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DERMATOLOGIE Utilise peu les techniques d imagerie lésions visibles à l œil nu lésions facilement prélevables = approche anatomo-clinique Résolution insuffisante des images

ECHOGRAPHIE Echographes traditionnels (sondes 7-13 MHz) dépistage des localisations ganglionnaires du mélanome ne visualisent pas lésions infra-cm (épaisseur d un mélanome) Echographes haute résolution (sondes 20-50 MHz) visualisent la partie superficielle de la peau peuvent imager la majorité des lésions et tumeurs cutanées (diagnostic et détection des récidives tumorales)

Tumeurs EPIDERMIQUES BENIGNES Keratose seborrhéique Naevus benin dermique Kyste epidermique Naevus jonctionnel

BASO CELLULAIRE Cancer le plus fréquent zones chroniquement exposées au soleil malignité locale exérèse chirurgicale complète siègent au visage = apport des alternatives thérapeutiques par radiothérapie, cryothérapie

BASO CELLULAIRE Aspect échographique typique image anéchogène avec qq gros échos limites bien marquées (parfois profond) Dépistage écho précoce des récidives 1/2 au stade infra-clinique si radio-cryothérapie ou chirurgie limitée

METASTASES 5-10% cancers font des métas cutanées petits nodules près de la lésion initiale cancers du sein et poumon 30% mélanomes sont métastatiques Myélome

MELANOME Tumeurs hautement maligne risque 1% (1500 decès/an) lésion pigmentée Echographie lésion homogène, très hypoéchogène qq fins échos extension latérale +/- verticale

MELANOME Diagnostic échographique facile avec kératoses (gros échos) difficile avec naevus atypiques Extension invasion derme ou hypoderme (> 2mm) épaisseur maximale = marges adéquates avec éxerèse en un temps ++

MELANOME Surveillance échographique 20% de récidives (50% si épais) cicatrice + aire ganglionnaire drainage Récidives dermiques très hypoéchogènes envahissent le derme adjacent

MELANOMES Ganglion sentinelle = premier filtre dissémination séquentielle recherche de micro-métastases ganglionnaires Breslow 3-4 (>1,5mm): 24-36% ganglions envahis Cartographie au bleu vital : faible sensibilité (70%) Lymphoscintigraphie : sensibilité élevée 96% évite curage prophylactique (inutile) coût en rapport (>1000 euros)

MELANOMES Histologie spécifique recherche micro-métastases (immuno histochimie) 73% détection par techniques de routine Si sentinelle négatif risque autre ganglion atteint <1%

MELANOMES Intérêt thérapeutique facteur pronostique majeur : stade III 30% survie à 5 ans Indication formelle curage ganglionnaire si ganglion sentinelle atteint examen clinique et indice Breslow insuffisants pour prise en charge ++

MELANOMES Apport de l échographie Doppler détection lésions mm (même sur cicatrices) Etude de Voit et al (Cancer 2001) 829 malades (267 métastases prouvées) - - 61 métastases à l examen clinique (23%) - - 240 métastases à l échographie (90%)

Palpable Non Palpable

MELANOMES Apport de la cytoponction échoguidée confirmation avant curage Etude de Voit et al (Cancer 2000) 448 malades (1017 examens cytologiques) - - sensibilité 97% (qq faux -) - - au moins 100 cellules examinées

MELANOMES Echographie/lymphoscintigraphie comparaison pour repérage ganglion sentinelle Etude de Khale et al (Cancer 2003) 67 malades - - inguinal : concordance 100% - - axillaire : concordance 75%

MELANOMES

MELANOMES Surveillance mélanomes échographie des aires ganglionnaires de drainage ++ rythme selon pronostic (dès stade I/II) cytoponction de tous ganglions douteux technique du ganglion sentinelle?

SUIVI RADIOLOGIQUE MELANOMES STADE III Risque récidive 50% à 5 ans si atteinte macroscopique 40% à 5 ans si atteinte microscopique ++ dans les 2 ans suivant le curage 30% survie à 5 ans

MELANOMES

MELANOMES

SUIVI RADIOLOGIQUE MELANOMES STADE III Modalités de suivi suivi clinique tous les 2 mois suivi radiologique tous les 4 mois (TDM) = 30% métastases asymptomatiques identifiées par TDM abdomino-pelvien

SUIVI RADIOLOGIQUE MELANOMES STADE III Pronostic stade IV (métastases) chimiothérapie 20-50% réponses temporaires chirurgie si lésion unique, limitée (25% survie à 5 ans)

TUMEURS des PARTIES MOLLES Tumeurs des tissus superficiels Mésenchymateuses Glandes annexes Tumeurs diverses Métastases Lésions inflammatoires

Tumeurs SUPERFICIELLES BENIGNES Lipome Histicyto fibrome Tumeur glomique

HISTIOCYTOMES La plus fréquente tumeur maligne superficielle (limitée)

DERMATOFIBROSARCOMES Tumeurs malignes superficielles très fréquentes exophytiques, parfois hémorragiques

LEIOMYOSARCOMES Tumeurs vasculaires agressives

LIPOSARCOMES Signes de mauvais pronostic cloisons epaisses nodules charnus composante non graisseuse = bilan TAP IRM Indispensable avant resection chirurgicale (extension)

LIPOSARCOMES Bien différenciés fréquent, 50-60 ans cuisses ++ Myxoide 30-40 ans cuisses, métastatique signal IRM typique T2 T1 Gado

AUTRES TUMEURS Lymphomes Myxomes

TUMEURS MALIGNES des PARTIES MOLLES Echographie insuffisante IRM imagerie de référence pour la caractérisation tumorale le bilan d extension Biopsie percutanee (guidee par imagerie, 14G)