Cathédrale de Tulle Restauration du clocher 2013 2015 Point presse 20 juillet 2015
SOMMAIRE Les entreprises...4 La cathédrale de Tulle...5 Le programme des travaux...6 DRAC du Limousin 6, rue Haute-de-la-Comédie 87000 Limoges 05 55 45 66 00 Conservation régionale des monuments historiques 05 55 45 66 26
Les entreprises Maîtrise d ouvrage : Etat Direction régionale des affaires culturelles du Limousin Maîtrise d œuvre : Stéfan Manciulescu, architecte en chef des Monuments historiques Lot 1 - Échafaudages monte-charge : entreprise SAS Europe Echafaudages Lot 2 - Maçonnerie pierre de taille : Groupement d entreprise SOCOBA ETS MANDER & SA Vermorel Lot 3 - Sculpture pierre : Atelier Esmoingt Lot 4 - Décors peints : Vladimir Oeuvres d art Lot 5 - Couverture : Nailler SAS Lot 6 - Charpente menuiserie ferronerie : Blanchon SA SCOP Lot 7 - Cloches : Bodet SA Lot 8 - Electricité : Jean-Jacques Giraud Lot 9 - Paratonnerre : Bodet SA Lot 10 - Laboratoire de matériaux (assistance technique et scientifique) : ERM Coût total de l opération : 3 169 979,66 TTC (financement 100 % Etat)
La cathédrale de Tulle Ancienne église d une abbaye fondée dans le haut Moyen Âge et érigée en évêché en 1317, la cathédrale de Tulle fut construite au XII e siècle, à partir de 1103. Au-dessus de son porche roman furent construits au XIIIe siècle les trois étages du clocher gothique, surmontés au XIVe siècle par la construction d une flèche. Depuis une quinzaine d années des chutes de matériaux avaient été signalées régulièrement. Dans un premier temps, elles furent surveillées et parées par des campagnes de purges et des déposes à la nacelle, puis en 2010 par la protection, au moyen de filets, des éléments dont l état était le plus inquiétant : les colonnettes situées dans les ébrasements et la statuaire. La mise en place de paregravois a complété ce dispositif pour assurer la sécurité des passants. Dans le même temps un dispositif de surveillance des mouvements du bâtiment a été mis en œuvre. Il a confirmé, entre 2004 et 2010, la présence de fissurations actives dans les piliers du clocher. Une analyse sanitaire complète a été faite à partir des observations et des investigations sur site, des relevés et photographies. Un examen rapproché a pu être conduit grâce à une nacelle de 50m, corroborant les sources historiques (archives, iconographie). Les désordres, localisés de manière prépondérante dans les piliers libres côté ouest, avaient des causes et des conséquences multiples, en particulier : Les tassements différentiels entre les deux piliers et l ensemble du clocher cathédrale, dus à la répartition non homogène des charges. Les nombreuses modifications des contraintes du sol dans le voisinage immédiat : démolitions de bâtiments contigus, décaissement, remblaiement, inondations. La faiblesse structurelle des piliers isolés, dont le remplissage intérieur hétérogène n assurait plus la reprise complète des charges. L aggravation des mouvements, le risque de désolidarisation des trumeaux et l ouverture des arcs à tous les niveaux D autres pathologies, comme la fissuration, fracturation et desquamation des pierres de parement contribuaient à augmenter le risque d apparition de désordres structurels significatifs à court et moyen terme.
Le programme des travaux Consolidation structurelle : La flèche en pierre, objet de travaux de restauration extérieure entrepris dans les années 1980, a fait l objet d un contreventement intérieur plus systématique, par la remise en place de planchers en bois aujourd hui incomplets. Le corps du clocher, marqué dès sa construction par les tâtonnements et les ajustements consécutifs aux premiers tassements et mouvements de l édifice, continuait de subir avec une aggravation exponentielle tous les incidents anciens ou récents. Il était impératif de traiter les lignes de fractures anciennes et d assurer des liaisons transversales durables, pour prévenir les mouvements futurs. Ainsi, il a été mis en place, par forage, des chaînages constitués de barres scellées composites, à chaque étage du clocher, y compris au pied de la flèche. Assainissement et restauration des parements : Les désordres affectant la galerie haute et les parements extérieurs sont habituels colonisation végétale, jointoiement lavé, absent ou désorganisé, érosion, exfoliation, éclatement ponctuel avec chute de matière. La remise en état et la régénération du matériau de construction ou de l épiderme étaient une garantie pour sa bonne tenue dans le temps. Certains éléments en saillie ou exposés, sujets plus que les autres aux phénomènes d érosion et de ravinement (bandeaux, archivoltes et corniches) ont été habillés en feuille de plomb. Le décor sculpté, en très mauvais état, jusqu à provoquer régulièrement la chute d éléments sur la voie publique, a été consolidé et refixé mécaniquement pour le garantir contre le risque de chute, puis protégé par des badigeons sacrificiels. Les parties manquantes ont été reconstituées. Certaines sculptures présentes sur l édifice (chimères, lions...) ont été déposées et remplacées. Les vestiges de polychromie ont été inventoriés, consolidés et protégés. Des réintégrations ont été réalisées dans des zones visibles afin de rendre sa lisibilité au décor. Travaux d entretien et de mise aux normes : Les travaux intérieurs, relativement courants à part le contreventement de la flèche, ont permis d améliorer l accessibilité, la surveillance et l entretien de cet ouvrage : portes, escaliers, garde-corps, planchers, éclairage, etc. Des rayonnages ont été mis en place afin de créer un dépôt lapidaire dans la salle basse du clocher. Les abat-sons, refaits dans les années 1990 avec une ossature en cornières métalliques et bois aggloméré, dont les bardeaux étaient très altérés, ont été restaurés dans les règles de l art. Dans le cadre de la restauration des cloches, les moteurs de tintement ont fait l objet d une simple révision et les cloches ont été accordées. Les travaux d électricité (éclairage intérieur, réseau de prises) comportent également la mise aux normes du système de détection incendie. L ensemble des travaux s est déroulé dans les délais prévus, à l exception des travaux d injection par forage des fondations des piliers du clocher. Des détails techniques ont conduit à un changement de sous-traitant et ont provoqué quelques semaines de retard dans l achèvement du chantier. Celui-ci doit intervenir dans la première quinzaine d août, avant le démontage des installations de chantier qui permettra de rendre la place aux habitants.