Les échafaudages de service

Fiche de sécurité B2 F 05 02 Tour Amboise 204, rond-point du Pont-de-Sèvres 92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEX Tél. : 01 46 09 26 91 Tél. : 08 25 03 50 50 Fax : 01 46 09 27 40 Les échafaudages de service III. les échafaudages métalliques fixes de pied et en porte-à-faux. - Règles complémentaires de construction Cette fiche est complémentaire aux fiches concernant les échafaudages de service. B2F03 - I Généralités B2F04 - II Les échafaudages de pied métalliques fixes : constitution, installation 5 - RÈGLES COMPLÉMENTAIRES DE CONSTRUCTION En plus des règles générales contenues dans la fiche B2 F 03, il y a lieu de prendre en compte les règles cidessous. 5.1 - Calcul des échafaudages 5.1.1 - Echafaudages préfabriqués ou non La construction des échafaudages métalliques d une hauteur de plus de 31 m doit être justifiée par une note de calcul et un plan de montage qui doivent être conservés sur le chantier. Tous les éléments de l échafaudage soumis à l action du vent doivent être pris en considération et sans tenir compte de l effet de masque. D une manière générale la surface à prendre en compte dans les calculs correspond au 1/5 de la surface de l échafaudage. Dans le cas où l échafaudage doit être bâché (ou bardé) il doit en être tenu compte pour le calcul du nombre d ancrage. S il est fait usage de filets à très petites mailles ou de bâches perforées, il est conseillé de les considérer comme des bâches parce que plus la vitesse du vent augmente, moins ils sont perméables à l air. 5.1.2 - Echafaudages préfabriqués Lors de l utilisation des échafaudages il est nécessaire de tenir compte des hypothèses de calcul ci-dessous. * Augmentation uniforme La structure d un échafaudage préfabriqué conforme aux normes est calculée pour pouvoir résister à la plus défavorable des deux combinaisons suivantes : a) Condition de vent maximal Charge uniformément répartie, appropriée à la classe de l échafaudage au niveau du plancher le plus défavorable (il s agit d un plancher faisant toute la longueur de l échafaudage), plus Poids propre de l échafaudage, y compris la masse de 5 planchers, plus Charge maximale due au vent, plus Charge due aux irrégularités de montage. b) Condition de service Charge uniformément répartie, appropriée à la classe de l échafaudage au niveau du plancher le plus défavorable, plus Charge uniformément répartie égale à 50 % de celle indiquée ci-dessus sur le plancher immédiatement inférieur, plus Poids propre de l échafaudage, y compris la masse de 5 planchers, plus Charge due au vent de service, plus Charge due aux irrégularités de montage 5.2 - Montage et démontage 5.2.1 - Moyens de protection collective Quatre principes peuvent être mis en pratique : - Le garde-corps du plancher supérieur de la travée d accès est mis en place depuis l échelle, la trémie faisant office de garde-corps. Le garde-corps de la travée suivante est mis en place à l abri du précédent. Ce type de montage n est possible que pour les échafaudages constitués de cadre en H, mais il n élimine pas en totalité le risque de chute et nécessite de la part du monteur la volonté de respecter le mode opératoire. Il permet d améliorer la sécurité pendant le montage des échafaudages pour lesquels la protection n est pas intégrée. - Le garde-corps définitif est installé sous la protection d un garde-corps provisoire. Ce dernier est mis en place depuis le plancher inférieur, lui-même équipé de son garde-corps définitif. Ce principe peut être appliqué à tout type d échafaudage préfabriqué et même dans certains cas à ceux en tubes et raccords, il suffit de concevoir un garde-corps provisoire adapté à l échafaudage. Ce mode de montage nécessite de la part du monteur la volonté de mettre en place le garde-corps provisoire ; opération qui n est pas nécessaire pour construire l échafaudage. Ce principe peut être appliqué aux échafaudages préfabriqués constitués de cadres portiques. Il permet d améliorer la sécurité des échafaudages pour lesquels la protection n est pas intégrée. Comme le précédent, il nécessite de la part du monteur la volonté de mettre en place le garde-corps en position provisoire. - Le garde-corps définitif est mis en place depuis le plancher inférieur, lui-même équipé de son gardecorps. Dans ce cas, la protection est intégrée parce que la mise en place du garde-corps est une opération indispensable pour construire l échafaudage. Lorsque le matériel a été bien étudié, son installation est facile. Edition novembre 2002. 1

Quel que soit le principe appliqué, l accès à l étage supérieur, pendant le montage, doit se faire par l un des moyens prévu en 5.9. MONTAGE D UN ECHAFAUDAGE DE PIED EN SECURITE Fig. 9 1 - Mise en place d un portique 5.2.2 - Utilisation de l équipement individuel de protection contre les chutes Dans le cas où la protection collective ne peut être utilisée, ou pour des travaux dont la durée d exécution prévue n excède pas une journée, des équipements individuels de protection contre les chutes doivent être mis à la disposition des travailleurs. L équipement individuel de protection contre les chutes peut être fixé à un point d ancrage choisi sur l échafaudage ou mieux, si possible, en partie haute de l ouvrage. Il convient de s assurer que ce point d ancrage est susceptible de supporter au minimum une charge statique de 1 000 dan. 5.2.2.1 - Points d ancrage situés sur la construction Lorsque les points d ancrage peuvent être choisis sur la construction et en partie haute, il est recommandé d utiliser un dispositif antichute à enroulage/déroulage de câble, parce qu il permet, dans une certaine mesure, des déplacements latéraux. Un dispositif antichute ne peut être utilisé que pour 3 travées, aussi est-il nécessaire de prévoir plusieurs points d ancrage sur la longueur de l échafaudage, chacun étant situé approximativement dans l axe de la zone d utilisation. Chaque point d ancrage est muni d un dispositif antichute. L extrémité du câble des dispositifs en attente d utilisation est fixée sur l échafaudage, au niveau du plancher sur lequel circulent les monteurs, afin d éviter son réenroulement. 2 - Mise en place de la protection de l étage supérieur Fig. 10 - L opérateur pose jusqu à quatre cadres (3 travées). Ensuite, il place les garde-corps en partant de l axe de la zone de montage, en passant dans les cadres. 3 - Mise en place du plancher haut Lorsque la sécurité contre les chutes ne peut être assurée que par la protection individuelle, cette solution est la plus efficace car la protection est assurée en permanence et l arrêt presque instantané. Cependant la protection individuelle apporte à l utilisateur les contraintes particulières suivantes : - effort de traction sur la longe plus important et risque de coincement de celle-ci, pendant les déplacements (frottement sur les éléments de l échafaudage) ; - risque de se trouver«enfermé» dans la structure ; - risque d emmêler les longes lorsque plusieurs monteurs sont dans la même zone. Pour réduire ces contraintes, il est indispensable d établir un mode opératoire et de le respecter scrupuleusement. 2

5.2.2.2 - Points d ancrage situés sur l échafaudage Lorsque les points d ancrage ne peuvent être choisis, lors de certaines phases de travail, qu en dessous du point d accrochage du harnais, il ne peut être utilisé qu un dispositif avec longe et absorbeur d énergie ayant également la fonction antichute (à sangle par exemple). Cependant, en cas de chute, il subsiste un risque de heurt avec la structure de l échafaudage. La nécessité de changer fréquemment de point d ancrage crée des périodes pendant lesquelles la protection n est pas assurée. L utilisation de deux dispositifs, que l on accroche et décroche successivement, supprime cet inconvénient mais cette solution est extrêmement contraignante. Lors de la construction des échafaudages en tubes et raccords pour ne pas avoir à changer de point d ancrage fréquemment, il peut être mis en place des câbles horizontaux que l on fixe sur les montants, près d un nœud, toutes les quatre travées, au fur et à mesure du montage de l échafaudage. Le monteur fixe son équipement de protection sur les câbles pour mettre en place les montants et les garde-corps. Fig. 11 - Câbles horizontaux utilisés lors de la construction d échafaudages en tubes et raccords. Ils sont fixés sur les montants, près d un nœud toutes les quatre travées. (d après document Entrepose) 5.3 - Assises Avant d installer un échafaudage, il faut se renseigner sur la pression que le sol peut supporter. Si l échafaudage repose sur la terre, même si celle-ci est dure, (la pluie peut la détremper) il est indispensable de répartir les charges transmises par les platines des poteaux. Pour cela, il faut faire reposer sur une même semelle, (au minimum un bastaing) les deux pieds des poteaux situés dans le même plan transversal de l échafaudage. Il faut savoir que, compte tenu de la résistance à la compression transversale du bois, les platines d appui ne peuvent transmettre au sol par l intermédiaire des semelles qu une pression comprise entre 1,5 et 2 MPa. Si un bastaing n est pas suffisant, il peut être prévu un camarteau. Il peut être réalisé également des longrines en béton. Il ne faut jamais faire reposer les pieds d un échafaudage sur des matériaux de construction creux (briques, parpaings) ou des pièces de bois travaillant en flexion, si leur résistance n a pas été calculée. Pour permettre un meilleur réglage de l aplomb des poteaux et de l horizontalité des planchers il faut utiliser des socles réglables, de préférence par vérins à vis. Lorsque les irrégularités de terrain ne peuvent être compensées par les vérins, il ne faut pas empiler des matériaux, mais utiliser les éléments tubulaires prévus par le constructeur. Fig. 12 - Exemple de camarteau 5.4 - Ossature des échafaudages en tubes et raccords 5.4.1 - Raccords Les raccords doivent être installés et positionnés comme le mentionne le constructeur. Le couple de serrage des écrous doit être respecté. Les raccords orthogonaux peuvent, d après les constructeurs, supporter une charge de 900 à 1000 dan, compte tenu du coefficient de sécurité de 3 qu il est recommandé d appliquer. Les raccords orientables sont réservés à des cas particuliers, lorsque les raccords orthogonaux ne peuvent être utilisés. 5.4.2 - Tubes Lors de la construction d un échafaudage en tubes et raccords, il faut respecter les règles suivantes : - Chaque tube doit être fixé au moins à deux nœuds ; - Les poteaux et les montants doivent être installés d aplomb sur toute leur hauteur ; - Les longerons et les traverses doivent être installés horizontalement ; - Les raccords de jonction des tubes constituant les poteaux doivent être placés dans le tiers inférieur de la distance entre deux nœuds consécutifs ; Fig. 13 - Position des raccords sur poteaux : dans le tiers inférieur de la distance entre deux nœuds consécutifs - Les raccords de jonction des longerons doivent être placés à proximité des nœuds situés sur les poteaux. S il n est pas utilisé de raccords d aboutement, les extrémités des longerons doivent être fixées chacune sur le poteau ; - Les raccords de jonction des poteaux et des longerons doivent être disposés en quinconce ; 3

- Les raccords doivent être disposés de telle manière que leurs boulons n aient pas à subir d autres efforts que ceux correspondant au serrage normal ; Fig. 16 - EXEMPLE DE DIVERS TYPES DE MONTAGE DES DIAGONALES : Fig. 14 - Les nœuds sur les poteaux sont situés en général tous les 2 m. Pour qu un poteau résiste au flambement la distance entre deux nœuds ne doit jamais excéder soixante fois le diamètre du tube et chaque nœud doit comporter au moins 2 moises ayant des directions orthogonales. Les nœuds doivent être le plus compact possible. Fig. 15 - Nœud - La stabilité devant être assurée dans les plans longitudinaux, transversaux et horizontaux de l échafaudage, ceux-ci sont contreventés. Si, dans le plan longitudinal, des travées sont contreventées par des diagonales, il faut que dans la première et dans la dernière ces diagonales soient placées en opposition. Des travées intermédiaires contreventées - une sur quatre - sont indispensables. Le contreventement peut être obtenu également par une ou plusieurs croix de St-André. Les diagonales et les éléments des croix de St-André doivent aboutir à des nœuds distants au plus de quatre-vingts fois le diamètre du tube, s ils sont tendus, et soixante fois, s ils sont alternés. - Lorsque deux échafaudages se rejoignent à l angle d un bâtiment, un poteau doit être placé à l intersection des longerons extérieurs prolongés. 5.5 - Ossature des échafaudages à éléments préfabriqués Les règles de construction des échafaudages en tubes et raccords sont applicables aux échafaudages à éléments préfabriqués. Elles doivent avoir été prises en compte par les constructeurs lors de la conception et mentionnées dans les notices techniques. Les instructions contenues dans ces notices doivent être appliquées à la lettre lors du montage. Le contreventement de la façade de certains de ces échafaudages est assuré par les garde-corps dont les lisses sont reliées entre elles pour former des cadres, eux-mêmes contreventés. Cependant, il peut être nécessaire de le compléter par des diagonales. Les planchers, lorsqu ils sont préfabriqués, peuvent assurer le contreventement horizontal. 4

5.6 - Amarrages 5.6.1 - Nombre Les ancrages et amarrages sont indispensables pour éviter le renversement total ou partiel de l échafaudage. Ils ne doivent en aucun cas être démontés pendant la durée de vie de l échafaudage. A défaut d une étude spécifique et pour un matériel en bon état, on peut prévoir un amarrage par 24 m 2 de façade pour un échafaudage non bâché, inférieur à 31 m de hauteur. Dans ce même cas, tous les poteaux doivent être amarrés avec un espacement vertical maximum de 8 m pour les échafaudages non bâchés. Pour les échafaudages bâchés, le nombre d ancrages est à calculer en fonction des efforts de vent à prendre en compte. Les ancrages doivent être disposés régulièrement sur toute la surface de l échafaudage. Les ancrages doivent être disposés en quinconce d un poteau à l autre. Le nombre de ces ancrages à mettre en place est précisé par le fabricant. - des dispositifs d ancrage permanents. Lorsqu aucun des ancrages énoncés ci-dessus n est utilisable l échafaudage peut être, par exemple, soit fixé sur les façades latérales, en réalisant dans le plan horizontal au niveau des planchers une poutre (poutre au vent) afin de renvoyer les efforts aux ancrages, soit équipé de stabilisateurs, lestés si nécessaire, lorsque leur hauteur et les lieux le permettent. Il ne faut jamais choisir comme point d ancrage un garde-corps de balcon, une barre d appui, une descente d eaux pluviales. 5.6.2 - Caractéristiques d un amarrage Un amarrage doit reprendre les efforts de traction et de compression dus à l utilisation et au vent et s opposer au déplacement latéral de l échafaudage. Fig. 18 - Amarrage latéral dans le béton armé par cheville Fig. 19 - Stabilisateurs pour échafaudages ne pouvant pas être amarrés Fig. 17 - Schémas de principe d amarrage d un échafaudage dans une baie 5.6.3.1 - Etrésillons fixés dans les baies Lorsqu une façade comporte des baies, il est le plus souvent fait usage d étrésillons pour constituer les ancrages. Un étrésillon est un dispositif qui se compose d un tube de 40/49 et d un vérin à vis que l on bloque entre tableaux. Les deux extrémités de l étrésillon sont munies ou non d une plaque d appui. Un étai n est pas conçu pour être utilisé comme étrésillon. Avant de mettre en place un étrésillon, il faut s assurer de la résistance de la maçonnerie. En effet, pour un couple de serrage de 10 dan.m, l effort axial mesuré sur chaque appui est de l ordre de 2 500 dan. Dans le cas de trumeaux de faible largeur, il faut assurer une continuité de l étrésillonnage horizontal jusqu à une Il est réalisé à l aide de tubes fixés d une part sur un dispositif solidaire de la construction et d autre part sur un poteau de l échafaudage à au plus 200 mm d un nœud. L effort maximal admissible dans un amarrage est de l ordre de 500 dan. En aucun cas l effort indiqué par le constructeur ne devrait être inférieur à 300 dan. 5.6.3 - Ancrages Les ancrages peuvent être : - des éléments architecturaux faisant partie intégrante de la construction ; - des étrésillons fixés dans les baies ; - des chevilles fixées dans la construction, principalement dans les murs en béton ou les chaînages des planchers ; Fig. 20 - Principe de montage des vérins à ergots (d après la Recommandation de la CNAM concernant la prévention des chutes depuis les échafaudages de pied) 5

partie résistante de la construction ou, si la maçonnerie le permet, installer les étrésillons verticalement. Entre les extrémités des étrésillons et la maçonnerie, il faut interposer une cale de 100 x 100 mm minimum en contreplaqué CTB-X non bakélisé - matériau peu sensible à l humidité - de 15 à 19 mm d épaisseur. La longueur libre maximum d un étrésillon est limitée à 1,40 m, compte tenu d un couple de serrage de 10 dan.m. Cependant, compte tenu que le serrage d un étrésillon n est pas d une fiabilité absolue et que des accidents sont à déplorer, il est indispensable, lorsque cela est possible, de relier ces étrésillons à une structure prenant appui dans le bâtiment (tubes mis en travers des ouvertures). Dans le cas contraire et lorsque des trous peuvent être percés dans les tableaux, il faut utiliser des étrésillons dont les extrémités sont équipées chacune d un téton. Ce téton, dont le diamètre doit être au moins de 12 mm, traverse la plaque d appui et pénètre de 20 mm dans la maçonnerie sans tenir compte de l épaisseur de l enduit éventuel. Si l on ne possède pas d étrésillons avec ergots, il est possible de fixer les plaques d appui dans le béton avec des vis et des chevilles. Pour ce mode de fixation, il est nécessaire de prendre conseil auprès d un spécialiste de cette technique. Il faut s assurer journellement du serrage des étrésillons, en particulier lorsqu ils ne tiennent que par frottement sur les tableaux. 5.6.3.2 - Ancrages par chevilles Cette technique consiste à mettre en place, dans un mur suffisamment résistant, des chevilles dans lesquelles sont placées des vis terminées par un anneau fermé. La liaison avec l échafaudage s effectue par un tube à l extrémité duquel est fixé un ergot ou une tête à clavette. Cette technique présente plusieurs avantages : - positionnement optimal des points d ancrage sur la façade, - vérification aisée de la résistance à l arrachement par dynamomètre facile à utiliser, - fenêtres, portes et volets non immobilisés pendant la durée des travaux. Toutefois, certains maîtres d œuvre ne l apprécient pas car elle touche à l intégrité de la façade. Pourtant, les trous sont de faible diamètre. Ils sont situés en hauteur et ils sont rebouchés avec des mortiers ou des résines. Ils deviennent ainsi invisibles du sol. Cette méthode est vivement recommandée et en plein développement pour tous les chantiers de grande hauteur ou bâchés, pignons aveugles, etc. Matériaux d accueil : La cheville doit être adaptée aux efforts à transmettre et aux matériaux d accueil. Des essais peuvent être nécessaires. Pour les travaux d isolation de façades, prévoir des dispositifs adaptés aux transmissions de charges déportées. Exemples : chevilles chimiques et à expansion. 5.6.3.3 - Dispositifs d ancrage permanents Ces dispositifs ne sont pas encore installés pour les échafaudages de pied mais seulement quelquefois pour les échafaudages en console utilisés par les couvreurs. Cependant, comme ils sont mis en place dans la partie haute des façades, ils peuvent être utilisés pour amarrer la tête des échafaudages de pied. 5.7 - Planchers Par dérogation aux règles générales, les planchers des échafaudages de pied utilisés pour des travaux d isolation ou de revêtement de façade (parement en pierres par exemple) peuvent être éloignés au plus de 40 cm de la façade, sous réserve que soit mise en place une protection particulière contre les chutes. 5.8 - Protection périphérique des planchers (côté intérieur) Pour les travaux énumérés au paragraphe précédent si le plancher est situé à une distance de la façade supérieure à 20 cm, sans toutefois dépasser 40 cm, il doit être installé sur le côté intérieur : - un garde-corps constitué d une lisse réglable en hauteur entre 70 et 90 cm au-dessus du plancher ; - une plinthe de 0,15 m de hauteur au moins. Toutefois, s il est nécessaire d enlever la protection pour exécuter certains travaux, la sécurité des travailleurs doit être assurée au moyen de l équipement individuel de protection contre les chutes. Lorsque la façade, contre laquelle est installé l échafaudage, comporte des ouvertures susceptibles d exposer le personnel à un risque de chute dans le vide, il y a lieu soit de les obstruer par un écran suffisamment résistant placé au nu extérieur de la construction, soit de munir l échafaudage, au droit de ces ouvertures, d un garde-corps identique à ceux placés sur les côtés extérieurs ; Si le mur, ou toute autre construction, contre laquelle l échafaudage est établi ne dépasse pas de 90 cm au moins le niveau du plancher, il doit être installé sur l autre face de ce mur, ou toute autre construction, soit : - un auvent, un éventail, une plate-forme ou tout autre dispositif protecteur capable d arrêter un travailleur avant qu il ne soit tombé de plus de 3 mètres en chute libre ; - un filet ou tout autre dispositif protecteur capable d arrêter dans les mêmes conditions de sécurité un travailleur avant qu il ne soit tombé de plus de 6 m en chute libre. 5.9 - Accès aux planchers Trois moyens d accès peuvent être installés sur les échafaudages. Il s agit : - d échelles à échelons ; - d échelles à marches ; - d escaliers. D une manière générale les échafaudages à éléments préfabriqués sont équipés par construction de ces moyens d accès. Par contre, pour les échafaudages en tubes et raccords, il est nécessaire de faire des adaptations afin de tenir compte d une part des dimensions variables de la structure et d autre part des planchers qui, constitués de planches, ne permettent pas de réaliser et de protéger aussi facilement les trémies d accès. La protection contre les chutes pendant les circulations verticales doit être assurée sur toute la hauteur de l échafaudage sur les côtés extérieurs et au niveau 6

5.9.1 - Echelles à échelons verticales ou inclinées (inclinaison comprise entre 70 et 90 ) La protection contre les chutes depuis ces échelles est assurée soit : - par une crinoline, pour les échelles verticales ou faiblement inclinées ; - par des barres horizontales mises en place sur les côtés extérieurs de l échafaudage et espacées de 0,50 m environ pour les échelles inclinées ou tout autre dispositif équivalent. La trémie d accès aux planchers doit être protégée soit : - par une trappe à fermeture automatique, qui ne doit pas s ouvrir côté dégagement, ni côté échelle si celle-ci est continue ; - par un garde-corps avec plinthe et un portillon à fermeture automatique. Fig. 22 - Communication entre étages par échelles et trémie d accès. de chaque palier. Si des garde-corps et des plinthes sont mis en place, ils doivent avoir les mêmes caractéristiques que ceux bordant les planchers de travail. Il est conseillé, lorsque les accès sont compris dans les planchers de travail, de les placer aux extrémités de l échafaudage. La meilleure solution est de constituer des travées réservées uniquement aux moyens d accès et de les accoler à la façade de l échafaudage. 5.9.2 - Echelles à marches (inclinaison comprise entre 45 et 70 ) La protection contre les chutes depuis ces échelles doit être assurée côté extérieur de l échafaudage sur toute la hauteur. Suivant l inclinaison elle est assurée soit : - par un garde-corps lorsque l inclinaison de l échelle le permet ; - par des barres horizontales espacées de 0,50 m environ mises en place sur les côtés extérieurs ou tout autre dispositif équivalent. - Les trémies d accès aux planchers doivent être protégées par un garde-corps avec plinthe et un portillon à fermeture automatique. 5.9.3 - Escaliers (inclinaison inférieure à 45 ) La protection des escaliers et de leur trémie doit être assurée par des garde-corps (lisse et sous-lisse) et des plinthes. 5.10 - Bâchage (ou bardage) Si un bâchage est prévu, tous les côtés extérieurs de l échafaudage, y compris le dessus, doivent être habillés pour éviter que le vent s engouffre et renverse l échafaudage. 6 - CAS PARTICULIER DES ÉCHAFAUDAGES EN PORTE-À-FAUX Lorsqu un échafaudage ne peut reposer sur le sol, ou s il n est pas nécessaire qu il descende jusqu au sol pour l exécution des travaux, il peut être installé sur des consoles. Pour la réalisation d échafaudages de ce type il est souhaitable de faire appel à une entreprise spécialisée. Fig. 21 Escalier extérieur (d après document Entrepose) S il est prévu d accéder à l échafaudage depuis la construction, il faut aménager la zone de passage, en particulier en supprimant le vide qui les sépare, et, si nécessaire, mettant en place des marches. Ces zones de passage sont à signaler. Fig. 23 - Ancrage des consoles par étrésillons fixés dans les baies : deux consoles par baie. Fig. 24 - Ancrage des consoles par des tubes en appui de part et d autre de la baie. 7

6.1 - Ancrage des consoles L ancrage des consoles peut être assuré soit : - par des étrésillons bloqués dans les baies ; - par des tubes en appui de part et d autre de la baie. (verrous). 6.1.1 - Fixation par étrésillons Le système de maintien comprend : - un étrésillon vertical bloqué dans la baie entre le linteau et l appui ; - deux étrésillons horizontaux bloqués entre les tableaux, l un en partie haute, l autre en partie basse. Les étrésillons sont analogues à ceux utilisés pour constituer des ancrages courants. Ils peuvent être avec ou sans platine ou à tétons. Avant d installer les consoles, il faut s assurer que la maçonnerie offre une résistance suffisante à la pression des vérins. Comme pour les ancrages, des cales de préférence en contreplaqué doivent être intercalées entre la plaque d appui, ou l extrémité du tube ou du vérin, et la maçonnerie qui doit être parfaitement unie. L étrésillon vertical doit être de préférence incliné vers l intérieur de la construction - lorsque l épaisseur des façades le permet - pour que sous l action des forces F et F son serrage augmente. Les étrésillons doivent être rendus solidaires par des raccords orthogonaux. La résistance de l étrésillon vertical d une part et celle des étrésillons horizontaux d autre part ne doivent pas se cumuler. Ils doivent pouvoir résister séparément aux efforts F et F pour augmenter la marge de sécurité. Comme pour les ancrages courants, il est recommandé, lorsque cela est possible, de compléter la fixation des étrésillons supportant des consoles soit : - par des dispositifs pénétrant dans la maçonnerie (tétons ou vis avec chevilles). Exception faite pour les étrésillons verticaux dont la partie basse peut être munie d une plaque d appui comportant un retour d équerre contre la façade ; - en les reliant à une structure prenant appui à l intérieur de la construction. Le serrage des étrésillons doit être vérifié tous les jours, en particulier s ils ne tiennent que par frottement. mettre toutes les charges aux consoles. Il est souhaitable, lorsque le bâtiment possède une partie saillante dont la résistance le permet, de faire reposer les montants intérieurs sur celle-ci. Hormis les règles concernant l appui sur le sol, celles relatives à la construction des échafaudages de pied sont applicables aux échafaudages en porte-à-faux. 7 - UTILISATION Il est rappelé, que lors de l utilisation d un échafaudage, les hypothèses de calcul concernant, en particulier, la charge sur les planchers et le vent de service sont des limites à ne pas dépasser. Dans le cas d échafaudages bâchés, il est recommandé de se renseigner auprès du service local de météorologie afin de débâcher si un vent violent est prévu. 6.1.2 - Fixation par des tubes en appui de part et d autre de la baie Ce procédé ne peut être utilisé que lorsque l immeuble est inhabité car il est nécessaire de placer certains tubes à l intérieur. La stabilité des consoles est assurée par des tubes horizontaux appelés verrous, qui prennent appui de part et d autre de la baie l un placé en partie haute à l intérieur du bâtiment, l autre en partie basse à l extérieur. 6.2 - Règles de construction de l ossature Les montants placés dans le même plan transversal doivent être supportés par deux consoles situées chacune à des niveaux différents, en application du principe que la stabilité d un échafaudage ne doit pas dépendre de la résistance d un seul élément. Il est souhaitable que l extrémité inférieure des contrefiches des consoles repose sur l appui de la baie. Lorsque tous les montants ne peuvent être directement supportés par des consoles, la partie basse de l échafaudage est constituée en poutre afin de trans- Fig. 25 - Doublage des consoles d appui. 8