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Transcription:

Magazine d information de la Caisse d assurance retraite et de la santé au travail n 3 1 er semestre 2014 risques professionnels : ce qui attend les entreprises des aides personnalisées pour l autonomie des personnes âgées des rendez-vous à ne pas manquer

Tout sur la réforme des retraites consultez le site spécial www.reforme.lassuranceretraite.fr L Assurance retraite a mis en place un site spécial "réforme des retraites". Il s adresse en priorité aux assurés relevant du régime général, soit 17,8 millions de cotisants et plus de 13,2 millions de retraités. Il est accessible depuis l espace "réforme" de www.lassuranceretraite.fr Sur www.reforme.lassuranceretraite.fr, sont détaillés : les principales mesures les questions/réponses les plus fréquentes les dernières actualités et des liens vers les pages du site www.lassuranceretraite.fr pour compléter l information et mieux comprendre la législation en vigueur.

4 risques professionnels : ce qui attend les entreprises 7 la réforme des retraites 2014 9 les forums internationaux pour préparer sa retraite 10 un pas de plus vers la santé! LE BIEN VIEILLIR 11 les actions collectives de prévention 12 des aides personnalisées pour l autonomie des personnes âgées 13 le foyer-restaurant st joseph à strasbourg, un nouveau service de proximité PARTENAIRES Zoom 14 enquête de satisfaction : 95% d assurés satisfaits en 2013! 16 espace santé : la cpam du haut-rhin se mobilise! 17 prise en charge des frais de transport : transports de malades 18 alimentation : que veut dire "bien manger"? 19 contacts 20 un réseau de proximité 22 agenda 23 les chiffres de la retraite Caisse d assurance retraite et de la santé au travail 36, rue du Doubs 67011 Strasbourg cedex1 Relations Presse : tél : 03 88 65 22 11 sophie.lebru@carsat-am.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : René Marbach COMITE DE REDACTION : Jean-Claude Dorkel, Christine de Finance, Annick Garcia, Michel Hensienne, Christine Hoffer, Marylin Ihle, Emilia Kochmann, Sophie Lebru, Fabrice Scheid, Elisabeth Schlicher MAQUETTE : Christel Grand Eury Delarue et Catherine Lang crédits photos : Thinkstock - IMPRESSION : TIRAGE : 4.500 exemplaires Imprimé sur du papier recyclé DEPOT LEGAL à parution - ISSN 2266-1239

des entreprises... Risques professionnels : ce qui attend les entreprises Pour en savoir + : www.carsat-alsacemoselle.fr La Convention d Objectifs et de Gestion (COG 2014-2017) présente la feuille de route de la branche Risques Professionnels de l Assurance Maladie pour les quatre ans à venir. Cette convention, signée entre l État et la Caisse nationale d assurance maladie, donne le cadre pour un renforcement de l efficacité de la branche Accidents de travail et Maladies professionnelles. Tout en cherchant à mieux mesurer les impacts, l approche sous-tend à un partenariat renforcé avec les autres acteurs du champ de la prévention et améliore la transparence des actions chères aux sociaux. Cette COG arrête des programmes nationaux tout en définissant le cadre dans lequel s inscriront les programmes régionaux mis en application par chaque. Les actions qui seront engagées en pour cette période quadriennale, s inscrivent dans douze axes 1 de prévention faisant une large place au partenariat avec les acteurs régionaux de la promotion de la Santé au Travail. Parmi ces actions, les six prioritaires (3 nationales et 3 régionales) vous sont décrites ci-après. Voici donc, dans les grandes lignes, un point sur ces sujets qui concerneront pendant quelques années les entreprises de la région. de prévention préconisée par l Assurance maladie. Pour cela une offre de service est présentée sur le site internet TMSpros. En, 500 entreprises environ sont concernées. La accompagne ces entreprises ciblées pour qu elles s inscrivent dans ce programme, qu elles créent et actualisent un tableau de bord TMS, et surtout, qu elles prennent des mesures pour mettre en œuvre des actions de prévention afin de réduire sensiblement la sinistralité dans ce domaine. Afin de toucher ces entreprises de toute taille et de tous secteurs d activité, une stratégie d accompagnement novatrice est mise en œuvre, s appuyant sur nos compétences internes tout comme notre réseau de consultants en ergonomie engagés dans le pôle de ressources régional. 1 Prévention des TMS, prévention des chutes dans le BTP, Prévention des CMR, Collecte et tri des déchets, actions à destination des maitres d ouvrage, prise en compte des nanomatériaux et de l amiante, programme TPE, prévention des RPS, actions à destination des Drive, partenariat avec les Centres de Gestion de la fonction publique et professionnalisation des IPRP Programme national de "Prévention des TMS" Les Troubles Musculo-Squelettiques sont la première cause de reconnaissance de maladie professionnelle en France. L analyse détaillée montre qu à peine plus de 8.000, soit 0,4% des entreprises, concentrent sur la dernière période triennale plus de 35% du nombre des TMS indemnisées et plus du 1/3 des indemnités journalières versées. Un programme national de prévention des TMS s attache à suivre de façon individuelle ces entreprises afin qu elles mettent en œuvre une démarche 4

Programme national de "Prévention des chutes dans le BTP" Le nombre et la gravité des accidents dans le BTP qui sont liés aux chutes de hauteur et de plainpied doivent être réduits. Le programme national prioritaire de prévention des chutes dans la construction se fixe cet objectif. Pour ce faire, des actions sont menées en direction des maîtres d ouvrages et des entreprises travaillant sur les chantiers. En coopération avec l OPPBTP 2, en s appuyant sur les réseaux de Coordonnateurs, les maîtres d ouvrage sont amenés à intégrer les aspects de sécurisation des circulations, accès et livraison à pied d œuvre ainsi que la mutualisation des équipements de travail et d accès en hauteur. Les actions à destination des entreprises, également menées en coopération avec les préventeurs de la branche professionnelle, se matérialisent autour de grilles d évaluations utilisées lors de visites de chantiers pour mesurer la progression du niveau de prévention moyen de la cible. Une aide financière accessible aux entreprises de moins de 50 salariés accompagne cette démarche pour inciter à l achat d échafaudages à montage et démontage en sécurité. Programme national de "Prévention des CMR" Cette action nationale est déclinée en Alsace Moselle dans les secteurs de la chaudronnerie, des pressings et dans l activité du contrôle technique automobile, où les salariés sont susceptibles d être exposés à des agents chimiques CMR 3. Pour prendre en compte ces risques, le programme d action s intéresse aux fumées de soudure dans la chaudronnerie, au perchloroéthylène dans les pressings et aux émissions de moteur diesel dans les centres de contrôle technique. Après un état des lieux au démarrage de l action, l atteinte des objectifs de prévention spécifiques à chaque domaine est recherchée. Pour les fumées de soudage, il est proposé de supprimer les émissions par changement de procédé, de capter à la source et à défaut d équiper les salariés avec des EPI 4. Le perchloroéthylène devra être remplacé par un procédé d aquanettoyage Un captage performant des gaz d échappement est préconisé dans les centres de contrôle. Dans chaque activité, des entreprises ciblées sont enjointes à mettre en œuvre ces mesures de prévention. Les régionaux impliqués dans la promotion de la santé au travail sont également associés dans ce programme. 2 OPPBTP : Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics 3 CMR : Cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction 4 EPI : Équipement de Protection Individuelle, solution non prioritaire par rapport à une mesure collective 5

des entreprises... L action régionale : "La collecte et le tri des DMA 5 " La collecte et le tri des déchets non dangereux, ou considérés comme tels, sont des activités qui présentent de nombreux risques, avec un recours à l intérim souvent important, et une organisation du travail spécifique à ces métiers. Les secteurs de la collecte et du tri des déchets sont composés principalement par des entreprises privées mais aussi des structures publiques. Cette action sera donc menée en s intégrant dans le partenariat entre les Centres de Gestion et la. Elle s inscrira aussi dans le contexte du travail national de l INRS dans ce domaine. Concrètement, il s agira de mieux connaitre les problématiques de la prévention des risques professionnels dans ces métiers en mobilisant les acteurs régionaux et en réalisant un état des lieux initial des pratiques dans les établissements ciblés. Suivra l élaboration d une convention de partenariat visant à définir une démarche de prévention adaptée aux secteurs concernés. Son objectif est d inciter les preneurs d ordres et les donneurs d ordres à s engager dans la mise en œuvre d une démarche volontaire de réduction des risques. La démarche se donne les moyens de contrôler et d évaluer la mise en œuvre des plans d actions dans les établissements ciblés en mesurant les amélioration depuis l état des lieux initial, dans l optique de faire évoluer durablement les pratiques et de réduire la sinistralité de la profession. 5 Déchets non dangereux des ménages et assimilés L action régionale en direction des maîtres d ouvrage et maîtres d œuvre L aménagement et la réhabilitation des locaux de travail ont pris le pas sur la construction de nouveaux locaux. Les enjeux relatifs à la prise en compte de la prévention par les grands donneurs d ordre et maîtres d œuvre sur l ensemble de leurs projets sont toutefois identiques. La s engage dans un travail de persuasion reposant sur la capacité à mobiliser les, sur l expertise technique et sur l intégration de la prévention des risques professionnels dès la conception. De façon globale, dès la conception des lieux et des situations de travail, en action directe ou avec nos, le service prévention propose un accompagnement aux MOA 6. Il prend la forme d un suivi de projet de construction ou de réaménagement de locaux de travail, jusqu à l évaluation de l atteinte des objectifs de prise en compte de la santé au travail. Plus particulièrement, la propose une information et formation des pour qu ils puissent diffuser et appliquer le message prévention. Dans le cadre des travaux et interventions sur des matériaux contenant de l amiante, nous procédons à une sensibilisation des donneurs d ordre (propriétaires, exploitants). Elle concerne leurs responsabilités, les informations à transmettre aux entreprises et la prise en compte de ces éléments dans les pièces des marchés. 6 MOA : maître d ouvrage L action régionale "nanomatériaux" Les nanotechnologies représentent aujourd hui un enjeu économique et technologique majeur pour les entreprises. Elles permettent des innovations dans de multiples secteurs d activités. Mais la révolution qui s amorce nécessite de s interroger sur les dangers de ces technologies de l infiniment petit. Quels risques font-elles peser sur la santé et la sécurité de celles et ceux qui les manipulent? Quelles mesures de prévention mettre en place pour assurer une protection adaptée des travailleurs? Pour répondre à ces questions, le service prévention de la va poursuivre des travaux en collaboration avec l INRS (groupe international et groupe de coordination national) en s appuyant notamment sur l expertise qu elle a développé dans ce domaine. Un second volet concerne la poursuite de l information liée aux risques potentiels auprès des entreprises, avec une volonté d évaluer les résultats de terrain des expérimentations menées. Pour cela, en étroite relation avec les branches professionnelles et les SiST 7, une expérimentation des outils développés par le groupe Expert Nanotechnologie est engagée. 7 SiST : Services inter entreprises de Santé au Travail 6

législation retraite La Réforme des Retraites 2014 Pour en savoir + : www.carsat-alsacemoselle.fr Voici un récapitulatif des mesures phares de cette réforme des retraite, applicables en 2014 et au-delà : L allongement de la durée d assurance Face à l allongement continu de l espérance de vie, le choix a été fait d augmenter progressivement la durée d assurance requise pour l obtention d une retraite au taux plein (sans décote) et de ne pas modifier à nouveau les bornes d âge. A compter de la génération née en 1958, le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier d une retraite au taux plein va augmenter d un trimestre tous les trois ans. Ce rythme va s arrêter à partir de la génération née en 1973. GENERATION Durée requise pour le taux plein en trimestres Durée requise pour le taux plein en annuités 1956-1957 166 41,5 1958-1959 - 1960 167 41,75 1961-1962 - 1963 168 42 1964-1965 - 1966 169 42,25 1967-1968 - 1969 170 42,5 1970-1971 - 1972 171 42,75 A partir de 1973 172 43 Pas de recul de l âge de la retraite La réforme des retraites ne remet pas en cause l âge légal de départ à la retraite. L âge légal est le moment à partir duquel vous pouvez bénéficier de la retraite de base quel que soit le nombre de vos trimestres. Si des trimestres sont manquants, une décote est appliquée sur le montant de la retraite. Pour rappel, l âge légal de départ à la retraite a été progressivement reporté de 60 à 62 ans. Il est fixé à 62 ans à compter de la génération née en 1955. L âge d obtention d une retraite à taux plein a été progressivement relevé de 65 à 67 ans. Elargissement des conditions d accès à la retraite anticipée pour carrière longue Avant l âge légal, il est toujours possible de prendre sa retraite, si on a commencé à travailler jeune, avant l âge de 20 ans, et si l on réunit une certaine durée d assurance cotisée. Pour rappel, pour partir avant 60 ans, il faut réunir une durée d assurance cotisée supérieure de 4 ou 8 trimestres à la durée d assurance exigée pour une retraite à taux plein. Pour partir à 60 ans, il faut réunir la durée d assurance cotisée exigée pour le taux plein (entre 165 et 172 selon votre année de naissance). Les conditions d acquisition des trimestres cotisés sont désormais élargies : deux trimestres supplémentaires au titre du chômage et deux trimestres pour l invalidité, ainsi que tous les trimestres de congé maternité. De nouvelles conditions pour acquérir des trimestres d assurance Depuis le 1 er janvier 2014, pour valider un trimestre, il suffit d avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 150 fois le smic horaire, contre 200 auparavant, ce qui permet aux assurés percevant de faibles rémunérations ou à faible quotité de travail d acquérir davantage de trimestres. Au titre des mesures visant à consolider la situation financière du système de retraites (allongement de la durée d assurance, hausse des cotisations vieillesse pour les actifs sur la période 2014-2017), deux mesures impactent directement les retraités : 7

- l assujettissement à l impôt sur le revenu de la majoration de pension de 10% de la retraite pour les retraités ayant eu ou élevé trois enfants ou plus, - la revalorisation des pensions de vieillesse interviendra désormais non plus au 1 er avril, mais au 1 er octobre de chaque année. Toutefois, certaines pensions restent revalorisées au 1 er avril (les pensions d invalidité, l allocation supplémentaire d invalidité, l allocation de solidarité des personnes âgées (ASPA) et toutes les prestations constitutives du minimum vieillesse). L ASPA serait également revalorisée en octobre 2014. Des mesures applicables sur les fins de carrière : - L extension de la retraite progressive Ce dispositif permet de percevoir une partie de sa retraite à condition de travailler à temps partiel et donc de cumuler emploi et retraite. La réforme a abaissé de deux ans par rapport à l âge légal (sans pouvoir être inférieur à 60 ans) l âge d ouverture du droit à la retraite progressive. De plus, il faut justifier d une durée d assurance minimale qui prend désormais en compte la durée d assurance tous régimes. - Simplification et harmonisation des règles concernant le cumul emploi retraite Le cumul emploi retraite sera toujours possible avec la réforme mais les règles permettant de cumuler intégralement le montant de sa retraite avec les revenus d une activité professionnelle sont modifiées à compter du 1 er janvier 2015. C est ainsi que pour bénéficier du dispositif du cumul intégral, l assuré devra cesser l ensemble de ces activités dans tous les régimes alors qu auparavant la cessation de l activité ne concernait qu un groupe de régimes. La reprise d une activité professionnelle n ouvrira aucun nouveau droit à retraite auprès d un régime de retraite de base ou complémentaire, quel que soit le régime de retraite dont dépend l activité (sauf cas particulier). En revanche, s agissant du cumul plafonné (lorsque les conditions du cumul intégral ne sont pas remplies), la pension ne sera plus suspendue lorsque les revenus de l activité sont supérieurs au plafond de cumul, mais réduite à due concurrence du dépassement, dans des conditions qui seront fixées par décret. 8

retraite les forums Internationaux pour préparer sa retraite accueil uniquement sur rendez-vous Salariés frontaliers, simplifiez-vous la retraite : Vous avez la possibilité de rencontrer des conseillers retraite français, allemand et/ou suisse en un lieu unique! Traditionnellement, la organise deux forums internationaux chaque année, le premier à Forbach, au printemps, qui regroupe des intervenants de cet organisme, de la DRV (caisse de retraite allemande) et de la CDC-mines. Le second a lieu à Mulhouse, à l automne, en partenariat avec la DRV, et l AVS/AHV (caisse suisse), et bien sûr toujours les conseillers retraite de la. Exclusivement sur rendez-vous La participation se fait uniquement sur rendez-vous. La se charge de la prise des rendez-vous pour tous les organismes présents. Pour s inscrire, une ligne téléphonique spécifique est mise à disposition des assurés. L intérêt de ces forums est de permettre aux assurés ayant travaillé en France et/ou en Allemagne (et/ou en Suisse pour Mulhouse) de rencontrer en un lieu unique les représentants des trois pays, afin de s informer sur leurs droits à la retraite. Ainsi en 2013 ces forums ont accueilli 386 assurés à Forbach et 437 assurés à Mulhouse. Le prochain forum international se déroulera les 21,22 et 23 octobre 2014 à Mulhouse. La prise de rendez-vous sera ouverte cinq semaines avant l échéance (voir agenda page 22). 9

Contact : Service social de Haguenau 03.88.63.46.65. dna... et des hommes Un pas de plus vers la santé! L une des missions du service social de la est d apporter une attention particulière à l accès aux soins des populations fragilisées. L une des réponses possibles est la mise en place de Parcours Prevention Santé, méthodologie d intervention sociale collective facilitant la prise de conscience de l importance de prendre en compte sa santé. Courant 2012, les services sociaux du Conseil Général - UTAMS* de Haguenau et de la - Unité de Haguenau se sont rencontrés à plusieurs reprises afin d identifier les besoins des populations fragilisées du territoire. De l expertise des uns et des autres, il a été convenu de proposer une action collective spécifique à un groupe d hommes bénéficiaires du RSA dont le suivi individuel est assuré par les collègues de l UTAMS*. Des assistants sociaux de la ont ainsi organisé et animé un Parcours Prévention Santé intitulé "Atelier Santé". Il a eu lieu de septembre à décembre 2012 à travers huit séances de rencontres, d échanges, de visites de structures et la réalisation d un bilan de santé. Le groupe a évolué au cours de ces séances avec une belle dynamique et une entraide mutuelle aboutissant à une prise de conscience de l importance de préserver son capital santé, une nouvelle représentation des professionnels de santé et de certaines institutions et structures de soins, le choix d un nouveau médecin traitant ou l instauration d une relation de confiance avec celui-ci, la réalisation de tâches administratives comme l ouverture des droits à la CMU-C (renouvellement, mise à jour carte vitale, remise d attestation provisoire...), la concrétisation de démarches de santé (cures de sevrage, perte de poids, arrêt du tabac, consultations spécialistes, dentiste...). L autre point fort réside dans le choix des (Conseil Général - médecin traitant - MGEN...). Leur engagement dans l action et la pertinence de l offre de service qu ils ont su adapter au public, a participé incontestablement à la réussite de cette action. L élément fort de cette action, une entraide mutuelle Ce parcours a permis aux participants non seulement une mobilisation très active autour de la problématique "santé" mais également de s engager dans une dynamique de groupe et dans l aide que chacun peut apporter à l autre dans ce processus : valoriser ses connaissances, son savoir être dans l entraide mutuelle. Cela restera l élément fort de cette action, puisqu au-delà même de la nature de l action, les membres du groupe ont maintenu des contacts et échanges de nature à rompre pour certain l isolement dans lequel ils s étaient, de fait, installés. A la fin de l atelier collectif, une partie du groupe a souhaité témoigner de ce parcours en montrant à d autres ce qu ils ont vu, entendu, fait, pour arriver à ce résultat : être acteur de leur santé, en comprendre les enjeux. Mais comment communiquer sur ce Parcours Prévention Santé, sur cette démarche collective, reflet également de parcours individuels? Au même moment, le Conseil Général dans le cadre du mois de l insertion (novembre 2013) sollicite à nouveau la afin de témoigner sur l atelier santé. De cette commande partenariale et de la volonté du groupe, l idée de la réalisation d un roman-photo prend forme. D août 2013 à novembre 2013, les assistants sociaux de la ont accompagné le groupe dans la conceptualisation et réalisation d un scénario, puis d une maquette. Au final, le roman-photo se présente sous la forme d un livret de 20 pages qui retrace les étapes du parcours prévention santé au travers de photos et de témoignages de tout ce chemin parcouru. Le 14 novembre 2013, lors du forum Insertion organisé par le Conseil Général à Wissembourg, le groupe a témoigné de cette expérience lors d une réunion en publique et a même eu les honneurs de la presse locale. *Unités Territoriales d Action Médico- Sociale 10

Bien vivre votre retraite Les actions collectives de prévention Pour en savoir + : Les actions collectives de prévention : ateliers de prévention, conférences, forums. Pour plus d informations concernant les programmations : www.carsat-alsacemoselle.fr rubrique : Santé/Social Prévention/partenariats Zoom sur les bienfaits de l activité physique des seniors Pensez à consulter votre médecin traitant pour demander un avis médical en précisant le type d activité sportive et le rythme envisagés car pratiquer une activité physique chaque jour est bénéfique pour la santé, quel que soit votre âge, l essentiel étant de choisir une activité adaptée (à votre condition physique, à vos envies, pour que cela reste un plaisir et non une contrainte). Si vous êtes plutôt sédentaire, reprenez une activité progressivement, pour permettre au corps de se réadapter à l effort. Bougez sans trop forcer, n oubliez pas que l activité physique ne doit pas provoquer une fatigue excessive qui pourrait être à l origine de tendinites, de problèmes articulaires ou de fractures. Veillez à porter un équipement adapté, et n oubliez pas de vous hydrater régulièrement. Il est recommandé de pratiquer l équivalent d au moins 30 minutes de marche rapide chaque jour. Si le temps manque, fractionnez ces 30 minutes en 3 séances de 10 minutes chacune. Pour rester en forme, votre propose des actions collectives de prévention et met à votre disposition des informations et conseils de prévention. Une politique de prévention et d action sociale au service des retraités La prévention joue un rôle majeur pour rester autonome le plus longtemps possible. En agissant sur les comportements des personnes et sur leur environnement, les actions collectives peuvent contribuer à la prévention de la perte d autonomie tout au long de la retraite. Au travers de sa politique d action sociale, la propose des actions collectives de prévention sur les thématiques du "Bien Vieillir". Pour couvrir l ensemble du territoire et proposer une offre diversifiée, ces actions sont mises en place en inter-régimes (/MSA/RSI) et/ou avec d autres d Alsace et de Moselle. Elles se déclinent sous forme : d ateliers collectifs, de conférences, de forums Des ouvrages et des supports d information sur les thématiques de prévention et de santé publique sont également disponibles par le biais des espaces documentaires de la. La développe des actions collectives de prévention sur l ensemble du territoire alsacien et mosellan, soit : - en assurant la mise en place et l animation de certains ateliers, - en subventionnant des structures compétentes pour intervenir sur les thématiques du "bien vieillir". 11

l action sociale de la carsat DES Aides personnalisées pour l autonomie des personnes âgées Dans le cadre du plan de préservation de l autonomie des personnes âgées* mené en collaboration avec la Cnam, la Cnav a travaillé à l élaboration d un dispositif temporaire qui vise à accompagner sur une période courte des retraités fragilisés à l occasion d un événement de la vie affectant leur autonomie, comme le veuvage et l hospitalisation. Deux aides d urgence : l ASIR et l ARDH Ces aides à court terme (3 mois) sont mises en place selon une procédure d urgence et des formalités simplifiées. Elles sont destinées à prendre en charge une partie du coût des services mis en place au domicile du retraité. L aide aux retraités en situation de rupture (ASIR) bénéficie aux retraités en situation de veuvage récent (moins de 6 mois), en cas de longue hospitalisation du conjoint ou son installation en maison de retraite médicalisée, et en cas de nécessité d un déménagement pour un rapprochement de la famille ou pour raison de santé. L aide au retour à domicile après hospitalisation (ARDH) permet au retraité d améliorer ses conditions de vie à domicile. Si le retraité n a récupéré que partiellement son autonomie au bout de 3 mois, l aide de l action sociale peut être prolongée avec un autre dispositif, tel un plan d actions personnalisé (PAP) classique. Toutefois, en cas de perte d autonomie importante, le retraité est orienté vers les aides du Conseil Général***. Ces prestations peuvent couvrir une période maximale de 3 mois pour une aide allant jusqu à 1.800 euros. Le montant de la participation financière de la est soumis à conditions de ressources. Attention, l ARDH et l ASIR ne sont pas cumulables avec les aides légales telles que : APA, ACTP, PCH, MTP****. En quoi consistent ces aides? Cela peut être des services à domicile (entretien du logement, courses, préparation des repas, accompagnement administratif, transport accompagné, soin d hygiène sommaire dans le cadre de l ARDH, portage de repas ou encore la réalisation de petits travaux d aménagement du logement visant à prévenir la perte de l autonomie). L installation ou l abonnement à un système de sécurité complètent éventuellement le dispositif. Qui peut en bénéficier? L éligibilité pour bénéficier de ces aides requiert de résider en France, d être retraité du régime général à titre principal, et de ne pas être hébergé en famille d accueil. La marche à suivre La demande doit être remise à la qui vous adressera un courrier précisant les coordonnées de la structure missionnée pour évaluer votre situation. Cette évaluation a pour but de mieux définir l ensemble de vos besoins et de vous apporter une réponse adaptée, en vous proposant la mise en place de services correspondant à votre situation, et en vous donnant des conseils pour bien vivre chez vous. Que se passe t-il concrètement? Lorsqu elle vous contactera, cette structure précisera qu elle vous appelle pour le compte de la. Un professionnel conviendra avec vous d un rendez-vous à domicile qui peut se faire en présence d un membre de votre famille ou d un proche. A l issue du rendez-vous, un plan d aides adapté à votre situation vous sera proposé. Ce document, signé par l évaluateur et par vous-même, sera transmis pour validation à la qui vous enverra ensuite un courrier vous indiquant la nature et le montant des aides qui vous seront attribuées. * PAPA *** allocation personnalisée à l autonomie, allocation compensatrice pour tierce personne, prestation de compensation du handicap, **** allocation personnalisée à l autonomie, allocation compensatrice pour tierce personne, prestation de compensation du handicap, majoration pour tierce personne 12

l action sociale de la carsat Pour en savoir + : Pour tous renseignements concernant le foyer-restaurant, vous pouvez contacter : la maison de retraite Saint-Joseph (Fondation Vincent de Paul) au 03.88.45.53.20 Direction : Laurent Obringer Le foyer-restaurant Saint-Joseph à Strasbourg, un nouveau service de proximité Dans le cadre de sa politique d action sociale en faveur des lieux de vie collectifs et afin de favoriser la prévention de la perte d autonomie auprès des personnes âgées retraitées fragilisées relevant des GIR 5 et 6, la a contribué à financer en 2012 un foyer restaurant et une salle d animation en faveur des personnes extérieures à l établissement Saint Joseph. Ce projet s inscrit dans une dynamique d animation ouverte sur le quartier. Le quartier Orangerie/Conseil des XV à Strasbourg totalise le plus grand nombre de personnes âgées de plus de 75 ans, avec 8% de la population. C est dans ce quartier qu est implantée la maison de retraite Saint Joseph, qui élabora le projet d ouverture d un foyer restaurant et d animation nécessitant des travaux financés par la, mais aussi la Ville de Strasbourg et les caisses de retraites complémentaire. Les équipes de Saint-Joseph étaient confrontées à une vraie demande du quartier. Ce projet leur tenait donc à cœur. Le chantier a permis d agrandir la salle d animation et le restaurant, et d offrir une terrasse en lien direct avec le jardin reconfiguré pour l occasion. Désormais, le restaurant a la capacité d accueillir quotidiennement quinze personnes retraitées fragilisées extérieures à l établissement. Grâce à la réalisation de ce projet qui s adresse aux personnes âgées encore autonomes, c est un cadre renouvelé et dans un climat chaleureux, avec une cuisine maison concoctée par un chef et son équipe aux petits soins qui leur sont proposés. Si les équipes de cet établissement se plaisent à dire que le soin numéro un est dans l assiette, la préservation de l autonomie est au cœur de leurs préoccupations. Voilà pourquoi il est aussi proposé aux convives de participer à des ateliers collectifs du "bien vieillir" visant le maintien des capacités physiques (prévention des chutes, gymnastique), intellectuelles (conférences), sensorielles (activités artistiques et de plaisir), ainsi que des repas à thème (dansant, loto ), le tout dans un esprit de conservation du lien social, générateur de bien être. Depuis 2013, et dans le cadre des orientations de la nouvelle Convention d Objectifs et de Gestion 2014-2017, la oriente davantage ses actions en faveur des structures intermédiaires : foyers logements, résidences sociales 13