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SANG DANS LES SELLES cancer du colon et du rectum gros intestin, appelé aussi côlon, se situe dans la cavité abdominale où il prend la forme d'un U renversé. fait suite à l'intestin grêle dans la fosse iliaque droite puis remonte le long de l'abdomen, qu'il traverse dans sa partie supérieure, pour redescendre ensuite jusque dans la fosse iliaque gauche où il forme une boucle en S (côlon sigmoïde). se continue ensuite avec le rectum puis, 15 cm plus bas, avec le canal anal pour se terminer par l'anus. s tumeurs malignes de l'intestin se développent dans 70 pour cent des cas dans le sigmoïde ou le rectum, issues de la muqueuse (couche interne) ou plus souvent d'un polype (tumeur bénigne qui s'est cancérisée). Fréquence cancer du côlon et du rectum (ou carcinome rectocolique) est le plus fréquent. risque de développer un cancer du côlon ou du rectum commence à l'âge de 40 ans et augmente ensuite progressivement. Dans 60 pour cent des cas, le diagnostic est posé après l'âge de 70 ans. Symptômes faut attendre très longtemps, souvent plusieurs mois pour voir apparaître les premiers symptômes qui se déclarent généralement par la présence de sang ou de glaires dans des selles noires, et par des troubles du transit durant plus de trois semaines, caractérisés principalement par une alternance de diarrhées et de constipation. En l'absence de traitement, le cancer du côlon peut provoquer une occlusion intestinale, plus rarement une perforation de la paroi intestinale. Plus tard encore, l'hémorragie chronique qui se produit au niveau de la tumeur provoque une anémie et une perte de poids involontaire. Causes Si l'on ne connaît pas encore les causes exactes du cancer du côlon, on pense cependant que certaines maladies inflammatoires graves de l'intestin ainsi que les aliments riches en graisses et pauvres en fibres favorisent son apparition. On pense par ailleurs que cinq pour cent environ des cancers rectocoliques ont très certainement un caractère familial, c'est-à-dire qu'ils sont favorisés par des gènes héréditaires. On sait par exemple que les enfants, les frères et les soeurs des personnes qui ont eu un cancer du côlon risquent eux aussi de développer cette maladie. Ce risque est particulièrement élevé dans les familles atteintes d'une "polypose familiale". Cette affection est caractérisée par la présence dans le côlon

de nombreux polypes, tumeurs bénignes qui se transforment presque toujours en cancer si elles ne sont pas ôtées à temps. s progrès du génie génétique nous permettront bientôt de rechercher le gène responsable de la maladie chez les enfants de ces familles, de contrôler régulièrement ceux qui le possèdent et de les opérer si nécessaire, tout en évitant des investigations et des craintes inutiles à ceux qui ne le possèdent pas. Prévention et détection précoce S'il n'existe aucun moyen vraiment efficace de prévenir le cancer du côlon, il est toutefois vivement recommandé de manger des aliments riches en fibres et de boire beaucoup de liquides. L'exérèse systématique des polypes découverts au cours d'une endoscopie constitue en fait la principale mesure de prévention du cancer du côlon. est tout aussi impossible de pratiquer une détection précoce, par exemple à l'aide d'un auto-examen. La seule façon de déceler le cancer du côlon est de consulter un médecin sans tarder dès l'apparition des symptômes évoqués ci-dessus, à savoir la présence de sang dans les selles et les troubles du transit. convient par conséquent d'observer régulièrement l'aspect des selles. La présence de sang ne devrait jamais être imputée à des hémorroïdes, du moins chez les personnes qui ont plus de quarante ans, avant d'examiner entièrement l'intestin par une endoscopie (examen direct à l'aide d'un instrument souple que l'on introduit par le rectum). Quant aux examens qui consistent à détecter la présence invisible de sang dans les selles à la recherche d'une hémorragie chronique, ils peuvent se révéler utiles mais ne sont pas suffisants, car ils ne permettent presque jamais de détecter la tumeur au stade précoce, lorsqu'elle est encore guérissable. Par ailleurs, la présence de sang dans les selles n'est pas toujours le signe d'un cancer du côlon. seul moyen de poser un diagnostic avec certitude est l'endoscopie qui permet d'examiner directement, soit la partie inférieure du gros intestin (rectosigmoïdoscopie) où se développent presque toutes les tumeurs de l'intestin, soit l'ensemble du gros intestin (coloscopie). Enfin, il est vivement recommandé à toutes les personnes : - qui ont déjà eu un cancer du côlon; - qui ont déjà été opérées de polypes; - qui sont atteintes d'une maladie inflammatoire chronique de l'intestin ou - dont plusieurs membres de la famille directe ont déjà eu un cancer du côlon ou autre (sein, ovaires, utérus, etc.) de se faire suivre régulièrement par un médecin. Confirmation de diagnostics Nous l'avons dit, le moyen le plus sûr de poser le diagnostic est d'examiner tout le côlon en pratiquant une endoscopie. Cet examen, sans danger et indolore, se déroule ambulatoirement et possède le grand avantage de permettre le prélèvement de tissus et l'exérèse simultanée de polypes éventuels, qui peuvent se cancériser. diagnostic sera confirmé par l'examen

histologique des tissus prélevés (biopsie). Enfin, l'ultrasonographie, la radiographie, le scanner et les autres examens de laboratoire permettront de déceler la présence d'éventuelles métastases (p.ex. dans le foie). Traitement traitement classique consiste à ôter complètement la tumeur, y compris le segment intestinal atteint et le tissu graisseux qui l'entoure et qui contient les ganglions lymphatiques. La continuité entre les deux segments sains est rétablie par une simple suture chirurgicale. L'ablation des tumeurs du rectum situées très bas, tout près du canal anal, et d'un grand nombre de tumeurs rectocoliques, doit inclure l'ablation du canal et du sphincter, et nécessite par conséquent la confection d'un anus artificiel (colostomie) sur le côté gauche de l'abdomen. C'est le cas pour le quart des tumeurs rectales et la moitié des tumeurs rectocoliques. Celles-ci peuvent également être soignées à l'aide de la radiothérapie et de la chimiothérapie, du moins au stade précoce, ce qui permet très souvent d'éviter la colostomie. L'opération est presque toujours de rigueur afin de prévenir l'hémorragie chronique ou l'occlusion intestinale, même si elle ne permet pas d'obtenir la guérison en cas de métastases. traitement chirurgical des cancers rectocoliques est généralement précédé ou suivi d'une radiothérapie et d'une chimiothérapie. laser et la cryothérapie (traitement par le froid) se révèlent souvent utiles pour diminuer la taille de la tumeur. Quant à la chirurgie, elle permet aussi de supprimer en partie les métastases hépatiques. Enfin, les personnes qui souffrent d'une tumeur avancée doivent souvent suivre un traitement médicamenteux après l'opération (immunochimiothérapie adjuvante). Suivi médical et séquelles L'opération est généralement suivie de fréquentes défécations et de troubles du transit à cause du raccourcissement de l'intestin. La "phase d'adaptation" dure environ trois mois. s personnes qui ont subi une lourde intervention doivent absolument se faire suivre régulièrement par un gastro-entérologue. Par ailleurs, il est vivement recommandé à toutes les personnes qui ont été opérées de l'intestin, quelle que soit la localisation de la tumeur, de se soumettre chaque année à une coloscopie afin de prévenir les récidives et détecter un second carcinome. Si tout se passe bien, on peut espacer les contrôles tous les deux ou trois ans. Quant aux personnes qui ont été opérées d'un cancer du rectum, elles devraient également faire pratiquer une rectosigmoïdoscopie tous les trois mois pendant la première année. Enfin, il convient de déceler à temps d'éventuelles métastases en pratiquant régulièrement des examens de laboratoire (à la recherche des marqueurs tumoraux) et une ultrasonographie du foie et de

l'abdomen. La présence d'une colostomie (anus artificiel) bouleverse la vie de la personne qui la porte. s selles s'écoulent de façon très irrégulière par l'ouverture et sont recueillies dans une poche de plastique interchangeable, collée à la peau mais imperméable aux odeurs. Dès les premiers jours après l'opération, la personne apprend à manipuler correctement la poche et à soigner la peau tout autour. s vraies difficultés débutant très souvent lors du retour à la maison et de la reprise d'une vie normale, il ne faut pas hésiter à consulter l'un des nombreux centres de consultation spécialisés ou un groupe d'entraide, qui existent dans toute la Suisse. La Ligue contre le cancer est à la disposition de chacun pour fournir les adresses et numéros de téléphone utiles, ainsi qu'une brochure détaillée qu'elle a publiée sous le titre "une stomie, vivre avec...". faut savoir par ailleurs que l'ablation du rectum et du sphincter anal peut provoquer chez l'homme une impuissance sexuelle partielle. s problèmes psychologiques qui surgissent souvent après cette intervention (inhibitions et craintes nombreuses) peuvent toutefois être résolus par un dialogue attentif, si nécessaire avec l'aide du médecin, de l'infirmière ou d'un psychologue. Chances de guérison cancer du côlon serait guérissable s'il était plus souvent détecté et soigné à temps. Malheureusement, ce type de tumeur étant asymptomatique pendant très longtemps, puis les symptômes banalisés tout aussi longtemps, la moitié des patients ont déjà une tumeur avancée au moment du diagnostic, avec une atteinte des ganglions lymphatiques souvent accompagnée de métastases (généralement hépatiques). Aujourd'hui, un patient sur deux seulement peut donc être guéri. s personnes dont la tumeur n'a pas encore perforé la paroi intestinale ni envahi les ganglions lymphatiques gardent leur espérance de vie pratiquement intacte après l'opération. Par contre, si la paroi a été perforée, les chances de guérison ne sont plus que de 60 à 70 pour cent quand les ganglions ne sont pas atteints, et seulement de 30 à 40 pour cent quand ils le sont. Enfin, les personnes qui ont déjà des métastases au moment du diagnostic guérissent rarement, mais peuvent vivre longtemps et décemment à l'aide de la chimiothérapie et de la chirurgie (exérèse des métastases). La recherche aujourd'hui convient essentiellement d'améliorer le diagnostic précoce, surtout dans les groupes à risques. s progrès du génie génétique nous permettront peut-être, dans quelques années, de rechercher les personnes susceptibles de développer un cancer de type familial

et de les traiter le cas échéant. s scientifiques s'efforcent également de trouver de nouvelles substances pour améliorer l'efficacité de la chimiothérapie. Enfin, les techniques modernes de radiothérapie devraient nous permettre de diminuer les effets indésirables du traitement sur les organes voisins, surtout dans les cas où les doses d'irradiation locale sont très élevées.