrage est le premier volume de la nouvelle collection de Promotelec qui traitera du développement durable et de l électricité. Ces cahiers comptent 64 pages au prix de 19 euros TTC hors frais de port. Renseignements : tél. : 01 41 97 42 22 ; www.promotelec.com

PROFESSION FABRICANT doc. FS Christian Mennesson est directeur du pôle foudre Soulé-Hélita d ABB France Soulé-Hélita, le spécialiste de la protection contre la foudre Département du groupe ABB France, le pôle foudre Soulé- Hélita joue sur la synergie des activités et sur l effort de R&D. Coté commercial, la société se positionne comme un spécialiste reconnu en tant que tel par la distribution. doc. ABB Electro magazine - Quelle est l origine de la société? Christian Mennesson - La création de la société Soulé par François Soulé remonte à 1862. Basée à Bagnères-de-Bigorre dans les Pyrénées, elle avait comme activité d origine la menuiserie ébénisterie. En 1920, cette entreprise familiale s est tournée vers les installations électriques et le matériel ferroviaire. En 1988, Soulé a racheté Hélita qui est spécialisée dans les paratonnerres. En 2000, c est au tour de Soulé d être rachetée par Entrelec qui peu de temps après, est elle-même rachetée par le groupe ABB. Nous sommes aujourd hui un département d ABB France qui constitue le pôle foudre Soulé-Hélita. Quelle est votre organisation commerciale? Christian Mennesson - Notre équipe commerciale compte 25 personnes auxquelles il faut ajouter 12 agents commerciaux. Notre cœur de cible est l installateur électricien c est pourquoi nos produits sont distribués pratiquement à 100 % par la distribution. La GSB constitue une activité marginale pour des produits de type ultra-terminal, destinés au grand public. Notre stratégie est donc de vendre des produits comme spécialiste reconnu en tant que tel par la distribution. Cette démarche suppose une bonne prescription en amont, notamment auprès des bureaux d études, mais aussi un accompagnement en matière de formation auprès des distributeurs et des installateurs, par le biais de séminaires. QUI FAIT QUOI Soulé est le spécialiste de la protection contre les effets indirects de la foudre. En termes de produits, il s agit de parafoudres qui assurent la protection des appareils et des installations électriques contre les surtensions liées à la foudre. De son côté, Hélita est spécialisée dans la protection des bâtiments contre les effets directs de la foudre grâce aux paratonnerres qui sont le plus souvent installés sur les toits. LES CHIFFRES CLÉS - Organisation : le pôle foudre Soulé-Hélita est un département du groupe ABB France - Chiffre d affaires : 23 millions d euros, en 2006 - Effectifs : 100 personnes - Siège : Bagnères-de-Bigorre (65) Quels sont vos marchés? Christian Mennesson - Nous visons essentiellement les marchés du tertiaire et du résidentiel, le marché de l industrie que nous développons actuellement, représentant environ 25 % de notre activité. A l export, nous sommes présents dans plus d une cinquantaine de pays à travers le monde. Il reste peu de spécialistes dans le monde de la protection contre la foudre. Comment vous positionnez-vous par rapport à vos concurrents? Soulé-Hélita expérimente et développe au Pic du Midi (2 877 m d altitude) ses nouveaux produits issus de ses laboratoires de R&D, dans le cadre d un partenariat avec la société exploitante ; (voir le reportage détaillé de l opération dans «électro magazine» N 8 p 30). Christian Mennesson - C est vrai qu il reste peu de spécialistes même si tous les généralistes de l électricité possèdent à leurs catalogues des produits de protection contre la foudre. J estime que l une des façons de rester au «top niveau» est de posséder un laboratoire de test. C est notre cas, puisque nous disposons à Bagnères-de-Bigorre du LESPS, laboratoire unique en son genre en Europe puisqu il permet de simuler l impact direct de la foudre en le superposant à une alimentation classique 230 V/50 Hz. L objectif est de recréer les conditions réelles d utilisation. En outre, nous investissons chaque année 8 % de notre chiffre d affaires dans la R&D. Je signale qu une partie de notre équipe de 10 chercheurs travaille uniquement sur l innovation, sans lien direct avec ceux qui participent au développement des produits. Enfin, nous disposons d appuis d une part, grâce à ABB avec l un de ses centres de recherche basé en Suisse et, d autre part, grâce au CNRS. Bien sûr, nous sommes présents dans les comités normatifs qui traitent des phénomènes de la protection contre la foudre et les surtensions atmosphériques. Quels sont les derniers produits que vous avez lancés? Christian Mennesson - Nous venons de lancer une nouvelle gamme de parafoudres courants faibles baptisés «PLTD», destinés à protéger les données (NDLR voir en rubrique «produits nouveaux page 43). Débrochables, ces produits sont destinés aux installateurs électriciens qui peuvent raccorder des câbles électriques, avec des prises de type RJ 11 ou RJ 45. Ils concernent les marchés du résidentiel et du tertiaire et se caractérisent par un très faible encombrement. Propos recueillis par François Sagot 14 électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007

INTERVIEWS doc. Osram Jean-Noël Duval est directeur commercial «éclairage général». Les leds permettent de réaliser des éclairages décoratifs et architecturaux en créant des effets lumineux qui mêlent variation et changement de couleurs. (Doc. Osram) Osram : l innovation comme accélérateur de croissance La société qui figure parmi les leaders de l éclairage, met l accent sur la recherche et le développement pour apporter des solutions globales, incluant des produits innovants à haute efficacité énergétique. Electro magazine - Quelle est aujourd hui la stratégie commerciale d Osram vis-à-vis des produits et systèmes innovants? Jean-Noël Duval - Dans toutes nos activités, notre but est d agir en conformité avec les principes de protection de l environnement et de rechercher un impact environnemental minimum. Cela passe par la conception, la fabrication et la recherche de solutions écologiques et à haute efficacité énergétique. Pour cette raison, Osram continue de miser sur les sources et des systèmes d éclairage de demain : plus de 7 % de son chiffre d affaires ont été consacrés à la recherche et au développement soit 239 millions dont les axes prioritaires sont : une utilisation plus rationnelle de l énergie, un confort lumineux amélioré, une durée de vie supérieure et une esthétique nouvelle de la lumière. L innovation est donc un passage obligé? Jean-Noël Duval - Non seulement c est un passage obligé, mais c est aussi un véritable accélérateur de croissance. Les chiffres parlent d eux-mêmes : actuellement, 40 % de notre chiffre d affaires est réalisé avec des produits innovants qui ont moins de 5 ans, qu il s agisse de lampes ou de luminaires. Prenons l exemple de la «Decostar IRC», première lampe halogène TBT à réflecteur dichroïque au monde qui économise jusqu à 30 % d énergie par rapport aux «Decostar Titan» ou, encore, les lampes fluocompactes «Dulux EL» qui inaugurent une nouvelle esthétique. Nous pouvons citer aussi le nouveau brûleur céramique sphérique de la «Powerball HCI» qui a été conçu pour de meilleures performances en termes de flux lumineux, de rendu des couleurs, de stabilité de teinte et de résistance aux chocs. UN PRODUIT INNOVANT La flexibilité des leds Ce module linéaire flexible est équipé de LEDs blanches avec 3 températures de couleur différentes (4 700 K, 5 400 K et 6 200 K) placées bout à bout tous les 14 mm. «Linearlight Flex» est disponible en deux types d éclairement, sur la tranche et vertical. Cet appareil peut atteindre un rayon de courbure minimum de 2 cm. Le module est disponible en doc. Osram rouge, jaune, vert, bleu et blanc et fonctionne avec un système d alimentation spécifique qui permet la variation. Il est particulièrement destiné aux enseignes lumineuses, au marquage, balisage, et ameublement. Enfin, les leds arrivent aujourd hui en force sur le marché, même s il est encore trop tôt pour parler d éclairage général, car leur efficacité lumineuse, si elle ne cesse d augmenter, n est pas encore suffisante. Les leds sont donc pour demain. Finalement l engouement actuel pour ces diodes n est-il pas un peu prématuré? Jean-Noël Duval - Non, car elles occupent bel et bien une place de plus en plus importante. En fait, elles apparaissent dans des domaines où, auparavant, il n y avait pas d éclairage car cela posait trop de problèmes, soit de dégagement de chaleur, de place ou, encore, de maintenance. Il est des secteurs où elles ont complètement changé l environnement lumineux. Ce sont des nouvelles applications de «Moodlighting» et d ambiances architecturales qui créent de nouveaux marchés. Quels sont les outils pédagogiques que Osram met en place pour communiquer sur ces innovations? Jean-Noël Duval - Tout d abord, que ce soit lors de visites au «forum lumière» à Molsheim ou sur le terrain, dans leur région, nous avons toujours eu une politique de formation pour accompagner nos distributeurs qui constituent la colonne vertébrale de nos produits en France. En ce qui concerne les installateurs, nous avons lancé le programme «ESL» qui signifie «réseau experts solutions lumière» ; il rassemble plus de 1 000 installateurs. Il s agit d un programme basé sur le volontariat et qui offre des formations sur les produits innovants et permet aux installateurs de rester au courant des nouvelles technologies. Tous ces efforts ont contribué depuis 10 ans à augmenter la part de marché d Osram en France, en particulier dans la distribution. Le programme «ESL» a pour objectif de créer la demande au niveau des grossistes et, aujourd hui, nous amplifions notre action sur les prescripteurs afin de toujours mieux communiquer sur les technologies innovantes. LES CHIFFRES CLÉS Propos recueillis par Isabelle Arnaud - Osram : Groupe entièrement dédié à l éclairage avec 8 divisions - Chiffre d affaires mondial 2006 : 4,6 milliards (7 % dédiés à la R&D) - Siège social : Munich - Effectif mondial : 40 000 personnes - 49 usines dans 18 pays. - 4 centres de recherche (2 aux USA, 2 en Europe) électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007 15

PROFESSION FABRICANT ACTUALITÉS doc. Sarlam Gaëtan Guiller est directeur de Sarlam (groupe Legrand). Sarlam, spécialiste de l éclairage du cheminement et du balisage La société s est affirmée comme le leader français de l éclairage de cheminement et de balisage, tant pour les applications intérieures qu extérieures. Aujourd hui, l heure est au développement durable grâce à l électronique. Electro magazine - Dans quels domaines les produits Sarlam sont-ils utilisés? Gaëtan Guiller - Les produits de cheminement et de balisage sont aussi utiles à l intérieur qu à l extérieur, principalement pour l habitat collectif, les établissements de santé ou d enseignement, les administrations, les hôtels et, bien entendu, pour les parkings ainsi que les parcs et jardins. L utilisation de l électronique ne pose-t-elle pas des problèmes dans les hublots? Gaëtan Guiller - Plus maintenant car plus de la moitié de notre volume de production en fluorescence utilise des ballasts électroniques. Nos équipes de recherche ont su mener à bien des études qui permettent aujourd hui de proposer des appareils fiables équipés de détecteurs de présence. Sarlam s est donc fortement engagée dans la lutte pour le développement durable avec, à la clef, une communication pédagogique auprès de nos interlocuteurs qu ils soient prescripteurs, distributeurs, installateurs. En 2006, nous avons même édité un document entièrement dédié à l électronique. Pourquoi disposer de 160 références équipées de détecteurs de présence hyper fréquence à votre catalogue? Gaëtan Guiller - Le hublot est un appareil essentiellement destiné à assurer le guidage visuel du visiteur. Dans ce contexte, le luminaire doit pouvoir s allumer automatiquement dès que la présence d une personne est détectée, dans un couloir, un escalier, une allée, pour assurer à la fois la sécurité de l utilisateur et son confort. Ces appareils réalisent en outre, des économies d énergie considérables car ils s éteignent automatiquement après le passage de la personne, ce qui évite de les laisser inutilement allumés dans un espace inoccupé. Ces systèmes ne nécessitent pas de câblage supplémentaire, leur installation en est donc simplifiée. LES CHIFFRES CLÉS - Organisation : Sarlam créée en 1949 a été rachetée par le groupe Legrand en 1977 - Chiffre d affaires 2006 : 20,8 millions d euros dont 1,8 millions d euros à l export - Siège social : Belhomert près de Chartres (28) - Effectif France : 105 personnes - Secteurs d activité : éclairage de cheminement et de balisage pour applications intérieures et extérieures. Cette technologie représente-t-elle une avancée importante? Gaëtan Guiller - Oui, mais il était extrêmement difficile de l intégrer de façon invisible dans un hublot. Il est vrai que chacun des composants répond aux exigences de la directive CEM, mais l assemblage de tous les composants engendrait encore des interférences. Il a fallu 18 mois d essais dans les laboratoires de Legrand pour mettre au point un système qui ne pose plus aucun problème une fois tous les composants mis en place. Cette réussite constitue une grande avancée comme notre système de bi-alimentation qui consiste à équiper les hublots de deux circuits à alimentation séparée pouvant être commandés individuellement. Quelle est la stratégie commerciale de Sarlam aujourd hui? Gaëtan Guiller - Nous nous adaptons à la demande de nos clients jusqu au sur-mesure grâce, d une part, à de larges gammes à l esthétique recherchée tant en ce qui concerne les couleurs que les matériaux et grâce, d autre part, aux caractéristiques techniques de nos produits qui répondent désormais aux préoccupations en matière d économie d énergie des prescripteurs. Comment est composée l équipe commerciale? Gaëtan Guiller - Nous comptons 23 commerciaux dont 4 pour l export. Depuis 2 ans, notre catalogue est traduit en 5 langues : le portugais, l allemand, l anglais, le flamand et le hongrois. Et si notre équipe commerciale est passée de 8 à 23 en 8 ans c est que nous souhaitons être davantage présents sur tout le territoire afin de pouvoir mieux répondre à la distribution et d être capables de proposer des solutions adaptées à l ensemble des prescripteurs, bureaux d études, architectes et maîtres d ouvrage. PRODUIT INNOVANT Propos recueillis par Isabelle Arnaud Encastré mural à leds L encastré mural et de plafond «Kalank Mini Led» est utilisable aussi bien à l intérieur qu à l extérieur grâce à un indice de protection IP66, pour l éclairage direct ou indirect. «Mini Led» est constitué d une jupe en zamak peinte couleur gris aluminium et d un diffuseur en polycarbonate. Pour un effet décoratif et ou de finition, des bagues rondes ou carrées sont disponibles, avec 5 couleurs différentes de leds de 0,6 ou 1W. 16 électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007

ACTUALITÉS PROFESSION FABRICANT BRÈVES LVI propose désormais des radiateurs sèche-serviettes mixtes Le fabricant suédois de radiateurs souhaite répondre à toutes les demandes en matière d équipement des salles de bains. Pour cela, il aborde le marché du chauffage central en proposant des versions mixtes : électricité + eau chaude. Il se positionne donc en acteur incontournable avec une offre globale à quelques semaines de l ouverture totale du marché de l énergie aux particuliers. Schneider Electric se lance sur le marché des systèmes photovoltaïques Compte tenu des nouvelles mesures prises par les Pouvoirs publics en matière de rachat de l électricité d origine photovoltaïque (voir à ce sujet «électro magazine N 9 p 6), le groupe propose désormais une offre dans ce domaine. Baptisé «Sunezy», ce système est destiné plus particulièrement aux installateurs électriciens. Il comprend une boîte de jonction, un onduleur et un coffret de protection. Toutefois, Schneider Electric ne propose pas les capteurs. Thierry Bonte est nommé président de Factory systemes Directeur général de la société depuis 2001, Thierry Bonte succède à Daniel Lelièvre, qui était président depuis 2000. Avant tout homme de terrain, fort de 15 années d expérience dans les secteurs de l informatique industrielle, Thierry Bonte s est fixé pour objectif d accélérer la croissance de l entreprise par un élargissement de son offre au travers de nouveaux partenariats et du renforcement des liens avec ses fournisseurs existants. Par ailleurs, il n exclut pas, à court ou moyen terme, de procéder à des acquisitions externes pour étendre son offre vers de nouveaux secteurs d activités ou renforcer sa position sur certains secteurs stratégiques. Avec plus de 5 000 sites utilisateurs, la société est leader en France des logiciels de supervision et d amélioration des performances, des systèmes de communication, d acquisition de données et des PC industriels. En 2006, Factory systemes a réalisé un chiffre d affaires consolidé de 21,5 M, avec un effectif de 95 personnes.

PROFESSION NÉGOCIANT doc. Radiospares Didier Goguelin est PDG de Radiospares France depuis avril 2005. Ingénieur de formation et titulaire d un MBA, il a tout d abord travaillé chez Radiospares en tant que directeur administratif et financier, avant de créer la filiale pour les Pays-Bas et la Belgique en 1998. Radiospares se positionne comme le leader de la VPC «B to B» en France La filiale française du groupe anglo-saxon Electrocomponents poursuit sa progression en développant le «E-commerce» qui représente aujourd hui 35 % de son chiffre d affaires. Parallèlement, elle renforce ses équipes de vente et d appui technique. électro magazine - Comment définiriez-vous votre activité? Didier Goguelin - Nous avons lancé un nouveau concept de distribution industrielle basé sur la vente par correspondance, l idée étant d offrir aux clients un taux de service élevé tout en réduisant sensiblement le coût d acquisition des produits. Radiospares est parti de rien en France, puisqu il n y avait lors de sa création, en 1986, que 3 personnes. Aujourd hui, nous employons 600 personnes pour un chiffre d affaires, en 2006, de 156 millions d euros. Il s agit de la 3 ème filiale du groupe Electrocomponents si on raisonne en termes de chiffre d affaires et la 2 ème filiale si on raisonne en termes de profitabilité. Quels secteurs d activité couvrez-vous? Didier Goguelin - Nous venons du monde de l électronique qui constitue notre activité principale. Par extension, nous avons des activités complémentaires dans le process et le contrôle, l électricité, l éclairage, la variation de vitesse... Notre catalogue compte plus de 120 000 références de produits réparties en 15 segments. A cette offre catalogue il convient d ajouter 150 000 références proposées par les autres filiales du groupe mais, également, 150 000 autres références supplémentaires mises à disposition grâce à nos fabricants-partenaires. L offre complète est donc de 420 000 produits disponibles sur Internet. Je rappelle que nous sommes présents aux Etats-Unis, en Chine, au Japon... en fait, dans le monde entier. Aujourd hui, 35 % du chiffre d affaires est réalisé via le «E-commerce». Quels sont vos clients? Didier Goguelin - Nous avons 70 000 sociétés clientes. Il y a bien sûr de grandes entreprises comme Thalès, EDF, mais aussi des entreprises de toutes tailles, y compris des artisans, bien que ces derniers aient plutôt tendance à venir s approvisionner à un comptoir de vente. Quelle est la disponibilité des produits? Didier Goguelin - Comme je l ai déjà indiqué, nous sommes des «Vépécistes» ce qui veut dire que nous attachons une grande importante à la disponibilité des produits. Aussi, nous mettons à la disposition des clients les produits en stock en moins de 24 h ce qui représente un laps de temps inférieur à ce que propose la distribution classique. Pour les produits qui ne sont pas au catalogue - offre complémentaire disponible via notre site Internet- nous sommes sur des délais de 2 à 5 jours. Quels sont vos projets de développement? Didier Goguelin - Nous faisons évoluer le moteur de recherche de notre site de commerce en ligne pour le rendre toujours plus efficace. Nous allons même plus loin puisque nous mettons à la disposition de nos clients l outil «purchasing manager» qui peut être paramétré avec, par exemple, différents niveaux de passation de commande. Je m explique : l ingénieur de projet peut ainsi commander directement tant que les montants et les produits concernés restent dans le cadre des critères d achats définis et validés en amont. Les services achats de nos clients ont donc toujours le contrôle total de ce qui va être commandé chez eux. L objectif de cette démarche est de fluidifier la passation de commande sur des achats non-stratégiques avec des outils de «E-procurement» en offrant un accès total ou partiel à notre catalogue de produits, suivant les demandes. C est une offre qui se développe aujourd hui. LES CHIFFRES CLÉS - Organisation : Radiospares est une filiale du groupe Electrocomponents (marque RS Components en UK), côté à la bourse de Londres ; création : 1937 - Chiffre d affaires du groupe : 1,2 milliard d euros, en 2006 - Implantations : 24 filiales et présence dans 160 pays dans le monde - Chiffre d affaires France : 156 millions d euros, en 2006 - Effectifs : 600 personnes - Siège : Beauvais (Oise) 18 électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007

INTERVIEW docs. D.R Les locaux sont uniquement situés à Beauvais, dans l Oise. Figurent sur ce site, le siège et les locaux dédiés aux équipes commerciales (7 000 m2) et le centre logistique (15 000 m2). 6 500 colis sont livrés chaque jour avec un taux de disponibilité compris entre 98 et 99%. Et en matière commerciale, quelles sont les évolutions? Didier Goguelin - Nous avons fortement investi dans nos forces de vente et dans notre service technique. Il y a encore deux ans, les 40 personnes de l équipe commerciale avaient comme mission d expliquer notre concept de fonctionnement. Aujourd hui, il s agit d une véritable force de vente qui comprend 80 personnes. Nous disposons également de 25 techniciens en appui. L objectif est d être le plus proche possible du client avec, à la clef, s il y a des difficultés techniques, un accompagnement de la part du fabricant. En fait, il s agit d une approche différente du métier de distributeur. nous mettons à la disposition des clients les produits en stock en moins de 24 h Pensez-vous que l on assiste à une globalisation des achats de la part des clients? Didier Goguelin - La globalisation des achats à laquelle répondent les outils de «E-procurement» est vraie pour les grands groupes qui ont une logique de rationalisation de tous les coûts indirects. Pour les autres sociétés, cela n est pas vrai et l on constate au contraire, que chaque marché conserve ses spécificités avec des acteurs historiques. Souhaitez-vous aller sur le marché du bâtiment? Didier Goguelin - Nous sommes déjà sur le marché du bâtiment! Toutefois, nous constatons sur le marché de l électricité une concentration très forte allant du gros distributeur jusqu au petit distributeur indépendant. Je crois que nous avons déjà beaucoup à faire sur nos marchés pour que nous nous lancions sur celui du bâtiment même s il faut constater qu il évolue. Il ne s agit pas de rentrer n importe comment sur un marché et de provoquer une guerre des prix. Nous voulons avant tout vendre de la valeur ajoutée afin de maintenir une marge acceptable. C est une condition nécessaire pour développer des services à destination de nos clients. Comment voyez-vous évoluer le marché de la distribution? Didier Goguelin - Je pense que l «E-commerce» va se généraliser ne serait-ce que parce qu il y une nouvelle génération de clients. Pour s en convaincre, il suffit de regarder la croissance exponentielle de l ADSL en France. Pour autant, le catalogue papier ne va pas disparaître car il est pratique. En revanche, pour des questions de facilité, la passation de commande s effectuera par internet. Aujourd hui, 35 % du chiffre d affaires est réalisé via le «E-commerce». Je crois que l erreur à ne pas commettre serait de supprimer toutes les personnes qui accompagnent la vente. Au contraire, il faut investir dans des équipes commerciales et de soutien technique. Car je crois au développement de niches pour le marché français. Or, il est clair que les distributeurs classiques, compte tenu de leurs charges, ne pourront pas résister sur ces marchés étroits car ils n auront pas suffisamment de volume. Propos recueillis par François Sagot Radiospares fait évoluer le modèle de la distribution classique en offrant une multitude de services : pas de minimum de commande, réception et traitement des commandes jusqu à 19 h 00, livraison sous 24 h 00 sur l ensemble de l offre catalogue, service cotations et SAV... électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007 19

PROFESSION NÉGOCIANT ACTUALITÉS Partelec réunit ses partenaires fabricants. A l occasion d une manifestation où étaient présents les 8 distributeurs indépendants Lucien Nollet, président du groupement, a rappelé que 2006 avait été une excellente année pour la profession et pour Partelec en particulier. Comme chaque année, le groupement de distributeurs indépendants Partelec organisait au Bois de Boulogne, à Paris, une manifestation où étaient présents les 8 membres ainsi que les partenaires fabricants. Lucien Nollet, président du groupement depuis 9 ans et PDG de Nollet, a rappelé à cette occasion que 2006 avait été «une excellente année pour la profession et encore meilleure pour le groupement Partelec». Selon lui, «la progression équilibrée sur les différentes familles de produits tient à une très bonne tenue du marché du bâtiment hormis les câbles affectés par de fortes hausses de matières premières». Le groupement Partelec représente aujourd hui 78 points de vente répartis dans toute la France, 1 450 collaborateurs et 410 millions d euros de chiffre d affaires. Par ailleurs, il est l un des membres du groupement européen IDEE, qui est présent dans 11 pays soit 540 agences avec 9 000 employés pour un chiffre d affaires de 3 milliards d euros. C est Xavier Joly, membre du bureau, qui représente Partelec au sein d IDEE. Parmi les activités, Lucien Nollet a cité le catalogue tiré à 80 000 exemplaires, qui se veut un outil de travail pratique et complet, avec les prix des produits. Il a remercié les fabricants pour leur participation et souligné le travail accompli par le secrétaire général du groupement Roger Daniel. doc. D.R Comme chaque année, se retrouvaient au Bois de Boulogne les partenaires fabricants ainsi que les 8 membres du groupement qui étaient presque au complet pour la photo de famille: SCT (Pierre et Luc Royer, Bernard Moulas), Willy Leissner (Pierre Schmittheisler, Robert Lustig), Eltech (Jean-Marc Mistler), Balitrand (Jean-Marc Corporandy et Luc Masllard), Yonnelec (Alain Macheret et Alain Janvier), Age Dussauze (Danielle Joly et Xavier Joly), Dielco (Philippe Hemain), Nollet (Gabriel et Lucien Nollet). Le distributeur Approvisionnement électrique fête ses 50 ans Fort de ses 12 points de vente en région PACA, cette société qui fait partie du groupe Sonepar Sud-Est a réalisé, en 2006, un chiffre d affaires de 43 millions d euros. Société régionale dont le siège social est basé à Toulon (Var), «Approvisionnement électrique» a été créée en 1956. Elle a profité du salon professionnel «Electrissimo», organisé au mois de mars dernier, pour fêter ses 50 ans d existence. Ce distributeur qui a su tisser son réseau dans la région PACA a pris un tournant important en intégrant le groupe Sonepar en 1984 puis, en 1987, en intégrant le groupe Sonepar Sud-Est. Depuis 1987, la direction générale est confiée à Patrice Blin qui est par ailleurs, président du syndicat des grossistes en matériels électriques et électroniques de la région Provence. Aujourd hui, «l Appro» comme les clients l appellent, compte douze points de vente : Marseille, Avignon, NRA, Six-fours, Toulon, Draguignan, Fréjus, Nice, Hyères, Aix-en-Provence, Brignoles, La Garde. Elle emploie 130 personnes pour un chiffre d affaires de 43 millions d euros, en 2006. Parmi les développements, figure l engagement de la société vers une démarche qualité de type ISO 9001-version 2000. Il faut noter également, la volonté du distributeur de répondre à une demande de plus en plus technique de la part de ses clients par la mise en place de structures spécialisées, sur certains des sites : par exemple, l éclairage décoratif et le design (NRA), le chauffage, la ventilation, la climatisation (Climatic) ou, encore, les courants faibles, la domotique, la sécurité (Domosic). LES DIFFÉRENTES FAMILLES de produits distribués -Les fils et câbles -Les canalisations et conduits -Le petit appareillage -L appareillage industriel -L éclairage -Le chauffage, la ventilation, la climatisation, la régulation, le traitement de l air -les courants faibles 20 électro magazine - n 12 - Juillet - août 2007