Section des Formations et des diplômes Evaluation du master de l'observatoire de Paris Juillet 2009
Section des Formations et des diplômes Évaluation du master de l'observatoire de Paris Juillet 2009
Evaluation des diplômes Masters Vague D ACADÉMIE : PARIS Établissement : Observatoire de Paris Demande n S3100016880 Domaine : Sciences, technologies, santé Mention : Sciences de l univers et technologies spatiales Avis Aeres Appréciation (A+, A, B ou C) : A+ Avis global : (sur la mention et l offre de formation) Le master proposé par l Observatoire de Paris en co-habilitation avec les universités de Paris 6, 7, 11 et l Ecole Normale Supérieure (ENS) a pour objectif de former des étudiants dans les domaines de l astrophysique, de l astronomie et de l ingénierie spatiale. Il comprend une seule spécialité «Astronomie, astrophysique et ingénierie spatiale» qui se décline en trois parcours : «Astrophysique», parcours «recherche». «Dynamique des systèmes gravitationnels» (DSG), parcours «recherche». «Outils et systèmes de l astronomie et de l espace» (OSAE), parcours professionnel. Les parcours «Astrophysique» et «DSG» proposent aux physiciens, mathématiciens et ingénieurs une préparation à la recherche dans le domaine de l astronomie, de l astrophysique et de toutes ses méthodes d observation, de mesure et de modélisation. Le parcours «OSAE» a pour but de former de futurs ingénieurs pour les industries, les agences et les laboratoires liés aux sciences de l univers. Ce parcours théorique et pratique favorise les contacts avec le monde industriel, les agences nationales et les laboratoires de recherche. Des passerelles existent entre les parcours, ce qui permet aux étudiants d élaborer progressivement leur projet professionnel. Cette formation conduit au doctorat mais aussi aux métiers de l ingénieur. Dans le domaine de l astronomie/astrophysique, ce master, au cœur du dispositif de recherche en Ile-de- France, se justifie pleinement. Il s appuie sur vingt-cinq laboratoires de grande qualité, majoritairement situés en Ilede-France. Le master s intègre au sein d une offre de formation cohérente allant de la licence au doctorat. Le potentiel enseignant et chercheur francilien permet de proposer un contenu qui couvre l ensemble des thématiques de l astrophysique. De fait, ce master est très attractif. Cette attractivité est également renforcée par l ouverture internationale de la formation. Dans le domaine de l astronomie/astrophysique, celle-ci est certes indispensable, compte tenu du dimensionnement des projets de recherche, mais les responsables du master ont su intégrer des formations en anglais et des stages dans des agences et groupes industriels internationaux. Par ailleurs, une demande de reconnaissance Erasmus Mundus est en cours. Le master est accessible aux étudiants titulaires d une licence dans les domaines de la physique, des sciences physiques, de la physique appliquée, de l électronique, électrotechnique et automatique, de l information, des systèmes et de la technologie (IST), des mathématiques, de la mécanique ou de la géophysique. En M1, la formation est organisée en deux semestres représentant chacun environ trois cents heures d enseignements. Au cours des deux semestres, les étudiants suivent des enseignements fondamentaux et d'orientation à l Observatoire de Paris et, le cas échéant, auprès des universités partenaires. Le deuxième semestre est consacré à l anglais et à un stage de deux mois. 2
L année de M2, comprend deux semestres d environ trois cents heures d enseignements. Les étudiants sont admis sur dossier et après entretien. Ils bénéficient d un choix d options importants quel que soit le parcours. Le stage de recherche ne dure que quatre mois à partir de mars. Les étudiants issus des parcours «recherche» poursuivent majoritairement en thèse (89 % d entre eux). On note moins de 2 % d interruption d études, ce qui reflète la pertinence de la sélection des candidats à l entrée. Dans le parcours professionnalisant «OSAE», le taux de placement en CDD et CDI est proche de 100 %. Points forts : L excellent adossement à des équipes de recherche de grande qualité. La pertinence et la cohérence des parcours. La qualité de l équipe pédagogique. Une structuration lisible et cohérente, la qualité des contenus et l efficacité des passerelles. L attractivité et des flux étudiants sont satisfaisants. Point faible : On ne dispose pas d informations sur l utilisation des évaluations des enseignements dans le pilotage de la formation. Avis par spécialité Astronomie, astrophysique et ingénierie spatiale Cette mention ne comporte qu une seule spécialité avec trois parcours : «Astrophysique», parcours «recherche». «Dynamique des systèmes gravitationnels» (DSG), parcours «recherche». «Outils et systèmes de l astronomie et de l espace» (OSAE), parcours professionnel. L avis concernant la spécialité est identique à celui de la mention. Commentaires et recommandations Le master de l Observatoire de Paris constitue une excellente formation de référence dans le domaine de l astronomie et l astrophysique. Le dossier est bien présenté, les informations sont fournies de manière claire synthétique et adaptée. Toutefois, la présentation révèle un certain découplage entre M1 et M2 et au contraire un couplage fort entre M2 et Ecole doctorale qui rappelle la situation ante LMD. Le principal point fort porte sur la cohérence du projet et le rassemblement dans une seule formation, autour de l Observatoire de Paris de l ensemble de l offre de formation en astronomie/astrophysique d Ile-de-France. Ce master bénéficie d un nombre important de candidats, d enseignants et chercheurs, de laboratoires et d industries de haute technologie. On note par ailleurs une bonne articulation entre formation «recherche» et formation professionnalisante puisque 25 % des diplômés du parcours professionnel «OSAE» ont poursuivi leur cursus en thèse. Il serait souhaitable de préciser l organisation des enseignements et des stages par rapport à la répartition géographique des laboratoires et des enseignants. Par ailleurs, le stage du M2 «recherche» est relativement court par rapport à d autres formations de masters. Enfin, le grand nombre d UE peut conduire à un petit nombre d étudiants dans certaines d entre-elles ; qu en est-il de leur pérennité? 3
Observations de l établissement
U.F.E. Master Sciences de l'univers et Technologies Spatiales Réponse à l avis de l AERES sur le diplôme de Master Je me réjouis au nom de l équipe du Master de l Observatoire de Paris de l avis extrêmement positif donnée par l AERES sur la mention et la spécialité de Master et je remercie ici tous ceux qui ont contribué à ce succès. Nous nous emploierons au mieux à remédier aux quelques points faibles qui ont été soulignés. Pour répondre à ces recommandations, il me semble nécessaire d apporter quelques précisions. L évaluation des enseignements par les étudiants a servi effectivement à refondre la maquette (réduction du nombre d options, regroupements d UE, allongement du stage, rotation des enseignants), mais cela n est pas suffisamment apparu dans le dossier soumis à l AERES. Nous nous emploierons à l avenir à rendre ce point plus transparent et à formaliser davantage l évaluation des enseignements. En ce qui concerne l Observatoire, il n y a pas de découplage entre le M1 et le M2. L année M1 prépare directement aux parcours de l année M2 tout en restant suffisamment générale pour permettre des passerelles vers d autres M2 dans l esprit de la réforme LMD et de la volonté de mobilité. Le découplage est d ordre structurel et formel. Tout d abord, comme la spécialité seule est cohabilitée, nous avons été amené à faire un dossier pour le M1 séparé du dossier pour le M2 comme en 2006 et 2004. Le dossier de M2 ne pouvait être monté qu en partenariat étroit avec les établissements partenaires et avec leur accord. Dans les grands établissements, les M1 sont plus généralistes ou du moins présentés comme tels car ils ouvrent sur plus de spécialités. De plus, la loi donnant obligation aux établissements d accepter pour 60 ECTS (donc pour l année M1 uniquement) tous leurs étudiants ayant obtenu leur diplôme de Licence chez eux, nous ne pouvions pour l instant proposer de M1 commun et ce malgré une mutualisation de certains de nos enseignements avec Paris 6 et Paris 11. Cela nous a aussi amené à maintenir l obligation de candidature pour le M2 afin de garder l égalité de traitement entre les étudiants de différentes origines. Si la loi évolue sur ce point, nous pourrons certainement accompagner cette évolution. Je ne suis pas sûr de comprendre ce que signifie «préciser l organisation des enseignements et des stages par rapport à la répartition géographique». Par contre, je tiens à souligner que nous avons allongé le stage des parcours M2R par rapport à la précédente maquette, pour qu il corresponde à un semestre complet, comme pour le parcours OSAE d une part et comme pour la plupart de nos partenaires européens d autre part. La réduction du nombre d UE devrait conduire à garantir un flux d une dizaine d étudiants dans chaque UE. En ce qui concerne l Observatoire qui n est pas soumis aux normes dites «San Remo» comme les grands établissements, ce n est pas un réel souci de toutes les façons. Je terminerai sur la question de l articulation Master / Ecole Doctorale. Tout d abord le lien fort qui existe tient au bassin commun des laboratoires associés et au caractère monothématique de la formation qui fait que nos étudiants de master sont, en général, les mieux formés pour poursuivre en thèse dans les domaines de l Astronomie et de l Astrophysique. L engagement en thèse étant une lourde responsabilité, les laboratoires
U.F.E. Master Sciences de l'univers et Technologies Spatiales préfèrent d ailleurs connaître à l avance les doctorants qu ils vont accueillir. Un effort d ouverture certain vers les autres masters de l Ecole Doctorale est d ailleurs en cours. Il ne faut pas cacher néanmoins la réalité des choses. L attractivité du master repose sur l adéquation de la formation proposée et des débouchés en thèse, y compris d une partie des étudiants d OSAE qui souhaitent faire une thèse d ingénieur. La bonne santé du master et son flux d étudiants seraient certainement remis en cause si l Ecole Doctorale se découplait fortement du master, surtout à l heure où les Ecoles d Ingénieurs sont capables de délivrer le diplôme national de master. J espère avoir répondu aussi complètement que possible aux commentaires formulées par l AERES. C. Sauty, responsable du Master de l'observatoire de Paris,