FAITS SAILLANTS. La population en âge de travailler. La population active

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FAITS SAILLANTS L Annuaire québécois des statistiques du travail a pour objectif de présenter un portrait détaillé et actuel de l état du marché du travail ainsi que des conditions et de la dynamique du travail. Le premier volume dressait un portrait historique (1976-2004). Le second volume et les suivants présentent des tableaux détaillés et des fi gures portant sur une période plus courte. Une analyse synthèse des résultats de la dernière année et de la période retenue y est effectuée afi n de faire ressortir les faits marquants. Le présent numéro, soit le numéro 1 du troisième volume, couvre la période 1998 à 2006. Cette publication comprend six chapitres. Le premier contient un bilan du marché du travail pour l année 2006. Les trois chapitres suivants portent sur la population en âge de travailler, l emploi et le chômage. Les chapitres 5 et 6 brossent respectivement un portrait du marché du travail dans les régions administratives du Québec et dans les régions canadiennes. Voici quelques faits saillants de ce numéro de l Annuaire qui peut être consulté gratuitement à l adresse suivante : www.stat.gouv.qc.ca/publications/remuneration/. La population en âge de travailler De 1998 à 2006, la population en âge de travailler (15 ans et plus) progresse de 7,7 % et s établit à 6 251 500 personnes. Cette population est vieillissante; la croissance est en effet plus forte que la moyenne pour les 45 ans et plus. La population active La population active augmente de 1,0 % en 2006 et s élève à un niveau annuel record de 4 094 200 personnes. Le taux de croissance chez les femmes est le double de celui des hommes, tant en 2006 que sur la période. Malgré un recul de leur population en âge de travailler, les jeunes connaissent une hausse de leur population active (+ 12,9 %) sur la période. Les personnes de 55 ans et plus enregistrent la plus forte augmentation sur ce plan (+ 64,7 %).

En 2006, la population active est plus scolarisée qu en 1998. Beaucoup moins de personnes n ont pas complété leurs études secondaires, alors que les diplômés universitaires et les personnes ayant fait des études postsecondaires sont proportionnellement plus nombreux (68,2 % en 2006). Le taux d activité Le taux d activité s établit à 65,5 % en 2006, en hausse de 3,0 points de pourcentage sur la période. Cette situation résulte de la croissance chez les femmes, leur taux d activité se fi xant à un sommet historique (depuis 1976) de 60,1 % en 2006, alors que celui des hommes demeure plutôt stable (71,1 %). Entre 1998 et 2006, les plus fortes augmentations du taux d activité sont notées chez les 15-24 ans (+ 8,6 points) et les 55 ans et plus (+ 6,5 points); les personnes de ces groupes d âge demeurent quand même les moins actives sur le marché du travail. Les diplômés universitaires sont les seuls parmi les différents niveaux d études à connaître une baisse de leur taux d activité ( 4,8 points) sur la période, mais celui-ci demeure le plus élevé (79,6 %). L emploi L ensemble de l emploi La création de 48 100 emplois (+ 1,3 %) en 2006 permet l atteinte d un nouveau sommet, soit de 3 765 400 emplois. Sur la période, il se crée un peu plus d un demi-million d emplois (+ 15,6 %). Les femmes obtiennent près de la moitié des nouveaux emplois en 2006. Ce ratio est inférieur à celui observé sur l ensemble de la période, trois emplois sur cinq créés entre 1998 et 2006 leur revenant. Ensemble, le groupe des 45-54 ans et celui des 55 ans et plus obtiennent près de 85 % des emplois créés sur la période. La croissance dans ces deux groupes est plus faible en 2006 qu en 2005. La plus forte hausse de l emploi sur la période est observée chez les diplômés universitaires (+ 31,2 %), mais cette croissance est davantage le fait des femmes (+ 44,7 %) que des hommes (+ 20,3 %). Ceux-ci demeurent cependant un peu plus nombreux pour ce niveau d études en 2006. En 2006, l industrie des services génère 73 000 emplois alors qu un repli de 24 800 emplois est noté dans l industrie des biens. À lui seul, le secteur de la fabrication enregistre la perte de 34 400 emplois.entre 1998 et 2006, les deux industries créent des emplois, mais le taux de croissance est environ cinq fois plus faible dans l industrie des biens. Dans cette industrie, la croissance est essentiellement attribuable au secteur de la construction. L emploi selon le régime de travail Tant en 2006 que sur l ensemble de la période, l emploi à temps partiel croît plus fortement que celui à temps plein. Il augmente ainsi sa présence dans l emploi total. En 2006, 18,2 % des emplois sont à temps partiel, et les deux tiers sont occupés par des femmes. Entre 1998 et 2006, le temps partiel perd un peu de son importance dans l emploi total des groupes d âge dits plus actifs sur le marché du travail (25 à 54 ans) tandis qu il en gagne chez les travailleurs les plus jeunes et les plus âgés. En 2006, l emploi à temps partiel est surreprésenté chez les jeunes; 46,8 % des emplois des 15-24 ans sont à temps partiel. Faits saillants 2 Institut de la statistique du Québec

Les personnes qui travaillent à temps partiel le font de plus en plus sur une base volontaire. C est le cas de près des trois quarts d entre elles en 2006 alors qu elles n étaient que les deux tiers en 1998. Près du tiers des personnes qui travaillent à temps partiel le font parce qu elles vont également à l école. Les employés selon le statut et le type d emploi L emploi temporaire croît plus fortement que l emploi permanent tant en 2006 que sur la période. En 2006, 14,5 % des employés occupent un emploi temporaire. Sur la période, le taux de présence de ce type d emploi est en hausse chez les hommes et demeure stable chez les femmes. Bien que le groupe des 15-24 ans soit le seul pour lequel la croissance de l emploi permanent est plus importante que celle de l emploi temporaire sur la période, il demeure le groupe où l emploi temporaire est le plus présent. En 2006, environ 3 emplois sur 10 sont temporaires chez les jeunes; cette proportion est d environ un sur 10 dans les autres groupes. Entre 1998 et 2006, les femmes connaissent une hausse plus forte de l emploi typique (+ 23,2 %) que de l emploi atypique (+ 17,3 %). Bien que l écart se réduise entre les sexes, en 2006, l emploi atypique demeure toujours plus présent chez les femmes que chez les hommes. Dans son ensemble, l emploi atypique touche 36,6 % des travailleurs en 2006. Les employés syndiqués et non syndiqués En 2006, l emploi syndiqué et celui non syndiqué augmentent sensiblement au même rythme, soit 1,5 % et 1,6 % respectivement. Le taux de présence de l emploi syndiqué, qui varie peu sur la période, se fi xe à 40,2 % en 2006. Les 15-24 ans montrent le plus faible taux de présence de l emploi syndiqué sur la période; mais une poussée de l emploi syndiqué pour ce groupe d âge fait en sorte que ce taux passe de 18,6 % en 1998 à 23,7 % en 2006. Chez les 55 ans et plus, l emploi syndiqué double pratiquement (+ 94,4 %) sur la période, affi rmant ainsi sa présence (42,4 % en 2006). Les employés dans le secteur public et le secteur privé En 2006, seul le secteur privé génère de nouveaux emplois. Sur la période 1998-2006, l emploi du secteur public (+ 19,3 %) croît cependant un peu plus fortement que celui du secteur privé (+ 17,9 %). Le secteur public est en bonne partie composé d employés ayant fait des études postsecondaires (44,9 %) et de diplômés universitaires (39,0 %) en 2006, pour une proportion totale de 83,9 %. Dans le secteur privé, ces deux groupes ne représentent que 64,9 % des employés, la proportion de diplômés universitaires n y étant que de 15,6 %. L emploi des étudiants En 2006, plus de 4 étudiants sur 10 travaillent comparativement à 3 sur 10 en 1998. Les étudiantes (43,4 %) sont proportionnellement un peu plus nombreuses à occuper un emploi que les étudiants (40,2 %). Le taux d emploi En 2006, le taux d emploi rejoint son niveau record de 2004, soit 60,2 %. Il s établit à 55,6 % chez les femmes, un sommet, et à 65,0 % chez les hommes. Faits saillants 3 Institut de la statistique du Québec

Parmi les groupes d âge, seules les femmes âgées de 15-24 ans montrent un taux d emploi supérieur à celui des hommes, et ce, depuis 2003. L écart entre les sexes s amenuise dans chacun des groupes d âge entre 1998 et 2006. Le cumul d emplois Le nombre de personnes qui cumulent des emplois augmente fortement sur la période (+ 42,7 %). Parmi l ensemble des travailleurs, 3,9 % sont dans cette situation en 2006. Le nombre de personnes en situation de cumul d emplois se partage de façon presque égale entre les hommes et les femmes en 2006, et plus de la moitié ont entre 25 et 44 ans. Parmi l ensemble des personnes en situation de cumul d emplois, environ 4 sur 10 travaillent moins de 30 heures par semaine à leur emploi principal en 2006. Le chômage Les chômeurs Le nombre de chômeurs diminue de 6 700 personnes en 2006 ( 2,0 %); ce recul s observe uniquement chez les hommes. Parmi les niveaux d études, le chômage augmente seulement chez les personnes n ayant pas complété leurs études secondaires. Entre 1998 et 2006, le chômage diminue de 45 300 personnes ou 12,1 %. Ce recul est autant le fait des hommes que des femmes. La baisse est observée chez les personnes de moins de 45 ans et dans tous les niveaux d études, à l exception des diplômés universitaires. La durée du chômage En 2006, la durée moyenne du chômage s allonge quelque peu par rapport à 2005 et se fi xe à 20,4 semaines; il s agit quand même d un recul de plus de 10 semaines depuis 1998. En 2006, la durée moyenne du chômage est similaire chez les hommes (20,5 semaines) et les femmes (20,3 semaines). Parmi l ensemble des chômeurs en 2006, 12,0 % sont en situation de chômage de longue durée (depuis 52 semaines ou plus). Pour la première fois, en 2006, la proportion de chômeurs de longue durée est plus élevée chez les femmes (12,2 %) que chez les hommes (11,7 %). Le taux de chômage Le taux de chômage recule de 0,3 point de pourcentage en 2006, atteignant ainsi un nouveau record annuel (depuis 1976), soit 8,0 %. Par rapport à 2005, celui des femmes demeure stable à son niveau historique de 7,5 %, alors que celui des hommes recule, passant de 9,0 % à 8,5 %. Cependant, sur la période 1998-2006, les femmes connaissent une plus forte diminution que les hommes. Parmi les groupes d âge, seuls les 25-44 ans connaissent une baisse de leur taux de chômage en 2006. Le taux de chômage diminue toutefois pour chacun des groupes sur la période. Plus une personne est scolarisée, moins elle est susceptible de vivre une période de chômage. Les personnes n ayant pas de diplôme d études secondaires affi chent le taux de chômage le plus élevé à chaque année de la période; ce taux est de 15,3 % en 2006. Les trois autres niveaux d études montrent des taux inférieurs au taux de la moyenne québécoise. Les diplômés universitaires présentent toujours le plus faible taux de chômage en 2006 (6,2 %), malgré que ce soit le seul groupe pour lequel une hausse est observée sur la période. Faits saillants 4 Institut de la statistique du Québec

Les régions administratives du Québec En 2006, 10 régions sur 16 enregistrent une hausse de leur population active. Les régions de l Abitibi-Témiscamingue, de la Montérégie et du Saguenay Lac-Saint-Jean connaissent les plus fortes augmentations (entre 2,6 % et 3,7 %). La population active et l emploi des femmes augmentent dans toutes les régions entre 1998 et 2006. Par conséquent, leur taux de chômage diminue et leur taux d activité ainsi que leur taux d emploi progressent. La même tendance s inscrit chez les hommes pour la plupart des régions. En 2006, les plus fortes hausses de l emploi sont observées dans les régions de l Outaouais et de l Abitibi-Témiscamingue (3,7 % dans les deux cas). Cependant, en nombre, ce sont les régions de Montréal (+ 19 900) et de la Montérégie (+ 15 500) qui génèrent le plus de nouveaux emplois. Sur la période 1998-2006, toutes les régions profi tent de la création d emplois à l exception du regroupement «Côte-Nord et Nord-du- Québec» où l emploi demeure stable. Dans 9 régions sur 16, la proportion d emplois qui relèvent de l industrie des services est en hausse sur la période. Le taux de chômage diminue dans toutes les régions entre 1998 et 2006; les diminutions sont de plus de 3 points de pourcentage dans neuf d entre elles. L année 2006 marque des niveaux historiquement bas de taux de chômage (période 1987-2006) dans cinq régions administratives, soit la Capitale-Nationale (5,5 %), Lanaudière (5,7 %), l Outaouais (6,0 %), le Centre-du-Québec (7,4 %) ainsi que la Mauricie (8,9 %). En 2006, le taux de chômage est supérieur à 10 % dans trois régions, soit en Gaspésie Îles-de-la-Madeleine, au Saguenay Lac-Saint-Jean et à Montréal. Les régions de Chaudière-Appalaches et de l Outaouais montrent les taux d activité et d emploi les plus élevés de toutes les régions administratives en 2006. Sur la période, la région des Laurentides est la seule à connaître une baisse du taux d activité ( 2,2 points de pourcentage) et du taux d emploi ( 0,7 point), et ce, malgré des hausses plus fortes que celles de la moyenne québécoise aux chapitres de la population active et de l emploi; cela s explique par le fait que cette région connaît la plus forte hausse de la population en âge de travailler. La région du Bas-Saint-Laurent enregistre, de façon générale, une bonne performance sur la période. Le taux de chômage ( 4,7 points) y diminue fortement, et le taux d activité (+ 5,6 points) ainsi que le taux d emploi (+ 7,7 points) y augmentent considérablement. Les régions canadiennes Tout comme sur l ensemble de la période 1998-2006, la population en âge de travailler du Canada croît plus fortement que celle du Québec en 2006 (+ 1,5 % contre + 1,1 %). C est également le cas de la population active (+ 1,4 % et + 1,0 %) et de l emploi (+ 1,9 % et + 1,3 %). La part occupée par le Québec dans l ensemble du Canada diminue pour chacun de ces trois indicateurs entre 1998 et 2006. Faits saillants 5 Institut de la statistique du Québec

Tant au Canada que dans chacune de ses régions, la population active et les travailleurs sont plus scolarisés en 2006 qu en 1998. En 2006, la plus forte proportion de diplômés universitaires dans la population active et celle dans l emploi sont observées en Ontario tandis que les plus faibles sont notées dans la région de l Atlantique. Parmi l ensemble des emplois du Canada, 15,2 % sont occupés par des travailleurs autonomes en 2006 (17,1 % en 1998). Cette proportion est plus élevée dans les deux régions à l ouest du pays et est plus faible dans les trois autres, dont le Québec (13,3 % comparé à 15,3 % en 1998). À l exception du Québec, l emploi à temps plein progresse plus fortement que celui à temps partiel sur la période, et ce, autant au Canada que dans chacune des régions. L année 2006 marque des records (période 1976-2006) du taux de chômage et du taux d emploi au Canada ainsi que dans chacune des régions, à l exception de l Ontario. Le taux de chômage diminue dans toutes les régions du Canada entre 1998 et 2006; le recul est particulièrement important en Colombie- Britannique ( 4,0 points de pourcentage). Au Canada, il se fi xe à un seuil de 6,3 % en 2006. La Colombie-Britannique et les Prairies enregistrent toutes deux une forte hausse de leur taux d emploi sur la période alors que peu de changements sont notés dans les trois autres régions. Le taux d emploi du Canada s établit ainsi à un sommet de 63,0 %. Seule la région de l Atlantique affi che un taux de chômage plus élevé et des taux d activité et d emploi plus faibles que ceux du Québec à chaque année de la période. En 2006, le taux de chômage du Québec est de 1,7 point supérieur aux taux du Canada et de l Ontario (ceux-ci étant identiques, à 6,3 %). La version PDF de la publication est diffusée sur le site Web de l Institut, à l adresse suivante : www.stat.gouv.qc.ca Pour tout renseignement Sandra Gagnon veuillez communiquer avec : Analyste, statistiques du travail Direction du travail et de la rémunération Institut de la statistique du Québec 1200, avenue McGill College, 4 e étage Montréal (Québec) H3B 4J8 Téléphone : (514) 876-4384, poste 6212 Télécopieur : (514) 876-1767 Courriel : sandra.gagnon@stat.gouv.qc.ca Dépôt légal Bibliothèque et Archives Canada Bibliothèque et Archives nationales du Québec 2 e trimestre 2007 Gouvernement du Québec