Le flambage est un poste important de la chaîne d abattage en terme de diminution

Documents pareils
Nettoyage-désinfection. des porcheries d attente

Science et technique. La température et la durée de stockage sont des facteurs déterminants. Viande bovine et micro-organisme pathogène

CATALOGUE DE PRESTATIONS FORMATION ET CONSEILS

Efficacité relative et coût de différents procédés de nettoyage-désinfection en élevage porcin

Analyse de la variance Comparaison de plusieurs moyennes

Objet : Critères microbiologiques applicables aux auto-contrôles sur les carcasses d'animaux de boucherie. Destinataires d'exécution

FORMATION CONTINUE SUR L UTILISATION D EXCEL DANS L ENSEIGNEMENT Expérience de l E.N.S de Tétouan (Maroc)

Chapitre 6 Test de comparaison de pourcentages χ². José LABARERE

HACCP et sécurité sanitaire des aliments

Service de Biothérapies

VITICULTURE 2012 V 12 / PACA 02 STRATEGIE D APPLICATION DU CUIVRE EN VITICULTURE

Des économies potentielles en eau et énergie en abattoir

UNEP /UNESCO /UNCH / ECA

Rapport de stage. «Travail préparatoire à l estimation du coût d une bonne qualité des eaux de baignade sur le littoral Aquitain»

Contexte réglementaire en hygiène alimentaire

Qualité. Sécurité Alimentaire

TABLE DES MATIÈRES. Bruxelles, De Boeck, 2011, 736 p.

Leçon N 4 : Statistiques à deux variables

Mai Thanh LE - Pôle Hygiène

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE

DÉMARCHE HACCP RESTAURATION. Guide pour l analyse des dangers. Restauration commerciale Restauration collective à caractère social

Gestion du budget familial-1

Hygiène alimentaire en restauration collective

Une variable binaire prédictrice (VI) et une variable binaire observée (VD) (Comparaison de pourcentages sur 2 groupes indépendants)

TABLE DES MATIERES. C Exercices complémentaires 42

NOTE SUR LA MODELISATION DU RISQUE D INFLATION

5. Matériaux en contact avec l eau

SPHINX Logiciel de dépouillement d enquêtes

Microsoft Excel : tables de données

CATALOGUE D'ESSAIS INTERLABORATOIRES AGLAE 2015 BIOLOGIE MEDICALE

Chapitre 3. Les distributions à deux variables

TECHNOLOGIES EXPERTISES RECHERCHES ANALYTIQUES EN ENVIRONNEMENT. SyPACV2. Système de prélèvement automatique compact - 2 ème génération

8 Certifications Minergie

Tests de comparaison de moyennes. Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année UE «Introduction à la biostatistique»

distribution quelconque Signe 1 échantillon non Wilcoxon gaussienne distribution symétrique Student gaussienne position

BACTÉRIE PARTICULE D ARGENT

Le bac à graisses PRETRAITEMENT. Schéma de principe. Volume du bac à graisses. Pose

Evaluation de la variabilité d'un système de mesure

Stage Intra Entreprise Personnalisé. Tarif : Intra-entreprise : 1200 / groupe Inter-entreprise : 200 / stagiaire

Chapitre 1 : Évolution COURS

DEVELOPPEMENT ET MAINTENANCE DE LOGICIEL: OUTIL DE PILOTAGE

H A C C P. DEFINITION Hazard analysis control critical points. Analyse des dangers et maîtrise des points critiques

Arithmétique binaire. Chapitre. 5.1 Notions Bit Mot

Envoi automatique des Avis d échéances Locataires par

Biostatistiques : Petits effectifs

Sensibilisation des opérateurs à l hygiène des aliments

Biostatistiques Biologie- Vétérinaire FUNDP Eric Depiereux, Benoît DeHertogh, Grégoire Vincke

La place de SAS dans l'informatique décisionnelle

La crise économique vue par les salariés français

Hygiène alimentaire en restauration collective

données en connaissance et en actions?

Cours (7) de statistiques à distance, élaboré par Zarrouk Fayçal, ISSEP Ksar-Said, LES STATISTIQUES INFERENTIELLES

Cours 9 : Plans à plusieurs facteurs

1. L'été le plus chaud que la France ait connu ces cinquante dernières années.

Chapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne

CHROMATOGRAPHE BTEX GC 5000 BTX

Tableau 1 : Structure du tableau des données individuelles. INDIV B i1 1 i2 2 i3 2 i4 1 i5 2 i6 2 i7 1 i8 1

Guide de l utilisateur. Calibreur de Courant / Voltage Modèle A

BOITE A IMAGES PREVENTION DE LA MALADIE A VIRUS EBOLA

Séquence 4. Comment expliquer la localisation des séismes et des volcans à la surface du globe?

Logiciel XLSTAT version rue Damrémont PARIS

COMPTE RENDU. Atelier-débat avec les futurs clients éligibles. 25 septembre 2002

PERSPECTIVES FINANCIERES DES PETITES VILLES

TABLE DES MATIÈRES. PRINCIPES D EXPÉRIMENTATION Planification des expériences et analyse de leurs résultats. Pierre Dagnelie

Enquête auprès des parents

OPTIMISATION À UNE VARIABLE

Comment concevoir son lit biologique

Gestion d'une billeterie défilé des talents

Ateliers de formation Internet. Statistiques de site

GASMAN II MANUEL D UTILISATION

DEVENEZ UN POKER-KILLER AU TEXAS HOLD EM!

MODE D EMPLOI. Station météo avec senseur extérieur sans fil WS-1100

FORMULES DE CALCUL. Prix = PV TTC = PV HT x (1 + taux de TVA) TVA = PV HT x taux de TVA PV HT = PV TTC 1 + taux de TVA

L alimentation. du patient. paration et de service? Emilie GARDES - Xavier VERDEIL - Nicole MARTY CHU de Toulouse

Projet de règlement modifiant le Règlement sur la protection et la réhabilitation des terrains 28 novembre 2011

Les vers de nos compagnons

UFR de Sciences Economiques Année TESTS PARAMÉTRIQUES

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

InfraLab. Analyseur de Viande. Production. Assurance Qualité. Laboratoire. Contrôle Qualité. The Measure of Quality

Hygiène alimentaire en restauration

AVIS 1 / 21. Afssa Saisine n 2007-SA-0174 Saisine liée n 2006-SA Maisons-Alfort, le 13 mars 2008

Régionalisation des régimes de perturbations et implications pour l aménagement dans un contexte de changement climatique

formation - conseil eurofins formation La référence Hygiène, Qualité et SÉCURITÉ DES aliments Ensemble, développons les compétences de vos équipes!

Introduction aux Statistiques et à l utilisation du logiciel R

Annexe B : Exemples. Avis de vente aux enchères liées Système de plafonnement et d échange de droits d émission de gaz à effet de serre (GES)

LE BRUIT A BORD DES NAVIRES DE PECHE

2 e partie de la composante majeure (8 points) Les questions prennent appui sur six documents A, B, C, D, E, F (voir pages suivantes).

Le Guide d aide à la VALIDATION des MESURES de MAITRISE des dangers bactériologiques ACTION QUALITE

FONCTION DE DEMANDE : REVENU ET PRIX

QUELQUES PROBLEMATIQUES

Annales du Contrôle National de Qualité des Analyses de Biologie Médicale

VÉRIFICATION DES PRÊTS À L AFFECTATION. 31 janvier Direction de la vérification (SIV)

Objet : Radiofréquences émises par les compteurs intelligents : position des directeurs régionaux de santé publique du Québec

LECTURE CRITIQUE 1 ER PAS

Le monde change vite, les méthodes de gestion évoluent. La traçabilité et le reporting s invitent désormais dans les usines de préfabrication.

Documents d'aide à la maintenance et à la conception des installations intérieur de distribution d eau

Maîtriser la diffusion de son catalogue e-commerce

Centre Social de REVEL (31) C.C.A.S 500 m2. Journée de sensibilisation à la géothermie en Midi Pyrénées

Problèmes de qualité du lait? Causes possibles et mesures à prendre

Transcription:

Traitement spécifique des carcasses de porc par double flambage Travaux réalisés dans le cadre de l aide au développement technologique de l OFIVAL. Le flambage est un poste important de la chaîne d abattage en terme de diminution de la contamination de surface des carcasses. Selon les auteurs, la population bactérienne de surface diminue de 1 à 2 log à ce niveau. Mais cet effet favorable est en partie annulé par les flagelleuses qui suivent. L explication réside notamment dans la difficulté de nettoyer ces machines dont l accessibilité est limitée. Des entreprises ont en conséquence ajouté un flambage supplémentaire après le polissage, juste avant l entrée de la file d habillage. Ce double flambage est même devenu une caractéristique certifiée dans le cadre de cahier des charges de certification de conformité de produit. Aussi, il apparaissait important de connaître l efficacité de ce procédé par rapport au simple flambage sur la contamination de surface des carcasses de porc. Les objectifs de cette étude sont : - de déterminer l efficacité sur la qualité bactériologique des carcasses à l entrée de la file d habillage ; - de déterminer l influence de la cadence de la chaîne sur l efficacité du double flambage ; - de déterminer l influence du nombre de porcs passés sur la chaîne au cours de la journée d abattage sur l efficacité. Matériels et méthodes Les prélèvements ont été réalisés dans trois abattoirs afin de prendre en compte l effet cadence de la chaîne d abattage. Pour chaque Tableau 1 - Caractéristiques des abattoirs abattoir, les prélèvements ont été réalisés au cours de deux journées : une au cours de laquelle les deux fours étaient en fonctionnement et une avec le deuxième four éteint correspondant ainsi à un simple flambage. Abattoir 1 Abattoir 2 Abattoir 3 Cadence de la chaîne 00 porcs /heure 30 porcs/heure 140 porcs/heure Temps moyen Flambage : Four 1 11 sec. 10 sec. 2 rampes : 1 sec. Four 2 12 sec. sec. 9 sec. Temps moyen double flambage (four 1 + four 2) 23 sec. 1 sec. 2 sec. Temps moyen de passage flagelleuse 2 4 sec. 1 min. 4 sec. T C eau dans flagelleuse 2 23 C 2,4 C 13,8 C Résumé Le flambage est un poste important de la chaîne d abattage en terme de diminution de la contamination de surface des carcasses. Cependant, la flagelleuse qui suit cette opération est généralement re-contaminante. C est pourquoi, des entreprises ont ajouté un four supplémentaire après la dernière flagelleuse, juste avant l entrée de la file d habillage. Afin de vérifier l intérêt de ce double flambage, des analyses bactériologiques sur carcasses ont été réalisées dans trois abattoirs de cadence différente. Des prélèvements par chiffonnettes sont effectués sur la table aux nerfs pour déterminer la contamination initiale et à l entrée de la file d habillage. Ce deuxième prélèvement permet de mettre en évidence l effet du deuxième four sur la contamination des carcasses. Le double flambage améliore la décontamination en moyenne de 2 log en flore mésophile totale à 30 C et de 0, log en Entérobactéries. Cependant, il existe des différences entre abattoirs qui ne sont pas dues à des cadences de chaînes différentes mais plutôt à des niveaux différents de contamination initiale des carcasses. Stéphanie de MONTZEY Brice MINVIELLE G 2

Flagelle F Flagelleu Prélèvements sur carcasses La deuxième flagelleuse joue un rôle de re-contamination des carcasses plus ou moins marqué. Caractéristiques des abattoirs Prélèvements sur carcasses Pour chaque journée, 40 carcasses, réparties sur la journée de tuerie, ont été prélevées au niveau de la gorge, à côté de la plaie de saignée à deux stades : sur la table aux nerfs sur un côté de la plaie de saignée, après le deuxième four, qu il soit éteint ou allumé, de l autre côté de la plaie de saignée. A chaque stade, les prélèvements de surface ont été réalisés par chiffonnage de la couenne sur une surface de 300 cm 2 avec dénombrement de la flore mésophile totale à 30 C et des Entérobactéries et recherche de Salmonelles. Analyses statistiques Après passage des résultats des dénombrements de la flore mésophile totale à 30 C et des Entérobactéries en log, un test de normalité des populations a été effectué. La population de la variable «décontamination» (exprimée en log) calculée par différence entre la contamination après le deuxième four (allumé ou éteint) et la contamination initiale (sur la table aux nerfs) présente une distribution très proche d une distribution normale. Le test de Shapiro-Wilk étant égal à 0,98 pour la flore mésophile totale à 30 C et les Entérobactéries. Une analyse de variance (procédure GLM de SAS) a été effectuée sur les données quantitatives (flore mésophile totale à 30 C et Entérobactéries), en incluant comme effets principaux du modèle le traitement, l abattoir et l heure de prélèvement. En cas d effet significatif du traitement, une comparaison multiple de moyennes a été effectuée (test de Tukey). Le pourcentage de présence de Salmonelles a été analysé par la procédure FREQ de SAS et le test du Khi-2. Efficacité du double flambage sur la qualité bactériologique des carcasses à l entrée de la file d habillage Cas de la flore totale et des Entérobactéries Lors du process d abattage ne comportant qu un seul four, nous constatons un effet important du process sur le niveau de décontamination obtenu à l entrée de la file d habillage. En effet, en Entérobactéries, le tableau 3 montre que les trois abattoirs sont significativement différents (lettres différentes des niveaux de décontamination lorsque le deuxième four est éteint) et dans une moindre mesure pour la flore mésophile totale à 30 C puisque les abattoirs 1 et 3 ne sont pas différents. Cet effet process peut s expliquer, entre autres, par des temps moyens de flambage dans le premier four différents, des températures d eau dans la deuxième flagelleuse différentes, et des «re-contaminations» différentes dans la flagelleuse. Nous avons, en effet, pu constater une baisse importante de la décontamination au cours du temps en particulier en flore mésophile totale à 30 C dans l abattoir 3 qui montre que la deuxième flagelleuse joue un rôle de re-contamination des carcasses plus ou moins marqué en fonction des abattoirs au cours de la journée de tuerie. Cette hypothèse confirme les résultats observés dans la bibliographie. Lors du simple flambage, la décontamination, tout abattoir confondu, est en moyenne respectivement de 0, log et 1,8 log pour la flore mésophile totale à 30 C et pour les Entérobactéries. Il semble donc que la recontamination due à la deuxième flagelleuse soit surtout une contamination par de la flore mésophile totale à 30 C plutôt que par des Entérobactéries (puisque la décontamination est plus faible en flore mésophile totale à 30 C). Ceci paraît logique puisque le «pouvoir contaminant» de la flagelleuse relève davantage de la flore mésophile à 30 C, indicatrice du niveau d hygiène global, que des Entérobactéries plus spécifiquement liées aux contaminations fécales. 2 G

Tableau 2 - Influence de la présence du deuxième four (allumé ou éteint) sur la contamination des carcasses en flore mésophile totale à 30 C (moyennes en log dans 300 cm 2 ) 2 ème four allumé,20* 2,82* 3,38* a,09* 2,1* 2,38* b,13* 2,1* 2,2* b,4* 2,1* 2,3* 2 ème four éteint,01*,1** 0,8**a,01* 4,2** 0,29**b,22* 4,41** 0,81**a,44* 4,8** 0,** Dans une même colonne, un nombre de * différent correspond à une différence significative au risque global de % (test de Tukey). Sur une même ligne, des lettres différentes correspondent à une différence significative au risque global de % (test de Tukey). Correspond à une différence significative entre les deux cases au risque de % (test de Tukey). Tableau 3 - Influence de la présence du deuxième four (allumé ou éteint) sur la contamination en Entérobactéries (moyennes en log dans 300 cm 2 ) Après2 ème four 2 ème four allumé 2,8* 0,10* 2,8* a 3,0* 0,20* 2,8* a 1,3* 0 1,3* b * 0,10* 2,3* 2 ème four éteint 2,98* 1,9** 1,38** a 3,43* 1,4** 1,9** b 2,31** 0 2,31** c 2,91** 1,13** 1,8** Dans une même colonne, un nombre de * différent correspond à une différence significative au risque global de % (test de Tukey.) Sur une même ligne, des lettres différentes correspondent à une différence significative au risque global de % (test de Tukey). Correspond à une différence significative entre les deux cases au risque de % (test de Tukey). 0 correspond à un niveau de contamination inférieur au seuil de dénombrement. Entérobactéries Flore totale à 30 C La mise en fonctionnement du deuxième four permet d annuler l effet négatif de la deuxième flagelleuse. Le deuxième four permet d améliorer la décontamination de 2 log en flore mésophile totale à 30 C (2,3 vs 0,) et de 0, log en Entérobactéries (2,3 vs 1,8). Avec deux fours, le niveau de décontamination est fortement influencé par le niveau de contamination initiale des carcasses. En effet, en flore mésophile totale à 30 C, l abattoir 1 est significativement différent des deux autres, avec un niveau de décontamination plus élevé (3,38 contre 2,38 et 2,2) dû à un niveau de contamination initiale plus élevé (,20 contre,09 et,13). Ceci confirme les données de la bibliographie qui montrent que le pouvoir décontaminant d un traitement augmente avec la contamination initiale du produit traité. De même, en Entérobactéries, l abattoir 3 est significativement différent des deux autres avec une décontamination plus faible (1,3 contre 2,8 et 2,8) du fait d un niveau de contamination initiale des carcasses plus faible (1,3 contre 2,8 et 3,0). Par contre, quel que soit l abattoir, les tableaux 2 et 3 nous montrent que le niveau de contamination obtenu après double flambage est toujours significativement plus bas que celui obtenu lorsque le deuxième four est éteint (nombre de * différent dans les colonnes «après 2 ème four»). Une seule exception, dans le cas de l abattoir 3 où, que le deuxième four soit allumé ou éteint, le niveau de Moyennes en log Moyennes en log 4 3 2 1 0 2 1 0 abattoir 1 abattoir 2 abattoir 3 global T A T A T A A = T Après 2 ème Graphique 1 - Evolution des différentes flores au cours abattoir 1 abattoir 2 abattoir 3 global T A T A T A A = T Graphique 2 - Evolution des différentes flores le 2 ème four étant éteint G 2

L efficacité ne paraît donc pas influencée par la cadence de la chaîne. contamination en Entérobactéries est identique et inférieur au seuil de dénombrement à l entrée de la file d habillage. Cas des samonelles Il est difficile de formuler des conclusions pour la contamination en Salmonelles à cause du nombre réduit d échantillons (40 à 4 prélèvements par abattoir) et des faibles prévalences rencontrées en abattoirs. De plus, nous constatons un effet jour important qui entraîne des différences significatives au niveau de la contamination initiale des carcasses dans l abattoir 1 et en global (tableau 4), ce qui rend difficile les comparaisons entre traitements. Enfin, l abattoir 3 a un niveau de contamination nul lors des deux journées de prélèvement, ce qui ne permet pas de constater d évolution possible. Cependant pour cet abattoir la contamination en Salmonelles étant nulle à l entrée de la file d habillage lorsque le deuxième four est éteint, nous permet de dire que la deuxième flagelleuse n a pas contaminé les carcasses en Salmonelles. Dans l abattoir 2, la contamination initiale des carcasses n étant pas significativement différente entre les deux traitements, nous pouvons conclure que l addition d un deuxième four a permis de diminuer la prévalence en Salmonelles (0 % lorsque le deuxième four est allumé contre 1, % lorsqu il est éteint). De plus, en cas de simple flambage, six carcasses se contaminent entre la table aux nerfs et l entrée de la file d habillage démontrant une contamination apportée par la deuxième flagelleuse même si cette évolution n est pas significative. Dans l abattoir 1, lors de la répétition «deuxième four éteint», le premier four a permis une bonne diminution de la prévalence en Salmonelles entre la table aux nerfs (33,4 %) et l entrée de la file d habillage (, %) et la deuxième flagelleuse n a pas re-contaminé les carcasses. Ce jour là, le passage dans un deuxième four aurait certainement permis d abaisser encore cette contamination à l entrée de la file d habillage. Influence de la cadence de la chaîne sur l efficacité Lorsque la contamination initiale est prise comme covariable dans le modèle et que l analyse de variance est faite sur les moyennes ajustées (lsmeans) et non sur les moyennes observées, les trois abattoirs ne sont plus différents en terme de niveau de décontamination en flore mésophile totale à 30 C comme en Entérobactéries. A niveau identique de contamination initiale des carcasses, l efficacité ne paraît donc pas influencée par la cadence de la chaîne. sence 8 abattoir 1 abattoir 2 abattoir 3 global 40 3 abattoir 1 abattoir 2 abattoir 3 global T A T A T A T = T = Graphique 3 - Evolution du pourcentage de présence Salmonelles au cours T A = T = Graphique 4 - Evolution du pourcentage de présence Salmonelles le 2 ème four étant éteint T Tableau 4 - Pourcentages de présence de Salmonelles Table Après Table Après Table Après Table Après aux nerf 2 ème four aux nerf 2 ème four aux nerf 2 ème four aux nerf 2 ème four 2 ème four allumé 1/40 0/40 3/4 0/4 0/4 0/4 4/130 0/130 2, %* 0 %*, %* 0 %* 0 % 0 % 3,1 %* 0 %* 2 ème four éteint 1/4 3/4 /40 /40 0/40 0/40 20/12 10/12 33,4%**, %* 12, %* 1, %** 0 % 0 % 1 %** 8 %** Dans une même colonne, un nombre de * différent correspond à une différence significative au risque global de % (tests du χ 2 ou exact de Fisher) Correspond à une différence significative entre les deux cases au risque de % (tests de Mc Nemar) 28 G

Influence du nombre de porcs passés sur la chaîne au cours de la journée d abattage sur l efficacité Les analyses statistiques qui prennent en compte la contamination initiale des carcasses comme covariable ne permettent pas de mettre en évidence de différences significatives entre les niveaux de décontamination obtenus au cours de la tuerie. La seule différence significative apparaît dans l abattoir 3 en flore mésophile totale à 30 C où l on constate une baisse importante de la décontamination après 1 heure 30 de tuerie due à un encrassement de la deuxième flagelleuse qui re-contamine alors les carcasses. Conclusion Comme le montre la bibliographie, la deuxième flagelleuse est une source de re-contamination potentielle après le flambage. Ce phénomène peut être compensé par l addition d un deuxième four juste avant l entrée de la file d habillage. Le deuxième four permet d améliorer la décontamination en moyenne de 2 log en flore mésophile totale à 30 C (2,3 vs 0,) et de 0, log en Entérobactéries (2,3 vs 1,8) par rapport au simple flambage. L efficacité n est pas influencée par la cadence de la chaîne, ni par le nombre de porcs passés sur la chaîne au cours de la journée d abattage, mais est influencé par le niveau de contamination initiale des carcasses. L efficacité du double flambage n est pas influencée par le nombre de porcs passés sur la chaîne mais par le niveau de contamination initiale des carcasses. Références Bibliographiques SCNIDERS J.M.A., 1984. Good manufacturing practices during slaughtering. Archiv für Lebensmittelhygiene, 3, 9-109. SCNIDERS J.M.A., GERATS G.E., 19. ygiene in pig slaughtering. Fleischwirschaft,, 221. TROEGER K., 1994. Evaluating hygiene risks during slaughtering. Fleischwirschaft international, 4 (), 24-2. Contact : stephanie.de-montzey@itp.asso.fr G 29