Réseau d avertissement contre Le cul brun

Documents pareils
Identification des principaux lépidoptères ravageurs du maïs sucré

Les méthodes de luttes : De la protection «systématique» à la Protection Intégrée (P.B.I.)

Note nationale BSV. Hannetons et vers blancs

Tétranyques à deux points: stratégies de contrôle

ÉVALUATION DU TYPE DE DOMMAGE CAUSÉ PAR LA PUNAISE PENTATOMIDE VERTE, ACROSTERNUM HILARE (SAY) SELON LE DÉVELOPPEMENT DES FRUITS

Résumé du suivi phytosanitaire du canola au Centre-du-Québec de 2009 à 2011

Puceron rose et cécidomyie cidomyie du pommier: cycle de vie et moyens de lutte

Le miracle du changement LE CYCLE DES METAMORPHOSES

AFPP DIXIÈME CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LES RAVAGEURS EN AGRICULTURE MONTPELLIER 22 ET 23 OCTOBRE 2014

ESTIMATION DE LA TAILLE DES POPULATIONS D ANOURES DE LA FORET DE FONTAINEBLEAU (SEINE ET MARNE)

Ver de la grappe: cochylis

FORMATION PATHOLOGIES BIOLOGIQUES DU BOIS DANS LA CONSTRUCTION. Connaître le bois et ses technologies. Identifier les agents de dégradation du bois

SAVAIS-TU QUE DANS MA COUR D ÉCOLE...

EN QUÊTE DU MONDE. Les nids de fourmis rousses. Présentation de la vidéo... 2 Générique... 2 description... 2 Principaux thèmes abordés...

Problématiques et solutions de la saison 2010: insectes et acariens

Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis

2. Les auxiliaires de culture

LES INSECTES XYLOPHAGES

Biologie du psylle Inventaire des auxiliaires spontanés Evaluation de leur impact réel sur la saison

vérifiez leur compatibilité avec nos auxiliaires sur notre site web Bulletin d information sur les cultures fraises Stratégie IPM pour les fraises

La fourmi. Biologie et protection

Petits fruits Bulletin d information No mai 2013 PUNAISE TERNE. Description. Identification

Les Vers Blancs (Hannetons et assimilés) (Anomala spp., Amphimallon spp., Rhizotrogus spp. et Melolontha spp.)

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I

Bulletin de santé du végétal - Auvergne n 30 du 20/08/2013

Guide des auxiliaires indispensables : Aphelinus mali, punaises prédatrices et acariens prédateurs

Bulletin de santé du végétal - Auvergne n 31 du 27/08/2013

Régionalisation des régimes de perturbations et implications pour l aménagement dans un contexte de changement climatique

Bulletin de santé du végétal

Punaise de lits. Nuisance émergente. Cimex lectularius. Pascal DELAUNAY. CHU de Nice. Parasitologie-Mycologie. Pascal DELAUNAY

par Roger DAJOZ. Coleoptera of Madagasca r 9 : Description of a new species of Brachymoschiu m (Coleoptera, Tenebrionidae )

Marteloscope Gounamitz 2

Les principaux auxiliaires naturels

BILAN DE LA CAMPAGNE 2014

Ce qu'il faut retenir


Programme détaillé de la formation AVEC PRE REQUIS ( Bac+2 bâtiment ou 3ans d expérience dans les techniques du bâtiment)

La reconnaissez- vous?

BILAN HYDRIQUE ET BESOIN D IRRIGATION DE LA CEREALICULTURE EN REGION SEMI-ARIDE.

DIAGNOSTIQUEUR IMMOBILIER. Cursus complet théorique et pratique

Page 1/6 - Lutte biologique contre les organismes nuisibles à l'agriculture

FASCICULE DES 10 ESPECES D'ARBRES URBAINS ENIGME V - A LA DECOUVERTE DE LA NATURE

MOHAMAD Rihab 4 rue de la Bergeonnerie Joué-Lès-Tours, FRANCE 33 (0) dib305@hotmail.com

La lutte intégrée contre les ravageurs de sol en grandes cultures. Geneviève Labrie

Evaluation du LIDAR et de solutions innovantes pour la chaîne d approvisionnement du bois : les résultats du projet européen FlexWood

Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs)

Principes généraux de la lutte intégrée sur cultures maraîchères en Polynésie française

IMPORTANT : Cette page de synthèse ne peut être utilisée indépendamment du rapport d expertise complet

Figure 1a Wasmannia auropunctata (Ouvrière), morphologie. 1 millimètre

Grandes cultures n 15 du 10 mars 2015

Partie 3 Mise au point des solutions d aménagement. Rapport du Groupe de travail sur la diversité forestière et l approvisionnement en bois

Journées portes ouvertes ECOPHYTO

Les futures techniques de lutte contre les punaises de lit Taz Stuart

PLAN GÉNÉRAL D AMÉNAGEMENT FORESTIER SEIGNEURIE DE PERTHUIS RÉSUMÉ NOTE AU LECTEUR

Punaise des lits. À quoi ressemblent-elles? Cycle de vie. Alimentation

En rouge et noir. 4,50 juin n 1326 M BEL : 4,50 FRANCE METRO : 4,50 - ANT/GUY : 5 - REU : 4,50 - BEL : 4,50 - ESP : 3,80

Auxiliaires. Vue d ensemble les ravageurs et leurs ennemis naturels

Stratégie d intervention contre les insectes secondaires de la pomme de terre

PREVENTION ASV. Partie réalisée par Aurélys ANTOINE. Le 09/05/2015

La Charte. forestière. du Pilat. Un engagement collectif pour une gestion durable de la forêt

TABLE DES MATIÈRES. 1.3 Généralité Le personnel des animaleries doit aviser l assistant-chef si cette procédure ne peut être respectée.

Mesures préventives suggérées afin d éviter une infestation dans l établissement

Exemple et réflexion sur l utilisation de données satellitaires

Applicable à partir de l année d assurance 2014 Assurance récolte Apiculture Section 13,2 - Admissibilité

Une forêt en extension

FICHE TECHNIQUE. Méligèthe du colza. Comment le reconnaître? Numéro de commande 1484, Édition pour la Suisse, Dernière actualisation

Bulletin n 6 LA MALADIE DU ROND

Monitoring des nicheurs et hôtes de passage rares: directives pour une collaboration efficace

Conditions climatiques

Fertiliser le maïs autrement

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

L extermination des coquerelles

DES FORÊTS POUR LE GRAND TÉTRAS GUIDE DE SYLVICULTURE

Journée scientifique 21 novembre «Base de données e-prpv Etat des lieux et perspectives Bernard Reynaud, Henri Brouchoud, Bruno Hostachy»

Cahier d enquête. Suspect N 5. Reproduction interdite

LES FOURMIS NUISIBLES AU QUÉBEC

Bienvenue sur la planète des insectes!

LE PARC DE FIGUEROLLES

Infestation par Dipylidium caninum,

avec Lépido Les papillons sont des insectes. RENCONTRE Connais-tu le point commun de tous ces animaux? Ils ont tous.. pattes.

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

1 cadre. 3 c 5 c. 7c 9 c. Actu Api n 19

Surligne les phrases si elles sont justes :

Systèmes sylvopastoraux. Pour un environnement, une agriculture et une économie durables

Les insectes jardiniers

On the spot. Ecocertification et images satellites. Exploitation forestière tropicale au Cameroun

Nicolas DEPRUGNEY Julien CARTON 1 SA TPE 1 S. Les Phéromones de la Fourmi

Rapport de l état relatif à la présence termites dans le bâtiment

Liste de contrôle d auto-évaluation pour le niveau de confinement 1 pour les phytoravageurs

Les parasites externes

Surveillance et suivi d un émergent en Alsace Anoplophora glabripennis

LIVRET JEUNE PUBLIC (3-12 ans)

CRAM Avril 2013 à janvier 2015 RAPPORT FINAL

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL

PROTECTION RAISONNEE ET BIOLOGIQUE

UNIVERSITE D ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique

Le Crabe commun des eaux côtières du Québec

Un peu d histoire. Lutte biologique. Que retirer de l expérience des producteurs de légumes de serre?

Transcription:

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L Agriculture INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE FORESTIERE DEPARTEMENT DE LA PROTECTION DES FORETS. Réseau d avertissement contre Le cul brun Euproctis chrysorrhoea (L.) Par KERRIS Tayeb 2007

Le cul brun Euproctis chrysorrhoea (L.) Les chênaies sont attaquées en permanence, mais de manière épisodique par de nombreux lépidoptères défoliateurs. Le chêne-liège est essentiellement attaqué par les insectes défoliateurs qui entravent la croissance et la production de liège (KHOUS, 1993). L action des défoliateurs (Le bombyx disparate, le bombyx cul-brun et ou la tordeuse verte des chênes) peut affaiblir d avantage les peuplements et faciliter l installation des insectes xylophages et des champignons lignivores. Position systématique: Famille: Lymantriidae. Genre: Euproctis Hbn. (Synonymes: Liparis; Porthesia; Bombyx; Nygma...). Espèce: chrysorrhoea L. Nom vulgaire Bombyx cul-brun; Bombyx cul doré. Aire de distribution: L aire de pullulation de cet insecte s étant depuis la Méditerranée jusqu à une ligne allant de l Angleterre au Sud de l U.R.S.S., en passant par la R.D.A. (SKATULLA, 1978, In AREVALO-DURUP, 1991). Cette espèce a été importée accidentellement sur le continent américain à la fin du XIXe siècle. Elle a été découverte aux USA en 1897 à Somerville (Massachusetts), zone dans laquelle Lymantria dispar s était dans un premier temps établie; puis en 1902 on la retrouve au Canada (New Brunswick) où elle s est rapidement dispersée (AREVALO-DURUP, 1991). En Algérie, le bombyx cul-brun fut signalé à l Edough par DELASSUS et al. en 1931; dans la forêt de chêne-liège de Mascaro - Blida et sur Erables au Parc National de Tikjda (KHOUS, 1990, 1993), et dans la suberaie de Jijel en 1990 (CHAMBON et al., 1992; BENCHEIKH, 1992 & KHOUS, 1993).

Cycle biologique: Description de l Insecte : Femelle Mâle Dimension du corps: 16 à 18 mm et envergure de 30 à 40 mm Aspect du corps Volumineux, densément recouvert de poils Abdomen robuste avec apex portant des poils bruns, moins développé que ceux du mâle, qui serviront à recouvrir les oeufs Antennes Filiformes, bipectinées. Plumeuses, bipectinées. Ailes arrondies de couleur blanches Aile I neige avec parfois un ou deux points noirs sur la face dorsale de l aile antérieure Plus petit et plus fin. Abdomen étroit avec apex pauvre de poils laineux, blanc sur la partie antérieure et brun fauve ou doré à son extrémité d où l appellation «cul-brun» ou «cul-doré» De même couleur, plus petites que celles de la femelle, présente généralement 6 points noirs sur la face supérieure de l aile antérieure Le cul-brun n a qu une génération par an. Son cycle biologique est entrecoupé par une diapause vraie hivernale au stade chenille. Les Papillons se manifestent début juillet dans les suberaies de Jijel (BENCHEIKH, 1992). Après l accouplement, la ponte se fait, soit le jour même de leur union soit 3 à 6 jours après. Les pontes sont généralement localisées dans les parties périphériques du houppier de l arbre et des buissons (SKATULLA, 1978, In AREVALO-DURUP, 1991). δδδδδδ Schéma du cycle biologique d Euproctis chrysorrhoea dans la suberaie littoral d El-Aouana Jijel 1991-1992 (d après BENCHEIKH.) Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre xxxxxxx oooooooo ------------ <<<<<<<<<<<<<<< <<<<<<<<<<<<< défoliations graves défoliations faibles xxx Adultes (Papillons) Ponte ooo Chenilles pré-hivernantes en activités s Chenilles en hivernation. Chenilles post-hivernantes δδδ Chrysalides dans les nids d hiver. --- <<< Période des défoliations (dégâts) Période d intervention microbiologique. Période de débourrement du chêne-liège

Il a été dénombré entre 100 à 250 oeufs par ponte déposée en paquets de dimension de 15 à 30 mm, sur la face inférieure, des feuilles des chênes, dans certains cas, sur la face supérieure. Les oeufs sont fixés par un mucus recouvert de poils déposés par la partie abdominale de l'insecte. Ce feutrage de couleur beige-marron protecteur est très résistant aux agressions mécaniques et climatiques (AREVALO DURUP, 1991 & BENCHEIKH, 1992). Les oeufs de couleur jaune brun, sont parfaitement lisses et munis d un chorion transparent qui laisse voir un contenu jaune doré (AREVALO DURUP, 1991). L éclosion se fait selon les conditions climatiques, 2 à 3 semaines après la ponte (AREVALO DURUP, 1991). Les jeunes larves se regroupent et s alimentent en groupe sur la surface supérieure de la feuille qui porte la ponte (BENCHEIKH, 1992). Les jeunes chenilles «pré-hivernantes» s'alimentent en broutant l épiderme supérieur et le parenchyme, préservant la nervation et l épiderme inférieur des feuilles, ce qui donne à la feuille un aspect de dentelle (AREVALO DURUP, 1991). La mi-septembre, elles tissent un nid «nid d hiver» dans lequel elles passeront l hiver en diapause. Au printemps, il y a reprise des activités des chenilles «posthivernantes» qui augmentant de taille, vont reconfectionner le nid d hiver de plus grand diamètre. Vers la mi-juin, Les chenilles en fin de développement sont de couleur pourpre, très poilues, se caractérisent par des macrophanères et des microphanères. Ces derniers sont portés par des formations spéciales, les «miroirs», au nombre de quatre par segment, et constituent les poils urticants (AREVALO DURUP, 1991). Les urtications ne sont pas aussi dangereuses que celles de la processionnaire du pin (BENCHEIKH, 1992). Les chenilles de dernier stade larvaire cessent de s alimenter et commencent par tisser le nid de nymphose ou «nid d été». Ce nid renferme une ou plusieurs chrysalides, chacune un cocon individuel est tissé d un mélange de soie et de poils, le rendant ainsi très urticant. La nymphose se fait entre feuilles et rameaux (BENCHEIKH, 1992). De couleur marron noirâtre, la chrysalide mesure 12 à 14 mm de long et épaisseur de 4 à 5 mm. (SACCUMAN, 1963 In AREVALO DURUP, 1991).

Importance économique: Euproctis chrysorrhoea En effet, sur environ 450.000 has de formation forestière à chêne-liège, il n en demeure que 229.000 has véritablement productives. La production moyenne annuelle actuelle de la suberaie est d'environ 150.000 quintaux, alors qu'elle était de 350.000 quintaux avant 1954 (GUETTAS, 1992). Sa valeur industrielle et ses diverses utilisations (agglomérés d isolation, revêtement, décoration, bouchons et articles divers), le liège constitue un potentiel économique non négligeable (BELABBAS, 1996). L évolution des exportations des produits cités pour la période allant de 1984 à 1988 est récapitulée dans le tableau suivant : Année 1984 1985 1986 1987 1988 Montant (Milliers de Dinars) 4.274 4.133 6.183 8.394 15.977 Dégâts: Le Cul-brun possède comme la Processionnaire du pin la particularité d exercer une double nuisibilité en tant qu insectes défoliateurs puis en tant qu agent allergogène pour les populations humaines (AREVALO DURUP, 1991). Euproctis chrysorrhoea est avec le Lymantria dispar l un des Lépidoptères les plus polyphages qui se développe aux dépens de la plupart des essences feuillus, ornementales et fruitières (KHOUS, 1990) et se rencontrent dans les régions forestières d Europe centrale (BARBEY, 1925 In AREVALO DURUP, 1991). Au printemps, les bourgeons et les feuilles sont consommés. Les dégâts de l'été ne sont visibles qu'en cas de forte attaque. Il y a deux périodes de dégâts: (Cas de la Subéraie littorale d El-Aouana - Jijel, par BENCHEIKH, 1992): 1. Dégâts des chenilles pré-hivernantes: Les chenilles sont des brouteuses d épidermes. Les dégâts sont visibles de mi juillet à la mi septembre par le roussissement des feuilles. 2. Dégâts des chenilles post-hivernantes s étalent depuis mi-mars jusqu à la fin mai. Les chenilles plus âgées sont plus voraces et dévorent les feuilles, fleurs de plusieurs espèces forestières (TOROSSIAN, 1987). Des défoliations répétées entraînent des effets cumulés pouvant conduire à la mort de l arbre comme c est généralement le cas avec les autres ravageurs forestiers (SKATULLA,

1978, In AREVALO-DURUP, 1991). Selon SEMEVSKII (In GRADWELL, 1974 In AREVALO DURUP, 1991), une défoliation sévère (90%) peut entraîner une perte de croissance moyenne de 59%. La perte de croissance intervient dès l année de la pullulation (SKATULLA, 1978, In AREVALO-DURUP, 1991). Si l Insecte en juin, s attaque aux fleurs femelles du chêne liège, il peut compromettre la fécondation et par conséquent les glandées et la régénération de l espèce (ZERAIA, 1988). Les ennemis naturels d Euprotis chrysorrhoea: Liste des parasitoïdes les plus remarquables du Bombyx cul-brun (AREVALO DURUP, 1991). Parasites des oeufs: - Hyménoptères; Trichogrammatidae: Trichorgramma dendrolini Matz. - Hyménoptères Scelionidae: Telenomus phalaenarum Nees. Telenomus turkarkandas Sz. Parasites des chenilles et des chrysalides: - Diptères; Tachinaires: Carcelia laxifrons Vill. Compsilura concinnata Meig. Exorista larvarum L. Pales pavida Meig. Parasetigenae silvestris R-D. Towsendiellomyia nidicola Panz. - Hyménoptères; Ichneumonidae: Pimpla examinator Fabr. Pimpla instigator Fabr. Pimpla turionnella L. Theronia atlantae Poda. - Hyménoptères; Braconidae: Apanteles lacteicolor Vier. Meteorus versicolor Wesm. - Hyménoptères; Chalcididae: Brachymeria intermedia Nees. - Hyménoptères; Torminae: Mondontomerus aereus Walk. - Hyménoptères; Pteromalidae: Trichomalopsis peregrina G. - Hyménoptères; Eulophidae: Pediobius pyrgo Walk. Pediobius bruchidae Rond. Complexe parasitaire recensé dans la Subéraie littorale d El-Aouana- Jijel (BENCHEIKH, 1992). Parasites des jeunes chenilles: - Hyménoptères Braconidae: Apenteles liparidis Viereck. Apenteles lymantriae Viereck. Meteorus pulchricornis Wesmael. Meteorus versicolor Wesmael. Parasites des chenilles âgées: - Diptères; Tachinidae: Compsilura concinnata Meigen. Parasites des chrysalides: - Hyménoptères; Chalcididae: Brachymeria intermedia Nees. Hyperparasites des chenilles via des Tachinaires: - Hyménoptères; Torymidae: Monodontomerus aereus Walker. Monodontomerus minor Ratzeburg. - Hyménoptères; Elasmidae: Elasmus sp. Prédateurs: - Coléoptères; Carabidae: Calosoma sycophanta L. (1) - Hyménoptères; Formicidae: Crematogaster scutellaris Olivier.

Les maladies: Certains champignons entomopathogènes comme Entomophthora aulicae REICH. s attaque aux chenilles de Bombyx. Ce champignon a été introduit d Europe aux Etats-Unis pour lutter contre le Bombyx cul-doré (Euproctis chrysorrhea L.) et le Bombyx disparate (Lymantria dispar L.), dans certaines conditions un taux d infection de 60% a été enregistré chez cette première espèce (BALACHOWSKI, 1951). D autres entomopathogènes comme Paecilomyces farinosus est l espèce la plus commune et a été isolée chez 46,9% des larves mortes. Par contre l espèce entomopathogène la plus courante, Beauveria bassiana, n attaque les larves hivernantes que très rarement (AREVALO-DURUP, 1991). (1) Prédation par Calosoma sycophanta (L.) : En Corse dans la région de Porto-Vecchio, le Calosoma sycophante a joué le rôle essentiel comme prédateur dans l extinction naturelle des populations de Lymantria dispar qui pullulaient périodiquement tous les 8 à 10 ans, et en particulier en 1953, en 1962 et, en 1970 avec des gradations d une durée de 3 à 4 ans (DAJOZ, 1980). Pour établir l équilibre naturel, le bureau U.S.Bureau of Entomology d Amérique introduit tous les parasites connu de Lymantria dispar dont notre le Calosoma sycophanta, qui fut définitivement acclimatées en 1929 (BALACHOWSKY, 1951). Le Calosoma sycophanta est signalé en Algérie (DELASSUS, 1925). En Algérie, sa répartition est très vaste : Bou Mzeran, Telagh, Teniet El Had, Boghar, Akfadou, Batna, Edough, El Kala, et, sa population a été renforcée à l'edough à partir d Espagne (DELASSUS et al; 1931). La femelle de Calosoma sycophanta pont 15 oeufs et meurt (DUSSAUSSOY, 1963). La descendance d une femelle de calosome peut détruire en une année la descendance d une vingtaine de femelles de Lymantria dispar (DAJOZ, 1980). Les adultes de Calosoma sycophanta peuvent rester en diapause quelques années (LEONARD, 1974). Un adulte peut se déplacer au vol sur plusieurs kilomètres à la recherche de ses proies. Un imago ayant une durée d activité de 50 jours par ans peut dévorer 235 à 336 chenilles ou chrysalides de Lymantria dispar (DAJOZ, 1980) et, d après les travaux de KHOUS M.G. en 1988, le Calosoma sycophanta peut tuer en moyenne 5.76 chenilles par jour dont 3.82 sont consommées. Durant toute la période d'expérimentation, le calosome tua 197.7 chenilles dont 130.5 sont mangées et 67.2 blessés à mort. (KHOUS M.G., 1993).

Méthodes de lutte: Un traitement microbiologie à base de Bacillus thuringiensis est à envisager en cas de fortes pullulations, selon les deux cas: En été, entre la fin des éclosions et le tissage du nid d hiver. Au printemps, après la reprise du développement et d alimentation des chenilles post-hivernantes. Pour une bonne efficacité de traitement, un dispositif de surveillance pour déceler les différents stades larvaires est indispensable. Procédures et méthodes d échantillonnage Un dispositif de surveillance pour déceler les différents stades larvaires est indispensable. Les nids d hivernation, soyeux et brillants, sont par contre et leur nombre est un bon indicateur du niveau de population. La reconnaissance des chenilles sur le feuillage est un autre élément de diagnostic. La mesure de l infestation a été réalisée par le dénombrement des nids visibles dans les houppiers. Les nids étant repérables de part leur couleur blanchâtre et leur position à l extrémité des rameaux. Piège à phéromone : La capture des mâles au moyen de pièges à phéromones est une pratique importante, puisque les renseignements qu on retire sont utiles en matière de détection et servent aussi à déterminer l emplacement des populations locales et fournissent enfin des indications sur les endroits où se reproduisent les autres stades de développement de l insecte. Pour établir un système de détection et de surveillance des populations de d Euproctis chrysorrhoea (L.) en phase endémique, l installation d un réseau de parcelles dans les régions atteinte est nécessaire. Soit 03 pièges à phéromones, d'une hauteur de 02 mètres à une distance de 40 mètres les uns des autres par parcelle. Ce réseau deviendra un élément important dans la détection hâtive des insectes d importance économique en Algérie.

BIBLIOGRAPHIES BALACHOWSKI A.S., et MESNIL L., 1935-1936 les insectes nuisibles aux plantes cultivées Paris, 2 vol. 1927 pp. BALACHOWSKI A.S., 1951 La lutte contre les insectes, principes, méthodes et application PAYOT, Paris. BELABBAS D., 1991 Chêne-liège. Rev. For. Algérie n 1, pp.: 26-30. BENCHEIKH R., 1992 Contribution à l étude de l écobiologie et du contrôle naturel d Euproctis chrysorrhoea L. (Lepidoptera, Lymantriidae) dans la suberaie de Jijel. Mém. d ing. d Etat I.N.A. - Algérie 41 pp. BESS H.A., 1961 Population ecology of the gypsy moth Porthetria dispar (L.) ( Lepidoptera, Lymantriidae ). Bull. Conn. Agr. Exp. Stn., 43 pp. CAMPBELL R.W., 1974 The gypsy moth and its natural enemies U.S.Dep. Agr. Inf. Bull., 381 IV : 27 pp. CHALAL N., 1993 Contribution à l inventaire des lépidoptères défoliateurs du chêne-liège (Quercus suber) à Baïnem, Jijel et Djelfa. Thèse d Ingénieur d Etat U.S.T. de Blida, Institut d Agronomie. CHAMBON J.P., KHOUS M.G., GENESTIER G., et PINEAU C., 1993 Contribution à l inventaire des lépidoptères des forêts (chênaies et cédraies) d Algérie Ann. For. en Algérie. DAJOZ R., 1980 Ecologie des insectes forestiers. Ed. Gauthiers - Villars, Paris 489 pp. DELASSUS M., 1925 La lutte contre le Liparis dispar dans le massif de l Edough. Rev. Agric. Afr. Nord 23 : 334-336 et 348-352. DELASSUS M. BRICHET A., BALACHOWSKY A.S., et LEPIGRE A., 1931 Les ennemis des cultures fruitières en Algérie. Moyens pratiques de les combattre. Bibliothèque du colon de l Afrique du Nord Alger. Algérie, pp.: 137-149. DU MERLE P., 1980 Utilisation de pièges sexuels dans une étude de la tordeuse verte du chêne, Tortrix viridana L., en montagne méditerranéenne. Les phéromones sexuelles, compte-rendu. Colmar le 25-27 novembre 1980 pp. 125-129. DUSSAUSSOY G., 1963 Observations sur le comportement de Calosoma sycophanta L. en élevage. Rev. path. Agric. de France, 42 pp.: 53-65. GUETTAS A. 1992 Rapport sur l économie du liège en Algérie. doc. int. INRF. 31 pp. JOBIN L., 1983 Résultats de traitements aériens à l aide du Dimilin et du Bacillus thuringiensis pour combattre la spongieuse Lymantria dispar L. au Québec Rev. Rech. Serv. Canadien des Forêts Vol.3 n 1 pp.: 11-13. KERRIS T., 1997 Les principaux ravageurs des chênes: La spongieuse Lymantria dispar L. Communication: Journée d étude Mai 1997 CFATS-Jijel KHOUS M.G. 1990 Réalités sur l état sanitaire des suberaies Algérienne: Facteurs de dégradations et, mesures impératives à prendre. Séminaire sur la Protection des Subéraies Jijel - Janvier 1990 KHOUS M.G., 1993 Contribution à l étude de l écobiologie et du contrôle naturel du Lymantria dispar L. (Lepidoptera, Lymantriidae) en chênaie verte de Djurdjura (Tikjda) Thèse de Magister en biologie I.S.N.; U.S.T.H.B. Algérie 133 pp. + illust. KHOUS M.G., 1993 Etude écologique des pontes du Lymantria dispar (L.) en chênaie verte de Tikjda (Parc National) Ann. Rech. For. en Algérie V1/93 pp.: 19-29. KULMAN H.M., 1971 Effects of insect defoliation on growth and mortality of trees. Ann. Revue Entomol. pp.: 289-324. LEONARD D.E., 1974 Recents developements in ecology and control of the gypsy moth. Ann. Rev. Entomol., 19 pp.: 197-229. PASTRE P 1990 la lutte contre les ravageurs de la forêt. Dossier Delméthrine Roussel - Uclaf. Division agrovet. TOROSSIAN, 1988 Le Bombyx cul-brun Euproctis chrysorrhoea: Biologie - Ecologie -Nuisibilité. Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse, pp.: 124, 127-174 VALERO J.P., 1983 la lutte microbiologique contre les insectes nuisibles, protection des plantes en agriculture et en foresterie. Doc. int. C.F.L. Québec-Canada.

FICHE D EXPLOITATION N EC-01 Joindre avec le Rapport Echantillonnages des Insectes et Maladies Conservation des Forêts d. Circonscription des Forêts d. Parcelle ou lieu-dit.unité d échantillonnage n. Nom et qualité de l observateur :. FICHE D EXPLOITATION N EC-02 Joindre avec le Rapport Echantillonnages des Insectes et Maladies Conservation des Forêts d. Circonscription des Forêts d. Parcelle ou lieu-dit.unité d échantillonnage n. Nom et qualité de l observateur :.