La cohérence des politiques pour le développement: qu est-ce que c est?

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Transcription:

La cohérence des politiques pour le développement: qu est-ce que c est? par Christine Dahm / Cercle de Coopération Tout d abord, la cohérence est une question de bon sens. Et elle fait d autant plus de sens dans la politique. Cohérence des politiques signifie qu une décision politique prise dans un domaine ne peut pas être en contradiction avec et sapée par des décisions prises dans d autres domaines de la politique. Pour ne pas donner avec une main et reprendre avec l autre. Mais le concept de la cohérence des politiques pour le développement va plus loin : les politiques mises en œuvre par un Etat doivent non seulement être cohérentes entre elles-mêmes, mais aussi avec la lutte contre la pauvreté, les inégalités et notamment la faim dans le monde. Cela implique que les décideurs politiques doivent prendre en compte les besoins et intérêts des pays en voie de développement et de leurs populations dans toutes leurs décisions politiques et pas uniquement dans la politique de coopération au développement. Dispositions légales La cohérence des politiques par rapport au développement est une obligation légale. Elle figure dans le texte européen qui a la valeur juridique la plus élevée : le Traité de Lisbonne. L article 208 du traité confirme ainsi les traités antérieurs et stipule que : «L objectif principal de la politique de l Union (dans le domaine de la coopération au développement) est la réduction et, à terme, l éradication de la pauvreté. L Union tient compte des objectifs de la coopération au développement dans la mise en œuvre des politiques qui sont susceptibles d affecter les pays en développement». Dans le Traité de Lisbonne, les Etats membres de l Union européenne se sont donc engagés à respecter cette cohérence des politiques en faveur du développement des pays et populations vulnérables. Obligation de ne pas nuire Au-delà de l obligation légale, la cohérence des politiques pour le développement est aussi et surtout une reconnaissance que le développement et la lutte contre la pauvreté vont bien au-delà du transfert d argent vers une obligation de ne pas nuire aux pays en voie de

développement à travers les politiques européennes et nationales. Fonder les politiques luxembourgeoises sur le droit au développement de ces pays et populations, c est donc l inverse d une approche basée sur la charité. Cela se traduit par le soutien à la capacité de se développer, plutôt qu à l entretien d un assistanat. La cohérence des politiques pour le développement est donc finalement une question de politiques plus justes et équitables qui promeuvent la justice, l égalité, les droits humains des valeurs clés de l Union européenne elle-même et de ses Etats membres. Pourquoi la cohérence des politiques par rapport au développement est-elle si importante? Objectifs du millénaire Les incohérences des politiques européennes et luxembourgeoises affaiblissent les efforts menés notamment dans le cadre des huit «Objectifs du millénaire pour le développement» définis en l an 2000 pour, entre autres, réduire de moitié la faim dans le monde. Les incohérences entre politiques peuvent même contribuer à l accroissement des inégalités. Si nous voulons réellement obtenir un impact, des synergies entre les politiques de coopération au développement et les autres politiques doivent être renforcées. Responsabilités extraterritoriales Les Etats ont l obligation de garantir les droits des personnes sur leur territoire, mais pas seulement. Ils ont également des obligations extraterritoriales vis-à-vis des populations de pays étrangers dont, par exemple, l accès à la nourriture peut être affecté par les politiques menées. Ces obligations imposent à chaque Etat de s assurer que ses politiques n affectent pas le droit au développement des pays et populations du Sud et, tant que possible, de participer au contraire à le protéger, en cohérence avec ses objectifs de développement. Le Traité de Lisbonne renforce la référence aux droits de l homme dans les relations extérieures de l Union européenne et de ses Etats membres. Il est temps à présent que les politiques luxembourgeoises soient davantage alignées sur les besoins et intérêts des populations vulnérables, notamment celles des pays du Sud. La cohérence des politiques pour le développement: une illusion? La cohérence des politiques pour le développement signifie qu une décision politique prise dans n importe quel domaine ne peut pas être en contradiction avec les efforts entrepris dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités. Au minimum, il s agit de ne pas nuire, de ne

pas reprendre d une main ce qu on a donné avec l autre. Cette disposition du Traité de Lisbonne, qui se retrouve également dans la loi de la coopération luxembourgeoise, signifie aussi que les intérêts des pays en voie de développement et de leurs populations doivent être considérés dans toute prise de décision politique au Luxembourg. Il s agit aussi d identifier et de créer des synergies entre différentes politiques afin de stimuler un développement économique, social et humain vraiment durable pour tous. Dès lors il faut surmonter la distinction entre pays développés d un côté et pays en voie de développement de l autre, pour aborder les défis qui se posent à un réel développement durable comme défis globaux qui nécessitent une approche d ensemble cohérente. Une question de volonté politique La cohérence des politiques pour le développement peut paraître complexe, technique, et il est vrai que l analyse objective des enjeux nécessite des compétences thématiques poussées et que la mise en oeuvre demande des mécanismes institutionnels dynamiques.mais, en fin de compte, faire des choix politiques justes et cohérents n est pas seulement une question de bon sens, mais d abord et surtout une question de responsabilité et de volonté politique.le défi est que cette volonté politique ne doit pas provenir uniquement du Ministère de la Coopération, mais aussi et surtout des décideurs politiques en charge des autres domaines qui ont un impact direct ou indirect sur le développement durable des populations vulnérables.le Cercle de Coopération a noté avec satisfaction que le Gouvernement s est engagé à relever ce défi. Dans son avant-propos au «Baromètre Fair Politics 2014» (publication du Cercle de Coopération, paru en 2014), Monsieur Xavier Bettel, en sa qualité de Premier Ministre, confirme en effet la volonté politique de son Gouvernement de veiller à la cohérence des politiques avec la politique de la Coopération.M Bettel souligne l importance de la «coordination interministérielle active qui permet à tous les ministres, à travers leurs représentants, d être partie prenante dans cet engagement collectif». ( ) «Ces travaux entre représentants des ministres sont certes utiles mais pas suffisants. Leur dialogue régulier avec les représentants de la société civile, et à travers eux avec les citoyens, est indispensable pour prendre en compte toutes les données et tous les argumentaires.» Le Baromètre Fair Politics publication du Cercle de Coopération veut nourrir ce dialogue en s adressant plus spécialement au Ministère de l Economie, au Ministère de l Agriculture, au Ministère des Finances, au Ministère du Développement durable et des Infrastructures, au Ministère de la Sécurité sociale et au Ministère des Affaires étrangères et européennes.vocation nationale. La 2ème édition du «FairPolitics» se concentre sur des exemples de politiques nationales et formule des recommandations adressées au gouvernement national, bien que beaucoup des thématiques aient également une dimension européenne.

Evolutions depuis 2012 Le Cercle avait publié une première édition du baromètre en 2012. Une des thématiques abordées dans cette publication était celle de l «Alliance for a Green Revolution in Africa» (AGRA), créée en 2006 par les Fondations Gates et Rockefeller, et qui était de plus en plus critiquée par la société civile en Afrique et en Europe à cause de ses stratégies agricoles qui vont à l encontre de l agriculture durable et de la souveraineté alimentaire. Suite à des discussions avec la Ministre de la Coopération, le gouvernement a mis fin à son appui financier au programme AGRA. Un succès concret suite au FairPolitics 2012! A part l exemple d AGRA, il n y a cependant pas eu d amélioration significative depuis 2012. Bien que le niveau de la prise de conscience ait légèrement augmenté depuis 2012 certainement aussi grâce au dialogue entre les ministères concernés et les représentants de la société civile le niveau de l action du gouvernement luxembourgeois en faveur de la cohérence des politiques pour le développement ne s est pas amélioré. 2015 «Année européenne pour le développement» et Présidence luxemboureoise du Conseil de l UE 2015 est un moment charnière pour le développement. Déclarée «Année européenne pour le développement», 2015 est également l année durant laquelle la communauté internationale se donnera de nouveaux objectifs universels pour un développement durable. La cohérence des politiques pour le développement est un de ces défis universels qui s applique aussi bien aux pays développés qu aux pays en voie de développement. Le Luxembourg peut confirmer son engagement en faveur d un développement réellement juste et durable qui respecte les limites planétaires lors de la présidence du Conseil de l Union européenne du 2ème semestre 2015. Le Cercle s attend à ce que le Luxembourg fasse avancer la cohérence des politiques pour le développement également au niveau européen. Le cadre légal et institutionnel au Luxembourg Au Luxembourg, la cohérence des politiques pour le développement fait partie des ambitions gouvernementales luxembourgeoises (programme gouvernemental 2013-2018) et se retrouve confirmée dans la loi modifiée sur la coopération au développement du 9 mai 2012.

Programme gouvernemental (2013): «La cohérence des politiques pour le développement sera assurée à travers une coordination interministérielle active, sur base d une procédure à définir par le comité interministériel pour la coopération au développement, et parun dialogue régulier avec la société civile.» Loi du 9 mai 2012 modifiant la loi modifiée du 6 janvier 1996 sur la coopération au développement: «Art. 50. Il est institué un comité interministériel pour la coopération au développement. Il donne son avis sur les grandes orientations de la politique de coopération au développement, sur la cohérence des politiques pour le développement ainsi que sur les matières indiquées par la présente loi. ( )» Règlement grand-ducal fixant la composition et le fonctionnement du comité interministériel pour la coopération au développement: «Art. 1er. Chaque membre du gouvernement désigne, pour la durée de son mandat, un représentant personnel pour siéger au comité interministériel ( ). Art. 4. Le comité interministériel donne son avis dans les matières suivantes : ( ) la cohérence des politiques pour le développement.» Le Comité Interministériel pour la Coopération au Développement (CID) Au Luxembourg, c est donc le Comité Interministériel pour la Coopération au Développement (CID) qui donne son avis sur les grandes orientations de la politique de coopération au développement ainsi que sur la cohérence des politiques pour le développement. Le CID se réunit en principe tous les deux mois sous la présidence du Directeur de la Coopération au développement et peut inviter des experts, y compris des représentants de la société civile, à assister aux réunions du comité interministériel. Les PV des réunions du CID sont disponibles sous http://www.gouvernement.lu/4484210/comite-interministeriel

Absence de mécanismes de recours Il n existe pas, au Luxembourg, de mécanismes de recours spécifiques permettant à des personnes ou organisations, notamment des pays en voie de développement, de s adresser à des responsables luxembourgeois lorsqu elles s estiment être victimes d incohérences des politiques luxembourgeoises.