Mercredi 17 septembre 2014 EXPOSITION «MÉMOIRES DE LA GRANDE GUERRE» DU VENDREDI 19 SEPTEMBRE 2014 AU DIMANCHE 1er FÉVRIER 2015 (INAUGURATION LE 19 SEPTEMBRE À 19H) Contacts : Marie Deschamps - 04 99 41 36 58 - mariedeschamps@beziers-agglo.org Nathalie Sautter - 04 99 41 34 55 - nathaliesautter@beziers-agglo.org
Dans le cadre de la célébration du centenaire de la Grande Guerre, la Médiathèque André Malraux organise une exposition exceptionnelle intitulée «Mémoires de la Grande Guerre», en partenariat avec la Fondation La Poste. Elle se déroulera du 19 septembre au 1er février. Le vernissage aura lieu le vendredi 19 septembre à 19h sur la galerie de la médiathèque. Lors de la Grande Guerre, le seul moyen des soldats pour communiquer était l'écrit : l'exposition est ainsi basée sur les mots des poilus, mots qui retracent leur perception des événements, leur hantise de voir la guerre s'éterniser sans percevoir de fin à court terme. Les documents et objets qui constituent l'exposition ont été prêtés par la population. En effet, dès 2013, la médiathèque a lancé un appel à la population pour recevoir en dépôt tous documents ou objets directement reliés à la Grande Guerre. À travers cette exposition, la Médiathèque a souhaité : rendre hommage aux millions d'hommes de toutes nationalités qui se sont vus plonger au cœur de l'absurde dans un conflit dont la plupart ne comprenaient pas les tenants et aboutissants, s'éloigner de la grande histoire pour aborder le conflit par le biais le plus humain possible, c'est-à-dire celui des écrits produits par les soldats eux-mêmes, enrichir la somme de documents disponible au niveau national. En effet, les documents ont été numérisés et les objets photographiés. L'ensemble est présenté sur le portail de la médiathèque à travers une recension complète et une exposition virtuelle. Des visites guidées de l'exposition seront organisées : les 20 et 21 septembre à 14h, 15h, et 16h, et du 27 septembre au 24 janvier tous les samedis à 15h. Sommaire : 1. L'exposition et ses thématiques 2. Autour de l'exposition 3. Remerciements
1. L'EXPOSITION ET SES THÉMATIQUES À travers une série de panneaux et de vitrines thématiques, l'exposition montre le quotidien des soldats en restant au plus près de ce qu'ils ont vécu, en se basant sur leurs écrits et ceux de leur famille. Si la censure militaire en temps de guerre a quelque peu édulcoré les propos, les correspondances, et surtout les journaux de tranchées, montrent souvent la dureté de la vie quotidienne. Les vitrines sont composées à partir des éléments prêtés par la population : casques, sabres, artisanat des tranchées, armes diverses. Deux panneaux composés de portraits de poilus viennent compléter les panneaux thématiques. L'exposition s'articule autour des thématiques suivantes : L'attente : le quotidien du poilu est fait de périodes où la nostalgie de la vie passée est plus prégnante. Dans ces moments-là, il s'agit d'occuper le temps qui n'est pas celui du combat ou du déplacement : écrire aux proches, jouer, fabriquer de ses mains des objets à partir de douilles d'obus font partie des occupations. La famille : les soldats tentent comme ils peuvent de rassurer leurs familles à l'arrière : ils envoient des photos, parlent de leurs camarades de combat. Leur inquiétude est également constante quant aux problèmes des vignes, des propriétés, de la vente du vin. La guerre modifie en profondeur les rapports de chacun à l'économie. La mort : le temps de la guerre n'est pas un temps ordinaire : la mort rôde à chaque instant, les hommes sont sans cesse en alerte. La mort devient quotidienne, banale. Elle modifie le comportement des individus, qui vivent dans la crainte de leur fin annoncée, et dans la certitude de devoir donner la mort. La propagande : le pays tout entier est tourné vers la guerre, vers la glorification du pays. La parole, les images, qu'elles soient officielles ou privées, sont formatées pour cela. Les tranchées, le gaz : elles sont à la fois le lieu de l'enfer, et la seule protection des soldats. Parfois un simple boyau creusé à la hâte, parfois une tranchée protégée de tout un système défensif. Pourtant, pendant les mois où le front est resté figé, elles s'avéraient peu efficaces contre les obus percutants ou les gaz. La solidarité, la camaraderie : la guerre et la mort qui rôde transforment les hommes, elles tissent entre eux des liens très forts. On cherche souvent, dans les moments de calme, à l'arrière du front, à immortaliser ces liens, par la photo ou l'écrit.
L'exaltation du sentiment national : de l'école primaire jusqu'aux revues à grande diffusion, tout est fait pour hisser le sentiment national au-dessus des autres valeurs. La République fait bloc, la geste combattante est omniprésente. Ecrire la souffrance, le froid : les conditions de vie des poilus sont souvent très dures : les blessures, la pluie, la boue et le froid sont présents dans toutes les correspondances et les journaux. Les divertissements : sortir de la violence, c'est parfois s'enfermer dans un livre, ou retrouver les amis pour une séance de jeu, assister aux représentations du fameux Théâtre aux armées de la République, ou simplement écrire à sa famille. Le découragement : malgré le nationalisme fervent, les conditions de la guerre sont si difficiles qu'elle semble interminable, et le découragement gagne les hommes. De très nombreuses correspondances portent cette crainte, pudiquement ou crûment énoncée, de ne la voir jamais se terminer. La captivité : nombreux sont les témoignages écrits mentionnant la captivité même dans les conditions du travail à la mine par exemple comme préférable à l'enfer de la guerre. Les enfants dans la guerre : toutes les strates de la société ont été touchées par la guerre. Les enfants n'y ont pas échappé, tant par l'absence du père que par la façon dont leur image a été utilisée. Les déplacements : à cause des tranchées, nous avons parfois une vision statique de cette guerre. Pourtant la mobilité des hommes y est permanente : tous les modes de transports sont utilisés, depuis les fameux taxis de la Marne jusqu'à la marche à pied, souvent nocturne et épuisante. Les bombardements : «on se couche dans un bois, des 210 aux explosions fantastiques de puissance viennent nous y surprendre. Leur arrivée mathématique fait courber l'échine, et l'on apprécie, médiocrement rassurés, l'endroit où ils vont exploser» Soldat Rul.
2. AUTOUR DE L'EXPOSITION Entre le 19 septembre 2014 et le 20 janvier 2015, de nombreuses animations autour de l'exposition seront organisées : conférences, spectacles, café-philo, café-éco, bal, soirée poésie. Le public peut retrouver le programme complet sur le site internet de la médiathèque : www.mediatheque-beziers-agglo.org Un important travail sur internet a également été réalisé : un mini-site autour de la guerre de 14-18 va ainsi être créé. Les objectifs sont de : mettre en valeur le fonds de la MAM, promouvoir les actions et animations de la MAM mais aussi de son réseau, donner l'occasion au public de découvrir les activités et les associations du territoire de la Communauté d'agglomération Béziers Méditerranée autour du centenaire de la guerre 14-18, mettre en évidence les ressources et événements nationaux sur ce sujet. 3. REMERCIEMENTS L'équipe de la Médiathèque André Malraux tient à remercier chaleureusement toutes les personnes qui ont répondu à son appel et ont spontanément confié documents et objets. Avec près de 60 dépôts, la population a répondu présent. Certains de ces dépôts offraient des correspondances sur la durée complète de la guerre (dont un contenant près de 800 lettres). Sans ces contributions, rien de cette exposition n'aurait été possible. Merci aux contributeurs, qui n'ont pas hésité à fouiller leurs archives, à confier des documents précieux, des souvenirs de famille, des objets fragiles, et qui ont autorisé à les rendre publics. Toute l'équipe de la Médiathèque est particulièrement fière d'avoir créé grâce à cela une exposition originale et unique. Contacts : Médiathèque André Malraux 1 place du 14 juillet 04 99 41 05 50 www.mediatheque-beziers-agglo.org