Politique institutionnelle d'évaluation des apprentissages du Collège Saint-Michel Juin 2014
Introduction Le Collège Saint-Michel a adopté sa première Politique institutionnelle d évaluation des apprentissages (PIEA) le 31 janvier 2014 et la Commission d évaluation de l enseignement collégial l a reçue le 3 février 2014.
Évaluation de la politique La Commission d évaluation de l enseignement collégial a évalué la Politique institutionnelle d évaluation des apprentissages du Collège Saint-Michel lors de sa réunion tenue le 10 juin 2014. Cette évaluation a porté sur l ensemble de la politique et elle a été réalisée conformément au Cadre de référence de l évaluation des PIEA, publié en mai 2012 1. La politique comprend quatre sections qui portent sur les finalités et les objectifs, sur les règles d évaluation des apprentissages, sur le partage des responsabilités et sur l évaluation de la politique. Finalités et objectifs La politique s appuie sur des valeurs de transparence et d équité de l évaluation des apprentissages. Elle compte quatre objectifs qui visent la qualité de la formation et la valorisation de l enseignement et des professeurs, notamment en offrant à ces derniers du perfectionnement. Des références sont faites à la Politique d évaluation de l enseignement et à la Politique des plans de cours. Règles d évaluation des apprentissages Outre l évaluation sommative, la politique inclut des précisions quant à l évaluation formative. Le contenu du plan de cours dicté par la politique comprend l ensemble des éléments prescrits par le Règlement sur le régime des études collégiales (RREC). La politique contient des dispositions visant à assurer que l évaluation sommative d un cours atteste l atteinte des objectifs et des standards. Ainsi, elle établit que l évaluation finale de cours doit être synthèse et qu elle doit permettre de vérifier la maîtrise de la ou des compétences du cours par l étudiant. La politique précise que l évaluation finale doit avoir une pondération minimale de 25 %. La Commission considère que cette disposition de la politique ne garantit pas que l évaluation finale ait un poids déterminant pour l atteinte des objectifs du cours. Aussi, lui suggère-t-elle de s assurer que la pondération des évaluations finales de cours est déterminante dans l atteinte des objectifs. 1. COMMISSION D ÉVALUATION DE L ENSEIGNEMENT COLLÉGIAL. L évaluation des politiques institutionnelles d évaluation des apprentissages. Cadre de référence, mai 2012, 15 pages. 2
La politique contient d autres dispositions relatives aux composantes de la notation, notamment la qualité de la langue, l évaluation des travaux d équipe, les retards dans la remise de travaux, les absences aux examens, le plagiat de même que la participation aux cours. Dans ce dernier cas, la politique précise qu un maximum de 10 % peut être attribué à la participation de l étudiant, mais que la présence ne peut pas être évaluée. La Commission estime que le Collège gagnerait à associer la notation de la participation au cours à des objectifs du cours. Par ailleurs, la politique établit que l évaluation doit être équivalente entre les groupes d un même cours et que l étudiant doit être adéquatement informé sur les objets et les modalités d évaluation. La politique prévoit un droit de reprise d un examen de mi-session ou d une épreuve finale suite à une absence et elle prévoit aussi un droit de reprise d une épreuve finale en cas d échec selon des conditions clairement définies. Enfin, un mécanisme de révision de la note en cours de session et en fin de session est également prévu et clairement décrit. Les règles d évaluation sont clairement énoncées et assurent généralement l équité de même que la justice des évaluations. Modalités d application de la dispense, de l équivalence et de la substitution de cours La politique présente les modalités d application de la dispense, de l équivalence et de la substitution. Toutefois, la Commission remarque que la définition que le Collège donne de ces modalités n est pas conforme à celle du RREC. Par exemple, en ce qui concerne la dispense, la Commission constate que la politique prévoit qu elle peut être accordée lorsque l étudiant a acquis une formation correspondant aux objectifs du cours. Or, le RREC limite l octroi d une dispense à l étudiant qui ne sera pas en mesure d atteindre les objectifs du cours ou pour éviter à l étudiant un préjudice grave. Compte tenu de l ambiguïté de la politique par rapport aux modalités de la dispense, de l équivalence et de la substitution et en raison de leur manque de conformité au RREC, la Commission recommande au Collège Saint-Michel de réviser la section de sa politique consacrée aux modalités d application de la dispense, de l équivalence et de la substitution de cours de manière à se conformer aux dispositions du RREC. 3
Procédure de sanction des études La politique du Collège Saint-Michel précise les modalités en lien avec la sanction des études. La PIEA mentionne les modalités de vérification des règles concernant l obtention du diplôme d études secondaires ou la reconnaissance d une formation jugée équivalente ou suffisante. La politique précise les modalités de vérification des règles concernant la liste des activités d apprentissage prévues au programme de l étudiant et l octroi des unités se rattachant au programme, incluant l octroi d équivalences, de substitutions ou de dispenses accompagnées des pièces justificatives. C est le Collège qui décerne le diplôme. Partage des responsabilités La politique comporte une section sur le partage des responsabilités qui précise celles de la direction, du professeur et de l étudiant. Les responsabilités en lien avec l application des règles de l évaluation des apprentissages, avec les modalités d application de la dispense, de la substitution et de l équivalence, avec la procédure de sanction des études de même qu avec les modalités de l autoévaluation de l application de la politique sont attribuées au Collège ou à la direction du Collège. Les professeurs doivent élaborer leurs plans de cours en conformité avec la politique des plans de cours en appliquant le modèle type de plan de cours que la direction du Collège leur fournit. Celle-ci approuve les plans de cours au début de chaque session. Afin d améliorer la clarté et la cohérence de la politique, le Collège gagnerait à clarifier le partage des responsabilités au sein du Collège. Modalités et critères d autoévaluation de l application et de révision de la politique Une section de la politique est consacrée au processus de révision de la PIEA et aux modalités d autoévaluation de son application. La politique prévoit que, lors de l évaluation du programme, laquelle est confiée à un comité, le Collège réalisera une vérification approfondie de l application de sa PIEA. Toutefois, les critères de l autoévaluation de l application de la politique de même que les étapes de réalisation de celle-ci ne sont pas précisés dans la politique. Aussi, la Commission suggère au Collège de les préciser et en particulier de s assurer d évaluer l application de sa PIEA selon les critères de conformité et d efficacité. 4
La politique établit que cette première PIEA sera évaluée deux ans après sa mise en application. Par la suite, le Collège la révisera aux trois ans. 5
Conclusion Au terme de son évaluation, la Commission juge que la Politique institutionnelle d évaluation des apprentissages du Collège Saint-Michel est partiellement satisfaisante. Afin d assurer l efficacité potentielle de l application de la politique, la Commission recommande au Collège de réviser la section de sa politique consacrée aux modalités d application de la dispense, de l équivalence et de la substitution de cours de manière à se conformer aux dispositions du RREC. Par rapport aux règles d évaluation, elle suggère au Collège de s assurer que la pondération des évaluations finales de cours est déterminante dans l atteinte des objectifs. Enfin, elle suggère au Collège de s assurer d évaluer sa PIEA selon les critères de conformité et d efficacité. La Commission d évaluation de l enseignement collégial, Céline Durand, présidente Recherche et analyse : Johanne Cloutier, agente de recherche 6