LE DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE DE L UNIVERSITE CATHOLIQUE DE MADAGASCAR HISTORIQUE

«La vie est la façon d être des vivants ; c est pourquoi il y a plusieurs manières de vivre : ainsi les plantes végètent, les animaux végètent, sentent et se meuvent ; les humains végètent, sentent, se meuvent et sont doués de raison, d intelligence même. [ ] Il est évident que, pour les brutes, vivre c est sentir, en ce qui concerne les hommes, vivre c est exercer la raison. En conclusion, si vivre est l être de l homme et si perdre l usage de la raison c est perdre l être même, celui qui perd l usage de la raison est donc mort. Or celui qui n a pas l intelligence du but de la vie, ne s est-il pas privé de l usage de sa raison? N en est-il pas privé aussi celui qui ne se rend pas compte du chemin qu il doit suivre en cette vie? [ ] Si quelqu un objecte au sujet de cet individu : Comment est-il mort, puisqu il marche?. Je réponds que l homme est mort en lui, et qu il ne demeure que la bête» (DANTE, Le banquet) 1

LE DÉPARTEMENT DE PHILOSOPHIE DE L UNIVERSITE CATHOLIQUE DE MADAGASCAR HISTORIQUE Le Département de Philosophie a été érigé, en octobre 1997, au sein de l'institut Catholique de Madagascar (ICM), qui obtiendra en 2012 le titre d Université Catholique de Madagascar (UCM). L Université Catholique de Madagascar fait donc suite à l ICM et à l Institut Supérieur de Théologie et de Philosophie de Madagascar (ISTPM) ; ce dernier fut institué le 25 février 1960 dans le Grand Séminaire de Tananarive, et agrégé à la Faculté Pontificale de Théologie de Naples. Fondé en 1916, le Grand Séminaire avait été transféré sur la colline d'ambatoroka en 1930 et constitué, en 1952, Séminaire régional de Madagascar ; en 1956, le Séminaire avait été affilié à la Faculté de Théologie de l'université Pontificale Grégorienne. Par décision du 30 Janvier 1973, la Congrégation pour l'éducation Catholique, accueillant favorablement la décision prise par la Conférence Episcopale de Madagascar lors de sa réunion extraordinaire de juillet 1972, déclara l'institut Supérieur d'ambatoroka totalement indépendant du Faculté de Théologie de Naples. Dans l Assemblée plénière de novembre 1990, la Conférence Episcopale de Madagascar confirma la dimension académique de la formation dispensée à l'istpm - Ambatoroka et prévit une distinction entre cette formation et le cursus suivi dans les Grands séminaires décentralisés. L année suivante, l Episcopat malgache demanda à l ISTPM la création d une filière de Sciences sociales. En 1995, les Evêques de Madagascar encouragèrent le projet de fondation d'une Université catholique comprenant un Département de Théologie, un Département de Philosophie et une Faculté de Sciences sociales ; auraient pu s y adjoindre les établissements d'enseignement supérieur catholique qui le désireraient. C'est ainsi qu'une convention d'intégration fut signée entre l ISTPM et l'ecole de Service Social de Antanimena, de même qu'entre l ISTPM et l'ecole des Infirmiers/ères Saint François d'assise d'ankadifotsy. En Octobre 1997, l ISTPM prit le nom officiel d'institut Catholique de Madagascar (ICM) et en 2012 le titre d Université Catholique de Madagascar 2

NATURE ET BUT DU DÉPARTEMENT Le Département de Philosophie de l UCM se propose de cultiver la philosophie selon sa double nature : a) de sagesse, visant les premiers principes de la réalité et le sens ultime de la vie humaine, et b) de science, savoir rigoureux fruit d un exercice de la raison consciente à la fois de sa portée métaphysique et de ses limites, limites qui l ouvrent à une lumière qui la dépasse et en même temps la sauve. L attention à l histoire de la philosophie rendra possible une confrontation critique rigoureuse avec les grands auteurs et courants de la pensée philosophique antique et moderne, et en particulier avec les différentes écoles et tendances de la philosophie contemporaine. Pareillement, le Département de Philosophie de l UCM entend porter attention à la culture et à la sagesse traditionnelle malgache. Le Département encourage en son sein la recherche et les publications scientifiques, dont doivent se nourrir les cours et l enseignement Par les contenus et la méthode de son enseignement, le Département de Philosophie de l UCM vise à former des étudiants qui «parviennent à une synthèse doctrinale solide et cohérente», et qui «apprennent à examiner et à apprécier les divers systèmes des philosophes», grâce à l acquisition, peu à peu, d habitus intellectuels tels que la capacité de réflexion personnelle et de jugement critique, capable de tenir vis-à-vis des conceptions contemporaines d une raison abandonnée aux dérives du scientisme et du relativisme. L enseignement des disciplines philosophiques se fait selon le modèle LMD du protocole de Bologne, en deux niveaux de formation : 1.Un Premier cycle de trois (3) ans qui vise l acquisition de la Licence en Philosophie ; 2.Un Second cycle de deux (2) ans qui vise l obtention d un Master en Philosophie ; En raison de l évolution rapide des connaissances et des mouvements d idées dans le monde d aujourd hui, le Département de Philosophie, seul ou en collaboration avec les autres Départements de l Université et en particulier avec le Département de Théologie, entend contribuer à la formation permanente de laïcs, prêtres, et religieux/euses en organisant des séminaires, des sessions, des conférences et d autres moments de formation (Symposiums, Journées interdisciplinaires) au service de l Eglise et de la société malgaches. 3

LES RESPONSABLES DU DEPARTEMENT DE PHILOSOPHIE PRESIDENT DU DEPARTEMENT DE PHILOSOPHIE R.P. Marco PAOLINELLI COORDINATEUR DU DEPARTEMENT Revd. Arsène Ramahalefitra Hyacinthe JAONA LE CORPS ENSEIGNANT MATIĖRES PHILOSOPHIQUES : Pr. Lala Harimino RARIVOMANANTSOA R.P. Marco PAOLINELLI R.P. Evariste Mamy Odon RAKOTONDRAZANANY R.P. Hilaire KOUAHO R.P. Prosper HOLAZA MAVENTY R.P. Marc RAVELONANTOANDRO Mr. Serge ANDRIANASOLOARIJAONA Mr. Ghislain Antonio RAZAFIMANDIMBY Mr. Jérôme RASOLOARIMANANA Mme. Josette RANDRIANARIVELO Mme. Minosoa Laingo Ny Hasina RATSIMBAZAFY M. Bède David RATSIMBAZAFY Mr. Victorin Iata ANDRIAMPANOHA AUTRES MATIĖRES: Mr. Roger Bruno RABENILAINA Mme. Josiane RASOAMAMPIANINA Mr. Dieudonné Mr Claude Yves PRUVOT Mr. Aimé Joseph RAFIFALIANA Mr. Aurélien RANDRIANANDRASANA Pr. Eric MANDRARA Mr. Michel SIMEON Mme. Maryse RANDRIANASOLO R.P. Charles Raymond RATONGAVAO R.P. Abdon RAFIDISON R.P. Solofo RAZAFINDRAKOTO PROFESSEURS VISITEURS -Pr. NdrianjaRAMANGASALAMA (De l Université de Tuléar) -R. P. Simon ZAFISORATRA (Du Grand séminaire Paul VI, Diego) -R. P. Benjamin Zaralahy RABEHEVITRA (Du Diocèse de Port-Bergé) - Mr. Emmanuel DOLIFERA (De l Université de Toamasina) - Mr. Célestin TIANJAMA (De l Université de Toamasina) - Mr. André RAKOTOARIMANANA (De l Université de Toamasina) -R.P. Jean Baptiste RANDRIANASOLO s.j (De Vohitsoa Fianarantsoa) -Mme. Thérèse SIMARD -R.P. Bernard RANDRIANASOLO ( De Grand Séminaire St Paul Manantenansoa Antsirabe) 4

DEPARTEMENT DE PHILOSOPHIE DE L UCM CALENDRIER DE L ANNEE ACADEMIQUE 2015/16 SEPT. 2015 samedi 12 h 30 Dépôt des Grandes dissertations et des Mémoires SEPT.2015 lundi 28 Test d entrée pour l année académique 2015/16 SEPT/OCT. 2015 28/09 3/10 Repêchages PREMIER SEMESTRE MOIS SEMAINE JOURS ACTIVITES ET VACANCES OCTOBRE 2015 NOVEMBRE 2015 DECEMBRE 2015 JANVIER 2016 FEVRIER 2016 Lundi 05: Rentrée année académique 2015-2016 1 05-10 Cours - Soutenances M2 et L3 2 12-17 Cours Samedi 17: Messe du Saint Esprit 3 19-24 Cours 4 26-31 Cours 5 02-07 Cours 6 09-14 Cours 7 16 21 Cours 8 23 28 Cours 9 30/11 5/12 Cours 10 07 12 Cours 11 Cours - Samedi 19 à 12 h 00 : suspension des cours. 14-19 Dépôt des sujets des projets des Mémoires (M1) et des Grandes Dissertations (L3) 21/12 02/1/2016 Vacances de Noël 12 04-09 Lundi 04 : Reprise des cours Samedi 9 janvier : Dépôt des Mémoires (M2) et des Grandes dissertations (L3) 13 11-16 Cours 14 18-23 Cours 15 25-30 Cours : Samedi 31 à 12 h 00 : Fin des cours du premier 01 06 Semaine de révision - Repêchages 08 13 Examens semestriels et Soutenances L3 et M2 5

CALENDRIER DE L ANNEE ACADEMIQUE 2015/16 SECOND SEMESTRE MOIS SEMAINE JOURS ACTIVITES ET VACANCES FEVRIER 2016 MARS 2016 AVRIL 2016 MAI 2016 JUIN 2016 JUILLET 2016 SEPT. 2016 OCT. 2016 1 15-20 Cours - Lundi 15 Février: Début 2 nd semestre 2 22-27 Cours- 25 26 : Journées interdisciplinaires 3 29/2 05/3 Cours 4 7-12 Cours 5 14 19 Cours 20 Mars -02 Avril Vacances de Pâques 6 04-09 Cours - Lundi 04: Reprise des cours 7 11-16 Cours 8 18-23 Cours 9 25-30 Cours 10 02-07 Cours 11 09 14 Cours 12 16-21 Cours - Lundi 16 Mai: Lundi de Pentecôte (pas de cours) 13 23-28 Cours 14 30/5 4/6 Cours 15 06-11 Cours Samedi 11 à 12 h 00 : Fin des cours Samedi 11 à 12 h 00 Dépôt des Mémoires (M2) et des Grandes dissertations (L3) 13-18 Semaine de révision 20/06 02/07 Examens de fin d année et repêchages 29 Juin: St Pierre et Paul (pas d examens) 7-15 Soutenances Mémoires (M2) et Grandes dissertations (L3) 11 Test d entrée pour l année académique 2016/17 (1 er Test) 26 Test d entrée pour l année académique 2016/17 (2 nd Test) 3 Adoption du thème de mémoires (pour les étudiants qui entrent en M2) 6

PROGRAMME DES ÉTUDES ANNEE PROPEDEUTIQUE MATIERE Français Catéchisme de l Eglise Catholique Culture générale Culture et histoire de Madagascar Méthodologie Vol. hor. 240 h 60 h 60 h 60 h 60 h LICENCE 1 UNITE D ENSEIGNEMENT - MATIERE VOL. HOR. CREDITS Philosophie systématique Introduction à la philosophie 60 h 6 Théorie de la connaissance 60 h 6 Ethique 60 h 6 Logique 60 h 6 Histoire de la philosophie Histoire de la philosophie antique 60 h 6 Histoire de la philosophie médiévale 60 h 6 Lecture d auteur (Platon) 30 h 3 Lecture d auteur (Thomas d Aquin) 30 h 3 Sciences humaines Psychologie générale 30 h 3 Langues Français 60 h 6 Grec et Latin 60 h 6 Linguistique malgache I 30 h 3 Total 600 60 Cours facultatifs Anglais 60 h Informatique 60 h 7

LICENCE 2 UNITE D ENSEIGNEMENT - MATIERE VOL. HOR. CREDITS Philosophie systématique Anthropologie philosophique 60 h 6 Philosophie de la nature 60 h 6 Philosophie du langage 30 h 3 Philosophie politique 30 h 3 Histoire de la philosophie Histoire de la philosophie médiévale 60 h 6 Histoire de la philosophie des temps modernes 60 h 6 Lecture d auteur (Descartes) 30 h 3 Philosophie malgache 30 h 3 Sciences humaines Anthropologie culturelle 30 h 3 Introduction à la sociologie générale 30 h 3 Pédagogie 30 h 3 Langues Français 60 h 6 Grec et Latin 60 h 6 Linguistique malgache II 30 3 Total 600 60 Cours facultatifs Anglais 60 h Informatique 60 h 8

PROGRAMME DES ÉTUDES LICENCE 3 UNITE D ENSEIGNEMENT - MATIERE VOL. HOR. CREDITS Philosophie systématique Philosophie de la religion 30 h 3 Bioéthique 30 h 3 Esthétique 30 h 3 Philosophie de l histoire 30 h 3 Philosophie du droit 30 h 3 Philosophie politique 30 h 3 Economie politique et philosophie 30 h 3 Histoire de la philosophie Existentialisme 30 h 3 Herméneutique 30 h 3 Introduction à la philosophie anglo-saxonne du XX siècle 30 h 3 Personnalisme 30 h 3 Phénoménologie 30 h 3 La pensée contemporaine 30 h 3 Lecture d auteur (textes du néopositivisme) 30 h 3 Autres cours Français 60 h 3 Méthodologie de la recherche 30 h 3 Grande Dissertation : 12 crédits Total 510 60 9

PROGRAMME DES ÉTUDES MASTER 1 UNITE D ENSEIGNEMENT - MATIERE VOL. HOR. CREDITS Philosophie systématique Métaphysique II 30 h 3 Théorie de la connaissance II 30 h 3 Anthropologie philosophique II 30 h 3 Ethique II : la place de la raison dans l éthique 30 h 3 Bioéthique 30 h 3 Philosophie et sciences humaines 30 h 3 Philosophie, science, technologie 30 h 3 Histoire de la philosophie Etude et lecture d auteur (Platon) 30 h 3 Etude et lecture d auteur (St Augustin) 30 h 3 Etude et lecture d auteur (Kant) 30 h 3 La pensée de Nietzsche 30 h 3 Explication des textes philosophiques 30 h 3 Autres cours Histoire des idées I: Antiquité et Moyen Age 30 h 3 Méthodologie I : méthodologie du mémoire 30 h 3 Méthodologie II: rédaction et argumentation 30 h 3 Fiches de lecture 6 Projet de mémoire 9 Total 450 60 10

PROGRAMME DES ÉTUDES MASTER 2 MATIERE VOL. HOR. CREDITS Cours philosophiques Foi et raison 30 h 3 Question de Dieu 30 h 3 La place de la raison dans l éthique 30 h 3 La narrativité 30 h 3 Modernité et rationalité 30 h 3 Problématiques éthiques contemporaines 30 h 3 Ethique environnementale 30 h 3 Histoire de la philosophie Etude et lecture d auteur (Heidegger) 30 h 3 Autres cours Doctrine sociale de l Eglise 30 h 3 Histoire des idées II : époque moderne et 3 30 h contemporaine Mémoire : 30 crédits Total 300 60 11

INTRODUCTIONS AUX COURS ANGLAIS L1/L2 (Facultatif) Mme. Josiane RASOAMAMPIANINA METHOD: «Teaching English through English» The aim of level one is to get students talking and Beginner is no exception. To achieve this, beginners need two things above all else: motivation and support. Beginners language level is low, but they need interesting topics and texts. We ve also incorporated listening and repeat in the Grammar banks and Vocabulary banks so that students get plenty of opportunity to pronounce new language. OBJECTIVE: In the second year students will learn more complex stations. And the aim of the course is to make students be able to express and to communicate in English in some circumstances in everyday life. ANTHROPOLOGIE CULTURELLE L2 Mr. André RAKOTOARIMANANA L anthropologie culturelle est une discipline jeune par rapport aux autres. C est une science de l altérité qui consiste à expliquer et à comprendre les diversités humaines, culturelles et sociales. L anthropologie se caractérise surtout par sa méthode. Cette méthode met l accent sur l observation participante. La descente sur terrain est donc obligatoire pour chaque étudiant même si elle demande beaucoup de temps. C est la raison pour laquelle on demande aux étudiants de faire une recherche sur son propre groupe. Ce cours s articule autour des thématiques issues des grands champs de l anthropologie telles que l anthropologie de la religion, l anthropologie de la parenté et l anthropologie politique. Il comprend des exposés magistraux et des séances de débat. Une place sera donc accordée aux échanges et aux discussions. OBJECTIF : Permettre aux étudiants d acquérir des formations de base en anthropologie sociale pour une analyse objective et critique des diversités culturelles et humaines. Et surtout savoir situer l anthropologie sociale par rapport à d autres disciplines des sciences humaines. PLAN DU COURS : Généralité et histoire La notion de culture L anthropologie physique L anthropologie sociale et culturelle Les différents courants de l anthropologie Méthodologie de recherche en anthropologie 12

BIBLIOGRAPHIE : BETESON Gregory. 1971.-La cérémonie du naven : les problèmes posés par la description sous trois rapports d une tribu de Nouvelle-Guinée.-Paris : Les Editions de Minuit.-309p.-(Le sens commun) Oc 90.[Trad.de : Naven,1958] BEATTIE, John Hugh Marshall, Introduction à l anthropologie sociale ; trad.de l anglais par G. Rintzler-Neuburger, Paris : Payot, 1972.[NET GE 112]. COLLEYN, Jean-Paul, Eléments d anthropologie sociale et culturelle, [5 ème éd.rev.et augm.], [Bruxelles] :Ed.de l Univ.de Bruxelles, cop. 1988. [NET GE 452A]. GERAUD, Marie-Odile, Olivier Leservoisier, Richard Pottier, Les notions clés de l ethnologie : analyses et textes, Paris : A.Colin, 1998. [NET Ge 1272]. Pour la recherche bibliographique, les étudiants sont autorisés à consulter le site www.anthropomada.com ANTHROPOLOGIE PHILOSOPHIQUE L2 R.P. Prosper HOLAZA MAVENTY Objectifs : Le but de ce cours est d ouvrir un questionnement sur les diverses représentations que les philosophes ont de l homme. Les étudiants sont invités à aborder la problématique de l être humain, dans sa situation particulière, complexe et totale : L homme dominant et dominé, l homme libre, mais vulnérable Car, l histoire de la pensée témoigne que l homme demeure pour lui-même une question mystérieuse. Il est «une question pour lui-même» aussi il devient nécessaire de nous interroger sur ce qui fait la singularité de l être humain. Cette réflexion critique, qui donne de l importance à la métaphysique, s inscrit donc essentiellement dans la perspective phénoménologique de l humanité de l homme. Ainsi, nous nous inspirerons de la belle parole de Pierre Gire : «la phénoménologie s est efforcée de penser de l humanité de l homme dans le sujet phénoménologique, à savoir le sujet dans sa donation à lui Ŕmême, au monde et à autrui et dans l interprétation de sa propre condition toujours ouverte à l interrogation». Plan du cours : Pour ouvrir une authentique recherche en anthropologie philosophique, trois points fondamentaux méritent d être approfondis :-Perspective historique : De L Antiquité grecque à l avènement de la modernité,- Avènement des sciences de l homme et bouleversement de la conception traditionnelle, et -Dimensions constitutives de l humanité de l homme. Bibliographie Claude Tresmontant, Le problème de l âme, Seuil, Paris, 1971 J,-Y. Jolif, Comprendre l homme, Tome I, Introduction à une anthropologie philosophique, Cerf, Paris, 1967 Pierre Gire, L humanité de l homme in Esprit et Vie n 213, juillet 2009 13

ANTHROPOLOGIE PHILOSOPHIQUE II - M1 R. P. Bernard RANDRIANASOLO I. Objectif : Comprendre l homme On ne peut rechercher l homme, parler de lui-même ni penser à lui, on ne le peut faire sérieusement, sans éprouver quelque passion. Car penser à l homme, c est évoquer une espérance. Aujourd hui, les chances de l homme n ont jamais été plus grandes mais jamais non plus les risques n ont été si évidents. Pour que l on parvienne à comprendre l époque que nous vivons : une certitude s impose l humanité est bien peu apparente, elle est niée bien plus qu elle est affirmée. Comprendre l histoire présente, c est comprendre l homme. II. Sommaire A. Max Scheler et l Anthropologie Philosophique Fragment d une introduction historique à l Anthropologie philosophique de Max Scheler. 1. L homme et la foi religieuse 2. Conception grecque de l homme 3. Anthropologie naturaliste et positiviste 4. Décadence inhérente à l être homme, au phénomène humain en tant que tel B. Fondements de l Anthropologie Philosophique 1. Anthropologie philosophique et sciences de l homme 2. Anthropologie et transcendance 3. Les catégories fondamentales de l Anthropologie philosophique : totalité, altérité, différenciation, dialectique, métaphysique C. La philosophie du Corps STATUT Ambigu du corps humain 1. Dualisme 2. Monisme 3. Corps entre nature et culture 4. Sexualité et subjectivité 5. Aux prises avec le mal 6. Et il y a la mort 7. L homme devancé III. Biographie - Gaston Pietri, QUI EST L homme? Forum Ŕ SALVATOR, Paris, 2010 - Michela MARZANOR, La PHILOSOPHIE DU CORPS Que suis-je? 2007 - J.Y. JOLIF, O.P. Ŕ Comprendre l homme I Introduction à une Anthropologie philosophique, Editions du CERF, Paris 1967 - R. SCHAETE, L homme antique et la structure du monde intérieur d Homère à Socrate, Paris 1958 - Mgr Bruno de SOLAGES, INITIATION Métaphysique, Privat, 1962 14

BIOETHIQUE L3/M1 Mme. Thérèse SIMARD Objectif et contenu Le cours se propose d initier aux concepts, à l histoire et à l importance de la réflexion en bioéthique, au cœur de la transformation opérée par le développement des découvertes technoscientifiques (diagnostic prénatal, conseil génétique, greffes d organes, etc.) et des changements sociaux (droits civils face aux institutions, prise de conscience devant la discrimination, démocratisation des débats, autodétermination et libre arbitre du patient, décision clinique partagée, implication des médias pour les avancée biomédicales, etc.) qui modifient les rapports entre les humains face à la vie et à la mort. On apprendra à identifier les questions et les problèmes contemporains liés à la naissance, la croissance, la maladie, la fin de vie au regard de la rationalité commune et à l aide des enseignements du Magistère. La démarche pédagogique sera interactive et consistera à mettre en commun les réflexions, les savoirs, les interrogations pour s entraider, de manière active, à chercher et trouver le sens, les chemins de clarification de difficultés éthiques autant que de concepts utiles pour l ensemble de la démarche. Bibliographie : CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Instruction «DONUM VITAE» sur le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation. Réponses à quelques questions d actualité, 1987. JEAN-PAUL II, La splendeur de la vérité. Lettre encyclique «Evangelium Vitae» sur quelques questions fondamentales de l enseignement moral de l Église BLANCHET, Bertrand, La bioéthique, Repères d humanité, Médiaspaul, 2009. DOUCET, Hubert, L éthique de la recherche. Guide pour le chercheur en sciences de la santé, Les Presses de l Université de Montréal, 2002. DURAND, Guy, Introduction générale à la bioéthique. Histoire, concepts et outils, Fides, 2007. HOTTOIS, Gilbert et MISSA, Jean-Noël, Nouvelle encyclopédie de bioéthique. Médecine, environnement et biotechnologie, DeBoeck Université, 2001. SGRECCIA, Elio, Manuel de Bioéthique. Les fondements et l éthique biomédicale, Mame- Edifa, 2004. DICTIONNAIRE ENCYCLOPÉDIQUE D ÉTHIQUE CHRÉTIENNE, Sous la direction de Laurent LEMOINE, Éric GAZIAUX et Denis MÜLLER, Cerf, 2013. 15

CATHECHISME DE L EGLISE CATHOLIQUE Année Propédeutique R.P. Solofo RAZAFINDRAKOTO o.c.d Objectifs Faire un parcours ensemble pour trouver le modèle de chrétien à promouvoir et le type de communauté ecclésiale à construire par le biais de l œuvre formatrice de la catéchèse : - Foi personnalisée : foi soutenue par un choix personnel, acte de conversion (non conformiste, ni de pure tradition, ou socialement imposée) - Foi adulte c est-à-dire une foi qui croît vers l idéale de la maturité, et donc présuppose les caractéristiques propres d un adulte: connaissance des contenus et des fondements de la foi, autonome dans ses propres convictions, équilibre psychologique, sens critique constructif, participation responsable et cohérence opérative. Contenu Dire : «Je crois» est à la fois fruit d un mouvement descendant et ascendant. D une part, Dieu se révèle, cherche toujours de rejoindre l homme dans toutes ses situations et d autre part, l homme qui est toujours en quête de Dieu d une manière ou d une autre. De ce fait, nous allons parler des différentes voies pour accéder à Dieu : la voie cosmologique, la voie anthropologique et la voie esthétique ou la voie de l amour. Nous traiterons également des voies syntactiques et a-syntactique de la grâce du Christ. Après avoir tracé les voies d accès à Dieu, nous allons voir le contenu de la doctrine de la foi catholique et tout ce qui en découle dans le catéchisme de l Eglise catholique (CEC). Méthode A chaque rencontre frontale en classe, le professeur et les étudiants font l échange des deux parties du cours : 1. Présentation de l ensemble du catéchisme fait par le professeur, suivie des traités provoquants voulant éveiller la curiosité et stimuler la capacité de réflexion des étudiants. 2. Exposé d une partie du catéchisme au choix pour chaque étudiant. Bibliographie Catéchisme de l Eglise Catholique, éd Pocket, 1999 Hans-Urs von Balthasar, L'amour seul est digne de foi, Paroles et Silence éditions, Les Planssur-Bex (Suisse), mars 1999, 125 pages. 16

CULTURE GENERALE Année Propédeutique Mr. Yves Claude PRUVOT Objectif principal : Suppléer partiellement aux carences engendrées par la malgachisation de l enseignement, le manque de goût pour la lecture et la recherche de l information. I- INTRODUCTION II- LA PREHISTOIRE III- L ANTIQUITE IV- LES BARBARES V- LE MOYEN AGE VI- LA RENAISSANCE VII- L EVOLUTION DES TECHNIQUES HUMAINES VIII- LES TEMPS MODERNES IX- L EPOQUE CONTEMPORAINE CULTURE ET HISTOIRE DE MADAGASCAR Année Propédeutique R.P. Abdon RAFIDISON Objectif du cours Intitulé «Histoire et civilisation Malagasy», ce cours essaie de donner à l étudiant une connaissance préliminaire concernant l ensemble cohérent de cultures caractérisant la société malgache au cours de son Histoire. En tenant compte de l objectif principal de l année propédeutique, le cours est donné tout en français avec l incitation aux étudiants de participer activement grâce à leur intervention formulée en français. Syllabus Etudier l Histoire et la civilisation de Madagascar, nous ne pouvons pas parler directement de ce thème sans parcourir une étude concernant le milieu. C est pour cette raison que nous essayons de manifester en premier lieu comment la description géographique du pays peutelle influencer la caractéristique de ses populations. Avec une grande diversité de reliefs et par conséquent de climats, la population malgache se comporte suivant le milieu. Ensuite, nous parlons des origines des Malgaches tout en soulignant dès le début que la diversité des origines constitue une richesse culturelle diversifiée du Nord au Sud du pays. Toutes les recherches interdisciplinaires de ce thème parlent de l origine multiple de la formation de la population malgache. Enfin, nous évoquons justement quelques éléments caractérisant la (ou les) culture(s) de Madagascar. Pour nous aider à réaliser ce parcours, nous énumérons ces quelques ouvrages ayant traité ce thème proposé : 17

BLANCHY Sophie Ŕ RAKOTOARISOA Eric Ŕ BEAUJARD Philippe Ŕ RADIMILAHY Chantal (Dir.), Les dieux au service du peuple. Itinéraires religieux, médiations, syncrétisme à Madagascar, Éditions Karthala, Paris 2006. DE FLACOURT Étienne, Histoire de la Grande Isle Madagascar [1657], Nouvelle édition annotée, augmentée et présentée par Claude Allibert, Inalco Ŕ Karthala, Paris 2007. HÜBSCH Bruno (Sous la dir. de), Madagascar et le Christianisme, ACCT (Paris) Ŕ Karthala (Paris) Ŕ Éditions Ambozontany, Antananarivo 1993. JAOVELO-DZAO Robert, Mythes, Rites et Transes à Madagascar. Angano, Joro et Tromba Sakalava, Éditions Karthala, Paris 1996. RAHAJARIZAFY Antoine de Padoue, Filosofia Malagasy. «Ny fanahy no olona», Éditions Ambozontany, Antananarivo 2004² (1970¹). RAISON-JOURDE Françoise, Bible et pouvoir à Madagascar au XIX ème siècle. Invention d une identité chrétienne et construction de l État 1780-1880, Karthala, Paris 2000. VIG Lars, Les conceptions religieuses des anciens Malgaches, traduit par Bruno Hübsch, Éditions Ambozontany Ŕ Karthala Éditions, Antananarivo Ŕ Paris 2001. ECONOMIE POLITIQUE et PHILOSOPHIE - L3 Pr. Thosun Eric MANDRARA L économie politique qui s était emparée à l origine du sujet de la capacité de l homme à agir dans les conditions de la division du travail, soit la dynamique marchande, avait été vite abandonnée dans l indifférence ; elle a besoin du secours de la philosophie. Dans ce secours, la philosophie (socratique, hégélienne) qui élève l activité en soi dans la sphère la plus haute, en posant l essence de l homme dans la liberté et l essence de la liberté dans l activité Ŕ cette philosophie élève à l universel le choix isolé de l économie politique porté sur la dynamique marchande. Elever à l universel, cela signifie que ce choix (de la dynamique marchande) comme objet d étude n est plus un choix contingent, que l on peut laisser dans l indifférence, mais procède de la première détermination, d où il faut commencer pour connaître l homme, c est-à-dire connaître en atteignant son essence, laquelle est, répétons-nous, la liberté, qui signifie elle-même liberté d activité d abord. Mais l attente est réciproque : à l inverse, cette économie politique, en son objet initial ainsi défini, apporte à la philosophie le concret qui lui manque. Hors du traitement de la dynamique marchande, cette philosophie qui pose donc l essence de l homme dans sa liberté-capacité d initiative n est que spéculation abstraite. Cet enseignement essaie d amener les recherches à nourrir réciproquement la philosophie et la science économique de choix corrects. Le principal choix correct en science économique consiste, dans la reconnaissance d'un ordre des choses, à effectuer pour une bonne fois le parcours théorique des nécessités marchandes. Le principal choix correct en philosophie revient à combattre le relativisme, à retrouver l'ordre, l «ordre divin» (façon de dire), porté très haut par Hegel. En ces questions, dans les apports respectifs de John Law, Adam Smith, Georg Hegel, notamment, nous avons la ligne de front - immobile bien longtemps - des connaissances les plus déterminantes du devenir humain, de la liberté, y compris du développement des pays en développement. Objectivement il en est ainsi, même si cette vérité ne soit facile à démontrer. 18

Bibliographie -DENIS Henri, Histoire de la Pensée Economique, PUF, Paris, 1974, 4ème édition. -GALBRAITH John Kenneth, Le Nouvel Etat Industriel, Essai sur le système économique américain, Editions Gallimard, 1968 -LAW John, Considérations sur le Commerce et sur l Argent, cité in Rist infra. -MANDRARA T. Eric, Court Traité du Développement Ŕ Plein Sud, col. Economie et Innovation, L Harmattan 2003. -MANDRARA T. Eric, Economie et Développement. Sujets épistémologiques de John Kenneth Galbraith, in Revue Innovations (ICEI-EconLit) N 23 (2006-1), John Kenneth Galbraith, L ère de l opulence et le libéralisme, éditions Innoval-L Harmattan, Paris, Déc. 2005. -MANDRARA T. Eric, Les expériences économiques socialistes et de la transition, des analyses inachevées, in Cahiers du LABRII N 168, novembre 2007, disponible au site : http://riifr.univ-littoral.fr/wp-content/uploads/2007/11/doc%20168.pdf -MANDRARA T. Eric, L innovation pour le développement Ŕ Enjeux globaux et opportunités locales, ouvrage collectif sous la direction de LAPERCHE Blandine, Col. Hommes et sociétés, Ed. Khartala, Juillet 2008, ISBN : 978-2-8111-0030-8. -MANDRARA T. Eric, Les nécessités oubliées dans le procès du développement, in Collection ISTA (Revue de l'icm) n 14-2009. -MANDRARA T. Eric, Imaginer des recettes pour durer ou analyser les nécessités qui poussent à détruire? in Les Cahiers du CEDIMES, Vol. 3, N 2 Ŕ Nouvelle série Ŕ Hiver 2009 -MARIS Bernard, Des économistes au-dessus de tout soupçon, ou la grande mascarade des prédictions, édit. Albin Michel, 1990 -MARIS Bernard, Antimanuel d'économie, édit. Bréal 2003 -NADEAU Robert, Carl Menger et la méthodologie de l'économie politique, in Économies et Sociétés (Cahiers de l'isméa, Paris), série Oeconomia «Histoire de la pensée économique», PE, n 36, 6/2005, p.1187-1218 -OSSADTCHAÏA I., Le Keynésianisme Aujourd hui, éd. Du Progrès, Moscou, 1982. -RAJEMISON S. et ALBAGLI C., Mutations Contemporaines et Développement, Col. Mouvements Economiques et Sociaux, Ed. L Harmattan, Avril 2003 -RIST Charles, Histoire des Doctrines relatives au Crédit et à la Monnaie, Sirey, Paris, 1951. -SMITH Adam, Recherches sur la Nature et les Causes de la Richesse des Nations, Gallimard, Paris, 1983. -UZUNIDIS Dimitri, BOUTILLIER Sophie, Le Travail Bradé Ŕ Automatisation, Mondialisation, Flexibilité Ŕ, coll. «Economie et Innovation», L Harmattan, Paris, 2000. -WALRAS Léon, Eléments d Economie Politique Pure, Librairie Générale de Droit et de Jurisprudence R. Pichon et R. Durand-Auzias, Paris, 1952. 19

ESTHETIQUE L3 Mme Josette RANDRIANARIVELO Le cours s'attachera à montrer les aspects techniques, formels et expressifs qui permettent de mieux comprendre l'œuvre d'art. Une même œuvre peut susciter des jugements de valeur très différents. Cela témoigne de la variété des tendances et des goûts mais aussi des difficultés d'élaborer sur des critères strictement objectifs une définition du beau universellement reconnue. L'œuvre, par sa présence et les problèmes qu'elle met enjeu, s'impose à notre esprit et le requiert. Elle devient objet de notre pensée, qui ne contemple et ne juge en définitive que son propre reflet. Dans cette convergence et cette ambivalence spirituelle, l'art accède à son être véritable et prend sa pleine signification. ETHIQUE - L1 Mr. Jérôme RASOLOARIMANANA Ce cours fait comprendre aux étudiants le «ce qui doit être» et les aider à répondre à la question «Comment faire pour bien faire?». Il se propose d abord de fournir des concepts fondamentaux, des définitions et des grilles de réflexion. Dans la vie morale, les humains devraient vivre leur qualité d'hommes responsables de leur devenir humain et de leurs relations avec les autres. Choisir un mode de vie, authentiquement humain, concernera donc, tout particulièrement, l'expérience du respect, de la reconnaissance mutuelle, à travers des liens de justice et de solidarité. La personnalité humaine se forme par l éducation au respect et à l'amour dans la communication interpersonnelle et sociale. BIBLIOGRAPHIE - André BARIAL-BARON, La morale, Tout simplement, Editions ouvrières - Théologie, Paris, 1992. -Robert MISRAHI, Qu'est-ce que l'éthique? L'éthique et le bonheur, édition, Armand Colin, Paris, 1997 -Eric FUCHS, Comment faire pour bien faire?, Labor et Fides, Genève, 1995 -ARISTOTE, Ethique à Nicomaque, Garnier, Paris, 1950 -Georges GURVITCH, Morale théorique et science des mœurs, Alcan, Paris, 1937 -Jean Marie GUYAU, Esquisse d une morale sans obligation ni sanction, Alcan, Paris, 1885 -René LE SENNE, Traité de la morale, Gallimard, Paris, 1960 -Frédéric RAUH, Etude de morale, Alcan, Paris, 1911 ETHIQUE II LA PLACE DE LA RAISON DANS L ETHIQUE - M1/M2 R. P. Marco PAOLINELLI Objectif : A l intérieur du parcours de Master, ce cours se propose de reprendre et d approfondir des thématiques d éthique fondamentale, à côté d autres cours qui sont consacrés à l éthique spéciale. 20

Sommaire : I. Prémisse anthropologique : agir moral et complexité du sujet humain. II. Cadre historique : règles sociales, raison et passions ; la thèse de la raison comme egemonikón ; le sens moral et le renversement humien ; le formalisme kantien ; la pensée contemporaine, émotivisme, prescriptivisme et raison instrumentale. III. Réflexions et remarques critiques : Reprise de la doctrine de la loi naturelle. Jugements de valeur, nature humaine et valeurs humaines universelles. Bibliographie : COMMISSION THEOLOGIQUE INTERNATIONALE, À la recherche d une éthique universelle. Nouveau regard sur la loi naturelle, Du Cerf, Paris 2009 J. LECLERCQ, Les grandes lignes de la philosophie morale, Louvain, Editions de l'institut Supérieur de Philosophie, Paris, Joseph Vrin, 1947. J. RUSS, C. LEGUIL, La pensée éthique contemporaine, Presses Universitaire de France (coll. Que sais-je?) Paris 2008, Première partie, pp. 1-52. ETHIQUE ENVIRONNEMENTALE M2 R. P. Prosper HOLAZA MAVENTY Objectifs : Aujourd hui la protection de l environnement s impose comme une préoccupation irréductible de l homme à l échelle de la planète. La philosophie, par sa vocation peut aider l homme à affronter cette énorme tache incontournable. Ce cours donc a pour but d aider les étudiants d interroger sur le sens de nos devoirs envers «les générations futures», selon l expression de Hans Jonas, sur la problématique du rapport de l homme à la nature et même sur le sens de notre présence sur la terre. Plan du cours : En tenant compte de l importance de l anthropologie philosophique et de la problématique de l éthique fondamentale, ce cous se divise en trois grandes parties : Représentants des quelques mouvements écologiques actuels,- Critique humaniste de l écologie profonde, - et Solution éthique proposée par quelques philosophes contemporains, en particulier Hans Jonas «L éthique de la responsabilité). Bibliographie Jean Ladrière, L éthique dans l univers de la rationalité, Fayard, 1981 Pierre Gire, Les fondements de la morale. Ouverture métaphysique, Tequi, 1989 Hans Jonas, Le principe responsabilité, Cerf, 1990 Hans Jonas, Une éthique pour la nature, Desclée, 2000 ETUDE ET LECTURE D AUTEUR : PLATON - M1 Mme. Josette RANDRIANARIVELO 21

ETUDE ET LECTURE D AUTEUR : ST AUGUSTIN - M1 R. P. Marco PAOLINELLI St Augustin a été choisi pour l année académique 2015/16 comme auteur à approfondir pour la philosophie antique et médiévale. Le cours monographique sur la pensée philosophique de St Augustin accompagne la lecture de textes philosophiques augustiniens ; les étudiants seront invités et accompagnés dans un chemin de lecture directe des textes. En prêtera attention particulier : à la question des rapports entre auctoritas et ratio ; à la théorie augustinienne de la connaissance, en particulier pour ce qui concerne sa victoire sur les tentations sceptiques ; à la voie de l intériorité jusqu à l affirmation d un Dieu personnel créateur ; à la réponse augustinienne au problème du mal, à sa doctrine de l âme, de sa spiritualité et immortalité, et à sa doctrine du libre arbitre. BIBLIOGRAPHIE SAINT AUGUSTIN, Confessions, Éditions Pierre Horay, ou autre édition intégrale SAINT AUGUSTIN, La cité de Dieu, livre XIX E. GILSON, Introduction à l étude de Saint Augustin, Vrin, Paris 1943 G. MADEC, Saint Augustin et la philosophie. Notes critiques, Institut d Études augustiniennes, Paris 1996. Encyclopédie Saint Augustin. La Méditerranée et l Europe IV e -XXI e siècle, Du Cerf, Paris 2005, 4 ème édition, Vrin, Paris, 1991. ETUDE ET LCTURE D AUTEUR : KANT M1 Pr. Ndrianja RAMANGASALAMA ETUDE ET LECTURE D AUTEUR : HEIDEGGER - M2 Mme. Josette RANDRIANARIVELO EXISTENTIALISME - L3 Mr. Serge ANDRIANASOLOARIJAONA Résumé : L existentialisme est une des doctrines philosophiques les plus importantes de notre époque. Il considère l homme comme un être responsable de son destin : il crée le sens et l essence de son existence. Même si le concept est d un emploi récent dans l histoire de la pensée, son objectif a été énoncé depuis l antiquité grecque. Depuis «le connais-toi toimême» de Socrate, ou le message stoïcien de l affrontement de son propre destin, l histoire 22

de la philosophie a été jalonnée d une série de réveils existentialistes, qui ont été pour la pensée autant de conversions à elle-même, de retours à sa mission originelle. Cette philosophie de l homme porte sur trois grandes questions que sont l action, la croyance et l existence. La phénoménologie a constitué une source d inspiration énorme pour l existentialisme. Emmanuel Mounier définit l existentialisme «comme une réaction de la philosophie de l homme contre les excès de la philosophie des idées et de la philosophie des choses». Cette conception de l existentialisme nous permet de scinder l existentialisme en deux principales branches : l existentialisme athée de Heidegger et Sartre et l existentialisme chrétien dont Gabriel Marcel est le plus grand représentant. L on aurait pu leur ajouter une branche, celle de l existentialisme marxiste, mais il est plus commode de la rattacher aux athées, leur position dépendant largement de la doctrine de Karl Marx. Dans le courant athée, Jean Paul Sartre a caractérisé l existentialisme comme la doctrine d après laquelle «chez l homme et chez l homme seul, l existence précède l essence» L existentialisme est une philosophie centrée sur l homme et non sur le monde matériel (comme la philosophie des présocratiques ou de Descartes) ou encore sur Dieu considéré comme le fondement de toute réalité et de toute vérité. Au sein du courant existentialiste chrétien, il y a une philosophie proprement existentielle. On peut distinguer les existentialistes spiritualistes et les existentialistes essentialistes qui proclament la primauté de l essence sur l existence. La philosophie des spiritualistes est «existentielle», plutôt qu existentialiste, en ce sens que leur mentalité est existentialiste mais leur doctrine existentielle. Dans le courant existentialiste, la tendance la plus spiritualiste est celle de Gabriel, et la plus essentialiste est défendue par Louis Lavelle. Emmanuel Mounier peut être rapproché des spiritualistes. Ce système philosophique particulier peut se considérer comme le fond commun de tous les existentialismes qui reconnaissent la valeur inaliénable de la personne humaine..les philosophes de l existence se distinguent essentiellement par leur conception de l existence. Que faut-il entendre par «existence»? Bibliographie : M. HEIDEGGER, G.MARCEL, J.P.SARTRE EXPLICATION DE TEXTES PHILOSOPHIQUES - M1 Pr. Lala H. RARIVOMANANTSOA On ne peut mieux comprendre ce que philosopher veut dire parce que l on fait l expérience personnelle de réfléchir avec les philosophes. Et on ne connait le philosophe qu à travers ce qu il dit (Socrate) et qu il écrit. 23

FOI ET RAISON - M1 R.P. Marc RAVELONANTOANDRO L objet du cours et de voir de manière diachronique le rôle de la foi et de la raison, ainsi que leur rapport dans la recherche de la vérité. En partant de Platon pour arriver à Jean Paul II, nous formulons notre problématique comme suit : tout au long de l histoire de la philosophie qu est-ce qu on peut dire du rapport entre la foi et la raison? Nous proposons que, pour accéder à la vérité, les deux facultés fondamentales de l homme (foi et raison) forment une «duplex veritatis», un double mode ; car «il faut croire pour comprendre, et comprendre pour croire». En d autres termes, les deux facultés sont à la fois nécessaires, complémentaires et loin d être contradictoires. Ainsi, nous développerons d abord le primat de la foi. Ensuite, nous aborderons l émancipation de la raison. Enfin, nous proposerons la pertinence d une dualité à sauvegarder. Bibliographie Platon, La République. Livres II et X ; Parménide ; Timée. Saint Augustin, La cité de Dieu ; Les confessions. Saint Thomas d Aquin, Somme contre les Gentils (1259-1264). Michel Corbin, Le chemin de la théologie chez saint Thomas, Ed. Beauchesne, Paris, 1974. René Descartes, Discours de la méthode (e-book), Edition Adam et Tannery (1637), Léopold Cerf, 1902, disponible sur : https://fr.wikisource.org/wiki/livre:descartes_ - _Œuvres,_éd._Adam_et_Tannery,_VI.djvu (consulté le 04/04/2016). Emmanuel Kant, La religion dans les limites de la raison, trad. Tremesaygues, (e-book), Librairie Felix Alcan, Paris, 1913, disponible sur : https://fr.wikisource.org/wiki/livre:kant_- _La_religion_dans_les_limites_de_la_raison,_trad_Tremesaygues,_1913.djvu (consulté le 29.01.2016). Blaise Pascal, Pensées (1669), Brunschvicg, Paris, 1921. Martin Buber, Je et Tu, Aubier-Montaigne, Paris, 1992. Pape Jean Paul II, Lettre encyclique Foi et raison, Cité du Vatican, FRANÇAIS Année Propédeutique Mme Maryse RANDRIANASOLO Durée des cours par semaine : 8 heures réparties sur quatre jours Objectif des cours de français: pour une bonne capacité de compréhension écrite et orale de la langue 24

Contenu des cours : Chaque lundi : Reprise des bases de grammaire Chaque mardi et mercredi : Compréhension de texte et capacité d analyse : Assimiler le vocabulaire et répondre à un questionnaire exprimer son opinion, mettre en avant des arguments rédiger un résumé Chaque vendredi : Expression écrite et orale : discussions sur des thèmes journaliers (supports divers : annonces, articles, affiches ) exposés, débats et rédactions (développements, lettres ) Premier cours : Test de niveau Objectif : cerner le niveau de français des apprenants afin d ajuster le contenu des cours à leur niveau de langue et faciliter les progrès Test de niveau de français FRANÇAIS L1/L2/L3 Mr. DIEUDONNE Objectifs généraux. - L enseignement du français a pour objectifs généraux de comprendre d abord la langue française, et ensuite de pouvoir s exprimer aussi bien à l écrit qu à l oral. 1) Première année (L1) - Phonétique des voyelles et consonnes et semi-voyelles de l alphabet français (transcription et prononciation, avec exercices, lecture de textes en français et/ou des auteurs français.) - Les temps et modes des verbes français (valeur et sens) - Les pronoms personnels compléments : le, la ; les, me, te, se, en, y. - Les verbes pronominaux : sens réfléchi, réciproque, sens passif essentiellement pronominaux - La correspondance (administrative, la lettre de motivation) - Le texte narratif : résumé après étude de sa structure (Le schéma d André GREIMAS) - Exposé portant sur des faits culturels issus de la région de chaque étudiant.) 2) Deuxième année (L2) - Etude et analyse de la structure des textes explicatifs et argumentatifs. - L acheminement de la pensée : Etude à partir d un texte. - Les différentes articulations : fonction dans le texte. - Résumé de texte explicatif et argumentatif. 25

3) Troisième année (L3) - Analyse de texte d auteurs français. - Critique de point de vue de l auteur du texte pour construire son propre point de vue (Argumentation) N.B : Ce travail doit préparer l étudiant à rédiger sa «Grande dissertation» BIBLIOGRAPHIE 1. «Anna Garrigue», TEXTES et REGARDS, 4è Ed Magnard Collèges, 1998.Paris. 2. «Bentolila et André Petityeau», MAITRISE de l ECRIT, 3è Ed. Nathan 1997. 3. «Claude DUBOIS», La CIVILISATION PAR LES TEXTES, Ed. Nathan 1969. 4. «J. GRUNENWALD», ITINERAIRE GRAMMATICAL, 4è Ed. Nathan 1976. 5. «E. DUTREUILH», Langue FRANCAISE, Cycle d observation Ed. de l école 1964. 6. «Cathérine Bastien», La lettre de motivation, Ed. Librairie Générale Française 1995, 1999. GREC L1 M. Bède David RATSIMBAZAFY LA PHONETIQUE. Voyelles, consonnes, sonantes. La quantité. L'accentuation. LA MORPHOLOGIE. La déclinaison. L'article et les noms. Les adjectifs. Les pronoms. La conjugaison. Les verbes à voyelles. Les verbes à consonnes. Les verbes en -faire. Les mots invariables. Les adverbes. Les prépositions. Les conjonctions. Les particules et interjections. Les Applications. Lectures de textes. Traductions. GREC L2 M. Bède David RATSIMBAZAFY LA FORMATION DES MOTS. Les mots dérivés. Les mots composés. LA SYNTAXE. Les règles d'accord. Les éléments de la proposition - L'article et le nom : emploi des cas - L'adjectif - Les pronoms. Le verbe. La Phrase - Les propositions indépendantes - Les propositions subordonnées. Les propositions complétives - Les propositions circonstancielles. Les propositions relatives. Le verbe - L'infinitif - Le participe et l'adjectif verbal. Le discours indirect - Les négations - Les particules. Les Applications. Lecture de textes philosophiques et théologiques. Analyse de textes - Interprétations de textes. 26

HERMENEUTIQUE - L3 R.P. Marc RAVELONANTOANDRO Le cours vise à présenter aux étudiants la conception ricoeurienne de l herméneutique philosophique. Nous inspirant des ouvrages principaux du philosophe de l existentialisme chrétien, De la philosophie de la Volonté au Parcours de la reconnaissance, nous essayerons de répondre à la question : dans quelle mesure la voie longue de Paul Ricoeur nous aide-telle à accéder à la vérité? Notre hypothèse se formule comme suit : pour accéder à la vérité du sujet capable ou pour aller de soi à soi, il faut passer par l autre. Autrement dit, la connaissance de soi se fonde sur l herméneutique des signes, des symboles et des textes ainsi que sur la traduction. Ainsi, notre herméneutique philosophique comprend l analyse successive du procédé, du sujet capable et de la temporalité. Bibliographie 1950 : Philosophie de la volonté. I. Le volontaire et l involontaire; II. Finitude et Culpabilité, t.i, L homme faillible, t.ii, La Symbolique du mal, Aubier, Paris. 1955 : Histoire et Vérité, Seuil, Paris. 1965 : De l interprétation. Essai sur Freud, Seuil, Paris. 1969 : Le conflit des interprétations. Essais d herméneutique, Seuil, Paris. 1983-1985 : Temps et Récit I, II, III, Seuil, Paris. 1986 : Du texte à l Action. Essais d herméneutique II, «Points, Essais 377», Seuil, Paris. 1990 : Soi-même comme un autre, «Collection Essais points 330», Seuil, Paris. 2000 : La mémoire, l histoire, l oubli, Seuil, Paris. 2004 : Le parcours de la reconnaissance, Seuil, Paris. 2013 : Anthropologie philosophique. Écrits et conférences 3, Seuil, Paris. HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANTIQUE - L1 Mr. Ghislain Antonio RAZAFIMANDIMBY Introduction Connaître l histoire de la pensée philosophie est d une importance capitale pour mieux saisir les filiations conceptuelles et l évolution de la pensée dans un contexte historique. C est une des premières tâches de l étudiant en philosophie. Ainsi, les questions sur lesquelles se focalisent l analyse sont : Quelles sont les origines et quelles sont les frontières de la philosophie? Jusqu à quel point et dans quelle mesure la pensée philosophique a-t-elle un développement suffisamment autonome pour faire l objet d une histoire distincte de celle des autres disciplines intellectuelles? Peut-on parler d une évolution régulière ou d un progrès de la philosophie? Résumé L histoire de la philosophie antique, allant des Présocratiques au trois courants de pensée que sont le scepticisme, le stoïcisme et l épicurisme, nous donne un aperçu global de l évolution de la pensée, notamment occidentale, avec ses contextes historiques, sociaux et 27

culturels. Les précurseurs de la pensée philosophique, les origines de leurs idées, et les filiations successives, sont abordés dans ce cours. Dans cette perspective, la problématique de cette origine est abordée à travers la confrontation le point de vue de Diogène Laërce. La place des grands auteurs comme Socrate et ses influences dans le développement philosophique chez les grands et petits socratiques sont au centre de cette étude sur l histoire de la philosophie antique. Bibliographie - Émile Bréhier Histoire de la philosophie.puf Collection: Quadrige 2012 - Jean François Revel, Histoire de la philosophie occidentale, 2003 - Bertrand Russell, Histoire de la philosophie occidentale, Belles lettres, 2003 - Roger-Pol Droit, Une brève histoire de la philosophie, livre de poche - Jean Hyppolite, Figure de la Pensée philosophique, PUF, 1991 HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MEDIEVALE - L2 Mr. Ghislain Antonio RAZAFIMANDIMBY Introduction Connaître l histoire de la pensée philosophie est d une importance capitale pour mieux saisir les filiations conceptuelles et l évolution de la pensée dans un contexte historique. C est une des premières tâches de l étudiant en philosophie. Ainsi, les questions sur lesquelles se focalisent l analyse sont : Quelles sont les origines et quelles sont les frontières de la philosophie? Jusqu à quel point et dans quelle mesure la pensée philosophique a-t-elle un développement suffisamment autonome pour faire l objet d une histoire distincte de celle des autres disciplines intellectuelles? Peut-on parler d une évolution régulière ou d un progrès de la philosophie? Résumé L analyse de l histoire de la philosophie médiévale vise à évoquer principalement l influence de la pensée de Platon, notamment d Aristote, dans la pensée médiévale. Dans cette optique, les différentes variations des points de vue sur le rôle de la dialectique dans le soutien de la Sainte Ecriture, du Verbe, etc. sont évoquées et analysées. Cela conduit à aborder l hérésie et les différentes solutions adoptées par l Eglise face à cette situation problématique. Parallèlement, la place de la philosophie et sa considération dans son histoire générale est analysée par rapport à son assujettissement religieux. Ainsi, la problématique centrale est de savoir en quoi et dans quelle mesure la philosophie médiévale constitue encore de la philosophie. Bibliographie - Émile Bréhier, Histoire de la philosophie.puf Collection: Quadrige 2012 - Jean François Revel, Histoire de la philosophie occidentale, 2003 - Bertrand Russell, Histoire de la philosophie occidentale, Belles lettres, 2003 - Roger-Pol Droit, Une brève histoire de la philosophie, livre de poche - Jean Hyppolite, Figure de la Pensée philosophique, PUF, 1991 28