VIH et hépatites Profil des consultants 4 ème trimestre 2000



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Transcription:

CENTRE DE DÉPISTAGE ANONYME ET GRATUIT DE MONTPELLIER VIH et hépatites Profil des consultants 4 ème trimestre 2000 Juin 2002 Observatoire régional de la santé du Languedoc-Roussillon Hôpital Saint-Eloi - 80 avenue Augustin Fliche 34295 Montpellier cedex 5 Conseil général de l'hérault Hôtel du Département 1000 rue d'alco 34087 Montpellier cedex

Le recueil d information a été effectué au Centre de dépistage anonyme et gratuit de Montpellier par la secrétaire, les infirmiers et les médecins. Qu ils soient ici remerciés. L analyse a été réalisée par l Observatoire régional de la santé, à la demande du Conseil général de l Hérault par : - Dr Bernard LEDESERT, médecin directeur - Hafid BOULAHTOUF, technicien d études La mise en page de ce rapport a été réalisée par Jackie CAUSSIDIER.

3 SOMMAIRE I. INTRODUCTION... 1 II. OBJECTIF... 3 III. MÉTHODE... 4 IV. RESULTATS... 6 IV.1 Age et sexe... 6 IV.2 Nationalité... 7 IV.3 Niveau d'études, situation vis-à-vis du travail... 9 IV.4 Couverture sociale... 10 IV.5 Partenariat depuis 12 mois... 11 IV.6 Orientation sexuelle... 12 IV.7 Relations sexuelles... 15 IV.8 Usage du préservatif... 17 IV.9 Auto évaluation du risque d'infection à VIH... 18 IV.10 Motif de la venue au CDAG... 19 IV.11 Tests antérieurs...20 IV.12 Facteurs de risque... 21 IV.13 Délai de consultation... 22 IV.14 Tests réalisés et résultats... 23 V. TABLE DES ILLUSTRATIONS... 24 VI. ANNEXE (questionnaire)... 25

1 I. INTRODUCTION La région Languedoc-Roussillon, d une manière générale, le département de l Hérault en particulier, restent très touchés par l épidémie de SIDA en France. A partir des données concernant les cas de SIDA diagnostiqués jusqu au 30 juin 2001, on relève que le Languedoc- Roussillon est la 5 e région de France métropolitaine la plus touchée avec 807 cas cumulés depuis le début de l épidémie par million d habitants, (derrière l Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d Azur, la Corse et l Aquitaine). Sur les 12 derniers mois, elle est même la quatrième région la plus touchée avec 33,1 cas par million d habitants. Pour sa part, le département de l Hérault avec 956 cas cumulés par million d habitants et 37,9 nouveaux cas sur les douze derniers mois présente un niveau de contamination supérieur à la moyenne régionale et à la moyenne nationale, celles-ci étant respectivement de 86 cas cumulés et 25,9 nouveaux cas par million d habitants. En terme de cas cumulés, l Hérault se situe en 14 e position parmi les départements de France métropolitaine 1. Sur les douze derniers mois, il se situe en 10 e position 2 parmi les départements les plus touchés. Ainsi, le SIDA reste un problème de santé publique important dans le département de l Hérault, justifiant la poursuite des efforts autant en matière de prévention et de dépistage que de connaissance de l épidémiologie de cette affection. Le Centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) de Montpellier se situe dans cette dynamique. Il s agit d un des principaux CDAG de France par le nombre de personnes vues, chiffre qui dépasse les 5 600 personnes vues en 2000 et qui est en constante progression. Outre ces indicateurs d activité, il est important de pouvoir caractériser de façon précise la population se présentant à ce Centre 1 Les treize premiers départements sont : Paris, Alpes-Maritimes, Seine Saint Denis, Hauts de Seine, Val de Marne, Bouches du Rhône, Haute-Garonne, Val d Oise, Gironde, Var, Essonne, Corse du Sud et Vaucluse. 2 Les neuf premiers départements métropolitains les plus touchés sont : Paris, Seine Saint Denis, Val de Marne, Gironde, Alpes Maritimes, Hautes Alpes, Hauts de Seine, Gard et Essonne.

2 pour des conseils parallèlement à des tests de dépistage tant du SIDA que de l hépatite C. C est pourquoi, la démarche d enquête nationale sur l activité des CDAG développée par l Institut national de veille sanitaire (InVS), le CDAG de Montpellier a engagé une démarche permettant de décrire de façon régulière la population qu il reçoit. Ce rapport présente les résultats obtenus lors de la première période d'enquête. Il sera complété dans le futur par des données d'évolution dans le temps et par les données issues du CDAG de Béziers.

3 II. OBJECTIF Décrire la population des consultants au CDAG de Montpellier. Comparer cette population à la population des consultants de CDAG au niveau national.

4 III. MÉTHODE La méthodologie de cette enquête sur les consultants réalisée au CDAG de Montpellier est calquée sur la méthodologie d enquête mise en œuvre pour la première fois au niveau national en juin/juillet 1999 par l Institut national de veille sanitaire 3. Il s agit d une enquête transversale réalisée au CDAG de Montpellier au cours du 4 e trimestre 2000. Pendant cette période, l enquête était exhaustive et anonyme. Elle a concerné l ensemble de la population qui s est présentée au CDAG, que ce soit pour une demande d information ou la réalisation d un test. La première partie du questionnaire, élaboré au niveau national dans le cadre de l InVS était auto-administré. Elle permettait d explorer 5 dimensions : 1. caractéristiques de la personne : les questionnaires concernaient le sexe, l année de naissance, le pays de naissance, la nationalité, le niveau d études, le type d emploi et la couverture sociale ; 2. motifs de la consultation : les questionnaires concernaient la manière dont le CDAG avait été connu, le motif de la venue et les motifs de la demande de test ; 3. comportement : les questions concernaient la vie sexuelle (identité sexuelle, type et nombre de partenaires depuis 12 mois), l usage de drogues, les transfusions, les autres risques (tatouage, piercing, etc ) ; 4. les attitudes préventives : avec l usage des préservatifs, les ruptures de préservatifs, le partage de matériel lors des injections et la manière dont la personne situait son propre risque ; 3 Pascal Gouëzel. Dispositif de dépistage anonyme et gratuit du VIH : un regard sur les consultants enquête nationale juin/juillet 1999. InVS. Novembre 2000 Saint-Maurice.

5 5. l histoire du dépistage : les questions portaient sur le nombre et les résultats des tests antérieurs (VIH et VHC). La deuxième partie, complétée par le médecin ayant réalisé la consultation, permettait de détailler la réponse apportée par le CDAG, la réalisation de tests de dépistage et leurs résultats. La CNIL, sollicitée par l InVS, a reconnu le caractère strictement anonyme de ce recueil d informations. La saisie et l analyse statistique ont été réalisées par l Observatoire régional de la santé du Languedoc-Roussillon. Chaque fois que l'information est disponible, les résultats concernant la population ayant consulté au CDAG de Montpellier sont présentés conjointement avec les données issues du recensement général de population de mars 1999 (Insee) et avec les résultats de l'enquête nationale publiée par l'invs. Les résultats sont le plus souvent donnés en pourcentage pour permettre les comparaisons entre ces trois sources d'information. La fréquence des valeurs manquantes dans notre échantillon est spécifiée au bas de chaque tableau.

6 IV. RESULTATS Au total, ce sont 1 423 questionnaires remplis au CDAG de Montpellier qui ont pu être saisis et exploités sur la période d enquête. Dans la quasi totalité des cas (99,8 %), le motif de la consultation était la réalisation de tests de dépistage, proportion similaire à celle retrouvée au niveau national. IV.1 Age et sexe La population étudiée est constituée de plus de femmes que d hommes. Elles représentent 52 % de notre échantillon, proportion très proche de celle retrouvée au niveau de la population générale du département. Par contre, elle diffère de celle retrouvée dans l'enquête nationale où cette proportion est inversée, les hommes représentant alors 54,4 % de l'échantillon. Il faut noter que l'information concernant le sexe du consultant est absente dans 22,6 % des cas. Autre caractéristique de notre population en comparaison à celle de l'étude nationale : elle est plus jeune avec une représentation plus importante des tranches les plus jeunes, notamment celle des 20-29 ans qui constitue 64 % de notre échantillon (54,4 % au plan national). Cette distribution diffère également de celle de la population générale, les personnes âgées étant très peu représentées dans notre échantillon. Tableau 1 Distribution par âge et sexe CDAG Montpellier Hérault INSEE InVS Masculin Féminin Total Masculin Féminin Total Masculin Féminin Total n % n % n % % % % % % % Moins de 20 ans* 62 5,7 130 12,0 192 17,8 3,2 3,2 6,4 4,6 10,0 14,6 20-29 ans 315 29,2 375 34,8 690 63,9 8,7 9,2 17,9 28,8 25,6 54,4 30-39 ans 103 9,5 40 3,7 143 13,3 8,1 8,7 16,9 12,9 6,2 19,1 40-49 ans 19 1,8 12 1,1 31 2,9 8,0 8,6 16,6 4,8 3,2 8,0 50-59 ans 15 1,4 5 0,5 20 1,9 6,9 7,3 14,2 2,1 1,1 3,1 60 ans et plus 3 0,3 0 0,0 3 0,3 12,1 16,0 28,1 0,6 0,2 0,8 Total 517 47,9 562 52,1 1 079 100,0 47,0 53,0 100,0 54,4 45,6 100,0 Valeurs manquantes : 22,6 % * INSEE 1999, plus de 16 ans Les femmes qui sont venues consulter sont plus jeunes que les hommes. Parmi ceux-ci, les hommes hétérosexuels sont plus jeunes

7 que les hommes homosexuels. Ces constats sont identiques à deux effectués au niveau de l'enquête nationale. Tableau 2 Répartition par âge, sexe et orientation sexuelle CDAG Montpellier InVS Femmes Hétérosexuels Hommes Homosexuels Femmes Hommes Hétérosexuels Homosexuels n % n % n % % % % Moins de 20 ans* 130 23,1 49 11,3 8 16,3 21,6 9,3 3,1 20-29 ans 375 66,7 283 65,2 17 34,7 55,4 57,3 38,4 30-39 ans 40 7,1 74 17,0 17 34,7 13,3 21,5 37,1 40-49 ans 12 2,1 17 3,9 1 2,0 6,8 7,5 15,3 50-59 ans 5 0,9 9 2,1 5 10,3 2,3 3,4 5,2 60 ans et plus 0 0,0 2 0,5 1 2,0 0,5 1,1 0,9 Total 562 100,0 434 100,0 49 100,0 100,0 100,0 100,0 Valeurs manquantes : 22,6 % IV.2 Nationalité La proportion d'étrangers dans la population venant consulter au CDAG de Montpellier est supérieure, à la fois à celle observée dans l'enquête nationale et à celle observée au niveau de la population héraultaise. Tableau 3 Répartition selon la nationalité (en %) CDAG Montpellier Hérault INSEE 1999* InVS n % (%) (%) Française 119 92,2 94,8 94,7 Etrangère 100 7,8 6,0 5,3 Valeurs manquantes : 9,4 % * 15 ans et plus

8 Les personnes étrangères sont principalement africaines, notamment d'afrique sub saharienne, ce dernier groupe représentant un tiers des consultants, proportion un peu supérieure à celle relevée dans l'enquête nationale. Tableau 4 Répartition des étrangers CDAG Montpellier InVS n % (%) Afrique du Nord 18 18 21 Afrique sub saharienne 33 33 29 Europe de l'est 2 2 7 Amérique du Sud 4 4 6 Autre région 44 43 36 On peut relever un certain nombre de caractéristiques de cette population quand on la compare à celle des consultants de nationalité française. Il faut cependant interpréter ces différences avec une certaine prudence, car elle concerne un effectif relativement faible de personnes (100) : cette population est à majorité masculine (56,3 %), alors que la population française est à majorité féminine (52,9 %), mais cette différence n'est pas statistiquement significative ; on observe une sur représentation des personnes de 30-39 ans dans cette population (22,2 %) par rapport à la population des consultants français (13,2 %) et une sous représentation des plus jeunes : les moins de 20 ans forment respectivement 10,2 % et 17,2 % des deux groupes comparés. Ces différences sont significatives sur le plan statistique ; il n'y a pas de différence de niveaux d'études entre les deux groupes ; ce groupe de consultants de nationalité étrangère bénéficie plus souvent de l'aide médicale (2,1 %) et de la CMU (7,4 %) ou bien ne dispose d'aucune couverture sociale (7,4 %) ou déclare ne pas savoir s'il est couvert par un régime de sécurité sociale (16,0 %) que le groupe des consultants français où ces proportions sont respectivement de 0,8 %, 5,5 %, 0,7 % et 6,8 % ;

9 ils sont moins nombreux à avoir un travail stable (14,4 % vs 23,3 %) et plus nombreux à rechercher un premier emploi (15,5 % vs 6,5 %) ; la population de nationalité étrangère ne se différencie pas de la population des consultants français, sur la pratique antérieure de tests de dépistage : 53,5 % vs 54,1 % ; enfin, ces deux populations ne se différencient pas sur les types de rapports sexuels au cours des 12 derniers mois. IV.3 Niveau d'études, situation vis-à-vis du travail Les consultants du CDAG de Montpellier se caractérisent par un niveau d'études plus élevé que celui relevé lors de l'enquête nationale. Tableau 5 Niveau d études CDAG Montpellier InVS n % (%) Etudes primaires/cap-bep-bepc 192 13,5 25,2 Baccalauréat 292 20,5 23,3 Etudes supérieures 796 60,0 42,9 Niveau non précisé 143 10,0 8,6 Valeurs manquantes : 0 % Les personnes suivant des études ou en formation sont en proportion nettement supérieure parmi les consultants du CDAG de Montpellier par rapport au niveau national : ils forment plus de la moitié des consultants ici contre moins d'un tiers dans l'enquête InVS. A l'opposé, comme le montre le tableau suivant, les personnes ayant un emploi stable sont en proportion deux fois moindre.

10 Tableau 6 Situation vis-à-vis de l emploi CDAG Montpellier InVS n % (%) Etudes ou formation 694 53,5 32,2 Emploi stable 295 22,7 42,3 Chômage 111 8,6 9,8 Situation autre 88 6,8 3,8 Petits boulots 45 3,5 5,4 Recherche 1 er emploi 39 3,0 3,9 Stage d'insertion 11 0,8 1,4 Pas de recherche d'emploi 7 0,5 1,3 Non emploi pour raison médicale 7 0,5 0,9 Valeurs manquantes : 8,9 % IV.4 Couverture sociale Dans l'enquête nationale, ils étaient 2,3 % à déclarer ne bénéficier d'aucune couverture sociale. Dans notre population, ils sont en proportion moindre : 1,1 %. Il faut relever qu'ils sont 6,0 % à déclarer bénéficier de l'aide médicale ou de la CMU. Plus d'un consultant sur deux relève du seul régime de base de la sécurité sociale (57,1 %). Un sur cinq bénéficie en outre d'une mutuelle. Parmi les consultants, 6,8 % ne connaissent pas leur statut en terme de couverture sociale.

11 IV.5 Partenariat depuis 12 mois Les consultants de Montpellier se caractérisent par rapport aux consultants de l'ensemble des CDAG par le fait d'être en proportion plus importante à déclarer avoir eu plusieurs partenaires stables et moindre à déclarer à avoir eu des partenaires occasionnels ou un seul partenaire stable. Tableau 7 Partenaires au cours des 12 derniers mois CDAG Montpellier InVS n % (%) Aucun rapport 40 3,1 2,3 Un seul partenaire stable 294 22,8 28,7 Plusieurs partenaires stables à la suite 332 25,8 18,3 Un partenaire stable et d'autre(s) occasionnel(s) 354 27,5 26,6 Partenaires occasionnels 268 20,8 24,1 Valeurs manquantes : 9,5 % Il n'existe pas de différence de distribution par âge de la population selon ces différents groupes. De même, cette distribution ne varie pas, comme nous l'avons vu précédemment selon la nationalité. Les hommes homosexuels ou bisexuels se caractérisent par une fréquence plus importante de partenaires occasionnels et une fréquence moindre des partenaires stables que les hommes hétérosexuels et les femmes. Tableau 8 Partenaires selon l orientation sexuelle Femmes n % Hommes Homosexuels ou Hétérosexuels bisexuels n % n % Aucun rapport 18 3,2 10 2,3 0 0,0 Un seul partenaire 144 25,5 99 22,9 6 8,8 Plusieurs partenaires stables à la suite 172 30,5 94 21,7 10 14,7 Un partenaire stable et d'autre(s) occasionnel(s) 137 24,3 129 29,8 30 44,1 Partenaires occasionnels 93 16,4 101 23,4 22 32,4 Valeurs manquantes : 25,2 %

12 IV.6 Orientation sexuelle La majorité des personnes venue consulter au CDAG de Montpellier se définit comme hétérosexuelle. Cette proportion est légèrement plus élevée qu'au niveau national. La population du CDAG de Montpellier se caractérise par une fréquence accrue de personnes déclarant ne jamais avoir eu de rapport et légèrement moindre de personnes déclarant avoir eu des rapports homo ou bisexuels. Ces différences de distribution sont significatives. Tableau 9 Orientation sexuelle CDAG Montpellier InVS n % (%) Jamais eu de rapport 10 0,8 1,0 Rapports avec des personnes seulement de sexe opposé Rapports avec des personnes seulement de même sexe Rapports avec des personnes des deux sexes 1 184 90,9 87,6 67 5,1 6,7 40 3,1 4,2 Autres 2 0,2 0,4 Valeurs manquantes : 8,4 % Les hommes homosexuels ou bisexuels consultant à Montpellier sont plus jeunes que ceux de l'enquête nationale. Par contre, ils sont plus âgés en moyenne (30,2 ans ± 10,6) que les hommes hétérosexuels (26,1 ans ± 7,6) consultant à Montpellier ou que les femmes (22,8 ans ± 5,8). Tableau 10 Age des hommes homo ou bisexuels CDAG Montpellier InVS n % (%) < 20 ans 10 14,7 3,1 20-29 ans 26 38,2 38,4 30-39 ans 24 35,3 37,1 40-49 ans 2 2,9 15,3 50-59 ans 5 7,4 5,2 60 ans et plus 1 1,5 0,9

13 Leur niveau d'études est moins élevé que celui des hommes hétérosexuels ou des femmes. Tableau 11 Niveau d études selon l orientation sexuelle Femmes n % Hommes Homosexuels ou Hétérosexuels bisexuels n % n % CAP, BEP, BEPC ou moins 45 8,1 72 16,7 22 33,3 Baccalauréat 120 21,6 109 25,3 14 21,2 Etudes supérieures 390 70,3 249 57,9 30 45,5 Valeurs manquantes : 26,1 % Les hommes sont plus nombreux à être au chômage ou sans activité, alors qu'ils sont moins nombreux à avoir un travail stable ou à être en formation par rapport aux hommes hétérosexuels et aux femmes. Tableau 12 Statut vis-à-vis de l emploi selon l orientation sexuelle Femmes n % Hommes Homosexuels ou Hétérosexuels bisexuels n % n % Travail stable 77 13,7 131 30,0 23 34,3 Recherche 1 er emploi 45 8,0 29 6,7 3 4,5 Etudes ou formations 373 66,1 303 46,6 19 28,4 Chômage 34 6,0 39 8,9 15 22,4 Sans activité 35 6,2 34 7,8 7 10,4 Valeurs manquantes : 18,0 % On relève également que quatre hommes homo ou bisexuels sur 5 ont déjà fait un test de dépistage pour le virus du sida, alors que cette proportion est de 1 sur 2 tant chez les hommes hétérosexuels que chez les femmes. Ils ont eu en moyenne 7,5 partenaires au cours des douze derniers mois (± 10,4). Cela va de 1 à 50 partenaires.

14 Chez les femmes et les hommes hétérosexuels qui ont eu des rapports, le nombre moyen de partenaires est respectivement de 2,6 (± 1,8) et 2,9 (± 2,5). Les extrêmes sont respectivement de 1 à 20 et de 1 à 25. Si la population d'hommes homo ou bisexuels qui ne peuvent se prononcer sur leur perception du risque de sida est similaire à ce qui se retrouve chez les hommes hétérosexuels ou chez les femmes, ils sont trois à quatre fois plus nombreux à se trouver plus à risque et également plus nombreux à se trouver avec un risque identique. Par contre, ils sont moins nombreux à estimer être moins à risque ou absolument sans risque. Tableau 13 Perception du risque de sida selon l orientation sexuelle Femmes n % Hommes Homosexuels ou Hétérosexuels bisexuels n % n % Aucun risque 30 5,4 23 5,3 2 2,9 Moins de risque 86 15,5 94 21,8 3 4,4 Risque identique 324 58,4 234 54,3 42 61,8 Plus de risque 28 5,0 19 4,4 11 16,2 Ne sait pas 87 15,7 61 14,2 10 14,7 Valeurs manquantes : 25,9 %

15 IV.7 Relations sexuelles Parmi les 1 248 personnes ayant déclaré avoir eu des rapports sexuels au cours des douze derniers mois, 259 (20,8 %) ont eu des rapports avec une seule personne. Les femmes et hommes hétérosexuels sur le CDAG de Montpellier ont plus fréquemment entre 5 et 7 partenaires qu'au niveau national et moins souvent 2 partenaires. Les hommes homo ou bisexuels ont également plus souvent 2 partenaires à Montpellier. Tableau 14 Nombre de partenaires selon l orientation sexuelle Femmes Hommes Hétéro Homo + bisexuels CDAG Montpellier InVS CDAG InVS CDAG InVS n % % n % % n % % Deux partenaires 130 40,0 49,1 75 33,9 40,6 9 24,3 14,6 3 à 4 partenaires 146 44,9 38,3 95 43,0 35,4 10 27,0 26,0 5 à 7 partenaires 42 12,9 9,3 42 19,0 15,9 6 16,2 20,3 8 à 10 partenaires 6 1,8 1,7 6 2,7 5,5 6 16,2 17,1 Plus de 10 partenaires 1 0,3 1,5 3 1,4 2,6 6 16,2 22,0 On relève que 4,3 % des consultants déclarent avoir eu des rapports avec des personnes séropositives. Ce taux atteint 37,3 % chez les hommes homosexuels ou bisexuels. Ces rapport étaient non protégés dans 35,1 % des cas (16,7 % chez les hommes homo ou bisexuels). Il faut noter que 40,2 % de la population des consultants ne savaient pas s'ils avaient eu ou non des relations sexuelles avec des personnes séropositives. Plus d'un consultant sur cinq (21,9 %) déclare avoir eu des rapports avec des africains ou antillais. Il n'existe pas de variations selon l'orientation sexuelle du répondant. Ces rapports étaient non protégés dans 48,8 % des cas. Un consultant sur 10 (10,1 %) déclare avoir eu des rapports avec des homosexuels ou des bisexuels. Près de 7 % des répondants ne savent pas s'ils ont eu des rapports avec des homosexuels ou des bisexuels. Ces rapports sont non protégés dans 43,6 % des cas (17,4 % chez les hommes homo ou bisexuels).

16 6,0 % des consultants ont eu des rapports avec des usagers de drogues et 7,0 % ne savent pas répondre à cette question. Il existe peu de variation de ces proportions selon l'orientation sexuelle du répondant. Ces rapports sont non protégés dans 60,0 % des cas. Les rapports avec les prostituées ne sont relevés que chez les hommes : 8,6 % pour les hétérosexuels et 10,9 % pour les homo et bisexuels. Il y a absence de protection pour ces rapports dans 9,5 % des cas. Six consultants ont déclaré se prostituer : 3 femmes, 1 homme hétérosexuel et 2 hommes homo ou bisexuels. Les rapports sont non protégés dans 2 cas sur 6. La valeur est manquante dans un cas.

17 IV.8 Usage du préservatif L'usage de préservatif est plus fréquent avec les partenaires occasionnels qu'avec les partenaires stables. Par rapport au niveau national, que le partenaire soit stable ou occasionnel, on relève un usage irrégulier du préservatif plus fréquent et un usage systématique plus rare. Tableau 15 Usage du préservatif Avec partenaire stable Avec partenaire occasionnel CDAG Montpellier InVS CDAG Montpellier InVS n % % n % % Jamais 365 32,3 34,2 118 13,5 18,0 De façon irrégulière 413 36,5 21,2 413 46,9 38,3 Toujours 355 31,3 44,6 348 39,6 43,7 Valeurs manquantes : stable 20,4 % - occasionnel 38,2 % Les hommes homo ou bisexuels ont un usage plus fréquent du préservatif : ils sont 56,1 % à l'utiliser toujours, 22,9 % à ne jamais l'utiliser et 21,0 % à l'utiliser de manière irrégulière avec leurs partenaires stables. Avec des partenaires occasionnels, on relève que 65,5 % des hommes homo ou bisexuels utilisent toujours le préservatif, 8,6 % jamais et 25,9 % irrégulièrement. L'utilisation du préservatif par les personnes de nationalité étrangère est moins fréquente : elles sont 25,3 % à ne jamais l'utiliser, 45,6 % à l'utiliser irrégulièrement et 29,1 % à toujours l'utiliser avec des partenaires stables. Avec les partenaires occasionnels, ces proportions sont de 15,9 %, 53,9 % et 30,2 %. Des accidents de préservatifs sur les 12 derniers mois sont déclarés dans 41,0 % des cas. Cette proportion n'est que de 26 % au niveau national. Parmi les personnes utilisant des préservatifs, 69,7 % déclaraient une bonne utilisation (76 % au niveau national).

18 IV.9 Auto évaluation du risque d'infection à VIH La majorité des consultants ne se sent pas plus à risque que d'autres personnes vis-à-vis du VIH. Cette proportion est supérieure à Montpellier par rapport au niveau national. Les consultants sont globalement moins nombreux à se trouver moins à risque ou sans risque. Tableau 16 Auto évaluation du risque de sida CDAG Montpellier INVS n % (%) Aucun risque 67 5,3 8,0 Moins à risque que les autres 223 17,5 21,0 Même risque que les autres 724 56,7 50,0 Plus à risque que les autres 67 5,3 7,0 Ne sait pas situer son risque 195 15,3 14,0 Valeurs manquantes : 10,3 %

19 IV.10 Motif de la venue au CDAG La très grande majorité des consultants viennent de leur propre initiative. La répartition des motifs recueillis à Montpellier est proche de celle relevée dans l'enquête nationale. C'est principalement l'inquiétude suite à un rapport sexuel qui constitue le premier motif de consultation avant le désir d'arrêter le préservatif ou le souhait du partenaire. Les incidents de préservatif sont notés comme motif de consultation dans plus d'un cas sur dix. Tableau 17 Motifs de consultation CDAG Montpellier INVS n % (%) Propre initiative 1 124 85,3 Inquiet suite rapport sexuel 571 43,2 41,2 Arrêt du préservatif 307 23,3 21,0 Souhait de leur partenaire 291 22,1 27,0 Incident de préservatif 175 13,3 11,6 Sans raison particulière 126 9,5 7,5 Doute de la fidélité du partenaire 109 8,3 9,2 Contrôle d'un résultat antérieur 64 4,8 6,6 Suite à une campagne d'information 40 3,0 2,9 Problème de santé 26 2,0 2,4 Conseils de leur médecin 26 2,0 1,7 Signes de MST 18 1,4 1,8 Peur d'une contamination professionnelle 18 1,4 1,4 Blessure ou piqûre avec un objet 17 1,3 0,8 Partenaire VIH positif 16 1,2 1,9 Partenaire VHC positif 15 1,1 0,6 Bilan prénatal 14 1,1 0,8 Demande d'une administration 8 0,6 0,9 Rapport non consenti, violences sexuelles 7 0,5 0,4 Usage de drogues et partage de matériel 6 0,5 0,5 Transfusion sanguine 5 0,4 0,2

20 IV.11 Tests antérieurs Plus d'un consultant sur deux (54,3 %) a déjà eu un test de dépistage du sida. Cette proportion est légèrement inférieure à la proportion relevée au niveau national (56,3 %). Parmi ceux ayant pratiqué un test, la moyenne du nombre de tests antérieurs est de 2,1 (± 1,9) à Montpellier, alors qu'elle est de 2,25 au niveau national. Tableau 18 Nombre de tests antérieurs de dépistage CDAG Montpellier InVS n % (%) Un test 344 51,4 44 Deux tests 156 23,3 26 3 ou 4 tests 117 17,5 19 5 ou plus 52 7,8 11 Valeurs manquantes : 11,6 % 120 consultants (8,4 %) avaient déjà pratiqué un test au CDAG de Montpellier. Les tests antérieurs étaient négatifs dans 99,4 % des cas. Dans les 0,6 % restant, le consultant ne connaissait pas le résultat. Si la proportion de femmes et d'hommes hétérosexuels s'étant déjà fait tester est proche (49,4 % et 52,3 %), elle est de 81,2 % chez les hommes homo ou bisexuels.

21 IV.12 Facteurs de risque Des antécédents de MST sont déclarés dans 7,5 % des cas (103 sujets). Il s'agit d'abord de mycose (29,2 % des antécédents de MST), de chlamydiae (27,0 %) et d'herpes génital (16,9 %). Les urétrites forment 12,3 % des antécédents de MST, dans 9 cas sur 10 gonococciques. Enfin, on relève 3 antécédents de végétations vénériens et 2 syphilis. Il y a parmi les consultants du CDAG, 38 antécédents de transfusion, soit 2,8 %. Dix de ces transfusions datent d'avant 1985. Les dix transfusés avaient déjà eu des tests de dépistage. Au total, 10 des transfusés (30,3 %) n'avaient pas eu de tests de dépistage antérieur. Le pays de transfusion est connu dans 22 cas : 19 transfusions ont eu lieu en France (dont une dans un DOM), une en Grèce, une au Portugal et une au Gabon. Quinze consultants se déclarent comme toxicomanes actuellement (1,1 %), dont deux disent échanger des seringues. Cependant, cette dernière information n'est pas disponible pour 10 des quinze cas. Lors de la consultation avec le médecin, 7,9 % des consultants se sont déclarés homo ou bisexuels. Dans le questionnaire, ils n'étaient que 6,4 %.

22 IV.13 Délai de consultation Seuls 2,2 % des patients ont été vu dans les 48 heures suivant la prise de risque. La majorité des consultants sont vus plus de 3 mois après cette prise de risque. Cependant, l'information est manquante dans les trois quarts des cas pour cet item. Tableau 19 Délai de consultation CDAG Montpellier n % Dans les 48 heures 8 2,2 Entre J 3 et J 8 20 5,5 Entre J 8 et J 15 15 4,1 Entre J 15 et J 90 70 19,3 Après J 90 235 64,9 Sans objet 13 3,6 Ne sait pas 1 0,3 Valeurs manquantes : 74,6 %

23 IV.14 Tests réalisés et résultats Un test Elisa est réalisé dans 97 % des cas. Le résultat est positif ou indéterminé dans 0,6 % des cas. L'antigénémie P 24 a été faite dans 55 cas (3,9 %). Le résultat a toujours été négatif. Une sérologie VHC a été réalisé chez 62,7 % des consultants avec 13 cas positifs, soit 1,5 % des tests et 0,9 % de la population. L'antigène HBS a été recherché dans 28,8 % des cas avec 6 résultats positifs, soit 1,5 % des tests et 0,4 % de la population. Pour la recherche d'anticorps HBS, elle a été réalisée auprès des 43,1 % des consultants avec 304 cas positifs, soit 49,5 % des tests et 21,4 % des consultants. Pour l'anticorps HBC, ces chiffres sont respectivement de 28,7 %, 42 résultats positifs, 10,3 % des tests et 3,0 % de la population. Le consultant est venu rechercher les résultats dans 99,8 % des cas.

24 V. TABLE DES ILLUSTRATIONS Tableau 1 Distribution par âge et sexe... 6 Tableau 2 Répartition par âge, sexe et orientation sexuelle... 7 Tableau 3 Répartition selon la nationalité (en %)... 7 Tableau 4 Répartition des étrangers... 8 Tableau 5 Niveau d études... 9 Tableau 6 Situation vis-à-vis de l emploi... 10 Tableau 7 Partenaires au cours des 12 derniers mois... 11 Tableau 8 Partenaires selon l orientation sexuelle... 11 Tableau 9 Orientation sexuelle... 12 Tableau 10 Age des hommes homo ou bisexuels... 12 Tableau 11 Niveau d études selon l orientation sexuelle... 13 Tableau 12 Statut vis-à-vis de l emploi selon l orientation sexuelle... 13 Tableau 13 Perception du risque de sida selon l orientation sexuelle... 14 Tableau 14 Nombre de partenaires selon l orientation sexuelle... 15 Tableau 15 Usage du préservatif... 17 Tableau 16 Auto évaluation du risque de sida... 18 Tableau 17 Motifs de consultation... 19 Tableau 18 Nombre de tests antérieurs de dépistage... 20 Tableau 19 Délai de consultation... 22

25 VI. ANNEXE (questionnaire)

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