33 cours Suchet Confluent Lyon 2e Dossier IA69000244 réalisé en 2001



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Transcription:

Prison Saint-Paul 33 cours Suchet Confluent Lyon 2e Dossier IA69000244 réalisé en 2001 Copyrights Copyrights Auteurs Région Rhône-Alpes, Inventaire général du patrimoine culturel ; Ville de Lyon Jazé-Charvolin Marie-Reine Belle Véronique Désignation Dénominations Appellations Parties constituantes non étudiées prison Saint-Paul chapelle ; tunnel ; boulangerie ; buanderie ; atelier ; logement Localisation Aire d'étude et canton Localisations Aire d'étude : Lyon Confluent Canton : 33 cours Suchet Confluent Lyon 2e Historique La construction de la prison est envisagée dès 1847 et, selon le voeu des magistrats, dans le quartier Saint-Paul à proximité du Palais de Justice, ce qui lui vaut l'appellation de prison Saint-Paul. Sur la proposition du sénateur Vaïsse, préfet du Rhône, le Conseil général, dans la session de 1859, décide de l'emplacement de la nouvelle maison d'arrêt dans le quartier Perrache, dans le voisinage de la maison de correction. Le 14 février 1860, l'architecte Antonin Louvier en dresse les plans. Le projet est approuvé par le Conseil général des bâtiments civils dans sa séance du 7 avril 1860. Louvier adopte un plan radial à 6 branches. Le programme modifié par le conseil de l'inspection générale 3 octobre 2015 Page1

des prisons est conçu pour 550 détenus répartis en "7 quartiers : 1 pour la pistole ou les payants (C), 1 pour les jeunes détenus de toute catégorie (G), 1 pour les détenus politiques (H), 1 pour les prévenus récidivistes ou dangereux (E), 1 pour les prévenus de délits peu importants (F), 1 pour les détenus pour dettes (K) et 1 quartier cellulaire (I) comprenant les cellules de secret, les cellules de punition, celles de sûreté pour les prisonniers les plus dangereux, et celles réservées à des prévenus honnêtes encore et qui demandent, comme une faveur, de n'être pas mêlés aux criminels. Le quartier cellulaire est établi sur le même mode que la prison Mazas à Paris [Gilbert architecte 1842-1850] avec cette différence que les cellules sont plus grandes, elles cubent 32 m 500." ; ce bâtiment est plus long et plus large que les autres et comprend 80 cellules. Les lieux d aisance sont placés dans les demi-tours qui forment saillie à l extrémité de chaque bâtiment. Le bâtiment central est occupé au rez-de-chaussée par la salle centrale de surveillance et les parloirs correspondant à chacun des quartiers, au premier étage la chapelle divisée en six compartiments communiquant directement avec leurs quartiers respectifs et les galeries de surveillance (D). De chaque côté de la cour d entrée se trouvent le bâtiment affecté aux logements des employés, avec corps de garde, remise et écurie (A), et le bâtiment des services généraux avec boulangerie, buanderie, séchoirs, lingerie et bureaux pour l entrepreneur de ces services (B). Chaque quartier est accompagné d une cour assez vaste pour servir de promenoir, avec au fond un atelier de travail pour les prévenus. Le projet prévoit la mise en communication de la maison d'arrêt avec la maison de correction à l'aide d'un tunnel passant sous la rue Delandine. L'architecte donne deux directives fortes à son projet : "l'unité de surveillance et la division ou indépendance des sexes et des catégories parmi les prisonniers. Si l'on pensait objecter qu'en adoptant une disposition panoptique je courais le risque de tomber dans les inconvénients reprochés avec raison à quelques prisons projetées ou exécutées d'après ce système, inconvénients dont le principal était l'irrégularité dans les bâtiments, je répondrais que toutes les salles et les pièces affectées, soit à l'habitation des prévenus, soit au logement des employés, soit aux services généraux, offrent une parfaite rectangularité, et que là où il a été indispensable de former des angles aigus ou obtus, l'irrégularité ne porte que sur des dépendances, où elle n'offre aucun inconvénient, c'est-à-dire des cages d'escalier, des cours, des lieux d'aisance, des dépôts et quelques cachots". La prison est mise en service en 1865. En 1882, la maison d arrêt peut contenir environ cinq cents détenus. En janvier 1885, l'architecte du département du Rhône, Henri Moncorger, présente les plans de transformation de la maison d'arrêt et de justice de Lyon en prison cellulaire en application de la loi du 5 juin 1875 prescrivant le régime cellulaire aux prisons départementales pour les détenus condamnés au plus à un an et un jour d'emprisonnement. La transformation est l'objet de la délibération du Conseil général du Rhône le 11 octobre 1889. Elle débute par les bâtiments F et K. Le transfert de la buanderie de la maison d'arrêt et de justice de Lyon dans le quartier des femmes de la maison de correction, autorisé par décision ministérielle du 2 juin 1892 et approuvé par le Conseil général le 7 septembre est motivé par le fait que "les travaux de lessivage, de vestiaire et d'entretien convenant plutôt aux femmes, seront mieux assurés par elles que par les hommes qui en sont actuellement chargés. Elle permettra d'autre part d'établir dans la nouvelle prison un dépôt pour les morts et une salle de désinfection." L'étude de 3 octobre 2015 Page2

l'architecte du département concernant la chapelle préconise, en 1894, la création de 104 places ou cases au rez-de-chaussée et 87 au premier étage, où se trouve l'autel, la chapelle devenant ainsi chapelle-école alvéolaire. Il est expliqué en nota du plan n 1 que la surveillance de cette chapelle-école pourra se faire, entre autres, par un poste d'observation placé dans la galerie des combles directement au-dessus du "maître hôtel" ; par ailleurs, "l'ouverture dans laquelle est encastré le maître-autel pourra pendant les heures de leçons être entièrement fermée par 2 portes [formées de panneaux peints à l'intérieur], lesquelles fermées pourront par une disposition spéciale des panneaux servir de tableau noir pour les démonstrations" de l'instituteur. Toutes les cases sont prévues avec 0,60 x 0,80 m de côté et 2 m de hauteur. Les travaux sont adjugés le 26 mars 1890 ; l'entrepreneur Christian Nann, 30 cours de la Liberté, est chargé des terrassements, de la maçonnerie, de la pierre de taille et des ciments, Philippe Debat, 6 rue Germain, est chargé des travaux de charpente, Louis Pardon, 18 rue Childebert, de la menuiserie, Antoine Marzo, 1 rue Martin, de la plâtrerie-peinture-vitrerie, Joseph Molliard, 10 cours Vitton (qui décède en cours de travaux) de la serrurerie-quincaillerie, et Marius Petavit, 5 rue Godefroy de la zinguerie-plomberie pour eau et gaz. Fin mars 1896, la transformation de cet établissement en prison cellulaire est complètement terminée. Elle a coûté la somme totale de 479 310,87 francs pour 219 cellules, chaque cellule revenant donc à 2188,60 francs, les trois-quarts étant à la charge du département et le quart restant à la charge de l'etat. Du 31 décembre 1910 au 31 décembre 1911, la population carcérale varie de 313 à 260 détenus, la moyenne de l'année se situant à 289 détenus. En 1912, le bâtiment comprend 301 cellules (276 de détention, 12 d'observation, 6 de punition, 7 d'infirmerie). En 1917 est installé un groupe de cabines pour douches dans le bâtiment des bains. La même année, "le poste téléphonique installé récemment à la prison Saint-Paul et relié aux postes du directeur et du concierge à Saint-Joseph, rend de très appréciables services". En 1984, le maire oppose un refus au projet d agrandissement de la prison sur la rue Delandine. Début mai 2009, les détenus quittent la prison Saint-Joseph pour la nouvelle maison d'arrêt de Corbas (69) Périodes Dates Auteurs Principal : 3e quart 19e siècle Secondaire : 4e quart 19e siècle 1860 (daté par source) Auteur : Louvier Antoine_ (architecte départemental, attribution par source) Auteur : Moncorger Henri (architecte départemental, attribution par source) Auteur : Louvier Antonin Description Les murs sont en moellons provenant des roches de Couzon et de Saint-Martin. Sur les faces extérieures, les moellons, choisis (?) sont (?) smillés, piqués et disposés par assises 3 octobre 2015 Page3

réglées et jointoyées au fer. Sur les faces extérieures des murs de ronde, ces moellons ont été remplacés par des blocs de granit irréguliers, disposés en appareil cyclopéen relié par des chaînes et des jambes harpées en pierre de Villebois ; cette même pierre forme des linteaux, arcs, piliers et colonnes du rez-de-chaussée. Les pierres de taille de Tournus et Lucenay ont été employées dans les premier et deuxième étages. La coupole de la chapelle est formée de fermes courbes, combinées avec la charpente en fer de la toiture ; les vides sont remplis par un hourdissage en plâtre et mâchefer (scories de houilles). Cette partie des bâtiments et les ateliers sont couverts en zinc. Tous les autres bâtiments sont couverts en tuiles plates mécaniques, à crochets, système Fox. Les appareils pour la buanderie et les séchoirs ont été façonnés par MM. Bouillon et Muller de Paris. Les devis de 1886, qui concernent la transformation, préconisent pour la charpente du bois de sapin en assemblage, des portes en chêne pour les cellules, du béton en mortier de chaux hydraulique de Virieux-le-Grand (01) et du gravier de rivière, une maçonnerie à parements ordinaires pour les fondations et les élévations en pierre de Couzon ou de la Grive, de la pierre de Saint-Cyr, de Villebois ou Trept, de Tournus, une charpente en bois de sapin en assemblage pour le dessous des cases cellulaires de la chapelle-école, les cases ellesmêmes en chêne (montants et traverses) et sapin (panneaux). Une case de chapelleécole est composée d'une porte, d'un banc, de 2 gradins en chêne, d'un couvre-chef en sapin, des à-côtés et fond, chacune mesurant 2 m x 0.70 m x 0.90 m [huit ans plus tard, les cases auront perdu en volume], le parquet en pitchpin pour les cellules et galeries, 2 chaires de surveillance avec escalier d'accès en chêne pour la partie supérieure de la chapelle-école. En 1891, Moncorger propose de remplacer la pierre de Tournus prévue dans un premier temps "pour l'encadrement des portes des cellules par de la pierre de la Grive ou des Tronches plus abordables comme prix et d'une solidité équivalente". Murs Toit Plans Élévations extérieures Étages Couvertures Escaliers États conservations Techniques calcaire moellon tuile plate mécanique ; zinc en couverture plan rayonnant élévation à travées 2 étages carrés toit à longs pans toit polygonal pignon couvert croupe ronde escalier dans-oeuvre escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie inégal suivant les parties sculpture 3 octobre 2015 Page4

Représentations : bouclier ; : glaive ; : balance ; : oiseau ; symbole de la justice : Précision représentations Intérêt et protection sujet : 3 médaillons en forme de bouclier, celui de gauche est sculpté d'un glaive et de chaînes, celui du milieu d'une balance et des tables de la loi, celui de droite d'un oiseau prenant son envol avec en arrière-plan la fenêtre grillagée d'une prison ; support : partie supérieure du portail, 33 cours Suchet Intérêts de l'œuvre Statuts juridiques Observations à signaler propriété publique La salle centrale du rez-de-chaussée, point névralgique s'il en est d'une prison construite sur un plan radial, ainsi que le tunnel reliant Saint-Joseph à Saint-Paul n'ont pu être photographiés pour des raisons de sécurité au moment de la prise de vues Références documentaires Documents d'archive AN. F21 1861. Rapport fait au Conseil des Bâtiments civils, par Caristie, 7 avril 1860 AN. F21 1861. Conseil des inspecteurs généraux des prisons, 23 décembre 1860 AD Rhône. 1 Y 283. Ministère de l'intérieur. Direction de l'administration pénitentiaire, 3e bureau. Application de la loi du 5 juin 1875. Instructions, par le ministre secrétaire d'etat de l'intérieur T. DUCHATEL, 34 p., 10 août 1875 AD Rhône. 1 Y 283. Dispositions générales et particulières relatives à la construction des prisons suivant le système cellulaire, proposées par M. Normand, inspecteur général des bâtiments pénitentiaires, Paris, Imprimerie nationale, 1875 3 octobre 2015 Page5

AD Rhône. 1 Y 283. Transformation de la maison d'arrêt et de justice de Lyon en prison cellulaire. Devis général, Henri Moncorger, architecte du département, 26 février 1886 AD Rhône. 104 W 360. Rapport de l'architecte départemental, Antonin Louvier, à M. le Préfet du Rhône sur l'état des bâtiments départementaux. Lyon, 22 juillet 1882 AD Rhône. 104 W 360. Bâtiments départementaux. Rapports annuels, 1884-1918 AD Rhône. 1 Y 286. Rapport du directeur de la circonscription pénitentiaire de Lyon au préfet du Rhône, 6 février 1912 Documents figurés Dossier de plans, par Antonin Louvier, 14 février 1860. Plans, coupes, élévations (AD Rhône : 1 Y 282 Prison Saint-Paul à Lyon) Dossier de plans, par Henri Moncorger, 1885, 1894. Plans, coupes, élévations (AD Rhône : 1 Y 283 Prison Saint-Paul à Lyon) Bibliographie BOLZE, Bernard (dir). Prisons de Lyon : une histoire manifeste. Lyon : Editions Lieux Dits. 2013. 224 p. CHALABI, Maryannick, BELLE, Véronique, HALITIM-DUBOIS, Nadine. Service régional de l'inventaire Rhône-Alpes. Lyon le Confluent "Derrière les voûtes", Cahiers du Patrimoine n 80, Ed. Lieux Dits, 2005 p. 224 CHARVET, E-L G. Lyon artistique. Architectes. Notices biographiques et bibliographiques. Lyon, Imp. A. Waltener, P. Legendre et Cie successeurs, 1899. 436 p. : ill. ; 28 cm p. 361, n. 1 HAUTECOEUR, Louis. Histoire de l'architecture classique en France. La fin de l'architecture classique 1848-1900. Paris, A. et J. Picard et Cie, 1957, X-576 p., ill. 31 cm 3 octobre 2015 Page6

p. 224 MIGNOT, Claude. L'architecture au XIXe siècle. Fribourg, Office du Livre, 1983, 326 p. p. 63 MONNIER, Gérard, LOUPIAC, Claude, MENGIN, Christine. L'architecture moderne en France. Paris, Picard. 1997, T.1, 1889-1940, 279 p. pl. 18 PELAGAUD, F., SEIVE, F. Lyon en avion. S.l.n.d. [1926]. 21 pl. (BM Lyon : 210529) p. 14-15, 51-52 PEREGO, Louis. Retour à la case prison. Paris, Les Editions Ouvrières, 1990, 280 p., 24 cm Périodiques p. 3-4 Historique des prisons de Lyon. Fenêtre sur... septembre 1998 col. 79-82, 112-114, pl. 22-25 LOUVIER, Antoine. Maison d'arrêt, à Lyon. Revue générale de l'architecture et des Travaux publics t. 25, 1867 Multimedia BELLE Véronique. Saint-Joseph et Saint-Paul de Lyon : une architecture carcérale à forte valeur patrimoniale, Les carnets de l Inventaire : études sur le patrimoine Région Rhône-Alpes [en ligne], 29 juillet 2011. URL : <http://inventairerra.hypotheses.org/127> Autres dossiers concernés Généralités du secteur du Confluent à Lyon Prison de Perrache, puis prison Saint-Joseph 3 octobre 2015 Page7

Annexes Description de la chapelle de la prison Saint-Paul établie par Marie-Reine Jazé-Charvolin en 1984 Description de la chapelle de la prison Saint-Paul établie par Marie-Reine Jazé-Charvolin en 1984, comme suite au dossier d'urgence (relevés et photographies) réalisés avant la démolition de la structure alvéolaire et transformation de la chapelle en "salle de spectacles". DESCRIPTION Situation : prison construite au sud de la gare de Perrache, entre la caserne de gendarmerie et la prison Saint-Joseph dont elle n'est séparée que par des rues. Entrée orientée au sud-ouest, directement sur le cours Suchet. Composition d'ensemble : édifice inscrit dans un quadrilatère avec corps rectangulaires en façade et à l'arrière, et bâtiments disposés selon un plan radio-concentrique polygonal au centre (6 corps de bâtiments inscrits dans un hexagone, rayonnants à partir d'un noyau central dodécagonal). Mur d'enceinte avec chemin de ronde et tours d'angle. Bâtiment central : tour lanterne de plan dodécagonal comportant un sous-sol, un rezde-chaussée et un vaisseau montant de fond sur la hauteur de deux étages. A chaque étage, couloir annulaire commandant les six bâtiments rayonnants. Salle de surveillance au rez-de-chaussée. Chapelle aménagée dans le vaisseau, au niveau du deuxième étage. Premier étage utilisé comme parloir avec ouverture sur le couloir par six portes à deux battants (1 pan sur 2). Ouverture de la chapelle sur le couloir du deuxième étage par six grandes arcades en plein cintre avec baies jumelées (arcades occidentales murées) et une porte-fenêtre en plein cintre. Eclairage direct au niveau supérieur par trois baies jumelées plein cintre sur chaque pan. Vaisseau couvert d'une coupole à structure métallique. Chapelle proprement dite composée de deux parties distinctes : -un choeur orienté, constitué d'une plate-forme à garde-corps, en surplomb devant une niche en plein cintre contenant l'autel. -un ensemble de gradins, également en surplomb, placé face au choeur, supporté par des équerres et deux colonnettes métalliques. Gradins composés de cinq rangs de boxes clos accessibles de part et d'autre, par des marches gironnées (23 boxes au premier rang, 21 au deuxième, 19 au troisième, 15 au quatrième et 9 au cinquième). Boxes de plan carré, réalisés en sapin, avec miséricorde solidaire de la porte. 3 octobre 2015 Page8