Un édit de 1671 donnait obligation aux villes de plus de 4500 habitants d effectuer le dénombrement annuel de leur population. Mais n oublions pas qu il y eut des dénombrements dès moins 2800 ans avant JC en Mésopotamie, cette appellation n était donc pas une nouveauté et nous trouvons en France des listes Normandes, Bretonnes de feux établies entre 1236 et 1244, en Bourgogne également des Cherches de Feux au 14 ème siècle le mot démographie fut inventé par Achille GUILLARD en 1855. Le 15 septembre 1765 le Surintendant de la Généralité de PARIS demande au Lieutenant Général de la ville de MEULAN de bien vouloir lui fournir le détail des habitants de la ville (série AA1 AM), d après le dénombrement qui en a été fait en juin. De 1700 à 1880, la population de la vallée de la Seine varie de 6500 habitants en 1700 à 10.243 en 1790 chiffre qui ne variera peu jusqu à 1880. Le dénombrement effectué par «feu» (à savoir une cheminée par maison reprenant 4 personnes sous le même toit), donnera une estimation sur les 40 communes du canton de MEULAN d environ 15.000 habitants (3625 feux) pour l année 1700. Ce dénombrement effectué les 7 et 8 juin 1765 permet de connaître bien des éléments concernant les Meulanais (BB18 A.M.). A cette époque, MEULAN est une petite bourgade de la vallée de la Seine regroupée autour de ses TROIS paroisses (Notre Dame Saint-Jacques et Saint-Nicolas) et ses 1836 habitants forment 314 foyers (ou feux) en ville et 102 foyers en l île du Fort! Les renseignements suivants seront portés sur ce document : Noms des chefs de famille Lieu de résidence Nombre de chef de famille (hommes et femmes) Nombre d enfants (garçon ou fille) Nombre d ecclésiastiques (hommes ou femmes) Nombre de Clercs, compagnons, pensionnaires, apprentis, domestiques (hommes et femmes) Peu de profession cependant son citées dans ce dénombrement il est donc à la seule vue de ce document de se faire une idée de la vie économique de la ville, notons cependant à titre d exemple des métiers de subsistance qui y apparaissent malgré tout : épicier, boucher, pêcheur, mais aussi quelques métiers de la construction ou de la transformation : maçon, charpentier, tanneur. Bien des épidémies font ravage dans la population, ce qui diminuera d autant la structure démographique de la ville. Tout au long des siècles cette population a varié selon ces pandémies. Une grave crise démographique suivra une épidémie de peste au 17 ème siècle et entre 1693 et 1694, dans la région mantaise, nous enregistrons une cruelle diminution des naissances. Rien que pour Meulan 46 naissances dans toute l année 1692 et 47 décès et sur les 42 naissances de 1693, 59 décès vont considérablement diminuer la moyenne habituelle. Pour 1694, année catastrophique : si 26 naissances sont enregistrées : 116 décès assombrissent la ville. Ce n est qu en 1695 que l équilibre se reconstitue avec 37 naissances pour 40 décès. C est ainsi dans tout le canton
qui totalise 879 naissances pour 1890 décès au cours de ces 4 années sur 14 des principales villes de la région. La mort et le Paysan Famines, maladies, en sont la cause. L épidémie de 1706, le froid intense de l hiver 1709 va encore donner une crise démographique dans la région mantaise. On enregistre encore un nombre considérable de décès par rapport aux baptêmes (764 baptêmes pour 1677 décès). Une nouvelle épidémie en 1716 provoquera 94 morts à Meulan alors que la moyenne de la décennie est de 48 (1710-1719). Nouvelle crise entre 1738 et 1743. Un tout premier dénombrement avait eu lieu justement en 1700 par nombre de feu et pour notre vallée de la Seine l évolution de la population avait été la suivante (tableau établi par Marcel Lachiver page 315 chapitre XVI Histoire du canton de Meulan) 1700 1790 1831 1851 1881 1911 1936 1946 6500 10243 10574 10204 10946 12568 19472 20024 1962 44920 Les recensements (nouvelle dénomination du dénombrement) eurent lieu régulièrement : An II à 1816 1817 à 1846 1851 à 1856 1861 à 1876 1881 à 1896 1901 à 1911 1921 à 1939 1962 à 1968 1968 à 1975 etc. Pour le MANTOIS de 1700 à 1880 voici le détail de la population : Lieux 1700 1790 1831 1851 1881 Nord de la Seine 5350 6982 7215 6760 6361 Vallée de la Seine 6500 10243 10574 10204 10946 Sud de la Seine 2650 3710 3606 3314 3133 LA POPULATION de la PAROISSE SAINT JACQUES du FORT de Meulan entre 1633 et 1792 je donne ceci en exemple car le FORT fut pendant cette période de l Histoire quasiment le centre de la ville,
c était là que se situait le Gouvernement, le Bailliage, le Tribunal, mais aussi où demeuraient ceux qui avaient en charge le destin de la capitale du Vexin. La population du Fort fut, depuis son relèvement des grandes invasions des 9 ème siècles, une des paroisses les plus peuplées de la cité comtale et ce, jusqu à la Révolution Française qui mit à bas l église paroissiale ainsi que le prieuré Saint-Nicaise d où une déperdition de population qui n y trouvait plus «le village» complet des temps anciens. La population se dispersera alors dans les autres paroisses de la cité. L île du Fort compte parmi les nombreux personnages qui l ont peuplé plusieurs grans noms de famille ayant donné des Conseillers du Roy, des Procureurs, des Huissiers, des Notaires royaux, des Lieutenants Généraux doublés du titre de Maire perpétuel et bien entendu, tout un petit peuple besogneux comprenant des artisans (serruriers, cordonniers, perruquiers, tailleurs d habits etc.) mais surtout une corporation de pêcheurs, aides de ponts particulièrement prolifique et Bouchers ne l oublions pas (voir article sur cette corporation). Les bouchers du Fort de Meulan au 12 ème siècle Mon étude, réalisée au travers des registres paroissiaux de SAINT JACQUES porte sur toutes ces familles depuis le commencement des registres (1572 et plus sûrement 1633 car les très anciens registres ne comportent que des baptêmes, 1633 étant le début des mariages) jusqu à 1792, date de la création de l état-civil moderne. Cette reconstitution des principales familles ayant fait souche à Meulan pendant cette période de référence concerne environ 80% de la population de cette paroisse avec de nombreuses ramifications évidentes sur les deux autres paroisses de la ville : Notre Dame et St Nicolas. Certaines années lacunaires m ont empêché de faire un travail absolument complet, mais parfois un élément m a permis d identifier un personnage «égaré» ainsi que sa filiation, alors que tout acte le concernant semblait avoir disparu, et ce, par le biais d autres actes dans d autres paroisses de la ville.
Plus de 80 familles ont été ainsi reconstituées sur plusieurs générations, variant de 3 personnes à 11 selon l implantation définitive ou non de celles-ci en l île. Les noms de ces familles vous sont livrés ci-dessous mais, l arbre généalogique établi d après cette reconstitution reste à votre disposition chez moi où je le conserve précieusement. (Il fait environ 15 mètres de long) Voilà donc la liste des noms de familles de l île du Fort de MEULAN pendant la période 1633/1792, familles que l on retrouve sur Notre Dame et Saint Nicolas également à diverses périodes : Elles sont par ordre alphabétique : ACLOQUE BARTEL BAUX BESLAY BOISERT BOUDOU BOUILLANT BRISSART (de la CONCY) (famille de Notaires et Procureurs) CHALLAN CHENOU CHERONNET CHEVROT CAUCHOIS CLERY (de FREMAINVILLE) Seigneurs CRESPIN DANIEL DAUVERGNE DE CLEVES DENIS DE BLOIS (famille de Procureur du Roy) DEMARNE DEMICHEL DEVIN DE VION (Voir article à leur sujet) Seigneurs DESHAYS DUCAROUGE (en partie sur Notre Dame depuis 1746) DEPUIS DUPUY DROUET FAURE FERRANT (Notaires) FLICHET FRANCOIS (Procureurs conseillers du roi) GUINAN
GRAINDORGE D HARLINGUE (conseillers du roi) HAUTO/HAUTEZ HEBERT HERPIN HUAN (en partie sur Notre Dame) HURE (boucher) HIDEUX HUCHE HAYET JOLY/JOLLY LA CHAUSSAYE/LA CHAUSSEE LANDRIN LEBRUN LECLERC LECUYER/DROCOURT (familles également sur Notre Dame) LEFEBURE/LEFEUVRE LEGRAND LEBLOND LEVRIER de CHAMPRION (Lieutenants Généraux) LUCE LOUBERT (bouchers) également en partie sur Notre Dame MANISSIER MARCOTTE (Perruquiers) MARTIN MAUBORGNE MAUCOURT MOISY I / alliés des BONVALET (sur Notre Dame) MOISY II (deux branches sur cette famille assez distinctes) MOREAU NATUREL (Famille de Geôliers des prisons du roi) PANCHERON PIGOUSSE DE MOROGER (procureurs) famille alliée des BARNILLE PERRIER/PERIER (en partie sur Notre Dame) PUTEAUX QUEVANNE RACINE RESVES RIBAULT (en grande partie sur Notre dame famille de Musiciens) ROBILLARD (5 branches familiales famille de pêcheurs) VASSAL VETHEUIL TAILLEPIED (bouchers voir article à leur sujet)
Les noms de famille comme les mots communs du dictionnaire ne sont pas le fruit du hasard. Ils ont eu, jadis une signification en eux-mêmes, à l époque où ils furent donnés au premier porteur du nom. Mais pour beaucoup d entre eux, leur sens n est plus visible. Il s est déformé au cours des temps par suite des différentes prononciations locales, par mauvaise transcription ou par mélange avec d autres noms. Cependant tous les patronymes ci-dessus ont été lus par mes soins avec toute la rigueur possible dans les vieux registres paroissiaux et j en garanti l authenticité j ai d ailleurs mis lorsque j avais un doute, à côté, le nom qui peut également être déchiffré. La ville de Meulan Le Fort et ses maisons La SANGLE AM Le Fort de Meulan carte BN [1610] cette carte très curieuse montre de chaque côté de l île le Fort ses deux ponts et le FORT de la Sangle et la ville de Meulan on y aperçoit également les îles parsemant les bras de Seine Marcel Lachiver a laissé une intéressante étude sur les statistiques familiales que j ai consultées aux Archives départementales où celle-ci est déposée. Il ressort de cette étude, que la taille moyenne des ménages dans diverses localités d Europe, mais principalement en France en 1778 et pris sur un petit village du Pas de Calais : LONGUENESSE pour 66 ménages, leur taille moyenne était de 5,05% de personnes par ménage (source : P. LASLETT HOUSCHELD AND FAMILY IN PAST TIME CAMBRIDGE UNIVERSITY Press 1972) La fécondité comparée dans diverses régions de France fait apparaître pour MEULAN pour les époques 1660-1709 et 1710-1739 les tableaux suivants :
ANNEES 15/19 ans 20/24 ans 25/29 ans 30/34 ans 1660/1709 0,541 0,486 0,465 0,498 1710/1739 0,643 0,555 0,547 0,508 ANNEES 35/39 ans 40/44 ans 45/49 ans Descendance 20/44 ans (*) 0,410 0,159 0,014 10,09 10,51 0,357 0,155 0,013 Le taux d illégitimité des naissances sur MEULAN de 1670 à 1830 n est pas énorme, car souvenons nous que l édit d Henri II renforcé par celui de Louis XIV sur l obligation de déclarer sa grossesse pour toute fille célibataire ou veuve sous peine de bannissement et même de mort, a permis entre 1556 et 1791 une certaine «sagesse» de la part des femmes visées par cet édit Par contre nous verrons par ces chiffres, que la libéralisation des mœurs à partir de la Révolution Française, accentuera ce taux l annulation de cette obligation par la Convention en 1790 accentuera l infanticide qui était somme toute réduit du fait de ces déclarations! De 1670 à 1700 = 0,5% De 1700 à 1709 = 0,6% De 1710 à 1760 = 0,6/0,7% De 1760 à 1765/70 = 2,1% De 1770 à 1790 = 2,1% De 1790 à 1800 = 3 à 5% De 1800 à 182 idem 1830 = 5 à 7% Nous le constatons à partir de 1790 le chiffre d illégitimités d enfants augmente considérablement (voir AD PER 78 Population de Meulan au 17 ème siècle) La mortalité infantile pour la période 1668/1739 donne pour Meulan à titre d exemple : Mortalité infantile moyenne Endogène (1) Exogène (2) 244/1000 naissances 61 183 Les causes exogènes de mortalité infantile en France septentrionale sont pour les périodes : Sur MEULAN Période 1668/1739 244/1000 61 183 Période 1740/1789 226/1000 85 141 Période 1790/1839 155/1000 74 81 (*) Nombre d enfants qu aurait eu une femme mariée à 20 ans, dont la fécondité jusqu à 44 ans aurait été conforme au taux moyen présenté dans le tableau On ne calcule cette descendance complète, que pour faciliter les comparaisons, et il ne faut pas la confondre avec le nombre d enfants qu ont réellement eu les femmes mariées à 20 ans et fécondes jusqu à 44 ans
(1) Endogène = nés Endogamie = obligation pour les membres d une tribu de contracter mariage dans leur propre communauté (2) Exogène = morts nés = Exogamie = habitude de se marier en dehors de la famille et de la tribu avec des étrangers Source : Jean Louis FLANDRIN familles (parenté maison sexualité dans l ancien régime extraits d études de M.LACHIVER et Jacques DUPÂQUIER in annales E.S.C. N 6 1969 page 1399 et recherches inédites de M. LACHIVER Extraits de l édit d Henri II 1556 Dans le Mantois le mariage est une chose sérieuse et donnent lieu à toutes sortes de manifestations joyeuses comme à Perdreauville et à Mondreville où les mariages donnent lieu à un usage particulier : on tire des coups de fusil sur le passage du cortège curieuse coutume me direz-vous et qui n est sans doute pas du meilleur goût A Rosny, Fontenay-Mauvoisin, on donne des poignées de
main aux amis qui vous regardent passer et on entre se rafraîchir chez les aubergistes c est tout de même mieux! Mais, revenons à cet édit d Henri II et voyons d un peu plus près ce qui se passait à MEULAN entre 1769 et 1790! Le carton des pièces conservées aux Archives Départementales concernant ces déclarations de grossesses, se trouve sérié dans le fonds de la Juridiction du Bailliage au 18 ème siècle. Un registre cartonné contenant une vingtaine de feuillets relatent les déclarations de grossesses de par l obligation des édits rappelés ci-dessus et couvrant l unique période allant du 14 juillet 1769 au 13 avril 1790 où ces déclarations seront abolies par la Convention. Elles sont instruites et se présentent dans l ordre chronologique, sauf la première qui est en fait située en tête de registre malgré la date : 15.2.1782! Déclassement? On se rend compte à leur lecture qu elles étaient faites sous la contrainte! Nous constatons que beaucoup se sont fait «surprendre» par leur maître ou quelques soldats de passage! Outre les nom et prénom de ces jeunes filles ou jeunes femmes (veuves) sont indiqués : leur âge, qualité, lieu de vie ou de travail, leur filiation et dans 90% des cas le nom de celui qui a causé leur état : nom qui ne sera pas repris ensuite sur le registre des actes de baptêmes à de rares exceptions. Nous ne pouvons donc suivre l avenir de ces demoiselles, car beaucoup n habitent pas forcément Meulan mais viennent de tout le Bailliage, sauf pour deux d entre elles qui se marieront avec leur suborneur.. Et habitaient MEULAN et que j ai retrouvées dans les registres paroissiaux de mariage. Très peu de villes ont conservé ces déclarations de grossesses, car elles représentaient le joug de la féodalité et ont été pour la plupart détruites au moment de la Révolution afin de ne laisser aucune trace sur les «écarts» de ces pauvres filles! Cependant lorsqu elles ont été conservées, elles se trouvent le plus souvent aux Archives départementales ou Municipales en série FF ou au département en série L (Révolution) exceptionnellement pour Meulan elles sont conservées dans la série du Bailliage B1118. A Toulouse elles se trouvent en série Q et Ussel en série G A Carpentras dans les registres de Police, mélangées avec les nomades, vagabonds et filles publiques! En Eure et Loire elles sont comme à MEULAN en série Bailliage B5624 également dans l Isère. J ai réalisé un relevé complet de toutes ces déclarations pour MEULAN, qui se trouve en principe déposé aux Archives départementales des Yvelines et qui a été publié dans le bulletin MELLENTENSIS de l A.G.H.Y.N. sous forme de tableau (Bulletin N 50). Ces déclarations sont faites entre les mains des Commissaires à PARIS, mais dans le reste du royaume elles le furent au Greffe ou devant le Juge ou Lieutenant général civil et criminel. Elles étaient faites sans frais. Ces commissaires ne pouvaient exiger des déclarantes le nom de l auteur responsable de leur état mais si elles le déclaraient, mention en était faite et il arrivait même au juge de convoquer le père supposé (en Dauphiné par exemple). Un arrêt du Parlement de Dijon en date du 26.2.1668 a jugé que le magistrat ne pouvait obliger les matrones (sage-femme) à lui déclarer les filles qu elles accouchaient et ceci afin d éviter qu elles ne se délivrent elles-mêmes par peur, ou pour conserver leur honneur. Un autre arrêt du 12.2.1731 a condamné une certaine Anne LANDOUZE fille de Laboureur et servante domestique, atteinte d avoir caché sa grossesse et son accouchement : «à
être battue et fustigée nue de verges, marquées de deux fleurs de lys sur les deux épaules et bannie à perpétuité» Le jugement en première instance l avait condamnée à être pendue. Quelques années avant la Révolution, cette obligation semble quelque peu tombée en désuétude ce qui expliquerait le petit nombre de déclarations retrouvées. N oublions pas non plus l histoire survenue à Catherine OZANNE de JUZIERS (voir «Une fille perdue de Marcel Lachiver» roman 1999) qui n ayant jamais fait de déclaration de grossesse, alors qu elle était grosse des œuvres d un jeune homme de Juziers et ayant accouché seule elle fit périr par noyade dans la Seine son enfant, afin de cacher à tous cet enfant! Cette histoire, que Marcel LACHIVER a conté avec énormément de passion et de talent, est réelle et s est déroulée en 1771. L instruction de l affaire s était déroulée dans les prisons de Juziers, puis Catherine OZANNE fut transférée au Bailliage de Meulan qui la condamnera à mort. Elle fit appel au Parlement de PARIS, lequel confirmera la sentence. Catherine sera donc pendue sur la place publique de Meulan «Laquelle pour satisfaire à l ordonnance a déclaré qu elle est enceinte d environ sept mois, du fait du mineur DANGUEUGER, le plus jeune des enfants d Eustache DANGUEUGER vigneron demeurant à Juziers la Rivière même paroisse». Cette justice bien que très rigoureuse faisait malgré tout la satisfaction des Juziérois de l époque qui le déclarèrent dans les cahiers de doléances dressés à la demande du roi en 1789. En aucun cas, ils ne voulaient voir disparaître leur Justice (extraits de JUZIERS dans l Histoire Collectifs d auteurs éditions JDH 2008) La pauvre donzelle abusée par son maître Nous le constatons la démographie varie selon les époques. Aujourd hui sont mis à la disposition du chercheur de véritables recensements qui peuvent être consultés à partir de 75 ans pour les listes de ménages et pour les statistiques 30 ans (et parfois immédiatement). Nous pouvons y retrouver la totalité d un village à une date donnée et ainsi suivre nos ancêtres à la trace.. Il n en a pas toujours été de même et à part les quelques cherches de feux que j ai cités plus haut, rares sont les véritables dénombrements avant 1816! Si nous en retrouvons comme celui de 1765 à MEULAN, ne figurent dessus que les chefs de famille et non leurs épouses et enfants!
La démographie est une science annexe de la généalogie, il faut donc la considérer comme utile pour vos recherches. Quant aux déclarations de grossesse, je vous les conseille vivement lorsqu elles ont pu être conservées pour pallier à la recherche d un enfant déclaré de mère mais de père inconnu.. Elles permettent bien souvent de reconstituer le côté paternel d un enfant baptisé sans père.. Madeleine ARNOLD TETARD Sources : dans le corps du texte.