1 RECIT DE LA CELEBRATION DE LA JOURNEE MONDIALE DU REFUS DE LA MISERE, 17 OCTOBRE 2014 PAR LE GROUPE D ENFANTS ET JEUNES TAPORI DE BURHIBA A CIBANDIHWE
2 A Burhiba, les enfants étoiles, les jeunes et quelques animateurs ainés ont effectué une montée à Cibandihwe pour y fêter la journée du 17 octobre avec les enfants de la bibliothèque de montagne et quelques parents. L objectif de ce déplacement à Cibandihwe était d échanger tous ensemble sur le thème proposé par les Nations Unies «Ne laisser personne de côté. Réfléchir, décider et agir ensemble contre la misère» et faire connaitre à ce coin qu à part la bibliothèque, ATD Quart Monde c est aussi les enfants tapori, les jeunes et les adultes pauvres qui réfléchissent et agissent ensemble pour dire non à la misère et ne laisser personne de côté. Cette célébration s est déroulée de la manière suivante : 1) Chants d accueil et un mot de bienvenue prononcé par un enfant de la bibliothèque répondant au nom de Gentil, qui s est déclaré être touché de la présence des enfants, jeunes et ainés tapori de Burhiba à Cibandihwe pour y célébrer pour la première fois la journée mondiale du refus de la misère. Pour Gentil ce geste a traduit la détermination et le courage des tapori pour ne laisser personne de côté. 2) Brève présentation de l origine de la journée mondiale du refus de la misère et du thème ci-haut cité proposé par l ONU pour le 17 octobre 2014 par un animateur ainé. Ici, il a d abord été question de parler un peu de la vie du Père Joseph de son enfance, de son combat pour l éradication de la misère, de l injustice, de l exclusion, des humiliations de touts sortes subies par les familles pauvres. Son combat pour un monde plus juste, où tout le monde a sa place, un monde où les droits et la dignité des personnes vivants dans l extrême pauvreté sont respectés. Il a été question aussi de rappeler à tous les participants le message de tous les 17 octobre nous laissé par le Père Joseph, gravé sur les dalles de Trocadéro : «Là où les hommes sont condamnés à vivre dans la misère les droits de l homme sont violés. S unir pour les faire respecter est un devoir sacré». Le fait pour le Père Joseph, d initier la journée du 17 octobre, traduit son souci de ne laisser les plus pauvres de côté et sa reconnaissance du courage et des efforts louables consentis les personnes affaiblies par la misère pour la survie et la dignité de leurs familles, mais méconnus par le reste de la société. Le 17 octobre c est une
3 occasion offert aux plus pauvres par le Père Joseph Wrésinski pour faire entendre leurs voix, de briser le silence, de dire au monde que eux aussi sont de personnes comme d autres personnes qui luttent jours et nuits pour pouvoir tenir le cou. Ils disposent de différents atouts (intelligence, sagesse, force, courage, ) pour dire non à a misère et aux injustices et contribuer au développement du monde. En termes de réactions : les mamans de Cibandihwe présentes à la cérémonie étaient fortement touchées de la passion, l amour et le respect qu ont le père Joseph et ATD Quart Monde en vers les plus pauvres. L une d elles (la maman de Pascaline, jeune animatrice de la bibliothèque de montagne) a dit «je ne m étais jamais sentie honorée comme aujourd hui. Moi je suis vendeuse de petits poissons frais, communément appelés SAMBAZA. Je pars très tôt le matin et retourne à la maison tard le soir très fatiguée. Malgré ces efforts, beaucoup de gens me découragent et me traitent de paresseuse parce que ma maison est en très mauvais état et mes enfants sont chassés de l école à tout moment. Mais aujourd hui, je me sens encouragée parce qu au moins vous vous reconnaissez mes efforts et m encouragez à poursuivre mon travail. Ce que je fais, le peu que je gagne aide mes enfants de ne pas mourir de faim. Dans le souci de ne laisser personne de côté, au sein de notre petite équipe de mamans vendeuses de sambaza, nous avons initié une autre maman beaucoup plus misérable que nous à cette activité. Nous lui avons remis un petit montant de démarrage et actuellement elle se retrouve petit à petit grâce à notre chaleur à ses côtés». 3) Présentation des activités culturelles : a. Présentation de chants, danses traditionnelles et défilé de monde respectivement par les enfants de Burhiba et de Cibandihwe pour aiguayer la journée et manifester leur joie. b. Présentation des poèmes : - 3 poèmes par les enfants de Burhiba, comme celui ci-après déclamé par (Maggy) intitulé : Silence, silence, silence Je dis silence Qui t a dit de laisser la place à la misère Qui, qui, qui, qui t a dit Mon ami la paix vient me consoler, vient me soulager, vient m embrasser Je dis et je voue remercie. -2 poèmes par les enfants de Cibandihwe, comme celui que voici déclamé par Solange intitulé :
4 Ignorance, ignorance, ignorance, Ignorance, ignorance, ignorance, Depuis longtemps tu m as aveuglé Mais, aujourd hui, je suis un enfant de la bibliothèque de montage J ai droit à l éducation J ai dit et je vous remercie. c. Présentation de deux sketchs : - 1 sketch par les enfants de Burhiba intitulé «Que tous les enfants riches, pauvres, handicapés physiques,.sans distinction aucune aient les mêmes chances. Dans tapori il y a de la place pour tous les enfants». - 1 sketch par les enfants de Cibandihwe intitulé «Au sein d une famille, tous les enfants doivent être traités à égalité». Il s est agit d un papa qui avait 5 enfants dont ses 4 propres enfants et 1 enfant appartenant à un membre de famille élargie. Chaque fois au moment du repas, il donnait beaucoup de nourriture à ses 4 enfants et une petite quantité au 5 e enfant. Et, il demandait à ce dernier d aller manger aux toilettes parce qu il ne lui appartient pas. A la fin de la rencontre certaines personnes ont pu donner leurs impressions sur la journée : * Impressions de certains enfants : -Moi, j ai apprécié quand lors du sketch des enfants de Burhiba, les 2 enfants handicapés ont été bien accueillis au sein du groupe tapori. Ce geste montre que les tapori ne veulent laisser personne de côté (Arc Ange -bibliothèque). -Moi, j ai aimé quand tous les enfants riches et pauvres se sont unis pour aller à la rencontre tapori (Ghislain-tapori). -J ai vu que les enfants de la bibliothèque forment un bon groupe ouvert à tous les enfants et qui permet aux enfants de se rencontrer pour apprendre et exprimer leurs joies (Bell Ange-tapori). -J ai vu que tapori c est un bon groupe pour nous tous à cause de cette union de tous les enfants qui nous aide à approcher les enfants plus pauvres que nous (Solange-bibliothèque). * Impressions de certains jeunes :
5 - Henri : «Je suis très content parce que notre rencontre s est bien passée. Nous venons de nous partager beaucoup de richesses à travers les danses, messages, poèmes, chants et sketchs. J espère que chacun de nous aura à garder l une ou l autre chose qui l a le plus marqué et qui le soutiendra dans son combat quotidien pour dire non à la misère et pour ne laisser personne de côté. Nous les jeunes de la dynamique nous engageons à notre manière pour ne laisser personne de côté. Nous avons déjà soutenu l une ou l autre famille à réhabiliter à sa maison, nous visitons les pauvres et nous nous faisons les amis de ceux qui n ont pas d amis». -Ono : «Pour cette journée du 17 octobre, nous refusons la misère pour vivre en paix. On s entend et je ne peux pas être content si un des jeunes de la dynamique tombe dans le mauvais chemin. Nous devons toujours témoigner par nos bons exemples pour vivre en harmonie avec toute la société». -Saleh : «Pour moi, les théâtres qu on entendu ici nous devons les mettre en pratique. En famille, un bon parent ne doit jamais marginaliser un enfant qu il l ait engendre ou pas. Tous les enfants sont égaux et doivent être traités à égalité. Si nous parvenons à pratiquer ce que les enfants nous ont appris à travers leurs théâtres, ça sera pour chacun de nous une manière louable de ne laisser personne de côté». * Impression de la maman Jeannine de Cibandihwe : «J ai beaucoup apprécié le courage de vous enfants, jeunes et adultes de Burhiba pour pouvoir accepté de monter ici chez nous à Cibandihwe dans le cadre de la célébration la journée mondiale du refus de la misère. A travers les manifestations d aujourd hui, je viens de réaliser que la parole «ne laisser personne de côté» n est pas pour vous de la simple théorie. Vous la mettez en pratique depuis longtemps. Je dis ça parce que ce que vous apprenez à nos enfants dans la bibliothèque transforme leur vie petit à petit. A voir la souplesse avec laquelle ils ont pu présenter leurs poèmes, danses, chants, sketchs, c est inimaginable. A voir comment mon enfant qui n a jamais été au banc de l école, a bien déclamé son poème en français, je n en reviens pas. Donc, je dis tout ceci pour vous encourager vous enfants et jeunes tapori/de la bibliothèque à aller toujours de l avant. Nous sommes là pour vous tenir la main. Je souhaite à tous nos enfants de continuer à se soutenir pour que ce groupe ne tombe jamais et que dans les années à venir vos petits frères et sœurs puissent bénéficier ce groupe, comme c est le cas pour vous aujourd hui. Merci beaucoup d avoir pensé à nous». N.B : Compte tenu d autres programmes, les familles solidaires n ont plus fait le déplacement de Cibandihwe. Elles comptent célébrer leur journée mondiale du refus de la misère en date du 02/11/2014. Le tout va commencer par le travail manuel aux cimetières afin de rendre propres quelques cimetières apparaissant très sales et abandonnées. Ensuite, tous les membres se retrouveront chez papa
6 Emile pour échanger autour du thème «Ne laisser personne de côté. Réfléchir, décider et agir ensemble contre la misère». Fait à Bukavu, le 26/10/2014 LA COORDINATION.