PARTAGER NOTRE PASSION. Livret de présentation de la vaccination et de nos vaccins



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PARTAGER NOTRE PASSION Livret de présentation de la vaccination et de nos vaccins

PARTAGER NOTRE PASSION LIVRET DE PRÉSENTATION DE LA VACCINATION ET DE NOS VACCINS Ces hommes qui ont fait l histoire de la vaccination 8 La valeur de la vaccination 14 Qu est-ce que la vaccination? 20 Le cycle de développement d un vaccin 28 Nos vaccins : un siècle d innovation 36 Fiches sur 20 maladies infectieuses évitables grâce à nos vaccins 42 Les vaccins de demain 90 Sources d information & glossaire 96

Nos vaccins protègent la vie

NOTRE ENGAGEMENT : CONTRIBUER À SAUVER DES MILLIONS DE VIES

NOS DÉCOUVERTES SONT FONDAMENTALES CRÉER DES VACCINS, c est une des vocations de Sanofi Pasteur. L histoire de notre entreprise est jalonnée de découvertes qui ont fait évoluer la médecine préventive et permis d épargner des millions de vies. CRÉER DES VACCINS, C EST PROTÉGER LA VIE NOTRE AMBITION Un monde où personne n ait à souffrir ou à mourir d une maladie qui puisse être évitée par la vaccination. NOTRE MISSION Au sein du Groupe Sanofi, protéger et améliorer la santé humaine dans le monde, en proposant des vaccins innovants, répondant aux plus hauts standards de qualité, pour la prévention et le traitement des maladies et jouer un rôle actif auprès des acteurs de santé publique pour promouvoir la vaccination. NOTRE ENGAGEMENT : CONTRIBUER À SAUVER DES MILLIONS DE VIES 6-7

Louis Pasteur Inventeur Français 1822-1895 CES HOMMES QUI ONT FAIT L HISTOIRE DE LA VACCINATION

SANOFI PASTEUR EST UNE ENTREPRISE MONDIALE, FONDÉE SUR L INNOVATION, LA RIGUEUR SCIENTIFIQUE ET LES SYNERGIES INTERNATIONALES. NOUS SOMMES FIERS DE NOTRE HÉRITAGE ET DE NOUS INSPIRER DE CEUX QUI ONT ŒUVRÉ AUX FONDEMENTS DE NOTRE ENTREPRISE.

LOUIS PASTEUR Les travaux de Louis Pasteur ont révolutionné la médecine moderne. En 1857, mettant en évidence que les infections sont liées à des micro-organismes, Louis Pasteur a marqué la science et la médecine de l une des avancées les plus importantes de l histoire de la médecine. Ses découvertes ont permis le développement des premiers vaccins, notamment celui contre la rage. Louis Pasteur a également contribué à l amélioration des pratiques hospitalières pour un meilleur contrôle des maladies infectieuses. UN SCIENTIFIQUE ET UN VISIONNAIRE Il a aussi permis une avancée fondamentale de l hygiène alimentaire avec la pasteurisation, procédé qui consiste à détruire les germes pathogènes des aliments périssables. Pasteur consacra les dernières années de sa vie à la fondation de l Institut Pasteur, organisation à but non lucratif dont la mission est de contribuer à la prévention et au traitement des maladies. Sanofi Pasteur entretient toujours des relations privilégiées avec l Institut Pasteur. CES HOMMES QUI ONT FAIT L HISTOIRE DE LA VACCINATION 10-11

RICHARD SLEE UN PRÉCURSEUR DANS LA SANOFI PRODUCTION PASTEUR EST UNE ENTREPRISE DES VACCINS MONDIALE, FONDÉE En 1897, Richard SUR L INNOVATION, Slee fonde les laboratoires biologiques Pocono LA RIGUEUR SCIENTIFIQUE de Swiftwater en Pennsylvanie, ET LES Etats-Unis, SYNERGIES pour produire des vaccins contre la variole avec INTERNATIONALES. une technique alors novatrice. Le docteur Slee avait étudié cette toute nouvelle méthode de NOUS SOMMES FIERS DE production auprès de NOTRE HÉRITAGE Louis ET DE Pasteur. NOUS INSPIRER DE CEUX QUI ONT ŒUVRÉ AUX FONDEMENTS DE NOTRE ENTREPRISE. JOHN FITZGERALD UN PIONNIER DANS L HISTOIRE DE LA SANTÉ PUBLIQUE CANADIENNE Le travail de Richard Slee a permis d améliorer de façon considérable la protection contre la variole aux Etats-Unis. Plus d un siècle plus tard, son héritage reste intact. La variole est déclarée officiellement éradiquée dans le monde en 1980 par l Organisation mondiale de la Santé. Aujourd hui, le site Sanofi Pasteur de Swiftwater est implanté sur les lieux mêmes qui ont abrité les premiers laboratoires du Dr Richard Slee.

LA FAMILLE MÉRIEUX TROIS GÉNÉRATIONS D INNOVATEURS Marcel Mérieux, son fils Charles, puis son petit-fils Alain, ont consacré leur vie à protéger la population mondiale contre les maladies infectieuses. À travers l Institut Mérieux, la production de vaccins est passée à l échelle industrielle. Les vaccins alors fabriqués ont favorisé la vaccination du plus grand nombre, dans les meilleurs délais. En 1974, des techniques de production mises au point par l Institut Mérieux permettent d enrayer une épidémie de méningite à méningocoques au Brésil ; 90 millions de personnes ont été vaccinées en neuf mois. John FitzGerald portait une vision, celle de produire des médicaments à des prix accessibles à tous. Fondés par John FitzGerald en 1914, les laboratoires Connaught se font rapidement connaître par la production de vaccins et de sérums contre la diphtérie et le tétanos, puis la variole et la méningite. Ils contribuent à la bataille contre la poliomyélite. Après avoir mis au point le premier vaccin injectable contre la poliomyélite, le Dr Jonas Salk utilisa des techniques développées par les équipes des laboratoires Connaught pour produire son vaccin à grande échelle, mettant fin aux épidémies de polio qui ravageaient périodiquement l Amérique du Nord dans les années 50. CES HOMMES QUI ONT FAIT L HISTOIRE DE LA VACCINATION 12-13

LA VALEUR DE LA VACCINATION

DES VACCINS POUR ÉPARGNER DES VIES L ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ ESTIME QUE LA VACCINATION SAUVE CHAQUE ANNÉE ENTRE DEUX ET TROIS MILLIONS DE VIES À TRAVERS LE MONDE

LA VACCINATION SAUVE DES VIES A l exception de l assainissement de l eau à large échelle, aucune action humaine n a eu un impact comparable à celui de la vaccination dans la lutte contre les maladies infectieuses et la réduction des taux de mortalité. VOICI UN SIÈCLE, les maladies infectieuses étaient la principale cause de décès à travers le monde, même dans les pays les plus développés. AUJOURD HUI, la vaccination permet de prévenir de nombreuses maladies infectieuses, et bientôt de nouveaux vaccins élargiront encore le champ de prévention. Les programmes de vaccination à large échelle ont démontré leur efficacité dans la lutte contre les maladies, et même leur éradication. Avant qu une campagne de vaccination permette d éradiquer la variole en 1980, la maladie menaçait 60% de la population mondiale et entraînait la mort d un malade sur quatre. Entre 2000 et 2011, le nombre de décès par rougeole a reculé de près de 71% dans le monde ; la lutte continue pour éradiquer la maladie. L éradication de la poliomyélite est à portée de main. Depuis le lancement par l OMS et ses partenaires de l Initiative mondiale pour l éradication de la poliomyélite en 1988, le nombre des cas a chuté de 99% et on estime que 10 millions de personnes ont échappé à la paralysie, conséquence de cette maladie. LA VALEUR DE LA VACCINATION 16-17

LA VACCINATION UN INTÉRÊT ÉCONOMIQUE UN DES INVESTISSEMENTS LES PLUS RENTABLES EN MATIÈRE DE SANTÉ PUBLIQUE La vaccination est un moyen de prévenir des décès et des souffrances. Elle présente également un intérêt économique. La vaccination est un des investissements les plus rentables en matière de santé publique. Aux Etats-Unis, l analyse coût-bénéfice fait apparaître que chaque dollar investi dans une dose de vaccin réduit les dépenses de santé de 2 à 27 dollars. Selon une étude réalisée en 2002, une activité de vaccination supplémentaire contre la rougeole sur une semaine au Kenya induirait une économie nette sur les coûts de santé de 12 millions de dollars US sur les dix années suivantes. Dans ce laps de temps, elle préviendrait 3 850 000 cas de rougeole et 125 000 décès.

LA VACCINATION UN DÉFI PERMANENT UNE VIGILANCE CONSTANTE ESSENTIELLE L histoire montre qu une baisse de la couverture vaccinale conduit à la réapparition des maladies dans des populations auparavant protégées. Le retour de la diphtérie dans certains pays d Europe de l Est dans les années 1990 avec plus de 125 000 cas et 4 000 morts enregistrés montre qu une vigilance constante est essentielle pour contrôler certaines maladies infectieuses. LA VALEUR DE LA VACCINATION 18-19

QU EST-CE QUE LA VACCINATION?

LA VACCINATION CONSISTE À INTRODUIRE DANS L ORGANISME UN AGENT (VIRUS, BACTÉRIE, MOLÉCULE) DÉPOURVU DE PROPRIÉTÉS PATHOGÈNES MAIS CAPABLE D INDUIRE UNE RÉPONSE IMMUNITAIRE. LORS D UN CONTACT ULTÉRIEUR AVEC L AGENT PATHOGÈNE, LE SYSTÈME IMMUNITAIRE SERA CAPABLE DE SE DÉFENDRE, PROTÉGEANT AINSI LA PERSONNE VACCINÉE.

À PROPOS......DES MALADIES INFECTIEUSES Les maladies infectieuses représentent une cause importante de mortalité, en particulier chez les enfants et les jeunes adultes. Les maladies infectieuses sont causées par des micro-organismes pathogènes tels que les virus, les bactéries, les parasites ou les champignons. Présents partout, les micro-organismes peuvent survivre dans de nombreux endroits (le sol, l eau, les aliments) ou hôtes (les humains, les animaux)....de L IMMUNITÉ L homme est protégé des micro-organismes qui l entourent par un système de défense extrêmement efficace : le système immunitaire. C est une véritable «armée» intérieure, composée de milliards de cellules et de molécules. Une des propriétés les plus remarquables du système immunitaire est qu il est capable de faire la distinction entre les éléments (cellules, molécules) du corps qu il défend et tout élément «étranger». Lorsqu un organisme est envahi par un agent infectieux, son système immunitaire apprend à le reconnaître et produit des cellules et des molécules de défense, à durée de vie parfois très longue, spécifiquement dirigées contre l agent étranger. La première ligne de défense de notre organisme est la réponse immunitaire non-spécifique. La seconde ligne de défense est quant à elle spécifique : elle passe par la reconnaissance de l agent à attaquer et la mise en mémoire de cet événement. QU EST-CE QUE LA VACCINATION? 22-23

Notre système immunitaire garde en mémoire les bactéries et virus particuliers qu il a déjà rencontrés, rendant la réponse à une éventuelle seconde rencontre beaucoup plus efficace et rapide. Ceci explique, par exemple, que l on n attrape pas deux fois la rougeole. L effet de la vaccination est d induire la mémoire d une première rencontre avec un agent pathogène. Un antigène est une substance étrangère à l organisme capable de déclencher une réaction du système immunitaire destinée à l éliminer. Il s agit généralement de protéines, de polysaccharides et de leurs dérivés lipidiques, correspondant par exemple à l enveloppe ou à la paroi d un virus ou d une bactérie. La réponse immunitaire est assurée, en particulier par les globules blancs du sang, les lymphocytes T, et par les anticorps, molécules produites par d autres globules blancs, les lymphocytes B. Les anticorps circulent dans l organisme et sont capables de neutraliser des substances biologiquement actives, des toxines par exemple, de se fixer sur des micro-organismes et de permettre leur élimination par les cellules du système immunitaire. LE SYSTÈME IMMUNITAIRE amygdales thymus sang rate ganglions lymphatiques plaques de Peyer système lymphatique moelle osseuse peau

LES VACCINS STIMULENT LE SYSTÈME IMMUNITAIRE Par la vaccination, on cherche à prévenir la maladie et permettre une mise en place plus rapide de moyens de défense spécifiques (anticorps spécifiques, réactions cellulaires adaptées) afin d empêcher le développement de l infection et ainsi de protéger l individu. Un vaccin est un produit biologique, contenant un ou plusieurs antigènes, fabriqué à partir de bactéries ou de virus complets, de leurs constituants (polysaccharides, protéines) ou de leurs produits de sécrétion (toxines) dont on enlève par différents procédés la capacité de déclencher la maladie tout en conservant celle d induire une réponse immunitaire. QU EST-CE QUE LA VACCINATION? 24-25

LES PRINCIPAUX TYPES DE VACCINS VACCINS VIVANTS ATTÉNUÉS L atténuation du pouvoir pathogène est obtenue par passages du micro-organisme sur des cultures cellulaires successives. Exemples : oreillons, rougeole, rubéole, polio (oral), fièvre jaune, BCG. VACCINS INACTIVÉS (OU INERTES) Ils sont obtenus par exposition de l agent pathogène à un agent physique ou chimique qui entraîne une perte de la virulence sans dénaturer le pouvoir immunogène. Les vaccins inactivés peuvent être produits à partir de tout ou partie d un micro-organisme : les vaccins à germes entiers, constitués de la totalité du micro-organisme. les vaccins faits de protéines (vaccin acellulaire/ sous-unitaire), toxines ou polysaccharides (conjugués ou non) extraits du micro-organisme. Exemples : diphtérie, tétanos, coqueluche, Hib, méningocoque, typhoïde, pneumocoque, grippe, rage, polio (injectable), hépatite A.

VACCINS RECOMBINANTS Ces vaccins sont produits par génie génétique. Ils utilisent une cellule animale ou une levure pour la synthèse de l antigène vaccinal. Exemple : hépatite B. QU EST-CE QUE LA VACCINATION? 26-27

LE CYCLE DE DÉVELOPPEMENT D UN VACCIN

DURÉE MOYENNE DE DÉVELOPPEMENT D UN VACCIN : 12 ANS INVESTISSEMEN MOYEN GLOBAL POUR L DÉVELOPPEMENT D U VACC RECHERCHE & D PHASES DE DÉVELOPPEMENT CLINIQUE 3 Phase exploratoire Phase préclinique Phase I Phase II Phase III 1 2 ENTRE 9 ET 14 ANS OPÉRATIONS I Étude de faisabilité opérationnelle Mise au point du procédé de fabrication Développement du procédé de fabrication industrielle Production des 1 er lots 4 Enregistrement 5 Lancement de produit Mise en culture des germes Récolte OPÉRATIONS C Evaluation des besoins et études du marché Profil-cible du produit : vaccin Qualité : 1 Phase exploratoire : 2 Phase préclinique : 2 à 4 ans entre 1 et 2 ans Identification des Évaluation des antigènes antigènes pour sur l animal et sélection la sélection de du meilleur candidat candidats vaccins vaccin. qui poursuivront le processus. 3 Phases de développement clinique : de 6 à 8 ans Tests du candidat vaccin chez l homme. Phase I : test d innocuité sur 10 à 100 sujets. Phase II : réponse immunitaire sur 100 à 3 000 sujets. Phase III : étude d efficacité, de tolérance à grande échelle et de consistance sur 3 000 à 40 000 sujets. 4 Les premiers lots sont des lots cliniques et lots industriels de conformité.

T E N IN PLUS D 1/2 MILLIARD D 70 % DU TEMPS DE PRODUCTION D UN VACCIN CONSACRÉ AU CONTRÔLE QUALITÉ ÉVELOPPEMENT NDUSTRIELLES PRODUCTION VRAC Purification Inactivation Assemblage des valences Formulation Répartition Lyophilisation Conditionnement Libération des lots Distribution DE 6 À 22 MOIS 6 OMMERCIALES Commercialisation des lots : contrôle qualité, assurance qualité Pharmacovigilance 5 Enregistrement : phase de synthèse de 12 à 18 mois Toutes les données collectées au cours des étapes précédentes sont regroupées dans un dossier et soumises aux autorités de santé afin d obtenir une Autorisation de Mise sur le Marché. 6 Les germes infectieux sont cultivés, récoltés puis purifiés. À l issue de la formulation, de la lyophilisation (qui stabilise les vaccins les plus fragiles) et de la répartition principalement en flacons et en seringues, les vaccins sont conditionnés. Au terme du processus de fabrication, la chaîne du froid doit rester maintenue tout au long des étapes, de l expédition jusqu à l administration du vaccin aux patients. LE CYCLE DE DÉVELOPPEMENT D UN VACCIN

LA MISE AU POINT D UN VACCIN EST UN PROCESSUS LONG, COMPLEXE ET COÛTEUX, QUI NÉCESSITE DE FRANCHIR PLUSIEURS ÉTAPES DE LA COMPRÉHENSION DE LA MALADIE ET DE SES DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES À LA MISE À DISPOSITION D UN NOUVEAU VACCIN SUR LE MARCHÉ.

LE CYCLE DE DEVELOPPEMENT D UN VACCIN L ÉLABORATION D UN VACCIN L élaboration de vaccins est très différente de celle des médicaments. C est une production biologique à partir de micro-organismes vivants. Selon le vaccin, il faut de 6 à 22 mois pour produire un lot. Ce cycle de production est beaucoup plus long que celui d un médicament ; ceci s explique principalement par la nécessité de contrôles longs et exigeants qui garantissent la qualité et l efficacité du produit final. LE CYCLE DE DÉVELOPPEMENT D UN VACCIN 34-35

NOS VACCINS : UN SIÈCLE D INNOVATION

SANOFI PASTEUR OFFRE LA PLUS LARGE GAMME DE VACCINS, PROTÉGEANT CONTRE 20 MALADIES VIRALES ET BACTÉRIENNES. LES COMBINAISONS VACCINALES (PLUSIEURS ANTIGÈNES EN UNE SEULE INJECTION) SONT UNE DES FORCES DE SANOFI PASTEUR. ELLES OFFRENT L AVANTAGE DE DIMINUER LE NOMBRE D INJECTIONS, DE SIMPLIFIER LES CALENDRIERS VACCINAUX ET DE RÉDUIRE LES COÛTS LIÉS À L ADMINISTRATION DES VACCINS. * ou des sociétés qui l ont précédée dans son statut juridique actuel. [1] Institut Biologique Mérieux [2] Institut Mérieux [3] Par les laboratoires Connaught, rachetés par l Institut Mérieux en 1989

NOS PRINCIPAUX VACCINS Depuis le début du XX ème siècle, le secteur de la vaccination a bénéficié d un grand nombre de découvertes. Les innovations sont essentielles. ÉTAPES IMPORTANTES Dates d obtention de la première autorisation pour les principaux produits de Sanofi Pasteur*. Après 1966, les dates correspondent à la première obtention de l autorisation de mise sur le marché. 1907 1922 1939 1946 1953 1955 Production de sérums[1] Premier vaccin contre le tétanos [2] Nouvelle application de la percuti-réaction Premier recours à la tuberculine Mérieux Sérum anti-coqueluche Vaccin contre la fièvre jaune Premier vaccin (injectable) [3] contre la poliomyélite de Salk (inactivé) 1960 1962 1963 1968 Vaccin (injectable) contre la poliomyélite de Lépine (inactivé) Premier vaccin (oral) contre la poliomyélite de Sabin (atténué) Bague multipuncture tuberculinique Vaccin contre la rougeole Vaccin contre la grippe NOS VACCINS : UN SIÈCLE D INNOVATION 38-39

1970 Vaccin contre la rubéole 1974 1975 1977 Premier vaccin contre la méningite à méningocoques du groupe A Premier vaccin contre la méningite à méningocoques des groupes A+C Vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la polio (injectable) Premier vaccin contre la rage (sur cellule diploïde d origine humaine) 1981 1982 1985 1986 1987 Premier vaccin plasmatique contre l hépatite B Premier vaccin contre la poliomyélite injectable de Salk (sur cellules VERO) Premier vaccin contre la rage [4] (sur cellules VERO) Vaccin ROR (rougeole / oreillons / rubéole) Vaccin contre l hépatite B (fondé sur le génie génétique) Premier vaccin conjugué contre Haemophilus influenzae type b 1988 Premier vaccin contre la poliomyélite oral de Sabin (sur cellules VERO) Premier vaccin contre la typhoïde (polysaccharides) [4] Fusion des entités Institut Mérieux & Institut Pasteur Production datant de 1973 Fondation de Pasteur Vaccins [5] Par Pasteur Mérieux Sérums &Vaccins, créée en 1990 [6] Pasteur Mérieux Connaught

1992 1993 1996 1997 1998 1999 Vaccin DT coqueluche[5] acellulaire, destiné aux adultes Vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche (germes entiers) et Haemophilus influenzae type b Premier vaccin pentavalent contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche (germes entiers), poliomyélite et Haemophilus influenzae type b (distingué par le Prix Galien en 1994) Vaccin contre l hépatite A [6] Premier vaccin pentavalent acellulaire contre la coqueluche Vaccin contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche (acellulaire) et la poliomyélite Vaccin de rappel pour adultes contre le tétanos, la diphtérie et la poliomyélite [7] Par Aventis Pasteur, nouveau nom de Pasteur Mérieux Connaught à l issue de la fusion des activités Sciences de la Vie de Rhône-Poulenc et Hoechst en 1999, pour former une seule et même société, Aventis. 2004 2005 2007 2008 2009 2012 2013 Premier vaccin conjugué quadrivalent [7] contre les infections à méningocoques Vaccin conjugué contre la méningite à méningocoque de groupes A+C+W+Y Vaccin oral monovalent contre la polio de type 1 Vaccin contre la grippe pandémique H5N1 (produite pour faire face à une éventuelle pandémie) Vaccin contre la variole (en réponse aux menaces terroristes) Premier vaccin intradermique contre la grippe Vaccin monovalent contre la grippe A(H1N1) Vaccin nouvelle génération contre l encéphalite japonaise Vaccin hexavalent contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, Haemophilus influenzae type b, la poliomyélite et l hépatite B Vaccin quadrivalent contre la grippe (2 virus de type A et 2 virus de type B) NOS VACCINS : UN SIÈCLE D INNOVATION 40-41

Vibrio cholerae Bactérie à l origine du Choléra FICHES SUR 20 MALADIES INFECTIEUSES ÉVITABLES GRÂCE À NOS VACCINS

MALADIES BACTÉRIENNES Choléra 46 Coqueluche 48 Diphtérie 50 Fièvre typhoïde 56 Infections à Haemophilus Influenzae type b 66 Infections à méningocoques 68 Infections à pneumocoques 70 Tétanos 82 Tuberculose 84 Les illustrations présentent le siège habituel des symptômes et des complications des maladies expliquées.

MALADIES VIRALES E ncéphalite japonaise 52 Fièvre jaune 54 Grippe 58 Grippe A(H1N1) 60 Hépatite A 62 Hépatite B 64 Oreillons 72 Poliomyélite 74 Rage 76 Rougeole 78 Rubéole 80 Variole (maladie éradiquée) 86

LE CHOLÉRA EST DÛ À UNE BACTÉRIE, VIBRIO CHOLERAE, QUI AGIT SUR L INTESTIN PAR L INTERMÉDIAIRE D UNE TOXINE. ELLE A ÉTÉ À L ORIGINE D ÉPIDÉMIES DÉVASTATRICES QUI ONT SÉVI PARTOUT DANS LE MONDE TOUT AU LONG DE L HISTOIRE. SELON LES ESTIMATIONS DE L ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ (OMS), IL Y A CHAQUE ANNÉE 3 À 5 MILLIONS DE CAS DE CHOLÉRA, AVEC 100 000 À 120 000 DÉCÈS.

CHOLÉRA SYMPTÔMES Après une période d incubation de quelques heures à quatre jours, le choléra se caractérise par une diarrhée aqueuse aiguë accompagnée de vomissements. La gravité est liée au risque de déshydratation qui peut rapidement entraîner la mort. Le traitement repose donc sur une réhydratation adaptée à l état du malade. choc vomissements déshydratation diarrhée ÉPIDÉMIOLOGIE ET VACCINATION Le choléra est une maladie strictement humaine qui se propage par contamination fécale de l eau et des aliments ; elle touche essentiellement les pays en développement en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique. E n 2011, plus de 580 000 cas ont été recensés dont plus de 7 000 mortels, dans 58 pays. L hygiène et l assainissement sont les piliers de la lutte contre le choléra. D e nouveaux vaccins donnés par voie orale permettent aujourd hui une bonne protection contre le choléra. FICHES SUR 20 MALADIES INFECTIEUSES ÉVITABLES GRÂCE À NOS VACCINS 46-47

LA COQUELUCHE EST UNE MALADIE BACTÉRIENNE TRÈS CONTAGIEUSE DES VOIES RESPIRATOIRES INFÉRIEURES DUE À BORDETELLA PERTUSSIS. ELLE SE CARACTÉRISE PAR UNE ÉVOLUTION LONGUE (PLUSIEURS SEMAINES). ELLE PRÉSENTE UNE GRAVITÉ atteinte neurologique PARTICULIÈRE CHEZ LE JEUNE NOURRISSON. infection pulmonaire

SYMPTÔMES La coqueluche typique se caractérise par une toux persistante (plus de trois semaines) sans fièvre dans la majorité des cas, avec des quintes associées à une reprise inspiratoire difficile, ou des apnées ou des accès de cyanose, ou encore des vomissements survenant après les quintes. Chez le nourrisson, la coqueluche peut être très grave, voire mortelle. Les adolescents et les adultes présentent souvent des formes atypiques avec une toux persistante. COQUELUCHE ÉPIDÉMIOLOGIE ET VACCINATION La coqueluche est une maladie strictement humaine. La transmission s effectue facilement lors d un contact rapproché, principalement par la toux. D après l OMS, en 2008, il y aurait eu près de 16 millions de cas de coqueluche dans le monde, dont 95% dans les pays en développement et près de 195 000 enfants seraient morts à cause de cette maladie. La coqueluche reste une maladie d actualité en raison de l augmentation de la proportion de cas chez les nourrissons trop jeunes pour avoir été vaccinés et chez les adolescents et les adultes jeunes car la protection conférée par la maladie ou la vaccination est limitée à quelques années. Ces derniers peuvent être à l origine de la contamination des jeunes nourrissons. La vaccination coquelucheuse fait partie de la vaccination de routine des nourrissons dès l âge de deux mois. FICHES SUR 20 MALADIES INFECTIEUSES ÉVITABLES GRÂCE À NOS VACCINS 48-49

LA DIPHTÉRIE EST UNE TOXIINFECTION BACTÉRIENNE DUE À CORYNEBACTERIUM DIPHTERIAE QUI AVANT L INTRODUCTION DE LA VACCINATION REPRÉSENTAIT UNE DES PRINCIPALES CAUSES DE MORTALITÉ INFANTILE.

SYMPTÔMES Après une période d incubation de un à cinq jours, la diphtérie est caractérisée dans sa forme typique par une angine à fausses membranes qui peut s étendre, obstruer les voies aériennes supérieures et être à l origine d une asphyxie mortelle. La diphtérie peut être compliquée par des troubles cardiaques et neurologiques qui peuvent également conduire au décès. Le taux de mortalité est élevé (> 10%), même lors des flambées récentes. La diphtérie doit être traitée en urgence pour réduire le risque de complications et de mortalité. atteinte neurologique angine / asphyxie atteinte respiratoire complications cardiaques DIPHTÉRIE L élément principal du traitement est l administration intramusculaire ou intraveineuse de sérum antidiphtérique. Les antibiotiques limiteront la croissance bactérienne mais n ont pas d effet sur les lésions toxiniques. ÉPIDÉMIOLOGIE ET VACCINATION L homme est le seul hôte naturel de C. diphteriae. La transmission s opère par des gouttelettes respiratoires et un contact physique proche. Avant que la vaccination contre la diphtérie devienne facilement accessible dans les années 1980, on estimait chaque année à près de 1 million les cas de diphtérie dans les pays en développement. La diphtérie persiste dans de nombreux pays et des épidémies sont survenues au cours des années 1990 en Europe de l Est notamment. Le vaccin diphtérique est fabriqué à partir d anatoxine diphtérique. FICHES SUR 20 MALADIES INFECTIEUSES ÉVITABLES GRÂCE À NOS VACCINS 50-51

L ENCÉPHALITE JAPONAISE EST UNE INFECTION VIRALE CONNUE AU JAPON DEPUIS 1870. ELLE EST DUE À UN ARBOVIRUS TRANSMIS PAR UN MOUSTIQUE. AVEC 50 000 CAS DÉCLARÉS ET PLUS DE 10 000 DÉCÈS PAR AN, C EST LA PLUS FRÉQUENTE ET LA PLUS SÉVÈRE DES ENCÉPHALITES VIRALES ET LA PREMIÈRE CAUSE D INFECTION VIRALE NEUROLOGIQUE CHEZ L ENFANT EN ASIE.

SYMPTÔMES La maladie se traduit dans sa forme majeure par une encéphalite, mais des expressions cliniques moins sévères à type de méningite aseptique ou d un simple syndrome fébrile accompagné de céphalées sont fréquentes. Après une période d incubation silencieuse de cinq à quinze jours, le début est marqué par l apparition brutale d une fièvre élevée accompagnée de céphalées, d un changement du comportement, de troubles de l élocution et de troubles moteurs (paralysies). atteinte neurologique ENCÉPHALITE JAPONAISE L évolution est marquée par l installation progressive de troubles de la conscience pouvant aller jusqu au coma. La mortalité est élevée et les séquelles très fréquentes, notamment chez l enfant (50%). Il n existe pas de traitement spécifique. ÉPIDÉMIOLOGIE ET VACCINATION La maladie s observe surtout en milieu rural (où les hommes voisinent avec les porcs et les oiseaux, réservoirs du virus) et plus particulièrement dans les rizières, favorables au développement des moustiques. L infection se manifeste généralement entre avril et décembre avec une recrudescence en période de mousson. Sa prévention est possible grâce à des vaccins atténués ou inactivés. FICHES SUR 20 MALADIES INFECTIEUSES ÉVITABLES GRÂCE À NOS VACCINS 52-53

LA FIÈVRE JAUNE EST UNE FIÈVRE HÉMORRAGIQUE VIRALE TRANSMISE PAR DES MOUSTIQUES. 200 000 CAS DE FIÈVRE JAUNE SURVIENNENT CHAQUE ANNÉE, 30 000 SONT MORTELS. ELLE REPRÉSENTE UN RISQUE POUR PLUS DE 3 MILLIONS DE VOYAGEURS QUI SE RENDENT DANS LES ZONES TOUCHÉES.

SYMPTÔMES Après une incubation d une semaine, la maladie débute typiquement avec fièvre, frissons, douleurs musculaires, maux de tête. Elle évoque alors une grippe, une dengue ou un paludisme. Dans les formes graves, au bout de trois jours, une rémission passagère précède l apparition d un syndrome hémorragique avec vomissement de sang noirâtre, d un ictère (jaunisse) qui donne son nom à la maladie et de troubles rénaux. La mort survient alors dans 20 à 50% des cas. Toutes les formes curables laissent après elles une immunité à vie. Il n existe aucun traitement spécifique contre la fièvre jaune. insuffisance hépatique insuffisance rénale FIÈVRE JAUNE ÉPIDÉMIOLOGIE ET VACCINATION L OMS estime que 200 000 cas de fièvre jaune surviennent chaque année, dont 30 000 sont mortels. Plus de 90% des cas touchent l Afrique. La fièvre jaune constitue également un risque important pour plus de 3 millions de voyageurs qui se rendent chaque année dans les zones touchées. L efficacité des campagnes de vaccination amarile a été démontrée depuis une soixantaine d année mais la fièvre jaune reste une préoccupation majeure à la fois dans les zones tropicales d Afrique et d Amérique du Sud. Dans les pays à risque de fièvre jaune, le vaccin est recommandé pour prévenir et combattre les épidémies. Il est également recommandé pour les voyageurs se rendant en zones à risque. FICHES SUR 20 MALADIES INFECTIEUSES ÉVITABLES GRÂCE À NOS VACCINS 54-55

LA FIÈVRE TYPHOÏDE EST UNE INFECTION BACTÉRIENNE QUI EST DEVENUE RARE DANS LES PAYS INDUSTRIALISÉS, MAIS QUI RESTE FRÉQUENTE DANS LES PAYS À FAIBLE NIVEAU D HYGIÈNE OÙ ELLE EST À L ORIGINE DE 600 000 DÉCÈS PAR AN.

SYMPTÔMES Après une phase d incubation de sept à quatorze jours, apparaissent progressivement des douleurs diffuses, une fièvre pouvant être élevée, une anorexie, et très souvent de la diarrhée. FIÈVRE TYPHOÏDE Une somnolence diurne et une insomnie nocturne sont caractéristiques. D es complications sont possibles : hémorragie digestive, perforation intestinale, insuffisance cardiaque, encéphalite. encéphalite insuffisance cardiaque diarrhée hémorragie digestive septicémie Il existe des antibiotiques efficaces et le pronostic sous traitement est le plus souvent favorable ; cependant, la guérison peut être suivie d un portage chronique pendant plusieurs mois. De plus, l émergence de résistance aux antibiotiques complique le traitement. ÉPIDÉMIOLOGIE ET VACCINATION Le réservoir de germes est strictement humain. La transmission est le plus souvent oro-fécale par ingestion d eau ou d aliments contaminés. La prévention repose sur les mesures d hygiène et sur la vaccination. Il existe plusieurs vaccins contre la fièvre typhoïde. FICHES SUR 20 MALADIES INFECTIEUSES ÉVITABLES GRÂCE À NOS VACCINS 56-57