Historique de la 98 e promotion ( ), promotion de la Croix du Drapeau

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Transcription:

Général de brigade (2s) Jean Boÿ 2 novembre 2010 1 re édition : novembre 2008 Historique de la 98 e promotion (1913-14), promotion de la Croix du Drapeau Origine du nom Le nom choisi par la 98 e promotion rappelle la concession de la croix de la Légion d honneur, en 1914, à l Ecole spéciale militaire, dont, depuis la remise, le drapeau porte l insigne sur sa cravate. Cette promotion n a pas d insigne Plaque de shako de l Ecole spéciale militaire modèle 1887, toujours en service Plaque en cuivre de 8,5 cm de haute et 11,5 cm de large. Effectifs à l entrée La 98 e promotion comprend cinq cent trente-six membres*, tous Français. *Suivant la liste de l Annuaire de la Saint-Cyrienne 1957. Certaines sources évoquent un stagiaire persan dont on ne connaît pas le nom. On ne connaît pas le nom du major d entrée. On ne connaît pas le nom du Père Système. Nombre d officiers formés Le nombre de sous-lieutenants nommés en octobre 1914 et leur répartition par armes ne sont pas, actuellement, connus avec précision. Compte tenu des conditions du départ pour le front il n y a certainement pas eu d examen de sortie permettant de définir un major de sortie. 1

Morts pour la France et morts en service Trois cent vingt-trois officiers** et *** de cette promotion tombent au Champ d honneur****, suivant le colonel Jean Le Boulicaut, dans le Livre d or des Saint-Cyriens morts au Champ d honneur (Ed. la Saint-Cyrienne, 1990) : - cinq durant les actions de pacification au Maroc, à diverses époques ; - deux cent quatre-vingt-onze***** au cours de la Première Guerre mondiale ou des suites de leurs blessures ; - quatorze au cours de la Seconde Guerre mondiale ou des suites de leurs blessures ou en déportation ; - deux au cours d opérations en Syrie et en Cilicie (1920) ; - neuf sur lesquels le colonel Le Boulicaut ne donne que le nom ; - deux en 1949 (le commandant Gaudry) et 1950 (le lieutenant-colonel Teysserenc), dont le colonel Le Boulicaut ne précise pas les circonstances de la mort. **Avec trois cent vingt-trois (323) tués pour cinq cent trente-six (536) membres, cette promotion a le pourcentage le plus élevé de morts pour la France de toutes les promotions saint-cyriennes (60%). ***Le seul jour du 22 août 1914, le sous-lieutenant Alain de Fayolle est mort pour la France, ainsi que vingt et un de ses camarades de promotion. ****L expression «mort au Champ d honneur», qu utilise le colonel Jean Le Boulicaut n est pas réglementaire : l ordonnance n 452.717 du 2 novembre 1945 ne connaît que des «morts pour la France» et des «morts en service». *****Dans ce chiffre sont comptés - le sous-lieutenant Lucas-Girardville, que le colonel Le Boulicaut donne tué en 1944 à Notre-Damede-Lorette et qui doit être, en réalité, le sous-lieutenant d Infanterie Jean, Paul, Adrien Lucas-Girardville, du 115 e régiment d infanterie, que le site www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr donne tué le 23 août 1914 à Virton (Belgique) ; - le sous-lieutenant Dimier de La Brunetière, que le colonel Le Boulicaut donne tué en combat aérien (sans précision de date ni de lieu), qui doit être, en réalité, le lieutenant de Cavalerie (venu du 4 e régiment de hussards) Gaétan, Pierre, Marie Dimier de La Brunetière, du 2 e groupe d aviation (Escadrille 69), que le site www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr donne tué à l ennemi à la suite d une «chute d avion dans la région de Corbeny» ; - l aspirant Dilleman, que le colonel Le Boulicaut donne mort des suites de ses blessures en 1941 ( sans précision de lieu) et qui pourrait être, en réalité, soit l aspirant de Cavalerie Jacques, Marie, Joseph Dilleman, du 20 e régiment de chasseurs à cheval, décédé de maladie contractée en service, le 9 novembre 1915, à Châlons-sur-Marne, soit l aspirant d Infanterie Joseph ; Marie, Jules Dilleman, du 129 e régiment d infanterie, tué à l ennemi, le 21 mai 1916, à Douaumont. Ces deux officiers sont les seuls répertoriés par le site www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr. Données historiques propres à cette promotion 1) Dans Le Casoar 33, de mars 1969, le général Hogard, de la promotion de la Croix du Drapeau, explique que «début octobre 1913, arrivèrent à Saint-Cyr les Cyrards de la promo 1913-1914, la première soumise à la loi de 1913 (deux ans d école sans séjour préalable dans les corps de troupe). Ils vécurent jusqu au 31 décembre 1913 avec deux promotions d anciens ( ). La guerre déclenchée le 1 er août 1914 mit fin à leur séjour. Baptisés impromptu par leurs anciens, dans des conditions très particulières, nommés sous-lieutenants à cette date, après dix mois de service, les élèves rejoignirent leurs affectations : pour certains, des régiments déjà partis vers la frontière, pour d autres, les dépôts. Ils devaient revenir à Saint-Cyr du 30 mai 1919 pour un séjour de quatre mois, et y subir (au moins théoriquement) un complément d instruction». 2

2) La 98 e promotion donne deux parrains de promotions de l Ecole spéciale militaire, le général d armée Augustin, Léon Guillaume, à la 177 e promotion (1990-93), et le colonel Léon, Clément Cazeilles, à la 182 e promotion (1995-98). 3) Cette promotion est concernée par le fameux «serment de 1914»****** de monter au combat en casoar et gants blancs. Suivant le capitaine Albert Paluel-Marmont (de la 104 e promotion, 1919-20) dans ses livres En casoar et gants blancs (1928) et Saint-Cyr (1930), les officiers de la 98 e promotion concernés sont : D Amphernet, De Fayolle, De Saint-Just, De Saint-Pern, Devémy, Le Balle, Poussin. ******On peut voir à ce sujet l Annexe 3 de l Historique de la 97 e promotion (1912-14), promotion de Montmirail 4) La 98 e promotion donne plusieurs officiers généraux à l armée de Terre, à l armée de l Air et au corps du Contrôle. Armée de terre Trois généraux d armée (GAR) - Carpentier, Marcel, Maurice (1895-1977), GAR (Infanterie), grand-croix de la Légion d honneur, maréchal honoraire du Brésil - Guillaume, Augustin, Léon (1895-1983), GAR (Infanterie), grand-croix de la Légion d honneur, médaillé militaire. - oiret, Roger, Jean, Charles (1895-1976), GAR (Infanterie puis Artillerie), grand-croix de la Légion Quatre généraux de corps d armée (GCA) - Bertrand, René, Gabriel, Henri (1895-1966), GCA (Infanterie), grand officier de la Légion - Bondis, Paul, Louis (1895-1986), GCA (Infanterie), grand-croix de la Légion - Humbert, Jean, Louis, Auguste (1895-.), GCA (Infanterie), grand officier de la Légion - Molle, Marie, Eugène, Aimé (1895-1978), GCA (Infanterie), grand-croix de la Légion Dix généraux de division (GDI) - Astier de Villatte, Robert, Paul, Emile, Marie, Amédée (1895-1986). GDI (Infanterie coloniale), grand officier de la Légion - Collignon, Maurice, Jules, Marie (1893-1978), GDI (Infanterie). - Dumas, Paul, Henri (1894-1964), GDI (Artillerie), grand officier de la Légion - Eon, Albert, M. (1894-1970), GDI (Artillerie), grand officier de la Légion - Gruss, Adrien, Pierre, Raymond (1893-1970), GDI (Cavalerie). - Hary, Louis, Joseph, F., René (1894-1982), GDI (Infanterie puis Artillerie coloniale), grand officier de la Légion - Laparra, Hubert, Marie, Joseph, Alpinien, Cyrille, Arnaud (1895-1969), GDI (Infanterie), grand officier de la Légion - Lorber, Henri, Marie, Antoine, François (1894-.), GDI (Infanterie), grand officier de la Légion - Marchand, Pierre, Alexandre (1893-1971), GDI (Infanterie coloniale), grand officier de la Légion d honneur, compagnon de la Libération. - Maunier-Condroyer, Marcel, Alphonse (.-.), GDI (Infanterie). 3

Onze généraux de brigade (GB) - Bierre, Roger, Henri, Eugène, Philippe (1894-.), GBR (Infanterie). - De Grancey, Jacques, Pierre, Louis (1894-1973), GBR (Infanterie), grand-croix de la Légion - De Parseval, Georges, Joseph, Roger (1893-1968), GBR (Infanterie). - Didier, Antoine, Marius (.-.), GBR (Génie). - Hogard, Emile, Louis, Ernest (1894-1990), GBR (Infanterie), grand officier de la Légion - Le Gentil de Rosmorduc, Tanguy, Guénolé, Gaston (1892-1977), GBR (Infanterie). - Marchand, René, Léon (1894-1985), GBR (Infanterie coloniale). - Michel, René, Marie, François (1894-.), GBR (Infanterie). - Regnault, Jean, Charles, Louis (1893-1970), GBR (Infanterie). - Rivaud, Léon, Célestin, Marie (1894-.), GBR (Infanterie). - Rouyer, Louis, Maximilien (.-.), GBR (Gendarmerie). Trois intendants généraux de 2 e classe (Int G 2) (Commissaires généraux de brigade de nos jours) - Deranque, Joseph (1893-1946), Int G 2 ( puis Intendance), chevalier de la Légion d honneur, mort pour la France. - Poirier, Louis, Jacques, Charles (1894-1980), Int G 2 (Intendance coloniale). - Raffi, Albert (1894-.), Int G 2 (Intendance). Quatre ingénieurs généraux de 2 e classe (Ing G 2) - Desquaires, Jacques, Simon, Frédéric (1892-1959), Ing G 2 (Infanterie puis Matériel). - De Truchis de Varenne, Gaëtan, Joseph, Stanislas (1894-1976), Ing G 2 (Cavalerie puis Matériel), grand officier de la Légion - Martin-Prével, Jacques, Emile (1892-1952), Ing G 2 (Infanterie/Chars de combat puis Armement). - Montjean, Pierre, Jean, François (1895-1982), Ing G 2 (Cavalerie puis Matériel). Armée de l Air Quatre généraux de brigade aérienne (GBA) - Carmagnat, A., E., R., E., T. (.-.), GBA (Air). - De Peyronnet, Jules, Edouard, Franck (1895-1980), GBA (Air). - Koechlin-Schwartz, Philippe, Jean, Léonard (1895-1975), GBA (Air). - Ronin, Georges, Marie, Abel, Louis (1895-1954), GBA (Air). Corps du Contrôle Deux contrôleurs généraux de 1 er classe (CGA 1) - Hauser, Jean Ferdinand, Joseph (.-.), CGA 1 (Contrôle). - Moutte, L., J., M. (.-.), CGA 1 ( puis Air puis Contrôle-Air). 6) La 98 e promotion donne à la société civile : - un homme de religion : Molliard rentre à la Trappe ; - quatre hommes politiques : Henry Bergasse (1894-1977) démissionne, devient avocat et plus tard, député et conseiller général des Bouches-du-Rhône ; le colonel de réserve d Infanterie Ulric, Marie, Augustin Stoffels d Hautefort (voir, plus loin, le paragraphe : Personnages marquants ou atypiques) ; Larmignat à la retraite, est élu au conseil municipal de Marseille ; le général d armée Roger, Jean, Charles oiret (voir, plus loin, le paragraphe : Personnages marquants ou atypiques). 4

- un haut fonctionnaire de l Intérieur : le préfet Schmidt ; - un fonctionnaire des Affaires étrangères : le capitaine Malgrat entre aux Affaires étrangères ; - un homme de lettres : Jean des Vallières est l auteur de Voici la Légion et de Au soleil de la Cavalerie, avec le général Pierre des Vallières, 1868-1918 (1962) ; - un directeur de l Institut de Carthage : le colonel d Infanterie Armand, Sauveur Pots, chevalier de la Légion Personnages marquants ou atypiques Le colonel d Infanterie coloniale Léon, Clément Cazeilles (1893-1940), officier de la Légion d honneur, officier de l Instruction publique, s illustre au cours de la Grande Guerre quand, le 15 septembre 1918, alors à l Armée d Orient, il entraîne sa compagnie dans un assaut au cours duquel il est blessé trois fois, ne consentant à se laisser soigner qu après la conquête du dernier objectif et sur l ordre formel de son commandant de bataillon. Vingt ans plus tard, en Argonne, le 15 juin 1940, commandant le 21 e régiment d infanterie coloniale, il conduit ses hommes à l assaut avec cette seule injonction : «Soldats, baïonnettes au canon suivez votre colonel». Quelques minutes plus tard, il meurt pour la France. Après les honneurs qui lui sont rendus par ses vainqueurs, un officier allemand dit : «Als held gefallen» (Il est mort en héros). La 182 e promotion (1995-98), promotion Colonel Cazeilles, conserve son souvenir. Le général d armée Augustin, Léon Guillaume (1895-1983), grand-croix de la Légion d honneur, médaillé militaire, choisit l Infanterie à sa sortie de l Ecole. Sa brillante carrière se déroule pour la plus grande part avec les tirailleurs marocains ; il est aussi, après la Seconde Guerre mondiale, attaché militaire à Moscou puis commandant supérieur des troupes en Allemagne et résident général de France au Maroc. Nommé chef d état-major général des Forces armées, il démissionne au bout de deux ans pour des raisons politiques. En 2 e section, il se dévoue encore comme président de Rhin et Danube. La 177 e promotion (1990-93), promotion Général Guillaume, conserve son souvenir. Le général d armée Marcel, Maurice Carpentier (1895-1977), maréchal honoraire du Brésil, grand-croix de la Légion d honneur, vient de l Infanterie. Il totalise treize citations et dix blessures au combat. Sa belle conduite dès le début de la Première Guerre mondiale lui vaut d être, à 20 ans, le plus jeune capitaine de France. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fait la campagne d Italie à la tête le 7 e régiment de tirailleurs marocains (1942-43) puis comme chef d état-major du corps expéditionnaire français en Italie. Il termine la guerre, général, commandant la 2 e division d infanterie marocaine (1944-45). Plus tard, après deux commandements supérieurs au Maroc et en Indochine, il termine son parcours comme commandant les Forces alliées en Centre-Europe (1953-56). Le général de corps d armée Paul, Louis Bondis (1895-1986), grand-croix de la Légion d honneur, douze fois cité au combat, appartient à l Infanterie. Après avoir commandé l Ecole spéciale militaire interarmes (1949-51), il est commissaire de la République et commandant des forces terrestres du Sud-Vietnam (1951-53). Il termine sa carrière comme inspecteur général adjoint des forces terrestres navales et aériennes en Afrique du Nord Le sous-lieutenant d Infanterie Alain de Fayolle (1891-1914), chevalier de la Légion d honneur, meurt pour la France dès le début de la Grande Guerre. Il avait prononcé le serment de monter à l assaut «en casoar et gants blancs» et l a tenu. Son camarade de 5

promotion, le général de brigade Jean Regnault lui rend ainsi hommage au cours d une conférence prononcée à Versailles, en 1966 : «Il n est pas parti follement à l assaut comme on nous l a représenté, mais sa section éprouvée, arrêtée sous le feu, les hommes plaqués à terre et ne voulant plus se relever, il mit posément son casoar au képi, enfila ses gants blancs et se relevant, leur cria : "Et maintenant, allez-vous me suivre?" Galvanisés par son sang-froid, ils s élancèrent ; lui tomba. Geste héroïque mais surtout acte voulu de commandement qui en fait la grandeur». L intendant général de 2 e classe Joseph Deranque (.-1946), chevalier de la Légion d honneur, meurt pour la France, des suites de sa déportation. Le général de brigade Jacques, Pierre, Louis de Grancey (1894-1973), grand-croix de la Légion d honneur, appartient à l Infanterie. Une carrière de grand soldat passant, entre autres, par l Organisation de résistance de l Armée (ORA), sa déportation à Neuengamme, en Allemagne et couronnée par le poste de gouverneur des Invalides, lui vaut largement son élévation à la plus haute dignité dans le premier ordre national. Le colonel de réserve de l armée de l Air H., J., M. Hay de Slade (1893-1979), grand officier de la Légion d honneur, choisit la Cavalerie à sa sortie de l Ecole et passe dans l Aéronautique pendant la Grande Guerre. Avec vingt victoires aériennes il fait partie des «As de la Chasse». Il a l honneur de porter le drapeau de l Ecole spéciale militaire lors du défilé de la Victoire, le 14 juillet 1919, à Paris. Le général de corps d armée Marie, Eugène, Aimé Molle (1895-1978), grand-croix de la Légion d honneur, compte douze citations et trois blessures au combat. Sa carrière dans l Infanterie, débutée pendant la Grande Guerre, se poursuit en Finlande (1940), en Tunisie (1942-43), en Italie puis, bien sûr en France (où le futur maréchal de France Jean de Lattre de Tassigny le charge du délicat amalgame des Forces françaises de l intérieur (FFI) avec la 1 re armée française) puis en Allemagne. Après la victoire, il est encore commandant de l Ecole spéciale militaire interarmes de Coëtquidan (1946-49) puis commandant supérieur en Tunisie (1949-51), enfin commandant de la 9 e région militaire (1951-55), à Marseille. Le général d armée Roger, Jean, Charles oiret (1895-1976), grand-croix de la Légion d honneur, passe de l Infanterie dans l Artillerie, à la suite d une grave blessure, pendant la Première Guerre mondiale. Après l armistice de 1940 il rejoint l Afrique du Nord et termine la guerre à la tête de la 10 e division d infanterie. Il est encore commandant de la 3 e division blindée puis gouverneur militaire de Lyon et commandant la 8 e région militaire avant de terminer une très belle carrière comme commandant en chef des Forces françaises en Allemagne. En 2 e section du cadre des officiers généraux, il est élu député de Sedan (1958-67) et devient vice-président de la commission de la Défense nationale (1959-62). Le colonel de réserve d Infanterie Ulric, Marie, Augustin Stoffels d Hautefort (1892-1968), grand-croix de la Légion d honneur, est un grand mutilé de la guerre 1914-1918. Conseiller municipal de Paris pendant l Occupation en tant que «personne s étant illustrée pendant la Grand Guerre», après la guerre il est administrateur dans des sociétés industrielles et financières d Outremer. 6