OLYMPIADES DES GEOSCIENCES

Documents pareils
CHAPITRE 6 : LE RENFORCEMENT DU MODELE PAR SON EFFICACITE PREDICTIVE

Séquence 4. Comment expliquer la localisation des séismes et des volcans à la surface du globe?

Nouvel immeuble de bureaux pour la C.U.B - Groupe FAYAT

Guide d entretien. de votre assainissement non collectif

Documents sur la patrie tectonique de Madagascar Clé USB avec logiciel Audacity et base de données sismiques en ligne : Sismos à l Ecole

mesure des débits et des volumes dérivés par les canaux gravitaires

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Etude de diagnostic hydrogéologique du sous sol de Clamart Quartiers Schneider et Centre ville MAI 2013

Compétence 3-1 S EXPRIMER A L ECRIT Fiche professeur

R. A. A. Bébian. Mimographie, ou essai d écriture mimique. París, 1825

«La solution» DESCRIPTION TECHNIQUE

1. Introduction 2. Localiser un séisme 3. Déterminer la force d un séisme 4. Caractériser le mécanisme de rupture d un séisme

FORD C-MAX + FORD GRAND C-MAX CMAX_Main_Cover_2013_V3.indd /08/ :12

La gestion à long terme des déchets de haute activité et/ou de longue durée de vie. Options

L ÉNERGIE C EST QUOI?

Sommaire INTRODUCTION / Le contexte général de la commune / L état des réseaux / Le diagnostic des ouvrages d épuration...

Les versants sous-cavés

DOUBLE PARK ECO «La solution» DESCRIPTION TECHNIQUE

L enfouissement des déchets ultimes

Eléments de doctrine de maîtrise de l'urbanisation dans les zones à risques proposée par la DDTM en l'attente de validation en CAR

2.000 Kg DESCRIPTION TECHNIQUE

Surveillance et Detection des Anomalies. Diagnostic d une digue: rappel méthodologique

Le réchauffement climatique, c'est quoi?

Un accueil de qualité :

Thème Le domaine continental et sa dynamique

Muret Laurentien MC. Classique et Versatile

P.L.U. Plan Local d'urbanisme PRESCRIPTION D'ISOLEMENT ACOUSTIQUE AU VOISINAGE DES INFRASTRUCTURES TERRESTRES DOCUMENT OPPOSABLE

Concevoir et réaliser des systèmes constructifs ossature bois

Monitoring de surface de sites de stockage de CO 2 SENTINELLE. (Pilote CO2 de TOTAL Lacq-Rousse, France) Réf. : ANR-07-PCO2-007

Comment? chez le particulier ou en collectivité

Gestionnaire de champs PRO

Évolution du climat et désertification

Questionnaire Lycée SALLE DES EAUX DU MONDE

Principes généraux de la modélisation de la dispersion atmosphérique

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire

Logiciel pavages drainants mode d emploi

Exemples de réclamations Assurance pollution pour entrepreneurs

Le risque inondation : comment s en protéger?

50, RUE SAINTE-CATHERINE O, BUREAU 300, MONTRÉAL (QUÉBEC) H2X 1V4 Ι Ι X230

I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable.

Plate forme de modélisation en vue de la prédiction de la durée de vie des bétons vis-à-vis de la pénétration d agents agressifs

DIAGNOSTIC DE PERFORMANCE ENERGETIQUE TERTIAIRE

Latitude N Longitude E Altitude 376 m RÉSUMÉ MENSUEL DU TEMPS DE JANVIER 2014

La Géothermie arrive à Bagneux. En 2016, un nouveau réseau de chaleur écologique et économique près de chez vous

PROPOSITION TECHNIQUE ET FINANCIERE

Guide de l Accessibilité des ERP

Accessibilité / voirie et espaces publics DDE

Chapitre n 6 MASSE ET ÉNERGIE DES NOYAUX

La nouvelle RÉGLEMENTATION PARASISMIQUE applicable aux bâtiments

3. Artefacts permettant la mesure indirecte du débit

Science et technologie : Le truc de Newton

Dossier de presse. Création de l observatoire sanef 1 ère étude scientifique des comportements au volant sur autoroute JUILLET 2012

1. IDENTIFICATION ET LOCALISATION GEOGRAPHIQUE 2. DESCRIPTION DE LA MASSE D'EAU SOUTERRAINE CARACTERISTIQUES INTRINSEQUES

Quel avenir pour l énergie énergie nucléaire?

4 ème PHYSIQUE-CHIMIE TRIMESTRE 1. Sylvie LAMY Agrégée de Mathématiques Diplômée de l École Polytechnique. PROGRAMME 2008 (v2.4)

L énergie sous toutes ses formes : définitions

Regard sur le béton. Maison «Mannaz» à Wasseiges

NOTICE TECHNIQUE SSC : Système Solaire Combiné eau chaude sanitaire / appui chauffage maison / appui eau chaude piscine

Décrets, arrêtés, circulaires

BACCALAURÉAT TECHNOLOGIQUE Sciences et Technologies de l Industrie et du Développement Durable ENSEIGNEMENTS TECHNOLOGIQUES TRANSVERSAUX

Production mondiale d énergie

Plan de Prévention des Risques Naturels sur les Bas-Champs du Sud de la Baie de Somme Rencontre Nationale IFFORME Dimanche 23 octobre 2011

Les Fondations Thermo-actives : Transformer une contrainte en en atout dans les constructions de type BBC, passif ou à énergie positive

C3. Produire de l électricité

L E BILAN DES ACTIVITÉS

Service Prévention des Risques Professionnels. 26, rue d Aubigny Lyon cedex 03 téléphone : télécopie :

Le bac à graisses PRETRAITEMENT. Schéma de principe. Volume du bac à graisses. Pose

SCP d Architecture et d Aménagement du Territoire DESCOEUR F & C 49 rue des Salins, Clermont Fd. 7 juin 2010

Mesures de l état du réseau Domaine Voie Tendances, perspectives et innovations

Révision de la numérotation des règlements

Comment aborder l Optimisation énergétique de salles anciennes et hétérogènes?

EXPRIMEZ-VOUS LORS DU CHOIX DE VOS PNEUS : EXIGEZ DES PNEUS SÛRS, ÉNERGÉTIQUEMENT EFFICACES ET SILENCIEUX!

VII Escaliers et rampes

Transformations nucléaires

Le béton léger prêt à l emploi, la solution idéale pour les applications intérieures et extérieures

FICHE ROL DEPARTEMENT DU TARN RELEVE D OBSERVATION LOGEMENT (ROL) I:\ENVIR\CB\2008\HABITAT\guide as\fiche ROL.doc

DÉCLARATIONS DU VENDEUR SUR L IMMEUBLE 1 INFORMATIONS GÉNÉRALES VENDEUR 2 / PAR VENDEUR 1 / PAR

L ENERGIE CORRECTION

La consommation énergétique des usines de dépollution est un poste de dépense important et l un des plus émetteurs de gaz à effet de serre.

Présentation générale des principales sources d énergies fossiles.

Efficacité énergétique des logements à haute performance énergétique, HPE : Application au site de Béchar

NOTICE DE RENSEIGNEMENTS CONCERNANT LES ETABLISSEMENTS RELEVANT DU CODE DU TRAVAIL

Séquence 5. Modéliser la surface de la Terre : frontières et déplacement des plaques lithosphériques

Notions physiques Niveau 2

l essentiel Guide pratique des Fiches de Déclaration environnementale et sanitaire des produits en béton

Chapitre 5 Mesures géophysiques

Situation 1 : Note :...

Caractéristiques des ondes

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

G.P. DNS02 Septembre Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction

Capture et stockage du CO2 (CCS)

Exploitation de la micro-sismique pour le monitoring de la fracturation Etude de faisabilité

Phénomènes dangereux et modélisation des effets

Visuel non contractuel OFFRES GROUPES & SÉMINAIRES

Projet SENTINELLE Appel àprojets «CO 2»Déc. 2007

CHAUFFAGE RADIANT RÉCHAUFFER LA MAISON AVEC UN PLANCHER CHAUFFANT. Construction Automobile Industrie

Géodynamique. Unité d introduction et de socle commun aux 5 UE optionnelles choisies au second semestre de l'année de Master 1

AVENIR EMPRUNTEUR. Etude Personnalisée. Caractéristiques du (des) prêt(s) Cotisations ASSURE 1 ASSURE 2. Votre conseiller

pka D UN INDICATEUR COLORE

Transcription:

SESSION 2009 OLYMPIADES DES GEOSCIENCES ACADEMIES DE GUADELOUPE, GUYANE & MARTINIQUE Proposition de corrigé et barème.

Exercice : Hydrates de méthane Saisie d informations Interprétations Points a- H de M en bordure des océans (doc 2) + présence de phytoplancton(doc)+ conditions de t et de P (vale urs non attendues) où ils sont stables (doc3) Talus continental b- limite supérieure à 500 m (croisement géotherme et limite de stabilité 2 - Raisonnement (comparaison en GJ ou en Gtep) Consommation énergétique mondiale annuelle : 3,4.0 GJ Quantité d énergie contenue dans les réserves de méthane :,.0 4 GJ - Nombre d années de réserve : 324 ans exactitude du résultat (+ ou 2 ans) 3 Détermination graphique -A 550m et 7 C, les H de M ne sont plus stables -donc il y a libération de méthane (gazeux) -dans l atmosphère 4 Doc 6: Corrélation entre les 3 courbes Le méthane est un GES Réchauffement ---> libération CH4 ---> température Idée d emballement du phénomène causalité causalité 2 2

Exercice 2 : «Les travaux de construction d un parking souterrain» Saisies d informations Interprétations Points Question Documents, 2, 3 et 4a : - Le parking est à creuser dans un sous sol hétérogène qui contient une nappe d eau dont le niveau est élevé.,5 - Le calcaire coquillier karstique : RQD faible Vitesse d avancement de la foreuse rapide calcaire fracturé. - Le calcaire coquillier est perméable. Risques : humidité, inondation, effondrement,5 Question 2 Utilisation du doc 5 Voir document page suivante Question 3 Paroi moulée Documents, 2, 3 et 4a Calcaires marneux sous le parking sont résistants (ils résistent à la vitesse d avancement de la foreuse), homogènes (ils ont un RQD très élevé) et peu perméables. Tout trajet cohérent sinon 0 La solution impose un système de protection imperméable mais les parois devront supporter la pression exercée par la nappe. Les calcaires marneux situés juste sous le parking ont des caractéristiques qui permettent d ancrer solidement une paroi moulée étanche et Plancher drainant Document 4b La modélisation de la distribution de la pression interstitielle montre que celle-ci diminue, en pied de paroi / pression moyenne qui s exerce sous la nappe, à la même profondeur La dépression constatée au pied de la paroi sécurise l ancrage des parois et garantit la stabilité de l ouvrage. De l eau sous pression peut s infiltrer dans les roches sous la nappe. L eau pourra contourner le pied des parois et remonter sous le parking d où la nécessité de créer un plancher drainant et Document 5 : Le plancher drainant est constitué de drains surmontés par une roche très poreuse puis par une dalle de béton Celui-ci «récupère» les eaux infiltrées en dessous et les draine à l extérieur de l ouvrage dans une fosse. Un réservoir d eau est constitué juste au dessus par le niveau de graves. et 3

Document 5 à rendre avec la copie 4

Exercice 3 : Les diamants. Saisies d informations Interprétations Points Document : Les diamants sont formés de carbone. Ils ont la même composition chimique que le graphite, mais ont une structure cristalline différente. Document 2 : On obtient la structure cubique (donc diamant) selon les températures et les pressions auxquelles le carbone est porté. Le géotherme continental permet au carbone de former du diamant pour des températures entre 200 C et 400 C, et des pressions supérieures à 40 kb,soit des profondeurs supérieures à 50 km. Document 3 : Le carbone n est présent qu en très faible quantité dans le manteau terrestre : 0, % à peine. Or, le manteau terrestre est le seul à présenter les conditions de T et P requises pour former des diamants à part ir du carbone. Les diamants ne peuvent donc se former qu à de grandes profondeurs : dans le manteau. Celui-ci étant pauvre en carbone, ce qui explique la rareté de cette formation. 2 Documents 5 et 2 : Sous les vieux cratons, la lithosphère est portée à plus de 200 km de profondeur. A cette profondeur, les T sont comprises entre 200 C et 300 C, et les pressions entre 40 et 60 k B. D après le document 2, ces conditions permettent la formation de diamants à partir du carbone. Document 4 : La croissance des diamants prend plusieurs millions d années, ce qui explique leur localisation : sous les vieux cratons où le manteau lithosphérique n a pas été remanié au cours du temps par des phénomènes tectoniques. 3. Document 6 : - Un magma kimberlitique se forme lorsqu un point chaud vient perforer la racine lithosphérique d un vieux craton, les diamants présents dans la racine sont arrachés par le magma etremontés en surface Document 7 : - En surface, les diamants sont inclus dans des roches volcaniques appelées kimberlites, ils sont plus anciens que ces roches. Documents 2 et 7 : Le changement d état du carbone (diamant en graphite) ne peut se faire que si les pressions et températures changent très progressivement. Or, l ascension des laves kimberlitiques est extrêmement rapide.. Les vieux cratons réunissent la stabilité et les conditions de pression et température permettant la formation de diamants. Les magmas kimberlitiques arrachent des diamants à la base des vieux cratons et les font remonter très rapidement en surface sans les faire changer d état 4. La rareté des diamants s explique par : - la très faible quantité de carbone dans le manteau ; - la formation des diamants uniquement sous les racines des vieux cratons ; - la probabilité qu un point chaud vienne perforer la racine d un vieux craton.,5 5

Exercice 4 : L activité de la Terre à l origine de catastrophes pour l humanité Notions attendues. Deux vecteurs correctement tracés Convergence ou subduction Coulissage Barème 2 2. Variation brutale de la longitude et de la latitude de la station correspondant à un déplacement brutal : rupture au niveau d'une faille. Mise en relation de cet évènement avec le tsunami de décembre 3. Coraux émergés alors qu ils vivent sous plusieurs mètres d eau (retrait de l eau ou régression) Modification de la topographie de cette zone Remontée du bloc asiatique suite à l activité tectonique au niveau des failles 4. Décrochement au niveau de la faille inverse (libération brutale d énergie accumulée) Une bosse et un creux d eau se forment sur plusieurs centaines de km La bosse d eau s étale et le creux se remplit (réajustement gravitaire) Ce réajustement crée de grands mouvements d eau de proche en proche. 2 5. a - graphique (graphique attendu en page 2 du corrigé). 5. b - solution graphique exigée : 620 km.h - Environ 2h30min 6. Comme la vitesse de propagation du tsunami est fonction de la profondeur, le temps mis par le tsunami pour atteindre les côtes de la Thaïlande ne peut s expliquer que par une propagation en eaux moins profondes. 7. Mesures de prévention : Surveillance des signes précurseurs (bouées, satellites, ) des séismes, Education des populations, Pictogrammes visuels, Connaissances des voies d évacuation On acceptera toute autre proposition pertinente.,5 Le maximum des points est attribué si 3 mesures adaptées sont proposées. 6

Profondeur (m) Vitesse (km.h-) Longueur d onde (km) 0 36 0.6 50 79 23 200 59 48 2000 504 5 4000 73 23 7000 943 282 Vitesse (km.h - ) profondeur (en km) 7