N 8 13 juillet 2012 P 1/6 En bref Sommaire RAVAGEURS : Acariens: Pression variable suivant les structures Tordeuses: Baisse des populations MALADIE : Bud blast: Premières attaques localisées Attaque de cloque de l azalée (photo: Carine Guillou FEREDEC Bretagne) Cultures ornementales RAVAGEURS Chenilles défoliatrices Tigre du pieris Acariens Cicadelle du rhododendron Otiorrhynques Pucerons Psylles Thrips AUXILIAIRES MALADIES Fausse cloque Phytophtora cinnamomi Oïdium Botrytis Bud blast Zoom sur Les aleurodes P2 P3 P4 P5 Retrouvez les BSV sur le site de la Chambre Régionale d Agriculture ou le site de la DRAAF www.bulletinduvegetal.synagri.com http://draf.bretagne.agriculture.gouv.fr.
N 8 13 juillet 2012 P 2/6 Cultures Ornementales Ravageurs Chenilles défoliatrices Des chenilles de tordeuse de l œillet sont notées sur camélia et choisya dans le Finistère nord créant quelques défoliation. Les pressions de ces quinze derniers jours est moindre que celles subit les semaines précédentes. Les chenilles enroulent les feuilles à l aide de fils de soie et rongent celles-ci. Les organes attaqués sont souvent de jeunes pousses. Pour limiter tout développement de ces chenilles, il faut supprimer les pousses infestées le plus tôt possible. Des auxiliaires sont commercialisés pour lutter contre ces ravageurs: bactérie (Bacillus thuringiensis) Insecte prédateur (Macrolophus caliginosus) Tigre du pieris Une attaque est observée sur rhododendron dans les sud Finistère, plusieurs individus sont observés. L utilisation de panneaux jaunes englués pour déterminer les périodes de vol des adultes est un outil d aide à la décision pour réaliser des interventions sur le ravageur. Acariens Ce ravageur est présent sur plusieurs végétaux sous abris: hortensia, pittospore, camélia, céanothe, choisya et genista porlock. 1/3 des structures visitées sont concernées. Sur choisya la pression est variable selon les structures ainsi on peut relever des dégâts bien marqués comme quelques petits foyers éparses. Sur le reste des cultures citées, la pression reste tolérable. Les prévisions météorologiques nous indiquent une amélioration des conditions climatiques la semaine prochaine avec une augmentation des températures. Ces conditions sont propices au développement des acariens, les foyers restent donc à surveiller de près. Cicadelle du rhododendron Des larves et adultes de cicadelle sont observés sur rhododendron dans trois structures visitées sans engendrer de dégâts importants. Méthode préventive : - opter pour les espèces végétales les moins sensibles. - Limiter les excès d engrais azotés et les tailles trop sévères qui favorisent l émission de pousses vigoureuses particulièrement sensibles aux ravageurs. Lutte biologique : - Laisser agir les auxiliaires naturels ( chrysopes, hémérobes, punaises prédatrices du genre Anthocoris ou Orius). Lutte mécanique : - Supprimer les parties infestées et les brûler sur place pour éviter de nouvelles contaminations. Une larve de cicadelle (Photo: Carine Guillou FEREDEC Bretagne)
N 8 13 juillet 2012 P 3/6 Otiorrhynques De faibles attaques d adultes sont notées sur camélias dans le Finistère et sur rhododendron et pittospore en Ille et Vilaine. La présence de ce ravageur peut être limitée par différentes mesures: Préventive: Pucerons Les populations de pucerons restent faibles sur l ensemble de la région. On en retrouve en petite quantité sur choisya, camélia, rhododendron et chrysanthème sous abris. Deux attaques plus importantes sont observées sur pittosporum (40 % des plants concernés) ainsi que sur hibiscus (plus de 50 % des plants concernés) créant des déformations de feuillages. Lors de vos achats, vérifier l absence de larves dans le substrat des plantes en pot ainsi que la présence éventuelle de morsures au niveau de la marge des limbes foliaires. Dans les aménagements de végétaux, éviter de planter uniquement des plantes sensibles (lilas, troènes ) La sensibilité des plantes aux otiorrhynques est variable en fonction des espèces et des variétés. Biologique: utilisation de nématodes entomopathogènes (Steinernema carpocapsae, S.Kraussei S.feltiae et Heterorhabditis bacteriophora) ou de champignons entomopathogènes (Metarhizium anisopliae). Pour une efficacité maximale de ces auxiliaires, une température du sol de 13 C est requise ainsi qu une humidité relativement importante car ils sont très sensibles à la dessiccation. L idéal pour une meilleure efficacité est d intervenir vers la fin de l été, fin août, début septembre. Mécanique: Piégeage massif des adultes sur le tronc à l aide d un anneau de glue (au mois de mai). Ce système est efficace si le tronc représente l unique passage permettant à l insecte de rejoindre les parties aériennes. Le binage du sol en pleine terre, en été, et au début de l automne, permet de tuer directement les larves ou de les exposer à leurs prédateurs naturels (oiseaux, hérissons ). Psylle Ce ravageur est remarqué sur eléagnus (2 cas) et acacias rétinoïdes (1cas) dans trois pépinières du réseau. Sur eléagnus l attaque concerne 5 % et 30% de la totalité des plants et sur acacias l attaque porte sur 90 % du lot. Les dégâts sont pour l instant acceptables. Thrips Colonie de pucerons sur Hibiscus (Photo: Carine Guillou FEREDEC Bretagne) Une attaque de thrips est remarquée sur camélia dans le Finistère, celle-ci n est pas importante mais plusieurs plants présentaient un thrips par apex.
N 8 13 juillet 2012 P 4/6 Auxiliaires La présence d auxiliaires est en légère augmentation ces quinze derniers jours notamment avec l observation de quelques adultes de syrphes et de coccinelles. On observe aussi des pucerons momifiés dans plusieurs structures mais en faible nombre. Maladies Une larve de syrphe (Photo: aramel.free.fr) Fausse cloque Trois structures sont concernées par cette maladie sur azalée. Le nombre de plant attaqué est très restreint et les attaques restent faibles. Phytophtora cinnamomi Quelques dégâts sont observés sur quelques plants isolés sur azalée et rhododendron dans quatre pépinières (Ille et Vilaine et Finistère). Cette maladie est favorisée par une forte pluviométrie puisqu elle peut être disséminée par l eau de ruissellement. Oïdium Cette maladie est toujours remarquée dans le sud Finistère sur rosier. Afin de limiter le développement de cette maladie: Eviter l excès d engrais qui favorise la croissance au détriment de la rusticité. Aérer pour limiter l humidité: ouverture des serres, taille des végétaux, densité de semis ou de plantation. Choisir des variétés peu ou pas sensibles à l oïdium. Ramasser puis incinérer les feuilles tombées au sol. Botrytis Du botrytis est noté sur rhododendron et hortensia dans deux entreprises du nord Finistère sans conséquence pour les végétaux. Bud blast Cette maladie est observée sur rhododendron dans la pépinière où l on a comptabilisé des cicadelles (insecte qui transmet le bud blast). Cette contamination reste faible. Bud blast sur bouton floral de rhododendron (Photo: Carine Guillou FEREDEC Bretagne)
N 8 13 juillet 2012 P 5/6 Zoom sur les aleurodes ou «mouches blanches» Description Les œufs sont ovales et sont généralement jaunâtres et mesurent 0,25 mm de long. Un court pédicelle sert de point d attache au végétal. Les œufs sont disposés en cercle, principalement sur la face inférieure des feuilles. Les larves sont ovales, aplaties, de couleurs variées et possèdent souvent une extension cireuse. Au premier stade larvaire, l aleurode est mobile. Elle va donc rechercher l endroit propice à son installation et y rester jusqu à sa transformation en adulte. Ce dernier sort du puparium (dernier stade larvaire) par une fente en T. Les adultes sont de petite taille de 1 à 3 mm et sont recouverts d une poussière cireuse blanche. Ils possèdent deux paires d ailes semblables qui sont, au repos, disposées à plat ou légèrement en toit sur le dos. Lorsqu on les dérange, ils s envolent à proximité. Le nombre d espèces est important, tout comme celui des plantes sensibles à ce ravageurs. Adulte d aleurode (photo: FEREDEC Bretagne) Afin de ne pas confondre l aleurode du tabac (Bemisia tabaci) et l aleurode des serres (trialeurodes vaporariorum), voici quelques critères discriminants: Position des ailes Symptômes et dégâts Bemisia tabasi Trialeurodes vaporariorum En toit, collées au corps A plat (forme de triangle) Soies larvaires Quelques soies dorsales Nombreuse soies Aspect du puparium Jaune et contour irrégulier Répartition sur la plante Homogène Blanc et ovale Principalement sur la partie supérieure Les organes principalement visés sont les tissus jeunes et en particulier les feuilles. Ce ravageur provoque des piqûres d alimentation dans les tissus végétaux, ce qui engendre un affaiblissement de la plante. Le miellat produit par l insecte se couvre généralement d un complexe de champignons noirâtres, la fumagine, qui provoque une diminution de la photosynthèse. Les piqûres des aleurodes peuvent aussi transmettre des virus. Œufs d aleurodes (photo: www.omafra.gov.on.a) Calendrier d observation Les aleurodes s observent sous toutes les formes tous les mois de l année.
N 8 13 juillet 2012 P 6/6 Méthode de lutte Préventive : Eliminer les adventices réservoirs d aleurodes: amarante (Amarantus sp), chénopode blanc (Chenopodium album), laiteron (Sonchus sp), mouron des oiseaux (Stellaria media), séneçcon (Senecio vulgaris) Plaques jaunes engluées afin de détecter la présence des adultes. Filets insect-proof au niveau des ouvrants des serres. Principaux couples hôtes / parasites Aleurode du tabac (Bemisia tabaci): Brugmansia, Citrus, Fuchsia, Hibiscus, Lantana, Solanum. Aleurode des serres (Trialaurodes vaporariorum): Fuchsia, Gerbera, Hibiscus, Rosa, Solanum. Aleurode de l azalée (Pealius azaleae): Azalea, rhododendron Curative Lutte biologique: Une pupe d aleurode (Photo: www.omafra.gov.on.a) Principaux auxiliaires commercialisés: Insectes parasitoïdes (Encarsia formosa et Eretmocerus eremicus), insectes prédateurs (Macrolophus caliginosus et Delphastus pusillus), champignons entomopathogène (Verticillium lecanii) et acarien prédateur (Amblyseius swirskii). Autres méthodes de luttes: - l huile de colza peut être utilisée en pulvérisation contre les formes hivernantes. - Nettoyage à l eau savonneuse de la face inférieure des feuilles. Larves d aleurodes parasitées par Encarsia formosa (Photo: www.lamainsondesinsectes.fr) L ensemble des observations contenues dans ce bulletin a été réalisé par les partenaires suivants : Pépiniéristes, Hervé LE SANN (Technicien indépendant), CATE, STEPP, FEREDEC Bretagne, Conseil Général D Ille et Vilaine Direction de Publication Chambre Régionale d Agriculture ZAC Atalante Champeaux 35 042 RENNES Tel : 02 23 48 23 23 Contact : Alix DELEGLISE Animateur inter-filières Rédigé par : FEREDEC Bretagne 5, Rue A. de St Exupéry 35235 THORIGNE FOUILLARD Contacts : - Julien KERVELLA : Animateur Cultures Ornementales et Zones non Agricole 02 98 26 72 13 Comité de Relecture : CATE, Hervé LE SANN (Technicien indépendant), STEPP, Chambres d agriculture de Bretagne, DRAAF-SRAL-SRAL Ce bulletin est produit à partir d observations ponctuelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base d observations réalisées eux-mêmes dans leurs cultures et/ou sur les préconisations de bulletins techniques.