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Transcription:

N 17-12 juin 2014 Champagne-Ardenne A RETENIR CETTE SEMAINE COLZA : Un bilan sera publié la semaine prochaine TOURNESOL Les stades ont progressé rapidement La pression pucerons se stabilise ; les auxiliaires sont actifs et les parcelles les plus avancées ne sont plus exposées CEREALES : arrêt des observations POIS ET FÉVEROLES : Début à fin floraison Ravageurs : surveiller pucerons et tordeuses MAÏS : Début du piégeage de pyrales Pucerons inférieurs au seuil BETTERAVE Développement végétatif : début de couverture du sol pour 45% des parcelles Grêle : localement des impacts en Champagne, quelques gros dégâts sur l Yonne Mildiou : quelques cas observés sans gravité Pucerons noirs : poursuite des vols de pucerons, développement des auxiliaires Noctuelles défoliatrice : apparition des premières chenilles Réseau piégeage teigne : faible activité des papillons, quelques chenilles en secteur séchant POMME DE TERRE : développement des tubercules début floraison Mildiou : environnement contaminé - risque moyen à fort Pucerons : forte pression - captures toujours élevées REMARQUE : Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées les 10 et 11 juin 2014, sur parcelles agriculteurs, de 9 parcelles de tournesol, 12 parcelles de pois de printemps, 20 parcelles de féveroles dans le réseau mutualisé, 26 parcelles de maïs, 22 parcelles de betteraves et 20 parcelles de pommes de terre. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. 1

Photo : L. Ruck - CETIOM Photos-L. Jung- CETIOM TOURNESOL Le stade varie de 5 paires de feuilles à E2 (le bouton se détache de la couronne foliaire, les bractées sont distinguables des feuilles. Son diamètre varie de 0,5 à 2 cm). Tournesol au stade E1 - bouton étoilé - apparition du bouton floral étroitement inséré entre les jeunes feuilles PUCERON VERT DU PRUNIER Le puceron vert (Brachycaudus helichrysi) est un peu plus discret cette semaine ; il est détecté sur 7 des 9 parcelles renseignées (avec entre 2 et 100% de plantes porteuses de pucerons ; 63% en moyenne, en régression par rapport à la semaine passée). 8 parcelles signalent des crispations de feuilles (75% en moyenne). La pression pucerons se stabilise voire diminue dans certaines parcelles. La tour à succion de Lavannes (51) confirme une régression. Les auxiliaires, que sont les coccinelles adultes ou larves, sont plus présents cette semaine (signalés dans 89% des parcelles renseignées) et très actifs. Pucerons verts Larve de coccinelle Le risque pucerons est à apprécier à la parcelle, en intégrant la présence d'auxiliaires (adultes ou larves de coccinelles, larves de chrysopes et de syrphes) qui contribuent grandement à la régulation des populations, avec un seuil de nuisibilité considéré atteint quand plus de 10% des plantes montrent des crispations sur feuilles avant le stade formation du bouton floral (E1). 66% des parcelles du réseau ont atteint ce stade. Si vous devez intervenir contre les pucerons, choisir un produit sélectif des auxiliaires. 2

Photos - CETIOM MILDIOU Le mildiou est un organisme nuisible, de lutte obligatoire. Il n existe pas de moyen de lutte en végétation. Le mildiou n est pas signalé sur les parcelles du réseau. Dans le cadre de la prospection mildiou du tournesol 2014, merci de signaler toute présence de la maladie sur des parcelles. Ces signalements permettront d'évaluer la fréquence et la gravité des attaques dans les zones de production. Des prélèvements seront également réalisés en vue de déterminer la (ou les) race(s) de mildiou en présence et de vérifier leur sensibilité vis-à-vis des traitements de semences. Chaque agriculteur est invité à faire remonter aux observateurs, aux animateurs du BSV (Laurent RUCK du Cetiom, ruck@cetiom.fr), à Gilles HUGEROT du SRAL (gilles.hugerot@agriculture.gouv.fr ), la présence de mildiou dans ses parcelles. Face supérieure Face inférieure Plante nanifiée 3

PROTEAGINEUX STADES Pois de printemps : Jeunes Gousses 2cm à fin floraison. Féverole de printemps : Début floraison à fin floraison. Pois de printemps PUCERONS : Des pucerons verts sont signalés dans 5 parcelles : 4 parcelles avec moins de 10 pucerons par plante 1 parcelle avec 11 à 20 pucerons Rappel du seuil de nuisibilité : 30 pucerons verts par tige, entre le stade début floraison et fin floraison + 2-3 semaines. Ce seuil de nuisibilité doit également prendre en compte la vitesse d expansion de la population, le développement de la culture ainsi que la présence d auxiliaires. Aucune parcelle du réseau ne dépasse le seuil de nuisibilité actuellement. TORDEUSES : Des tordeuses ont été détectées cette semaine en grande quantité dans l ensemble de la région. Les vols de tordeuses sont surveillés grâce aux pièges à phéromone, à partir du stade début floraison. Le seuil de nuisibilité dépend du débouché : Alimentation animales : 400 captures cumulées Alimentation humaine et semences : 100 captures cumulées et présence des premières gousses plates sur les pois Captures cumulées depuis le 21 mai 2014 : Le seuil des 100 captures cumulées est atteint pour l ensemble des parcelles et 2 parcelles dans l Aube ont atteint le seuil des 400 captures cumulées. 4

Photo : ARVALIS Institut du végétal Photos : ARVALIS Institut du végétal Féverole de printemps PUCERONS NOIRS : Les 17 parcelles notées sur ce ravageur signalent la présence de manchons : sur 1% des plantes : 7 parcelles sur moins de 20% des plantes : 7 parcelles sur plus de 20% des plantes : 3 parcelles Rappel du seuil de nuisibilité : 20% des tiges portant des colonies de pucerons noirs. PUCERONS VERTS : Des pucerons verts du pois sont observés dans 3 parcelles avec moins de 10 pucerons par plante. Analyse de risque 3 parcelles dépassent le seuil de nuisibilité pucerons noirs (contre 7 la semaine dernière). Les pressions pucerons noirs étant différentes d une parcelle à l autre, l observation est indispensable pour évaluer le risque. Notons que de nombreux auxiliaires sont observés dans les parcelles (larves et adultes de coccinelles et chrysopes). BRUCHES : Le risque bruches existe lors de la formation des gousses, c'est-à-dire, du stade Jeunes Gousses 2 cm au stade fin floraison. Actuellement, 5 parcelles ont atteint le stade sensible. Les températures actuelles sont propices aux vols de bruches. Le risque est fort. Notons que l activité de ponte est enclenchée. MALADIES Pois de printemps ANTHRACNOSE : Des symptômes d anthracnose sont signalés dans 6 parcelles avec 5 à 80% de la moitié inférieure de la végétation touchée. Une parcelle présente également des symptômes sur la partie supérieure de la végétation. Les pluies sont sources de contamination pour de nouvelles feuilles saines en haut de végétation. L évolution de la maladie est à surveiller pour les parcelles n ayant pas atteint le stade fin floraison. MILDIOU : 3 cas de mildiou ont été observés dans l Aube et la Marne. La nuisibilité de cette maladie est faible si elle se développe sur des pois avancés (stade 8-10 feuilles). Anthracnose sur pois BOTRYTIS : 1 cas de botrytis est observé cette semaine. Cette maladie appelée également pourriture grise, se développe lorsque les températures sont élevées et en présence d une hygrométrie importante. Anthracnose sur Feuille de féverole Mildiou sur face inférieure ROUILLE : 1 parcelle dans l Aube signale quelques pustules de rouille sur la moitié inférieure de la végétation. La rouille est une maladie très nuisible et explosive en fin de cycle. Elle est à surveiller dès le stade fin floraison. Féveroles de printemps ANTHRACNOSE : Des symptômes d anthracnose sont signalés dans 7 parcelles (4 à 80% de feuilles touchées sur la partie inférieure de la végétation et pour 3 parcelles, 3 à 40% des feuilles touchées sur la moitié supérieure). 3 parcelles signalent des nécroses sur tige. Les pluies de ces derniers jours ont pu être source de nouvelles contaminations. L évolution de la maladie est à surveiller. Néanmoins, comparé à la rouille et au botrytis, l anthracnose sur féverole est moins nuisible. MILDIOU : 9 cas de mildiou ont été observés cette semaine. Bien que les contaminations secondaires de mildiou soient spectaculaires, la nuisibilité de cette maladie reste faible. ROUILLE : 1 parcelle au stade Jeunes Gousses 2cm signale quelques pustules de rouille sur la moitié inférieure de la végétation. Cette maladie de fin de cycle doit être surveillée à partir de fin floraison. La rouille se développe rapidement et est très nuisible, provoquant des défoliations importantes. Le développement de cette maladie est à surveiller attentivement. 5

MAÏS STADE Les stades s échelonnent de 6 à 12 feuilles. Le stade moyen est entre 8 et 9 feuilles. RAVAGEURS PUCERONS Pucerons metopolophium : 22 parcelles observées 10 parcelles sans puceron 12 parcelles avec 1 à 10 pucerons Aucune parcelle ne dépasse le seuil de nuisibilité. Pucerons sitobion : 20 parcelles observées 10 parcelles sans puceron 9 parcelles avec 1 à 10 pucerons 1 parcelle avec 11 à 50 pucerons VILLENEUVE-SAINT-VISTRE-ET-VILLEVOTTE (51) Aucune parcelle ne dépasse le seuil de nuisibilité. Les seuils de nuisibilité sont fonction de l espèce de pucerons et du stade du maïs : 6

Les auxiliaires et parasites des pucerons peuvent naturellement être présents dans les parcelles. PYRALES 19 pièges à pyrales ont été relevés cette semaine : 6 ont permis la capture de pyrales (de 1 à 4 pyrales piégées par piège). En 2013, les premiers papillons avaient été piégés semaine 26 (BSV du 27 juin). Les vols ont également démarré dans les régions proches (Ile de France) d où l importance de relever tous les pièges papillons. Le principe des pièges repose sur l attraction des mâles par une phéromone sexuelle spécifique de synthèse. La phéromone est contenue dans une capsule déposée sur une plaque engluée dans un piège «delta». NB : Les capsules à phéromones ne doivent pas être touchées avec les doigts mais manipulées avec une pince. Elles doivent être conservées dans leur emballage au réfrigérateur. Le changement de capsules doit être réalisé à minima toutes les 4 semaines, mais privilégier un changement plus fréquent (2 semaines) en situation ventée, chaude et à faible hygrométrie. 7

Les graphiques de cumuls de température ci-dessous indiquent un cumul 2014 de température supérieur à la normale, proche du décile 8. On peut donc s attendre à un vol précoce des pyrales. Autres ravageurs La présence de cicadelle verte est signalée dans une parcelle à Mesnil-Saint-Père (10). AUXILIAIRES Sur les 2 parcelles ayant fait l objet d une observation, 1 signale la présence d auxiliaires (Chrysopes et coccinelles). 8

BETTERAVE STADE : ETAT VEGETATIF Stade de la culture : Bénéficiant des températures estivales des derniers jours, 45% des parcelles du réseau sont proches du stade couverture du sol. 18% des parcelles couvrent le sol à hauteur de 50 à 60%. Les parcelles ayant fait l objet de levées retardées présentent un stade moyen de 14 feuilles pour environ 28% du réseau. Les parcelles les plus en retard (soit 9%) atteignent seulement les 9 feuilles. Grêle : Suite à l épisode orageux du début de semaine, des impacts de grêles ont été constatés sur 2 parcelles du réseau dans l Aube (Les Grandes Chapelles et Voué 5%). Sur le département de l Yonne, la violence de ces orages a pu occasionner des dégâts s élevant à 75% de destruction du feuillage. Rappel : aucune application de fongicide n est à réaliser sur ce type de dégâts, la cicatrisation du feuillage étant rapidement réalisée du fait d une croissance très active. Mildiou : Sa présence a été constatée sur le site de Romilly-sur-Seine, ainsi que quelques observations en culture. Il s agit d un champignon affectant le feuillage. Il se manifeste sur des individus isolés présentant des jeunes feuilles épaissies en rosette d aspect gaufré, pouvant être recouvertes d un duvet violacé. Aucun traitement n est justifié sur cette maladie. Mildiou de la betterave RAVAGEURS - PARASITISME Pucerons Noirs : Le développement des vols de pucerons se poursuit ces derniers jours. Leur présence est constatée sur 66% des parcelles contrôlées avec des niveaux d infestation de 2% 80% de plantes atteintes. A partir du stade couverture du sol (45% des parcelles), le risque de virose est peu dommageable à la croissance de la culture. L arrivée des auxiliaires (larves de coccinelles, syrphes et chrysopes ) a été observée sur 22% des parcelles. Ils doivent permettre un contrôle de ces populations. Larve de syrphe se «délectant» d une colonie de pucerons noirs. 9

Noctuelles défoliatrices : Les premières chenilles de noctuelles défoliatrices ont été observées sur les sites de Champfleury (2%) et Somme Vesle (5%) avec présence de trous sur le feuillage. La multiplication des noctuelles est favorisée par le début d été sec et chaud. A cette époque, le seuil de nuisibilité est fixé à 50% de plantes présentant des morsures avec constat de l activité des chenilles (déjections). Chenille de noctuelle défoliatrice Piégeage Teigne : L activité des vols de papillons de teigne reste limitée encore cette semaine. 2 sites constatent la présence de chenilles de teigne : Champfleury (4 %) et Romilly (1 %). Il s agit généralement de parcelles affectées par le sec. Symptômes : les feuilles du cœur noircies avec présence d amas pulvérulents noirs. Les jeunes chenilles «gris brunâtre» sont détectables à la base des pétioles. Parfois, des fils soyeux et des chenilles rosées très agiles (plus âgées) envahissent le collet. Ces chenilles n occasionnent pas de dégâts directs à la culture, mais constitue une porte d entrée au rhizopus (pourriture molle du pivot) en cas d épisode caniculaire. Les pluies de ces derniers jours doivent permettre d éradiquer les chenilles. Toutefois, pour les parcelles épargnées par ces précipitations et présentant encore un état de flétrissement, il convient de rester vigilent. Le seuil de nuisibilité des chenilles est de 10% de plantes atteintes en période de températures caniculaires (températures nocturnes supérieures à 20 c). Dégâts de teigne au cœur de la betterave 10

Photos-Féculerie Haussimont BP POMME DE TERRE STADE Le développement des tubercules se poursuit. La floraison débute pour les parcelles les plus avancées. Suite aux orages du début de semaine, des dégâts (tiges cassées, feuillage ébouriffé, ) sont constatés sans que cela ne soit préjudiciable à la culture. MILDIOU L appréciation du risque mildiou intègre les facteurs «environnement», «seuil de nuisibilité» et «conditions climatiques». L environnement Si la parcelle se situe dans un environnement avec présence de mildiou, le risque est élevé quelle que soit la tolérance variétale dès 30% de levée. Si la parcelle se situe dans un environnement sain, le risque dépend de la sensibilité variétale telle que : Variétés sensibles (S) : AVANT la sortie de taches de 3 ème génération. Variétés intermédiaires (I) : AVANT la sortie de taches de 4 ème génération. Variétés Résistantes (R) : AVANT la sortie de taches de 5 ème génération. Seuil de nuisibilité Le «seuil de nuisibilité» est atteint lorsque que le niveau de risque (potentiel de sporulation) est : Moyen pour les variétés sensibles Élevé pour les variétés intermédiaires Très élevé pour les variétés tolérantes Les conditions climatiques Les conditions climatiques doivent être favorables à la libération de spores. Situation épidémiologique au 11 juin Le mildiou se développe sur les tas déchets, les repousses et dans les jardins d amateurs. Les conditions climatiques sont favorables à l expression de la maladie. Du mildiou est observé dans les parcelles du réseau et hors réseau. Le mildiou est présent dans l environnement, il convient de surveiller régulièrement les parcelles. Mildiou sur tiges Mildiou sur tiges et fragilisation de la plante Pour rappel : une spore de mildiou peut parcourir une distance de 1 km et peut contaminer les premières levées en parcelles. 11

Le tableau des risques mildiou est réalisé à partir de prévisions météorologiques à 48 heures. Si les conditions météorologiques diffèrent des prévisions (averses, brumes...) il se peut que les risques évoluent. Postes climatiques Générations en cours Potentiel de sporulation = niveau de risque Évolution du risque par rapport au dernier BSV Aulnay-L Aître (51) 7 ème génération Moyen Dampierre Sud (10) 5 ème génération Fort Dierrey Saint-Julien (10) 4 ème génération Moyen Dosnon (10) 6 ème génération Fort Epoye (51) 6 ème génération Moyen Esternay (51) 7 ème génération Fort Fère-Champenoise (51) 7 ème génération Fort Fontaine-sur-Coole (51) 4 ème génération Moyen Gélannes (10) 5 ème génération Moyen Haussimont (51) 6 ème génération Moyen Le Meix-Tiercelin (51) 8 ème génération Moyen Mailly Sud (10) 5 ème génération Fort Perthes (08) 5 ème génération Moyen Poix (51) 5 ème génération Moyen Saint-Jean sur Tourbe (51) 5 ème génération Fort Viâpres-le-Petit (10) 6 ème génération Fort Seuil de nuisibilité atteint au 28 mai Variétés sensibles Variétés intermédiaires Variétés résistantes Oui Oui Non Oui Oui Non Analyse de risque Une génération supplémentaire s est développée depuis la semaine dernière selon les secteurs. Le seuil épidémiologique théorique n est pas encore atteint pour les variétés résistantes pour les postes de Dierrey Saint-Julien et Fontaine-sur-Coole. Le risque mildiou est moyen à fort selon les secteurs et en fonction des précipitations orageuses du début de semaine. Les conditions climatiques restent favorables au développement de la maladie. 12

RAVAGEURS Pucerons Le relevé de la tour à succion montre que le niveau des captures demeure élevé. L espèce dominante reste le Myzus persicae. Les captures des autres espèces sont faibles voire nulles, seuls les Aphis nasturstii sont capturés. Méthode d observation et seuil de nuisibilité Observation : choisir des feuilles sur la moitié inférieure de la plante et folioles latérales jouxtant la foliole terminale. En début de développement de la culture (plantes d environ 10-15 cm), il convient de choisir des feuilles suffisamment développées. Seuil de nuisibilité : 20 folioles porteuses de pucerons sur 40 folioles observées. Les pucerons sont potentiellement observés dans l ensemble des parcelles du réseau. La pression est toujours forte. Cette semaine, 2 nouvelles parcelles ont atteint ou dépassent le seuil de nuisibilité. Les auxiliaires sont observés depuis peu, parfois en nombre important (notamment les larves de coccinelles). Analyse de risque Le risque est encore fort cette semaine. Les conditions ensoleillées restent favorables au vol des pucerons. Cependant, l apparition des auxiliaires dans certaines parcelles pourrait contribuer à stabiliser voire à réduire la colonisation des plantes. Doryphores 3 parcelles signalent la présence d adultes de doryphores. Méthode d observation et seuil de nuisibilité Observation : les doryphores apparaissent par foyer et la contamination se fait par les extérieurs. Un foyer étant 1 ou 2 plantes signalant la présence de larves au stade «grain de blé». L observation est à réaliser sur 1 000 m² (10 m de large sur 100 m de long) en bordure de la parcelle. Seuil de nuisibilité : 2 foyers par parcelle pour 1 000 m². Analyse de risque Le risque est modéré. La visite des parcelles est importante afin de détecter l apparition des larves et de repérer le stade «grain de blé» des larves (taille des larves de <3 mm à 7 mm). 13

Retrouvez gratuitement le BSV toutes les semaines sur les sites Internet de la Chambre d agriculture de Champagne-Ardenne : http://www.champagrica.fr/-16-bsvet de la DRAAF : http://www.draaf.champagne-ardenne.agriculture.gouv.fr/bulletin-de- Sante-du-Vegetal-BSV Edité sous la responsabilité de la Chambre d Agriculture de Champagne-Ardenne sur la base des observations réalisées par les partenaires du réseau Grandes Cultures : Arvalis - Institut du végétal - Chambre d agriculture des Ardennes - Chambre d agriculture de l Aube - Chambre d agriculture de la Marne - Chambre d agriculture de Haute-Marne - ATPPDA - CETA de l Aube - CETA de la Marne - CETIOM - Acolyance - CRISTAL UNION - DIGIT AGRI - EMC2 - EfiGrain Sézanne - EURL Verzeaux - Féculerie d Haussimont - FREDONCA - Groupe COMPAS - ITB - SCA de Juniville - ETS RITARD - SCA la Champagne-Coligny - SCA d Esternay - SCARA - SEPAC - SOUFFLET AGRICULTURE - TEREOS - VIVESCIA. Rédaction : CETIOM, Arvalis - Institut du Végétal, l ITB et la FREDONCA avec relecture de la Chambre d Agriculture de la Marne (représentant les organismes de développement), de Cristal Union et des Etablissements Soufflet (représentant les organismes stockeurs). Crédits photos : CETIOM, Arvalis - Institut du Végétal, FREDONCA, ITB, SRAL Champagne-Ardenne, Partenaires Coordination et renseignements : Vincent BOCHU, Chambre d agriculture de Champagne-Ardenne. Tél. : 03 26 65 18 52. Courriel : v.bochu@champagrica.fr Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courriel à v.bochu@champagrica.fr Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l appui financier de l Office National de l'eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO 2018. 14