ADLFI. Archéologie de la France - Informations une revue Gallia Haute-Normandie 1995 Évreux rue de la Justice et gymnase 600, rue Armand-Benet Florence Carré, Dominique Guillot, Frédéric Gerber et Bruno Aubry Édition électronique URL : http://adlfi.revues.org/12246 DOI : 10.4000/adlfi.12246 ISSN : 2114-0502 Éditeur Ministère de la culture Référence électronique Florence Carré, Dominique Guillot, Frédéric Gerber et Bruno Aubry, «Évreux», ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Haute-Normandie, mis en ligne le 01 mars 2004, consulté le 02 octobre 2016. URL : http://adlfi.revues.org/12246 ; DOI : 10.4000/adlfi.12246 Ce document est un fac-similé de l'édition imprimée. Ministère de la Culture et de la Communication, CNRS
1 Évreux rue de la Justice et gymnase 600, rue Armand-Benet Florence Carré, Dominique Guillot, Frédéric Gerber et Bruno Aubry Identifiant de l'opération archéologique : 4909 Date de l'opération : 1995 (SP) ; 1995 (EV) Inventeur(s) : Guillot Dominique (AFAN) ; Aubry Bruno (AFAN) ; Jobjois Emmanuel 1 Cette opération a pour origine la construction d'un collège et d'un gymnase. Le terrain de 18 300 m 2 est situé sur la pente est de la vallée de l'iton, à l'extérieur de la ville galloromaine et à environ 200 m du théâtre, voir site F, sur le plan général d Évreux (Fig. n 1 : Localisation des opérations archéologiques en centre ville, plan général (Evreux)). 2 Trois ensembles de structures du Haut-Empire ont été étudiés (Fig. n 2 : Plan général des vestiges). Un embranchement de voies 3 Deux voies orientées respectivement est-ouest (direction le Vieil-Évreux) et nordest sud-est se rejoignent pour n'en former qu'une en direction de la ville. Les chaussées sont dotées de larges caniveaux. La datation de la mise en place du réseau est impossible, faute de mobilier. Un deuxième état est caractérisé par un léger déplacement de l'emprise vers le sud. Le dernier état témoigne d'un rétrécissement, puis les voies sont abandonnées et recouvertes par un dépotoir qui contient un important mobilier céramique datable de la fin du II e s. au milieu du III e s. Une enceinte monumentale 4 Au nord des voies se trouve une enceinte carrée de 47 m de côté. Les fondations ont été en grande partie récupérées ; un tronçon conservé, au sud, présente une largeur d'environ
2 0,80 m et 1,3 m de haut. Quatre contreforts renforcent les angles qui reposent du côté bas de la pente. 5 Au centre de cet enclos monumental, deux structures quadrangulaires de 6,4 m 2 et 10,8 m 2 encadrent une fosse plus imposante de 26 m 2 qui comporte deux excroissances. Il s'agit probablement de plates-formes de fondation qui ont pu supporter des podiums, socles ou bases d'autels. L'ensemble évoque un espace cultuel. 6 L'enceinte est postérieure à la seconde moitié du I er s. av. J.-C., et semble contemporaine du deuxième état de voirie. La récupération des matériaux est postérieure à la première moitié du II e s. À la fin du II e s. ou au début du III e s., une bonne partie du mur nord est rasée. Un édifice aux fondations imposantes 7 Construit au nord de l'enceinte, il utilise une partie de cette dernière comme clôture. Trois pièces s'ouvrent sur une galerie de 4,6 m de large qui borde probablement une cour. La pièce centrale est la plus vaste (46,8 m 2 ), les autres mesurent respectivement 22 m 2 et 24,2 m 2. À l'est, côté pente, les fondations sont triplées (largeur totale 2,3 m à 2,6 m). Une autre cour fermée par des murets est placée à l'arrière de l'édifice (à l'est). 8 Les sols, les fosses et les trous de poteau mis au jour dans les trois exèdres semblent correspondre aux niveaux de construction. Les fragments d'enduits peints présents dans les remblais de démolition permettent d'évoquer des panneaux blancs et rouges à décor de végétaux ou d'animaux fabuleux, avec des liserés de séparation noirs, blancs ou rouges. Ce type de décor est généralement attribué aux II e s. et III e s. 9 Le plan de ce bâtiment, sa localisation à flanc de coteau, la proximité des édifices publics (thermes et théâtre) et son association avec l'enceinte suggèrent une vocation cultuelle. La construction se situe vers la fin du I er s. ou le début du II e s., et l'abandon, avec les premières récupérations, vers la fin du II e s. 10 L'ensemble du site est transformé en dépotoir de la fin du II e s. à la fin du III e s., voire au début du IV e s. Aux XII e s. et XIII e s., une dernière campagne de récupération des matériaux est constatée. ANNEXES
3 Fig. n 1 : Localisation des opérations archéologiques en centre ville, plan général (Evreux) Auteur(s) : Ciezar-Epailly, Laurence. Crédits : ADLFI (2004) Fig. n 2 : Plan général des vestiges Auteur(s) : Carré, Florence ; Billard, Cyrille ; Millard, Nathalie. Crédits : ADLFI (2004)
4 INDEX Index chronologique : Empire romain, Bas-Empire, Haut-Empire Index géographique : Haute-Normandie, Eure, Évreux operation sauvetage programmé (SP), fouille d'évaluation (EV) AUTEURS FLORENCE CARRÉ SRA DOMINIQUE GUILLOT AFAN BRUNO AUBRY AFAN