DU Carcinologie Clinique

Documents pareils
Les plateformes de génétique

Second cancers après cancer du sein. M. Espié Centre des maladies du sein

Synthèse nationale: évolution de l activité d oncogénétique

M Cancer du colon et du rectum. Coordination : Pr Hahnloser

Exercices de génétique classique partie II

CANCERS ET RAYONNEMENTS IONISANTS Fortes doses: seconds cancers après radiothérapie

Développer l accès précoce pour tous les patients, aux thérapie ciblées en France. Pr. Fabien Calvo Institut National du Cancer

Bases de données des mutations

Volume 1 : Epidémiologie - Etudes des facteurs de risques

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

Découvrez L INSTITUT UNIVERSITAIRE DU CANCER DE TOULOUSE

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203 .(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3 '!%2"+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2" !

Statistiques Canadiennes sur le Cancer, et HMR sur le poumon

Neurofibromatose 1 Maladie de Von Recklinghausen

Etat des lieux de l accès aux plateformes de génétique moléculaire

Bases moléculaires des mutations Marc Jeanpierre

Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Hémochromatose génétique non liée à HFE-1 : quand et comment la rechercher? Cécilia Landman 11 décembre 2010

Croissance et vieillissement cellulaires Docteur COSSON Pierre Nb réponses = 81 sur 87. Résultats des questions prédéfinies

Chirurgie prophylactique des cancers avec prédisposition génétique

Biomarqueurs en Cancérologie

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Le dépistage des cancers

Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir.

Les soins infirmiers en oncologie : une carrière faite pour vous! Nom de la Présentatrice et section de l'acio

Le risque familial de cancer du sein et/ou de l ovaire

Le don de moelle osseuse :

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011

INTERFERON Traitement adjuvant du mélanome à haut risque de récidive. Dr Ingrid KUPFER-BESSAGUET Dermatologue CH de quimper

Charte régionale des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire de PACA, Corse et Monaco

Programme AcSé. Accès Sécurisé aux Innovations Thérapeutiques Deux études pilotes : AcSé - crizotinib et AcSé - vémurafenib

Test génétique et annonce d un résultat de test génétique

RAPPORT D ACTIVITE AIDEA Sommaire

Assurance maladie grave

La transplantation rénale avec donneur vivant Aspects particuliers dans le cadre des maladies rénales transmises génétiquement

Qu est-ce qu un sarcome?

N o de contrat : Je demande par la présente une révision de la surprime concernant le numéro de contrat susmentionné. Signé à ce jour de 20

Dépistage du cancer colorectal :

Aspects réglementaires du don et de la transplantation des organes. Mohamed Arrayhani - Tarik Sqalli Service de Néphrologie CHU Hassan II - Fès

Montréal, 24 mars David Levine Président et chef de la direction DL Strategic Consulting. DL Consulting Strategies in Healthcare

1 of 5 02/11/ :03

Etat des lieux du prélèvement et de la greffe d organes, de tissus et de cellules MAROC

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Gestion éthique des banques de recherche

Cancer du sein in situ


Recommandations Prise en charge des patients adultes atteints d un mélanome cutané MO

GUIDE DE L ASSURÉ. Optez pour l assurance. qui peut regrouper maladies graves et assurance vie

MYRIAD. l ADN isolé n est à présent plus brevetable!

HEL de Des maladies dépistées grâce aux examens préventifs

Marchés des groupes à affinités

Le don de moelle osseuse

Statistiques canadiennes sur le cancer 2014 Sujet particulier : les cancers de la peau

First Line and Maintenance in Nonsquamous NSCLC: What Do the Data Tell Us?

des banques pour la recherche

Déclaration médicale Prise d effet le 1 er octobre 2012

Fécondation in vitro avec don d ovocytes

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2010

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

Application DCC Réseau ONCOLIE --- Application DMI Réseau Gérontologique de Baumes Les Dames ---- Application RAPID Réseau RAPIDFR-NAT

Enquête sur le don de moelle osseuse

Histoire d une masse pancréatique

UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature

Les tests génétiques à des fins médicales

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

Document d information dans le cadre de l installation d un cyclotron. à Saint-Louis

Ethique, don d organe et Agence de la Biomédecine

Ville : Province : Code postal : Date de naissance : jour mois année Date de naissance : jour mois année

Qu est-ce que le cancer du sein?

Item 127 : Transplantation d'organes

Aspects juridiques de la transplantation hépatique. Pr. Ass. F. Ait boughima Médecin Légiste CHU Ibn Sina, Rabat

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

Sujets présentés par le Professeur Olivier CUSSENOT

Définitions. MALADIES GRAVES Protection de base Protection de luxe. PROTECTION MULTIPLE pour enfant

Pemetrexed, pionnier de la chimiothérapie histoguidée. Dr Olivier CASTELNAU Institut Arnault TZANCK ST Laurent du Var

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Assurance-maladie complémentaire (LCA)

Le contexte. Définition : la greffe. Les besoins en greffons en constante augmentation

Les conséquences sanitaires de l accident de Fukushima Dai-ichi : point de situation en février 2012

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Insuffisance cardiaque

Essai Inter-groupe : FFCD UNICANCER FRENCH - GERCOR

ASSURANCES. Revue de la littérature

Parcours du patient cardiaque

Médecine Nucléaire : PET-scan et imagerie hybride

Caisse Nationale de l'assurance Maladie des Travailleurs Salariés Sécurité Sociale

Unité d onco-hématologie pédiatrique. Procédure de recueil de consentements du donneur. Codification du document : PO Rédacteur : Dr V Gandemer

déclarations d assurabilité en cas d accident (invalidité ou soins hospitaliers)

Chapitre 3 : Principe des tests statistiques d hypothèse. José LABARERE

Programme «maladie» - Partie II «Objectifs / Résultats» Objectif n 2 : développer la prévention

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques?

Actualités sur la sélection des pondeuses Prospections futures. Dr. Matthias Schmutz, Lohmann Tierzucht

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE

Transcription:

DU Carcinologie Clinique Prédispositions génétiques aux Cancers Dr Olivier Caron 15/10/2015

Génétique? D une personne («constitutionnelle») D une cellule tumorale («Somatique»)

RISQUE DE CANCER ENVIRONNEMENT = Mutagènes K TERRAIN = Patrimoine génétique HASARD = Evènements aléatoires 3

Le cycle cellulaire M (mitose) G 1 (Croissance cellulaire) G2 S (synthese) G 0 (repos) 4

SUPPRESSEURS ONCOGENES DE TUMEURS

Gènes suppresseurs Knudson et les rétinoblastomes Sporadiques et unilatéraux Familiaux et bilatéraux 6

Gènes suppresseurs Mutation n 1 NM NM Mutation n 2 MM K NN NN NN NM NM NN NN NN 7

Gènes suppresseurs Prédisposition: schéma accéléré des deux évènements. Mutation unique MM K NM NM Prédisposition dominante Phénomène récessif au niveau cellulaire 8

Impact sur la présentation familiale Nombre inhabituel de cancer Age précoce au diagnostic par rapport àl âge moyen habituel 9

Transmission autosomique dominante (AD) M N Prédisposition N N M N N N Prédisposition Prédisposition Tout apparenté au premier degré a 50% de risque d être porteur, quel que soit son sexe 10 M N N N

Transmission autosomique récessive (AR) M N M N M M N M M N N N Prédisposition Risque THÈME de transmission DU DIAPORAMA de 25%, quel que soit le sexe 11

Transmission autosomique récessive (AR) M M Prédisposition N N M N M N M N M N 12

SYNDROME Syndrome sein/ovaire Syndrome Lynch Syndrome de Li Fraumeni Polypose adénomateuse Rétinoblastome Cancer médullaire Thyroïde Cancer du rein, phéo., PG Mélanome familial GENES (Hérédité AD sauf*) BRCA1, BRCA2 MLH1, MSH2, MSH6, PMS2 TP53 APC, MUTYH* RB1 RET VHL, FH, MET, BHD, SDHs, MAX CDKN2A, CDK4 13

Syndromes Hérédité Tumeurs Gènes Neurofibromatose type I AD gliome NF1 Neurofibromatose type II AD neurinome NF2 Syndrome de Cowden AD sein, thyroïde PTEN Syndrome de Gorlin AD peau, médullo PTCH Ataxie télangiectasie AR leucémie ATM Syndrome de Bloom AR leucémie BLM Anémie de Fanconi AR K multiples FANC Xeroderma pigmentosum AR peau XP (A D) 14

Pénétrance? = probabilité de présenter le phénotype (avoir un ou plusieurs cancers) sachant qu'on a le génotype (être porteur d'une mutation prédisposante) Elle dépend de l'âge (augmente avec lui) Elle est complète (100%) ou incomplète 100 «Porteurs» de mutation germinale 80 Pourcentage d individus ayant un cancer du côlon (%) 60 40 20 0 0 20 40 60 80 Population générale 15

Expressivité? L'expressivité est variable (deux personnes avec la même mutation peuvent avoir des cancers d'organes différents) 16

Phénocopie? Individu: Atteint d un cancer du spectre de la prédisposition identifiée dans sa famille MAIS non porteur de la mutation familiale 17

La phénocopie: LE piège K sein 55 K sein 36 K sein 68 BRCA1 Gln855X K ovaire 50 WT BRCA1 Gln855X 18

En oncogénétique, la plupart des mutations sont dominantes à pénétrance incomplète Pénétrance souvent incomplète: Il existe des porteurs sains Sain donc des sauts «apparents»de générations «porteur sain» «porteur» atteint Cancer sporadique/ phénocopie ASCO 19

Apparition d une mutation àune génération donnée? Enfant atteint Absence d histoire familiale particulière de cancer Nouvelle (de novo) mutation se produit dans chez un individu dans un gamète parental ou juste après la fécondation (post zygotique) Transmissible àla descendance, mais pas de récurrence dans la fratrie Les mutations de novo sont fréquentes dans : Polypose adénomateuse familiale ~30% des cas VHL ~30% des cas Rétinoblastome ~50% des cas 20

Apparition d une mutation àune génération donnée? Enfant atteint Si apparue tardivement dans l embryogenèse: mutation en mosaïque 21

Mosaïque germinale: autre piège Si la mutation survient précocement dans les précurseurs des gamètes, il peut y avoir une récurrence dans la fratrie. 22

La démarche en génétique: ses objectifs ASCO 23 Mieux comprendre les raisons d apparition d un cancer chez un individu Evaluation des risques de (nouveau) cancer Proposer une surveillance adaptée à l individu et à ses apparentés

Histoire familiale: arbre Généalogique d. 70 K sein,49 d. 80 d. 85 d. 52 K sein, 41 62 67 55 65 59 52 35 30 26

Vérification de l histoire familiale Arbre selon l interrogatoire Après vérification K utérus K ovaire 43 K os 59 K prostate 54 K sein 45 Adénome prostate 54 27

Arbre généalogique «dynamique» Histoire initiale 2 ans plus tard K côlon 50 K côlon 50 K endomètre 44 Polypes côlon 48 28

Suspicion prédisposition héréditaire Arguments d orientation Agrégation inhabituelle de cas de cancer dans la même branche familiale / un même individu Age précoce au diagnostic Certains cancers exceptionnels Proposer une consultation avec un oncogénéticien INCA: http://www.ecancer.fr/soins/prises en chargespecifiques/oncogenetique/ 29

30

Suspicion prédisposition héréditaire Evaluation «statistique» des risques de cancer Proposition de surveillance Lorsque certains critères sont remplis: Proposition d une analyse de génétique constitutionnelle 31

La pratique des consultations et des tests d oncogénétique est encadrée par la Loi de Bioéthique (n 2011 814 du 7 juillet 2011) et ses décrets d application (Décrets n 2013 527; arrêté du 27 mai 2013) Obligation d information sur les caractéristiques de la maladie recherchée, les moyens de la détecter, du degré de fiabilité des analyses, possibilités de prévention et de traitement. Respect de l autonomie des personnes (consentement) Confidentialité des résultats (le médecin prescripteur communique les résultats dans le cadre d une consultation médicale individuelle) 32

Test d un cas atteint («cas index») Personne la plus susceptible d être porteuse de l éventuelle prédisposition: Atteinte de cancer Cancer le plus précoce Côlon 42 A tester pour rechercher une mutation familiale inconnue = cas index Côlon 38 Côlon 45 Proposant = 1ère 1 personne vue en consultation 33

Analyse moléculaire La plupart des prédispositions connues correspondent àdes gènes suppresseurs de tumeurs Quelques exceptions oncogènes: MET, RET, CDK4, MAX 34

Analyse moléculaire Gène suppresseur de tumeur: mutation perte de fonction: nécessité d analyser tout le gène Oncogène: mutation gain de fonction: analyse partielle du gène suffisante 35

Analyse d un gène Extraction d ADN Amplification de la région d intérêt 6 mois Séquençage Interprétation Validation 36

37

Corrélation Génotype/Phénotype? La position de la mutation dans le gène conditionne la clinique et guide l analyse Exons 10, 11 MEN2A RET Exons 13, 14, 15 CMT familial Exons 15, 16 MEN 2B Délétion du gène entier: maladie de Hirschprung Phénomène plutôt rare dans les prédispositions au cancer 38

Effet fondateur? Sur-représentation d une mutation spécifique d un gène donné dans une population issue d un même ancêtre commun Par exemple: population ashkénaze, Finlandaise, basque, vosgienne 39

Délais actuels pour obtenir un résultat: environ 6 mois pour le cas index mais tout change.. 40

Accélérer le processus? Next Generation Sequencing Délai de réponse < 1 mois pour plusieurs gènes 41

Amplification Metzger, Nat Rev Genetics, 2010

Enorme volume de données

Résultats? 3 issues possibles Analyse Mutation 44

Résultats «positifs» cas index Prédisposition avérée (Confirmation sur 2 prélèvement) Evaluation du risque d autres cancers Prise en charge en conséquence (surveillance, chirurgie prophylactique etc) Test pré symptomatique disponible pour les apparentés 45

Test présymptomatique Cadre légal spécifique Ne peut être prescrit que par un généticien Consultation d information Accompagnement psychologique 46

Test présymptomatique Résultat négatif «vrai» négatif risque de la population générale Résultat positif : prise en charge ++++ Prise en charge spécifique 47

Analyse Mutation Pas de mutation 48

Résultats «négatifs»cas index = absence d identification de mutation délétère Expliqués par: o Soit absence réelle de prédisposition o Soit mutation indétectable dans le gène étudié o Soit Implication d un autre gène o Soit sujet analysé atteint d un cancer sans être porteur de la prédisposition familiale Absence de mutation Absence prédisposition héréditaire 49

Analyse Mutation Pas de mutation Variant de signification inconnue 50

Résultats cas index : variant de signification inconnue = «UV»ou «VSI» Non utilisable en clinique Pas de test présymptomatique chez les apparentés Classement de «probablement neutre» à «probablement délétère» par: Impact fonctionnel / Test fonctionnel disponible Impact sur l épissage Co ségrégation du variant avec les cancers Cohérence avec le phénotype tumoral 51

Variant de signification inconnue Pour les gènes MMR / BRCA, décision nationale de classement: database on line 52

Au delà des prédispositions majeures Mutation / variation génétique avec pénétrance faible Multigénisme? Non utilisable en clinique à l heure actuelle Teri A. Manolio et al., Nature, 2009,461, 747 753 53

Suspicion clinique de prédisposition Poursuite des investigations en fonction d avancées technologiques et scientifiques Indication d analyse génétique constitutionnelle Adaptation thérapeutique Chirurgie Radiothérapie Chimio «classique» Nouvelles classes Apparenté porteur? Oui Possibilité de test présymptomatique chez tous les apparentés Non Oui Mutation délétère identifiée? Non Prédisposition non exclue; Test des apparentés impossible Surveillance spécifique de tous les apparentés proches Apparenté rassuré, surveillance de la population générale Sur-risque de cancer: prise en charge spécifique adaptée (surveillance, prophylaxie)

55

K sein 79 Leucémie 54 65 K col 60 K sein 78 68 Poumon 55 30 24 MdH 22 56

Sein ovaire typique BRCA1 : Val1713X Colon 60 Ovaire 63 Sein 32 Sein 36 Sein 72 57

Sein «sporadique» BRCA1 : Pro1464fs 5 frères et 8 sœurs BP Sein bilat 28 58

Sein BRCA2 : Glu1562X Leucémie 87 Cancer généralisé Sein 58 Sein 30 Thyroïde 60 Colon 70 BP Colon 44 BP Pancréas 31 59

Sein Seul BRCA1 et BRCA2 WT Poumon Cancer généralisé < 40 Sein bilat 51 55 Sein 37 60

Lynch/Amsterdam II MSH2: c.242+3a>t Oropharynx 54 Voies biliaires 51 Colon 42 et 50 Endomètre 49 61

Lynch MSH6: Val1192fs Personne adoptée Prostate 72 Endomètr e 72 Colon 59 Sein 65 Endomètre 65 62

Polypose «sporadique» atténuée et tardive Cancer colique: MSS et IHC normale APC: Glu1156fs Colon 46 + 50 polypes adénomateux 63

Polypose familiale atténuée et tardive DCD AVC 55 ans DCD 96 ans Polypose atténuée 45 Polypose atténuée 47 coloscopie négative coloscopie négative MUTYH: Tyr165Cys biallélique 64

Li Fraumeni typique P53: Arg248Trp TC 30 Sein 35 5 frères et sœurs BP Osteosarcome 15 LMNH 18 Sein 26 Sein 22 Col uterus 65

Li Fraumeni atypique P53: Arg110Leu 4 frères et sœurs BP Vessie 80 Mélanome 65 Sein 69 Ovaire 69 Rectum 74 Colon 66 Sein 75 66

Li Fraumeni atypique P53: Arg282Trp Vessie 7 frères et sœurs BP Colon 55 Colon 3 frères et sœurs BP Sein bilat 26/27 67

Sd de Li Fraumeni: critères cliniques de Chompret I Patient avec tumeur du spectre LFS, diagnostiquée avant l âge de 46 ans : Sarcome tissus mous ou osseux Tumeur cérébrale Cancer du sein pré-ménopausique Corticosurrénalome Leucémie Carcinome pulmonaire bronchiolo alvéolaire ET Au moins un apparenté au premier ou second degré avec tumeur du spectre LFS diagnostiqué avant 56 ans (hormis cancer du sein si cas index atteint de cancer du sein) II III OU Patient avec tumeurs multiples dont deux appartiennent au spectre LFS (cancers du sein multiples exclus) ; au moins une étant diagnostiquée avant l âge de 46 ans OU Patient avec corticosurrénalome ou tumeur des plexus choroïdes, quelle que soit l histoire familiale ou cancer du sein <30 ans.

2 règles d or Toujours débuter les investigations par la personne ayant développé le cancer le plus évocateur de la prédisposition Vérifier les histologies, dans la mesure du possible

Pour résumer L identification des prédispositions permet de mieux prendre en charge: Son patient: pour sa surveillance / prophylaxie ultérieure pour adapter son traitement Les apparentés du patient: Proposer une prise en charge adaptée Rassurer les non porteurs La technologie nous permet d avoir des résultats de plus en plus rapide à moindre coût : élargissement probable des tests Emergence de nouveaux gènes, à n utiliser que si l impact des mutations est connue. 70