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Transcription:

Bulletin de santé du végétal N XX - 26 septembre 2013 Zones non agricoles Champagne-Ardenne N 9 30 juin 2016 Champagne-Ardenne AU SOMMAIRE CETTE SEMAINE : 1. Evolution des auiliaires 2. Situation sanitaire en zones non agricoles 3. Situation sanitaire dans les serres des observateurs A RETENIR : La situation sanitaire est calme sur les suivis réguliers (cochenilles, pucerons ) De nombreu ravageurs ponctuels sont observés Les auiliaires sont très présents, notamment les syrphes Le second vol de mineuses du marronnier commence à Reims Attention : La Berce du Caucase est en fleur Le réseau d observateurs en zones non agricoles en Champagne-Ardenne s appuie sur 21 structures observatrices. Lors du dernier comité technique, il a été décidé de suivre toutes les deu semaines certains couples hôtes/ravageurs. De plus, un suivi sous serres est effectué par les observateurs qui en possèdent. Si vous souhaitez devenir observateur, n hésitez pas à contacter Alice RODICQ de la FREDON Champagne Ardenne au 03 26 77 36 64. REMARQUE : Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées en Champagne-Ardenne. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle. 1

1. EVOLUTION DES AUXILIAIRES Des auiliaires sont présents sur l ensemble de la région : Les syrphes adultes sont observés en très grand nombre à Châlons-en-Champagne, Sainte-Menehould, Reims et Sainte-Brice-Courcelles. Après une forte présence de larves la quinzaine dernière, on remarque maintenant un grand nombre de coccinelles adultes. Des pucerons momifiés par des hyménoptères parasitoïdes ont été observés à Reims et Châlons-en- Champagne. A. RODICQ - FREDONCA Coccinelle tout juste sortie de sa pupe, avant sa coloration Pucerons momifiés P. HESSE COMPAS Syrphe adulte 2. SITUATION SANITAIRE EN ZONES NON AGRICOLES BIOAGRESSEURS SUR ARBRES 1. Pucerons et acariens du tilleul Les colonies de pucerons sur tilleuls sont stables ; seul le site d observation de Saint-Dizier a un pourcentage d arbres infestés en augmentation. Les nuisances associées au pucerons (miellat, fumagine) sont très faibles. Le nombre d arbres colonisés par les acariens est également en diminution sur l ensemble des sites de la région. 2. Cochenilles Puceron adulte et miellat sur feuille de tilleul Aucune cochenille n a été observée à Vitry-le-François (tilleul), Reims (tilleul) et Châlons-en-Champagne (érable). 2

3. Bioagresseurs sur platane Les populations de tigres du platane sont stables à Saint-Dizier. Le reste de la région ne fait pas état de leur présence. La progression de l anthracnose observée à Reims paraît ralentie. Des mines sur platanes ont été observées à Reims et à Saint-Dizier. Il s agit de la mineuses Phyllonorycter platani. La larve est une chenille blanche avec des soies recourbées. Le papillon ressemble à celui de la mineuse du marronnier : brun avec des dessins blancs sur les ailes, il est légèrement plus grand. Ce ravageur est présent sur les platanes, parfois sur quelques érables planes. Il est régulièrement signalé en Champagne-Ardenne mais n est pas préoccupant par rapport à la santé du végétal, l impact est en général d ordre esthétique en cas de forte attaque. Larve de la mineuse du platane G.CARCASSES Mine sur feuille de platane A. RODICQ - FREDONCA 4. Mineuse du marronnier Le deuième vol de la mineuse du marronnier semble démarrer sur un site de Reims, avec environ 180 papillons piégés sur les arbres le long du canal de la Vesle. Un autre site de Reims ne comptabilise pourtant que 32 papillons. Les autres sites de la région sont stables par rapport à la quinzaine dernière. Les dégâts dus au mines sur les feuilles sont plus importants que la quinzaine précédente, avec 10 à 20 % de la surface des feuilles couvertes de mines. A. RODICQ - FREDONCA 200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 Nombre de mineuses piégées Semaine 18 Semaine 20 Semaine 22 Semaine 24 Semaine 26 Vitry-le-François Reims Charleville-Mézières 3

5. Chenilles défoliatrices Les bomby cul brun sont encore observés au stade chenille et continuent à défolier les feuillus forestiers, fruitiers et ornementau. Au terme de leur développement (habituellement entre mai et juin) les chenilles se transforment en chrysalides. Les papillons émergent quelques jours plus tard. Ils sont nocturnes et attirés par les lisières ou les zones arborées à faible densité. Les arbres fortement défoliés sortent de nouvelles feuilles pour relancer leur croissance. Pour cela ils puisent dans leurs réserves pour pouvoir réaliser à nouveau la photosynthèse. D. ADAM DSF P. HESSE COMPAS Chenille de bomby cul brun Papillon de bomby cul brun P. HESSE COMPAS Erable produisant de nouvelles feuilles suite à une attaque de bomby Des tenthrèdes du pin ou Lophyre ont été observés à Montier-en-Der. Les larves de ces hyménoptères causent des défoliations importantes sur les aiguilles de l année précédente voire de l année en cours. Il peut s agir de Neodiprion pini ou de Diprion pini, selon le nombre de générations dans l année (1 génération pour le Neodiprion et 2 pour le Diprion). Pour plus d information, consultez la page dédiée à l identification des tenthrèdes des pins de l INRA. T. BROCHAIN VILLE DE ST-DIZIER Défoliation de pin Le meilleur moyen de lutte est la prophylaie : retirer les parties infectées des arbres, et si possible retirer la litière formée par les aiguilles tombées au sol, les chenilles y font leur nymphose. 6. Maladies cryptogamiques sur arbres Des symptômes de dessèchement et des feuilles et des jeunes pousses ont été observés à Saint-Dizier. Cela peut être due à des maladies cryptogamiques telles que la tavelure (Pollaccia saliciperda) ou de l anthracnose. L impact sur la santé de l arbre est faible et des feuilles secondaires peuvent réapparaitre suite à une attaque. Pour limiter la propagation, il convient d eporter les feuilles tombées au sol. Des symptômes de Cercospora microsora ont été observés sur tilleul à Sainte-Menehould. Les taches noires se situent en premier lieu le long des nervures puis gagnent les nervures secondaires, le limbe et le pétiole. Les mesures pour lutter contre ce champignon sont là encore prophylactiques.. A gauche : dessèchement sur saule A droite : cercospora microsora T. BROCHAIN VILLE DE ST-DIZIER I. DUFRENOY VILLE DE STE-MENEHOULD 4

BIOAGRESSEURS SUR ROSIER La pluviométrie importante, l ecès d humidité et le manque de chaleur ne sont pas favorables au rosiers. Pour certaines variétés, la floraison commence seulement. Les populations de pucerons sont en diminution sur l ensemble de la région. 75 % des rosiers observés à Fère- Champenoise sont colonisés par des pucerons, la moyenne sur les autres sites est de 13 %. La maladie des taches noires est en progression sur la région. A Nanteuil-la-forêt, elle provoque la chute des feuilles pour les plants les plus atteints. Certaines variétés semblent résistantes à ce champignon. L oïdium est toujours présent, il contamine les feuilles ainsi que les tiges florales. Rosiers touchés par la maladie des taches noires - Moyenne régionale s é u c h to rs s ie ro e d g e ta e n rc o u P 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Semaine 20 Semaine 22 Semaine 24 Semaine 26 2014 2015 2016 BIOAGRESSEURS SUR BUIS Les pyrales du buis sont toujours présentes dans l Aube. Les foyers rémois signalés au mois de mai semblent avoir disparu, grâce à des échenillages manuels, et à des produits de bio-contrôle. En revanche, la météo a permis au champignons du buis de se développer fortement : Volutella bui, Cylindrocladium buicola et Phoma candollei. Des psylles ont été observés en semaine 24, repérés grâce au amas blancs et collants que produisent les larves. Des cochenilles ont été vues à Sézanne. BIOAGRESSEURS SUR GAZONS Les champignons sur gazons semblent ne pas s être développés, malgré les conditions humides favorables. Des larves de taupins et de tipules ont pu être observées récemment. Les taupins sont des coléoptères, qui ne causent pas de dégâts au végétau au stade adulte, en revanche les larves vivent 3 à 4 ans dans le sol en se nourrissant de racines, rhizomes et tubercules. La lutte est assez difficile étant donné le temps de vie des larves. Il faut en premier lieu éviter de réimplanter un gazon contaminé pendant 4 ans au moins. Le piégeage des adultes grâce à des phéromones ainsi que des lâchers de nématodes auiliaires sont les méthodes les plus efficaces. Bien que souvent cité, le purin de fougère n est pas un produit non homologué et il est inefficace contre les taupins. 5 Buuscare Amas blancs, indices de présence des psylles du buis 2 cm P. HESSE COMPAS Taupin : fines larves orangées avec 3 paires de pattes Tipule : grosse larve brun-gris mesurant jusqu à 4 cm

Les larves de tipules se nourrissent de racines dans la couche superficielle du sol. Les graminées, les jeunes plants potagers et parfois les plantes de massifs sont les plus touchés. Sur gazon, on remarque un jaunissement par plaques. Les larves présentes tout l hiver dans le sol augmentent leur activité au retour du printemps et sont favorisées par l humidité. Les tipules ont de nombreu prédateurs (oiseau, taupes ) qu il faut chercher à favoriser sur place. Des nématodes parasitoïdes permettent également une lutte ciblée et efficace. PLANTES ENVAHISSANTES L ailante (Ailanthus altissima) est une plante invasive avec un pouvoir de dispersion fort grâce au 300 000 graines que peut produire un seul arbre. Ces graines sont enfermées dans des samares ailés qui leur garantissent une dispersion aisée par le vent. Pour limiter la propagation de cette espèce, il convient de couper les inflorescences et de les détruire avant la fécondation entre fleurs mâles et fleurs femelles (qui sont portées par des arbres différents, l ailante est dioïque). T. BROCHAIN VILLE DE ST-DIZIER La floraison de l ailante a été signalée à Saint-Dizier et n a pas été observée à Reims. Inflorescence d ailante La Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) est également en fleurs à Reims. C est la plus grande ombellifère d Europe, ce qui fait d elle une plante ornementale remarquable, mais celle-ci a tendance à s échapper des parcs et jardins pour coloniser d autres espaces verts ou encore des espaces «délaissés» comme les friches ou les parkings. Outre son potentiel d invasion, elle représente un danger car elle est fortement toique. 1. Description La plante mesure 2 à 4 m, sa tige est épaisse (jusqu à 10 cm de diamètre), creuse, et de couleur verte ponctuée de rouge. Elle possède de très grandes feuilles découpées et alternes. Les inflorescences forment des ombelles de fleurs blanches, composées de 50 à 100 rayons hérissés, dont le diamètre mesure jusqu à 50 cm. La Berce du Caucase ne produit pas de graines pendant les 3 ou 4 premières années de sa croissance. La floraison intervient entre juin et août et produit près de 10 000 graines, qui ont un pouvoir germinatif pendant 7 ans. Après la floraison, la planter meurt. Il eiste un risque de confusion avec la Berce commune (Heracleum sphondylium), plante autochtone et qui ne présente aucun danger pour l homme ou pour l environnement. Cette berce est plus petite (1,5 m maimum) et les ombelles ont moins de 50 rayons. 6 A. RODICQ FREDONCA Pied de Berce du Caucase, 2,5 m de haut

2. Dangers Par sa croissance rapide, sa grande taille, et son pouvoir de dissémination, la Berce du Caucase concurrence les espèces locales. Les substances que la plante contient sont le principal danger : elles sont photo-sensibilisantes. En cas d eposition au soleil après un contact avec la plante, des cloques et des brûlures jusqu au 2 nd degré peuvent apparaître. Les risques d eposition sont importants pour les jardiniers amateurs, les enfants et les agents municipau lors de l entretien des espaces. 3. Mesures de lutte Prévention : On peut limiter la propagation de la plante en coupant les ombelles avant la maturité des graines. Il faut alors les enfermer dans des sacs hermétiques qui seront eposés au soleil pendant 7 jours minimum pour inactiver la germination des graines. Ensuite, on pourra composter les ombelles. Elimination : Les jeunes plants peuvent être arrachés manuellement ou coupés en début de printemps afin de les épuiser. Il faut veiller à arracher le plus de racines possible. Ces déchets peuvent être compostés. Les plants matures peuvent être détruits en coupant la tige au niveau du collet et en dégageant les racines sur une profondeur de 20 cm. Les graines étant capables de germer 7 années après leur dissémination, il est important de surveiller les sites où une élimination a eu lieu pour éviter une nouvelle contamination. 4. Précautions Toute manipulation de la Berce du Caucase (jeune ou mature) doit se faire avec un équipement de protection adapté : gants en caoutchouc, visière pour la protection du visage, vêtement couvrant. Si la sève entre en contact avec la peau il faut adopter le même comportement que pour une brûlure : essuyer sans frotter la zone touchée, rincer abondamment à l eau froide et protéger la zone plusieurs semaines. En cas d atteinte importante, consulter un médecin. Il faut également veiller à nettoyer le matériel qui est entré en contact avec la sève : des brûlures suite à des contaminations secondaires via le matériel (pelle, taille-haie) ont été signalées. FACTEURS ABIOTIQUES Les conditions climatiques actuelles ont un impact fort sur les végétau. Cette année la pluviométrie est très importante et l ensoleillement est divisé par deu par rapport au années précédentes. Ensoleillement (somme Pluviométrie Température maimale Température minimale Station : mensuelle en h ) (cumulée en mm) (moyenne mensuelle en C) (moyenne mensuelle en C) Reims Juin 2016 118 72,5 21,7 12,5 Juin 2015 281,5 14,4 23,8 10,1 Juin 2014 331,9 51,4 23,3 10 Juin 2013 211 56,2 21,3 10,3 Juin 2012 134,5 85,3 21 10,8 De nombreuses chloroses sur rosier ont été observées, elles sont dues à des carences nutritionnelles (fer, magnésium). Les récentes inondations ont causé de forts dégâts au cultures ornementales et espaces verts ; certains végétau ont été asphyiés et sont morts, d autres ont produit des racines à plus de 60 cm de hauteur, hauteur présumée du niveau de l eau pendant l inondation. 7

SITUATION GLOBALE EN ZONE NON AGRICOLE Dégâts nuls Dégâts faibles Dégâts modérés Dégâts importants Chalarose du frêne Maladies Situation Présence confirmée Chancre coloré du platane Chancre bactérien du marronnier Anthracnose du platane Rouille du gazon Taches noires du rosier Oïdium sur rosier Tigres du Platane Ravageurs Situation Pucerons sur Tilleul Acariens sur Tilleul Mineuses du Marronnier Chenilles défoliatrices Chenilles défoliatrices urticantes Cochenilles Larves de hanneton Pucerons sur rosier 8

3. SITUATION DANS LES SERRES DES OBSERVATEURS Maladies et ravageurs Situation Acariens Aleurodes Cochenille Dégâts nuls Pucerons Dégâts faibles Sciarides Dégâts modérés Thrips Dégâts importants Ravageur // Maladie Espèce concernée Faibles dégâts Dégâts modérés Dégâts importants ACARIENS chamaedorea COCHENILLES laurier, phoeni, draceana cordyline, romurha, ficus COCHENILLES FARINEUSES phormium, ficus, philo monstera, chamaedora eelsa, pittosporum asplenium nidus COCHENILLES A CARAPACES orchidées, zamioculcas, yucca, philo monstera, ficus, asplenium laurier rose, asplenium nidus PUCERONS fuschia, abutilon, verveine, calcéolaire cycas, solanum, rantonetti, pittosporum THRIPS heuchere 9

Bulletin de santé du végétal Zones non agricoles Retrouvez gratuitement le BSV toutes les semaines sur les sites Internet de la Chambre d agriculture : http://www.champagrica.fr/ et de la DRAAF : http://draaf.alsace-champagne-ardenne-lorraine.agriculture.gouv.fr/ Edité sous la responsabilité de la Chambre d Agriculture d Alsace Champagne-Ardenne Lorraine sur la base des observations réalisées par les partenaires du réseau zones non agricoles: Centre Botanique de la Presle - Centre hospitalier Bélair (Charleville-Mézières) - Communauté de communes de Vitry, Champagne et Der - CFPPA de Saint Pouange - Groupe COMPAS - FREDONCA - Mme Sophie Beauvais - Ville de Bar sur Aube - Ville de Bourmont - Ville de Châlons-en-Champagne - Ville de Charleville-Mézières - Ville d Epernay - Ville de Fère-Champenoise - Ville de Nogent - Ville de Reims - Ville de Saint-Brice-Courcelles - Ville de Saint-Dizier - Ville de Sainte-Menehould - Ville de Troyes Rédaction : A.RODICQ, FREDON Champagne Ardenne, avec relecture de la DRAAF (SRAL) et de COMPAS. Animation du réseau ZNA : Alice RODICQ - FREDONCA. Tél. : 03 26 77 36 64. Courriel : a.rodicq@fredonca.com Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courriel à k.benredjem@champagrica.fr 10