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Transcription:

/HV*,; *OREDO,QWHUQHWH;FKDQJH +8$1*0DLUDHYD /285'5RGROSKH *, *,

6200$,5(,QWURGXFWLRQ 3UpVHQWDWLRQGHV*,; 4X HVWFHTX XQ*,;" 4XHOOHHVWO XWLOLWpG XQ*,;" +LVWRLUHGHV*,; )RQFWLRQQHPHQWHWLPSRUWDQFHGHV*,;GDQVOHVUpVHDX[,QWHUQHWOHUpVHDXGHVUpVHDX[,QWpUrWGX*,; $UFKLWHFWXUHG XQ*,; ([HPSOHVGH*,; 6),1; /\RQL[ (XUR*,; &RQFOXVLRQ

,QWURGXFWLRQ Internet est ce que l on appelle : «le réseau des réseaux» ; mais pour commencer qu'est donc un réseau? Un réseau est un ensemble d'ordinateurs (au moins deux) qui sont reliés ensemble. Pour relier ces ordinateurs on utilise dans la majorité des cas un switch (hub) qui permet de renvoyer l'information au bon (à tous les) PC relié(s). Dans le cas de gros réseaux on relie plusieurs switches/hubs ensembles ; Internet est un ensemble de réseaux qui sont reliés entre eux. Ces réseaux sont ce que l'on appelle des Autonomous Systems (AS) qui sont, par exemple, des Fournisseurs d'accès Internet (Tiscali, Free, Wanadoo...) des hébergeurs, de grands réseaux Internet (Renater, Amplivia...) ou des opérateurs de télécommunication ayant aussi une activité Internet (France Telecom, Cegetel, Colt, Completel). Mais lorsque l on envoie des informations (des paquets IP) à une machine qui se situe sur un autre AS comment ça marche? Il y a deux possibilités : OHV $6 pfkdqjhqw OHXUV SDTXHWV,3 VXU XQ Q XG GpFKDQJH,QWHUQHW DSSHOp DXVVL *OREDO,QWHUQHW H;FKDQJH RX 1HWZRUN $FFHVV 3RLQW TXL HVW XQ OLHX R XQ FHUWDLQ QRPEUHG$6VRQWFRQQHFWpVHWVpFKDQJHQWGHVSDTXHWV,3 OHV $6 QH VRQW SDV UHOLpV OXQ j ODXWUH GLUHFWHPHQW HW OH WUDILF SDVVH DORUV SDU GHV RSpUDWHXUV SOXV LPSRUWDQWV WUDQVLW SURYLGHU TXL VpFKDQJHQW HQWUH HX[ OH WUDILF VRXYHQWVXUGHVQ XGV GpFKDQJHRXELHQHX[PrPHVUHPRQWHQW HQFRUHGXQQLYHDX MXVTXD WURXYHU XQ Q XG GpFKDQJH 2Q FRPSUHQG GRQF OLQWpUrW GXQ QRHXG GpFKDQJHTXLYDOLPLWHUOHQRPEUHGLQWHUPpGLDLUHVSRXUWUDQVSRUWHUOHVLQIRUPDWLRQV GXQHVRXUFHjVDGHVWLQDWLRQ

3UpVHQWDWLRQGHV*,; 4X HVWFHTX XQ*,;" Un GIX (Global Internet exchange) est également appelé point d échange internet. C est un point du réseau Internet où différents prestataires de services peuvent, grâce à des accords entre eux, effectuer des échanges de trafics, sans transit et sans passer par des infrastructures internationales. Un GIX est une connexion physique reliant plusieurs FAI (Fournisseurs d Accès Internet) en un réseau local ou métropolitain. Cela signifie que les FAI s échangent des requêtes et des réponses formulées sur leurs réseaux respectifs pour obtenir de l information située sur un autre réseau. Le GIX est l équivalent européen du NAP américain (Network Access Point). Les échanges de trafic sont donc basés sur des accords de peering entre les fournisseurs d accès internet. Il en existe principalement quatre en Europe : Londres (géré par Lynx), Stockholm (géré par l université de Stockholm), Vienne, et Paris (SFINX : Service for French Internet exchange géré par Renater). 4XHOOHHVWO XWLOLWpG XQ*,;" Suite à la grande commercialisation des services Internet aux Etats-Unis, le nombre et la complexité des connexions du réseau de fournisseurs d accès ont rapidement dépassé les capacités d un nœud d échange unique. C est ainsi que le concept des GIX a été mis au point afin de garantir une infrastructure du réseau global plus stable et homogène. +LVWRLUHGHV*,; Les tous premiers GIX sont apparus aux Etats-Unis vers la fin des années 80. A ce moment-là, plusieurs réseaux existent : NSFnet qui est issu de l Arpanet, Uunet, Csnet, etc Les premières interconnexions se font sur la base du peering. Les premiers réseaux européens apparaissent alors : SWITCH, Eunet, NORDUnet, etc. pour créer le RIPE (Réseaux IP Européens). Entre les années 1992 et 1996, Internet devient commercial et les besoins deviennent de plus en plus grands. NSFnet, qui prépare alors sa privatisation, contribue à la mise en place des quatre premiers NAP, qui permettront l interconnectivité des différents réseaux privés. Les réseaux européens doivent alors se connecter à leurs propres frais aux réseaux américains, car l information se trouve outre-atlantique. En 1994, le premier GIX européen situé à Londres (le LINX) est inauguré. Etant utilisé initialement comme relais pré et post communications avec les Etats-Unis, ce GIX devient le passage obligé pour un certain nombre de fournisseurs d accès internet. Les mises en place de GIX se multiplient depuis ce moment-là, et actuellement, chaque pays européen possède un ou plusieurs GIX en fonctionnement.

)RQFWLRQQHPHQWHWLPSRUWDQFHGHV*,;GDQVOHVUpVHDX[,QWHUQHWOHUpVHDXGHVUpVHDX[ Dès les débuts de l informatique, il est certain que relier les ordinateurs entre eux, au niveau local et global, apporte une rapidité dans les échanges d informations mais aussi dans le partage des ressources. C est ainsi qu on a vu apparaître le concept de réseau. Pour mettre ce concept en place, on a dû mettre en place deux points : DVSHFWSK\VLTXH FRPPHQWUHOLHUSK\VLTXHPHQWGHX[RUGLQDWHXUV" DVSHFWLQIRUPDWLTXH FRPPHQWFHVGHX[RUGLQDWHXUVYRQWLOVSRXUYRLUFRPPXQLTXHU" Les mises en place des connexions physiques étaient très coûteuses au début et n ont pratiquement pas été modifiées depuis. Cependant, la mise en place des protocoles de dialogue, tel que TCP/IP actuellement s est faite progressivement. Plusieurs réseaux parallèles existaient et un réseau unique (Internet) n est apparu qu à la fin des années 80 ; il reposait sur une panoplie de protocoles de dialogue. Toutes les technologies mises au point pour connecter logiquement les terminaux entre eux reposent sur une architecture physique : les «tuyaux». Aujourd hui, il en existe de plusieurs types : fibres optiques, lignes téléphoniques, réseaux câblés, et même satellites, hertziens, infrarouges ou ultrasons Tous les petits réseaux à échelle locale sont connectés entre eux par des backbones (ou «épine dorsale» : câbles transatlantiques et intercontinentaux) et les interconnexions sont assurées par des nœuds d échange qui sont appelés GIX.

,QWpUrWGX*,; Les opérateurs Internet français sont presque tous parisiens et ils ne disposent que de relais dans les régions, ce qui crée un déséquilibre au niveau des infrastructures physiques qui permettent Internet. Actuellement, il existe six GIX qui fonctionnent en France et ces six nœuds sont situés à Paris. De ce fait, tout le transit parisien de la métropole passe par les GIX parisiens. Prenons l exemple d un internaute se connectant à Strasbourg (A) en souhaitant se connecter à deux sites : l un à Strasbourg (B) et l autre à Toulouse (C). (FKDQJHG LQIRUPDWLRQVDQV(XUR*,;j6WUDVERXUJ HQYRLGHODUHTXrWHGH$YHUV%HWHQYRLGHODUHTXrWHGH$YHUV& > problème : collisions sur la liaison Strasbourg - Paris UHODLVGHODUHTXrWHYHUV%HWUHODLVGHODUHTXrWHYHUV&DXQLYHDXG XQ*,;SDULVLHQ > problème : le trafic local passe par Paris et encombre les voies nationales j 7RXORXVHWUDLWHPHQWHWUpSRQVHGH&HWj6WUDVERXUJWUDLWHPHQWHWUpSRQVHGH% UHODLVGHODUpSRQVHGH%YHUV$HWUHODLVGHODUpSRQVHGH&YHUV$DXQLYHDXG XQ *,;SDULVLHQ > problème : encombrement sur la liaison Paris - Strasbourg UpFHSWLRQGHODUpSRQVHGH%HWUpFHSWLRQGHODUpSRQVHGH&j6WUDVERXUJ > problème : les réponses arrivent tardivement (FKDQJHG LQIRUPDWLRQDYHF(XUR*,;j6WUDVERXUJ HQYRLGHODUHTXrWHGH$YHUV% HQYRLGHODUHTXrWHGH$YHUV& UHODLVGHODUHTXrWHYHUV%DXQLYHDXGHO (XUR*,; UHODLVGHODUHTXrWHYHUV&DXQLYHDXG XQ*,;SDULVLHQ WUDLWHPHQWHWUpSRQVHGH% WUDLWHPHQWHWUpSRQVHGH& UHODLVGHODUpSRQVHGH%YHUV$DXQLYHDXGHO (XUR*,; UHODLVGHODUpSRQVHGH&YHUV$DXQLYHDXG XQ*,;SDULVLHQ UpFHSWLRQSDUO LQWHUQDXWHGHODUpSRQVHGH% UpFHSWLRQSDUO LQWHUQDXWHGHODUpSRQVHGH& Par rapport au premier cas, EuroGIX permet une nette amélioration de l efficacité du réseau : OHVUHTXrWHVFKHPLQHQWGpVRUPDLVVXUGHVYRLHVGLIIpUHQWHV OHWUDILFORFDOWUDQVLWHGHPDQLqUHORFDOHXQLTXHPHQW ODUpSRQVHORFDOHHVWUDSLGHODUpSRQVHQDWLRQDOHQ HVWSOXVJrQpHSDUOHWUDILF On remarque que le GIX permet de décharger les structures parisiennes d une partie du débit et améliore ainsi les performances de l Internet global.

$UFKLWHFWXUHG XQ*,; Un GIX est principalement constitué d un réseau en étoile basé sur un commutateur Ethernet (switch), piloté et administré par des systèmes de management, sur lequel se connectent les FAI de deux manières possibles : HQ/$1SDUO LQWHUPpGLDLUHG XQURXWHXU/RFDO$UHD1HWZRUN HQ0$1:$1:LGH$UHD1HWZRUNGLUHFWHPHQWVXUOHVZLWFK Ainsi, lorsqu un FAI désire transférer des données par l intermédiaire d un GIX, il lui suffit de construire une connexion physique entre ses routeurs et serveurs et le commutateur du GIX. Au niveau des routeurs et des systèmes de management du GIX, les FAI échangent des adresses selon un protocole d échange que l on appelle peering. Chaque FAI sait alors vers quel autre FAI se tourner lorsqu une demande arrive ; l échange des informations se fait directement par le switch. On appelle matrice de peering les tables enregistrant les paires entrée/sortie (adresses IP) entre les opérateurs.

([HPSOHVGH*,; 6),1; SFINX (Service for French Internet exchange) est un GIX parisien qui a été créé en 1995 par GIP RENATER (Groupement d Intérêt Public pour le Réseau National de Télécommunication pour la Technologie, l Enseignement et la Recherche). Ce GIX a permis d organiser et d optimiser l Internet en France. L interconnexion au SFINX permet aux FAI qui possèdent un numéro d AS (Autonomous System) d échanger du trafic sans transit et sans passer par des infrastructures transnationales. Les échanges de trafic entre ces prestataires de services sont basés sur des accords de peering. $UFKLWHFWXUHGX6),1; Les trois nœuds du SFINX sont interconnectés par des liaisons Gigabit-Ethernet offrant ainsi aux prestataires de services Internet des capacités supérieures d échange avec l ensemble des utilisateurs du SFINX, quelque soit leur nœud de connexion. 6HUYLFHVGX6),1; DFFqVDX3236),1;SRXUOHV)$,KM KpEHUJHPHQW GX GHV URXWHXUV GX )$, VHUYDQW SRXU VHV SHHULQJV %*3 DYHF OHV DXWUHV)$,GX6),1;

UDFFRUGHPHQWGLUHFWVXUVZLWFKVDQVURXWHXUKHEHUJpGDQVOHVEDLHVGX6),1;RXVXU SDWFKSDQHO SHHULQJV SULYpV YLD OLHQV EDFN WR EDFN RX UDFFRUGHPHQW GLUHFWV HQWUH URXWHXUV GH )$, SRUWV(WKHUQHW0VXUOHVZLWFK SRUWV*LJD(WKHUQHW %DVH6; PXOWLPRGH HW %DVH/; PRQRPRGH VXU OH VZLWFK DFFqVjODOLVWHGHGLIIXVLRQGX6),1; VpFXULWpDFFqVDX[VHUYLFHVGX&(575HQDWHU VHUYLFHGH'16VHFRQGDLUH VHUYLFH173 IRXUQLWXUHGHVWDWLVWLTXHVFRQFHUQDQWODFFqVGX)$,VXUOHVZLWFK VHUYLFHGH9/$1VHUYLFHG(WKHU&KDQQHO VHUYLFHGHURXWHFROOHFWRUYpULILFDWLRQGHVDQQRQFHV%*3YLVjYLVGHODEDVH5,3( VHUYLFH,3Y VHUYLFH0XOWLFDVW /\RQL[ $YDQWDJHVGH/\RQL[ DPpOLRUDWLRQGXGpELW/\RQ±/\RQHWSOXVJpQpUDOHPHQW5K{QH$OSHV±5K{QH$OSHV DPpOLRUDWLRQGXGpELW/\RQ±H[WpULHXUFDUOHVOLDLVRQVORQJXHGLVWDQFHVRQWOLEpUpHV GX WUDILF/\RQ±/\RQ UpGXFWLRQGXQRPEUHGHSDQQHVLO\DHQHIIHWPRLQVGHURXWHXUVWUDYHUVpVHWSOXVGH URXWHVSRVVLEOHVDXJPHQWDWLRQGHODUHGRQGDQFH DPpOLRUDWLRQQHWWHGHVGpODLVGHUpSRQVHLPSRUWDQWSRXUOHVMHX[HWOHV YLVLRFRQIpUHQFHVQRWDPPHQW (FRQRPLHVUpDOLVpHVJUkFHj/\RQL[ EDLVVHGHVSUL[SRXUOHVXVDJHUVOHVHQWUHSULVHVFRPPHOHVSDUWLFXOLHUV DWWUDFWLYLWpSRXUOHVHQWUHSULVHVHWLQYHVWLVVHXUVpWUDQJHUV LQWpUrWSRXUOHVRSpUDWHXUVjFUpHUXQVHUYLFH,QWHUQHWj/\RQ /\RQDFFqGHDXUDQJGH YLOOH,QWHUQHWªDYHFOHVVXEYHQWLRQVTXLHQGpFRXOHQW )RQFWLRQQHPHQWGH/\RQL[ XQH VDOOHHVWRXYHUWHjWRXWRSpUDWHXU,3HWpJDOHPHQWDX[RSpUDWHXUVWpOpFRPSRXU SHUPHWWUHGHFUpHUGHVOLDLVRQV,3 FKDTXHRSpUDWHXUGpFLGHDYHFTXLLOpFKDQJHGXWUDILFSHHULQJO REMHFWLIpWDQW G DYRLUOHPD[LPXPGHSHHULQJVDFWLYpVVXUOHQ XG FKDTXHRSpUDWHXUSDLHVDOLDLVRQSRXUDFFpGHUjODVDOOHHWXQHSHWLWHFRQWULEXWLRQ SRXUFRXYULUOHVIUDLVGHO RUJDQLVDWHXUGHFH*,;

sans Lyonix avec Lyonix Transit Provider de A Transit Provider de B Fournisseur d accès de AParis Fournisseur d accès de ALyon GIX / Parix Nœud à Paris Fournisseur d accès de BParis Fournisseur d accès de BLyon Utilisateur A Nœud Lyonix à Lyon Utilisateur B Lyonix propose un environnement professionnel de haut niveau : KpEHUJHPHQWGDQVXQOLHXKDXWHPHQWVpFXULVpXWLOLVpSDUOH&156 VXSHUYLVLRQHWPDLQWHQDQFHDVVXUpHVSDU$FFHODQFH063 RXWLOGHWLFNHWVpYROXpSRXUODVLJQDOLVDWLRQHWOHVXLYLGHVLQFLGHQWV Pour venir sur Lyonix, l utilisateur doit : GLVSRVHUGXQ$XWRQRPRXV6\VWHP1XPEHUPLVjGLVSRVLWLRQSDUOH5,3(1&&RX O$31,&RXO$5,1 SUHQGUHHQFKDUJHYRWUHOLDLVRQGDFFqVYHUV/\RQL[ IRXUQLUXQURXWHXUV LOQDUULYHSDVDYHFXQHOLDLVRQ/$1/$1 DUULYHUVXUOHVpTXLSHPHQWVGH/\RQL[HQ0ESV(WKHUQHW UHPSOLUOHVGRFXPHQWVGDFFqVVXU/\RQL[ SUHQGUHHQFKDUJHODOLDLVRQGDFFqVYHUV/\RQL[

(XUR*,; +LVWRULTXHGHO (XUR*,; Avant la création de l EuroGIX, il n existait des GIX que dans la région parisienne. Les tentatives d implantation de GIX notamment à Marseille, Grenoble et Nancy n avaient pas été très concluantes, car les opérateurs étaient particulièrement lents à installer ce système. L ARIA (Association des Réseaux Internet d Alsace) a donc eu l idée de créer un GIX transfrontalier et européen. C est ainsi que l EuroGIX est apparu à Strasbourg le 4 mars 2002. C était le premier nœud d interconnexion Internet régional de France. 15 acteurs Internet régionaux ont montré leur intérêt à ce projet car ils ont préparé les connexions physiques à l EuroGIX. Ce projet connaît un véritable succès grâce à la situation géographique et économique exceptionnelle de l Alsace. 6HUYLFHVGHO(XUR*,; KpEHUJHPHQWGXURXWHXUGX)$,RXGHO RSpUDWHXUOHV)$,RSpUDWHXUVGRLYHQW GLVSRVHUG XQURXWHXUVXUODSODWHIRUPHGHO (XUR*,;,OGRLWSUpVHQWHUXQHLQWHUIDFH (WKHUQHW0EHWXQHLQWHUIDFH:$1$WHUPHFHURXWHXUSRXUUDrWUHIRXUQLDX FOLHQW FRQQH[LRQjO DUFKLWHFWXUH/$1YLDXQSRUW0ESVOHVZLWFK(WKHUQHWQH SUpVHQWHGDQVXQSUHPLHUWHPSVTXHGHVSRUWV0ESV VHUYLFHV173FHVHUYLFHFRQVLVWHjIRXUQLUXQHEDVHGHWHPSVDX[URXWHXUVKpEHUJpV DILQTX LOVDLHQWODPrPHKHXUH,OHVWLQGLVSHQVDEOHORUVGHVUHPRQWpHVG DODUPH FRQILJXUDWLRQGH9/$1SOXVLHXUVFOLHQWVVRXKDLWHQWXWLOLVHUXQ9/$1SRXU V pfkdqjhugho LQIRUPDWLRQDILQQRWDPPHQWG REWHQLUXQHVpFXULWpDFFUXHRXGH SRXYRLUFRQWU{OHUHWGpGLHUGHODEDQGHSDVVDQWHjFHUWDLQV SHHUVª3RXUFHOD VHUYLFHVFRPSOpPHQWDLUHVVRQWRIIHUWVXQSRUW9/$1GpGLp(WKHU&KDQQHO DJUpJDWLRQGHOLHQV 6HUYLFHVGHO (XUR*,;SUpYLVLRQV IRXUQLWXUHGXURXWHXUDXFOLHQWFHVHUYLFHSUHQGUDLWHQFRPSWHODVXSHUYLVLRQGHV URXWHXUV FRQQH[LRQjO DUFKLWHFWXUH/$1YLDXQSRUW*LJDELW(WKHUQHW FRQQH[LRQGLUHFWHDXFRPPXWDWHXU(WKHUQHWVDQVURXWHXUKpEHUJpOHVZLWFKRIIULUDLW XQH FRQQH[LRQ:$1HQIDLVDQWRIILFHGHURXWHXU VHUYLFHGH'16VHFRQGDLUHODUHGRQGDQFHSHUPHWWUDLWXQHUpVROXWLRQSOXVUDSLGHGHV QRPVGHGRPDLQHV VWDWLVWLTXHVG XVDJHSDUFOLHQW VHUYLFHGH URXWHUHIOHFWRUªFHVHUYLFHSHUPHWWUDLWDX[FOLHQWVGHOHVGpFKDUJHUG XQ VXUSOXVGHFRQQH[LRQV%*3HWGHIDFLOLWHUOHXUFRQILJXUDWLRQ VHUYLFHGH URXWHVHUYHUªSHUPHWG DVVXUHUODFRKpUHQFHHQWUHOHVDQQRQFHV%*3HW OHVGpFODUDWLRQVDXSUqVGX5,3( SHHULQJ,3YFHVHUYLFHRIIULUDLWXQSRLQWG pfkdqjhhqqruph,3y,3ymxvtx HQ

PXOWLFDVWOHFOLHQWGLVSRVHUDLWG XQSRLQWG pfkdqjhpxowlfdvwdyhfohsurwrfroh 3,060 KpEHUJHPHQWGHVHUYHXUVFHVHUYLFHSHUPHWWUDLWG KpEHUJHUGXFRQWHQXVHORQOD SKLORVRSKLH&'1&RQWHQW'HOLYHU\1HWZRUNDILQG RSWLPLVHUOHVWHPSVGHUpSRQVHHW ODFKDUJHVXUOHVOLHQVGHWUDQVLW 5pFDSLWXODWLIGHVVHUYLFHVGLVSRQLEOHV 3UHVWDWLRQ 1LYHDX 1LYHDX 1LYHDX,QFOXV KpEHUJHPHQWGXPDWpULHOXQLWpVPD[ XWLOLVDWLRQG XQSRUW0ESV DVVLVWDQFHVpFXULVpH VHUYLFHG DFFqVDX[VWDWLVWLTXHV VHUYLFHG DFFqVDXVHUYHXUWHPSV KpEHUJHPHQWGXPDWpULHOXQLWpVPD[ XWLOLVDWLRQG XQSRUW0ESV DVVLVWDQFHVpFXULVpH VHUYLFHG DFFqVDX[VWDWLVWLTXHV VHUYLFHG DFFqVDXVHUYHXUWHPSV EDLHDXIRUPDWSRXFHV XWLOLVDWLRQG XQSRUW0ESV DVVLVWDQFHVpFXULVpH VHUYLFHG DFFqVDX[VWDWLVWLTXHV VHUYLFHG DFFqVDXVHUYHXUWHPSV

&RQFOXVLRQ Pratiquement partout en région, quand on voulait visiter un site web de sa ville, on passait presque toujours par Paris, sauf si l hébergeur du site était le fournisseur d accès du visiteur. Les principaux GIX se trouvaient à Paris. D autres initiatives locales étaient en préparation, comme à Marseille ou Nancy. L implantation de GIX supplémentaires a permis au trafic local de s échanger en local, sans passer par Paris. Cela a amélioré les temps de réponse, facilité certains usages (visioconférence sur Internet par exemple). Cela a aussi évité que les salles d hébergement de sites web ne fussent presque toutes situées à Paris ; cela a donc permis le développement d activités liées à Internet en province.

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